Chapitre 30

1.7K 33 0
                                    

Il était un bon 7h du matin et Ron, pour qui l'antidouleur pris quelques heures plus tôt ne faisait plus son effet pour avoir de nouveau mal aux côtes, était réveillé depuis une petite demi-heure

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Il était un bon 7h du matin et Ron, pour qui l'antidouleur pris quelques heures plus tôt ne faisait plus son effet pour avoir de nouveau mal aux côtes, était réveillé depuis une petite demi-heure. Ayant essayé de se lever, mais en vain, le rouquin, qui n'avait pas envie de sortir qui que ce soit d'un sommeil réparateur, décida alors d'attendre sagement que quelqu'un se réveille. Le jeune homme, le sourire aux lèvres, les mains le long du corps, regardait le plafond en repensant au petit moment d'intimité passé avec sa petite amie pendant lequel il s'était laissé porter par ses pulsions, puis sortit de ses pensées quand il entendit toquer doucement à la porte. Se doutant que la personne derrière la porte n'était autre que sa mère, dans un « entrez », le rouquin se pressa de chercher une excuse quant à la présence d'Hermione dans sa chambre, la maîtresse de maison la remarquerait obligatoirement selon lui. Comme il le pouvait, Ron regarda en direction de l'entrée de sa chambre pour voir la porte s'ouvrir de façon lente et sourit en voyant sa mère entrer en silence pour refermer la porte délicatement derrière elle. Dans un large sourire, Mme Weasley qui, tout en s'avançant vers le lit de son fils, regardait son neveu dormir, s'arrêta net dans sa marche en découvrant Hermione profondément endormie à la place d'Harry. La maîtresse de maison fronça légèrement les sourcils avant d'abandonner la brunette du regard et se diriger vers son fils, qui aurait mis sa main à couper quant à la réaction de sa mère.


- Ça va, mon chéri ? demanda-t-elle d'une voix calme en s'asseyant doucement à ses côtés.

- Si on veut, oui. Lui répondit-il d'une même voix avant de rendre le sourire que sa mère lui adressait.

- Dis-moi, que fait Hermione dans le lit d'Harry ? l'interrogea-t-elle, intriguée. Ils ont encore voulu dormir ensemble, ces deux-là ? Car si c'est le cas, ils vont m'entendre, je n'aime pas trop que ...

- Maman, stop. La coupa-t-il en posant sa main sur l'avant-bras de sa mère. On discutait un peu et Hermione s'est endormie sur le lit d'Harry, on n'a pas voulu la réveiller, voilà pourquoi elle est là. Lui mentit-il en prenant un air des plus sérieux.

- Très bien. Dit-elle dans un sourire en caressant de sa main libre celle de son fils posée sur son poignet. Je vois que tu n'es pas très bien allongé comme ça mon chéri, je vais réveiller Sam et il t'aidera à te redresser, j'n'ai pas sa force. Lui expliqua-t-elle d'une voix douce avant de déposer un baiser sur le front du rouquin qui acquiesça.

Sous le regard de Ron, Mme Weasley se leva doucement du lit et, à pas tranquilles, se dirigea vers celui de son neveu en souriant au passage en voyant l'élève de son fils bien emmitouflée dans les couvertures, dormant avec un léger sourire au coin des lèvres. La maîtresse de maison, à présent devant la couchette qu'occupait Sam, l'observa dormir un court instant puis se décida à le réveiller.

- Sam. Dit-elle d'une voix calme en retirant la chaude couverture qui recouvrait une partie du visage du rouquin qui râla. Sam, réveille-toi ! Se répéta-t-elle en haussant légèrement le ton tout en lui secouant l'épaule.

- Quoi ? demanda-t-il d'une voix endormie en essayant d'attraper sa couverture pour la remonter sur ses épaules, ce que l'en empêcha Mme Weasley. Roooo ! ronchonna-t-il avant d'ouvrir lentement les yeux pour voir sa tante lui sourire. Bonjour. Lui dit-il d'une petite voix en lui rendant son sourire pour se redresser doucement dans son lit et s'étirer dans un bâillement.

- Bonjour, excuse-moi de te réveiller mon chéri, mais Ron n'est pas ...

- Il ne va pas bien ? se pressa-t-il de lui demander, soucieux, coupant de ce fait sa tante dans sa phrase pendant qu'Hermione, dont le lit était proche de celui qu'occupait Sam, bougeait légèrement dans le sien, commençant à percevoir du bruit.

- Si, si, je vais bien ! répondit Ron à la place de sa mère, faisant tourner les têtes de cette dernière et de son cousin qui émirent un petit rire en voyant le rouquin leur faire signe de la main comme il le pouvait. Mais j'aimerais bien que tu m'aides à me redresser. Ajouta-t-il en regardant le plafond dans un gros soupir.

Dans un « J'arrive ! », Sam sortit de ses couvertures, fit la bise à sa tante et, sous le regard de celle-ci, le rouquin se pressa de rejoindre son cousin, faisant grincer le plancher ce qui réveilla doucement Hermione qui, sur le dos, se frotta légèrement les yeux dans un bâillement pour les ouvrir lentement et se redresser brusquement dans le lit dans une petite exclamation de surprise en voyant Mme Weasley penchée au-dessus d'elle, ouvrant les rideaux comme elle le pouvait, le lit qu'ils avaient collé à ce mur obstruait le passage. Le voilage à présent ouvert laissa alors entrer de beaux rayons de soleil, éclairant la pièce et aveuglant la brunette qui plissa un instant les yeux pour, une fois habituée à la clarté, regarder timidement la mère de son petit ami qui lui adressait un sourire.

- Bonjour. Lui dit Mme Weasley d'une voix calme.

- Bonjour. Répondit timidement la brunette, un léger sourire au coin des lèvres.

- Tu as bien dormi ? lui demanda curieusement la maîtresse de maison.

- Oui, merci... Co ... hésita-t-elle avant de continuer sa phrase, encouragée d'un sourire par Molly. Comment va Ron ? l'interrogea la jeune fille, inquiète pour le rouquin.

- Ne t'en fais pas, il va bien. La rassura-t-elle en lui tapotant légèrement l'épaule. Ton Professeur sera sur pied avant la fin des vacances... Va lui dire bonjour, si tu veux. Lui proposa-t-elle en lui montrant d'un signe de tête Ron, assis contre le dos de son lit en train de discuter avec son cousin, ce qui fit sourire la brunette.

Hermione hocha la tête et regarda Mme Weasley se diriger vers la couchette de Sam afin de remettre en ordre la literie. La brunette s'étira un court instant puis sortit de ses couvertures pour s'avancer à pas rapides vers le lit de Ron, où ce dernier ainsi que son cousin assis à ses côtés la regardaient arriver vers eux, un large sourire sur le visage.

- Bonjour ! leur dit-elle en leur rendant leurs sourires avant que les deux rouquins ne lui souhaitent la même chose.

Sam se leva du lit pour faire la bise à la brunette et, chose faite, le rouquin se plaça à ses côtés. Les bras croisés sur le torse, un air amusé se dessina sur son visage en remarquant le jeune couple se regardait, les yeux pétillants, un sourire béat aux lèvres tout en observant de temps à autre la maîtresse de maison qui rendait son moelleux à l'oreiller. Soudain, tout comme Sam, Hermione émit un petit rire quand elle vit Ron tapoter sa joue droite de son index, réclamant un baiser que la jeune fille ne pouvait lui donner sur les lèvres. Cette dernière ne se fit pas prier et se pencha sur son petit ami pour lui déposer un baiser des plus doux sur la joue avant de lui murmurer au creux de l'oreille « un bisou magique », ce qui amusa Ron qui lui adressa un clin d'œil la brunette une fois redressée.

- Tu vas bien ? lui demanda-t-elle, soucieuse, en voyant son petit ami qui n'osait pas trop bouger.

- Ça va, t'inquiètes pas, j'ai connu pire, tu sais. La tranquillisa-t-il. Et ...

- Hermione ? Sam ? Les appela la maîtresse de maison, coupant son fils dans sa phrase.

- Oui ? l'interrogèrent les deux concernés qui, tout comme Ron, la regardait les rejoindre.

- Vous voulez bien aller réveiller Harry et Ginny, s'il vous plait ? leur donna-t-elle comme réponse.

- Bien sûr. Répondirent-ils d'une même voix en abandonnant Ron d'un petit signe de la main que lui rendit le rouquin. Ils se dirigèrent ensemble vers la sortie quand Molly les interpella, faisant de ce fait retourner les deux jeunes gens vers elle qui la regardèrent alors d'un œil interrogateur.

- Je vous ai préparé tout ce qu'il faut pour le petit déjeuner, je finis les lits et je vous rejoins pour préparer un plateau pour Ron. Les informa-t-elle avant de sourire aux deux jeunes sorciers qui acquiescèrent et sortirent de la chambre en refermant la porte derrière eux.

Sam et Hermione se hâtèrent d'aller réveiller Harry et Ginny, qui étaient encore dans les bras de Morphée tandis que Mme Weasley, tout en faisant le lit qu'avait occupé la brunette cette nuit, essayait de soutirer à son fils des informations à propos du déroulement de cette bagarre, ce que le rouquin ne lui donna pas, décevant sa mère de nature curieuse. Entendant des bruits de pas dans le couloir, Mme Weasley en déduisit que tout le monde était levé et laissa alors un instant son fils pour aller remettre en ordre la literie de la chambre de sa fille pendant qu'à la cuisine, Harry, Hermione et les deux rouquins assis à table, prenaient leur petit déjeuner tout en discutant un peu de ce qu'ils pourraient faire aujourd'hui vu l'état de Ron qui, dans son lit, lisait une revue sur le quidditch qu'il avait trouvée dans l'un des tiroirs de sa table de chevet. La maîtresse de maison, qui avait fini de remettre en ordre les deux chambres, rejoignit alors sa cuisine où elle déposa un baiser sur les joues de sa fille et de son petit ami dans un « bonjour » des plus chaleureux avant de préparer un plateau-repas pour son plus jeune fils, qui commençait à avoir faim. Quelques instants plus tard, Mme Weasley se tourna vers les quatre jeunes gens, un plateau en bois en main où y étaient posé un verre de jus de citrouille, un verre d'eau ainsi que de bons croissants croustillants, une serviette de table et un petit cachet qui soulagerait un peu les douleurs du rouquin, puis s'adressa à eux.

- Qui veut aller apporter son petit déjeuner à Ron ? leur demanda-t-elle curieusement.

- Moi ! s'exclama Ginny en se levant d'un bond de sa chaise, ce qui fit sourire tout le monde avant que la rouquine ne se dirige vers sa mère pour prendre avec soin le plateau. Hermione ? Tu as fini ton petit-déj, montes avec moi. Lui dit la rouquine, ce qui surprit la jeune fille qui l'observa d'un drôle d'œil sous le regard attentif de tous. Tu pourrais en profiter pour aller te laver, non ? ajouta-t-elle en appuyant sur le mot « profiter » tout en la regardant d'un air insistant, voulant lui faire comprendre qu'elle avait trouvé cette excuse afin qu'elle passe un petit moment seul à seul avec son frère.

- Euh ... Oui, tu as raison. Lui répondit la brunette, venant de saisir ce qui se cachait sous cette suggestion avant de se lever de table et rejoindre sa meilleure amie qui se dirigeait vers les escaliers.

Sous les regards de Mme Weasley qui commençait à débarrasser la vaisselle utilisée par les deux jeunes sorcières et ceux de Sam et Harry qui trouvaient l'idée de la rouquine amusante, Ginny monta les marches en faisant attention à ne rien renverser, suivie de près par Hermione qui ne cessait de sourire. À l'étage, dans le silence, les deux jeunes filles se dirigèrent vers la chambre de Ron à pas tranquilles où Hermione toqua à la porte, Ginny ayant les mains encombrées, avant qu'elles n'entendent un « Entrez » prononcé d'une voix calme. La brunette ouvrit la porte et laissa passer sa meilleure amie devant elle avant d'entrer à son tour dans la pièce et refermer la porte derrière elle de manière délicate, pour découvrir un Ron plus que souriant qui s'était arrêté de lire afin de regarder sa sœur et sa petite amie s'avancer vers lui d'un pas tranquille.

- Alors caïd, comment tu vas ? Le taquina Ginny en posant avec soin le plateau au niveau des cuisses de son frère pendant qu'Hermione étouffait un rire trouvant ce surnom assez amusant.

- Un caïd ? Moi ? lui dit-il en se pointant du doigt tout en regardant successivement les deux jeunes filles qui s'échangèrent un sourire pour dans un « oui ! » des plus chaleureux, ricaner en voyant le rouquin lever les yeux au ciel dans un « n'importe quoi », qui sourit ensuite du coin des lèvres aux jeunes sorcières. Pour répondre à ta question, ça va, mais ça ira mieux une fois que j'aurai pris ce truc. Ajouta-t-il en prenant le petit comprimé de couleur bleu et blanc qu'il se pressa d'avaler avec la moitié de son verre d'eau qu'il reposa soigneusement sur le plateau. Merci d'être venues m'apporter mon petit-déj, c'est sympa. Leur dit-il, de la sincérité dans la voix.

- De rien. Répondirent-elles d'une même voix. Mais y'a une surprise avec. Ajouta Ginny d'une voix calme avant d'étouffer un ricanement tout comme sa meilleure amie en voyant son frère regarder attentivement le plateau à la recherche d'un cadeau pour ensuite la regarder, le sourcil levé, attendant une explication. C'est Hermione, la surprise, imbécile ! lui dit la rouquine en levant un court instant les yeux au ciel, tandis que son frère, gêné, regardait Hermione d'un air désolé, les joues rosies, ce qui fit sourire la jeune fille. Elle va rester avec toi le temps que j'aille prendre ma douche. L'informa-t-elle amusée avant de lui adresser un clin d'œil. Je vous laisse. Ajouta-t-elle avant de tourner les talons et de se diriger vers la sortie sous le regard du jeune couple qui, une fois la rouquine hors de la chambre, s'échangea un large sourire avant de sursauter en entendant la porte s'ouvrir et soupirer en voyant Ginny, la tête passée dans la pièce, la porte à moitié refermée sur elle. Profitez, je vais en avoir pour un moment. Les prévint-elle dans un regard plein de malice, ce qui fit rire les deux amoureux.

Ron et Hermione observèrent la porte de la chambre se refermer doucement quand, celle-ci verrouillée, le jeune couple se regarda droit dans les yeux, le sourire aux lèvres, heureux de se retrouver un peu seuls quand Ron s'adressa à sa petite amie dont les yeux étaient remplis d'étoiles.

- Tu peux poser le plateau sur la table de nuit, s'il te plait ? lui demanda-t-il gentiment.

- Tu ne manges pas ? lui demanda-t-elle à son tour, surprise.

- Mon estomac peut attendre un peu, tu sais. Lui répondit-il dans un clin d'œil.

D'un sourire du coin des lèvres, la jeune fille se pencha alors sur le rouquin pour prendre le plateau en faisant attention de ne rien renverser et le posa soigneusement sur le petit meuble avant de se tourner vers son petit ami qui tapota de sa grande main sur les couvertures dans un « viens ». Hermione n'attendit pas une seconde et s'assit doucement sur les duvets avant d'échanger un regard intense avec le rouquin qui posa son index à l'échancrure du col du pyjama niais de sa petite amie, pour la tirer lentement vers lui dans un sourire charmeur et déposer de manière douce ses lèvres sur celles de la brunette qui répondit alors à ce tendre baiser, les yeux fermés, comme l'étaient déjà ceux du rouquin qui, tout en s'échangeant un baiser rempli d'amour, retira son doigt du col légèrement ouvert de son vêtement de nuit pour passer sa main droite sous l'épaisse chevelure bouclée de la jeune fille et la glisser dans son cou, provoquant un frisson chez elle. Hermione, qui sentit son cœur s'emballer à cette sensation, entoura alors le cou du jeune homme de ses fines mains qui, lui, posa les siennes sur les hanches de la brunette et intensifia leur baiser qui se remplit de fougue. Le souffle perdu, le jeune couple rompit ce baiser mutuellement avant de s'adresser un large sourire sans pour autant se lâcher, appréciant bien trop le contact de l'autre.

- T'es belle. La complimenta Ron avant de lui déposer un court baiser sur les lèvres, faisant sourire la brunette qui dans un « merci » lui rendit ce même baiser. Tu as bien dormi ? lui demanda-t-il curieusement.

- Oui, et toi ?

- J'ai dormi un peu, mais la douleur est revenue, j'étais réveillé depuis un petit moment avant que ma mère n'arrive, pas moyen de me lever. Lui expliqua-t-il dans un léger soupir d'agacement.

- Ron ! s'exclama-t-elle tout en retirant ses mains de son cou, surprenant le rouquin qui la regarda d'un drôle d'œil tout en lâchant l'emprise qu'il avait sur elle. Il fallait me réveiller ! Je serai ...

- Hermione, t'aurais jamais réussi à me porter. La coupa-t-il d'un air sérieux avant de sourire en voyant la jeune fille reconnaître d'un signe de tête qu'il avait raison. Allez, viens. Lui dit-il en lui tendant ses bras, voulant la câliner.

- Ron, c'n'est pas raisonnable. Lui dit-elle en lui faisant un signe de dénégation de son doigt, ce qui étonna le rouquin, ne s'attendant pas à ce que la brunette lui refuse une étreinte. Tu n'as pas la forme et d'ailleurs, laisse-moi voir ce que ça donne. Ajouta-t-elle en déboutonnant lentement le haut du pyjama gris à rayures noires de son petit ami qui fut surpris.

- Eh, mais qu'est-ce que tu fais ? lui demanda-t-il, intrigué, en regardant la jeune fille l'ignorer et continuer de le déshabiller. Tu veux me peloter, c'est ça ? l'interrogea-t-il avant d'étouffer un rire en voyant la brunette se stopper dans sa tâche et relever la tête pour le regarder, les joues rosies.

- Je ... Je ... Je veux juste regarder l'état de tes hématomes. Se défendit-elle, sentant le rouge lui monter au visage en se revoyant un court instant glisser ses mains de façon sensuelle contre son torse nu, ce qui fit sourire le rouquin, la trouvant ravissante embarrassée. Eh ben, tu es arrangé, mais on dirait que la crème a fait quand même un peu son effet. Lui dit-elle venant d'écarter le haut du pyjama du jeune homme qui laissa apparaître de vilaines ecchymoses qui avaient virées au brun qu'elle effleura de son doigt, provoquant des chatouillis au rouquin, ce qui amusa la jeune fille un bref instant.

- Quel enfoiré, quand même ! dit-il en en regardant attentivement le haut de son buste. Je ne pensais pas qu'il taperait si fort, il va ...

- Il va rien, Ron. Le coupa Hermione, faisant relever la tête du rouquin. Je sais très bien à quoi tu penses et c'est non, tu m'entends ! Ajouta-t-elle d'un ton des plus fermes en fronçant les sourcils, tandis que le rouquin ravalait sa salive, ne pensant pas que la jeune fille s'énerverait ainsi. Tu m'as fait peur hier soir et je ne veux pas que ... Hermione s'arrêta dans sa phrase sentant les larmes lui monter aux yeux en revoyant cette bagarre qui l'avait terrifiée, ce qui attrista le rouquin qui, au fond de lui, s'en voulait un peu.

- Hermione, regarde-moi bien. Lui dit-il en lui prenant tendrement ses petites mains pour la fixer droit dans les yeux. Je te promets que je ne chercherai pas à me venger. La rassura-t-il d'un air des plus sérieux avant de lui caresser un instant la joue avec douceur et lui déposer un tendre baiser sur les lèvres qui ne dura qu'un bref instant, quelqu'un venait de toquer à la porte, faisant paniquer le jeune couple.

- C'est qui ? se pressa de demander Ron en boutonnant le haut de son pyjama à la va-vite avant de soupirer de soulagement tout comme la brunette, qui s'était levée brusquement du lit en entendant un « C'est nous ! ». Entrez ! dit Ron en échangeant un regard avec Hermione, rassuré, ayant cru devoir faire face à la maitresse de maison.

Le jeune couple se lâcha des yeux pour regarder vers l'entrée de la pièce et voir tour à tour entrer Ginny, suivie d'Harry et de Sam, qui referma la porte derrière lui. Ces trois derniers, lavés et habillés, s'avancèrent à pas tranquilles vers Ron et Hermione, qui était restée debout à côté du rouquin.

- Alors ? On vous a laissé assez de temps ? demanda curieusement Ginny une fois tous arrivés devant le jeune couple qui se sourit pour ensuite acquiescer. Ben t'as pas mangé, Ron ? l'interrogea-t-elle, surprise.

- Pas encore, on par...

- Je vois, vous avez préféré vous faire des mamours. Le coupa la rouquine avant de ricaner, tout comme Harry et Sam en voyant Ron les regarder, les sourcils froncés et Hermione fixer le sol, son visage s'étant empourpré. Bon, allez, j'arrête, il faut que tu manges. Ajouta-t-elle à l'encontre de son frère avant d'aller prendre le plateau-repas posé sur la table de nuit pendant qu'Harry serrait la main de son Professeur dans un « Ça va ? », dont Ron répondit à la question en affirmant d'un signe de tête. Tiens. Dit la rouquine en déposant soigneusement le plateau sur le haut des cuisses de son frère pour se redresser. Et, Hermione, il faudrait que tu ailles te laver, car si ma mère te voit encore en pyjama, elle va se poser des questions. Lui suggéra-t-elle avant de sourire à sa meilleure amie qui le lui rendit timidement, les joues rosies.

- Ben j'y vais, alors. Leur dit-elle d'une petite voix avant de regarder Ron, le cœur serré, ne sachant pas quand un tel moment d'intimité se reproduirait, ce que remarquèrent Harry et les trois rouquins. Je ... hésita-t-elle avant de se pencher sur le rouquin et de lui déposer un court et doux baiser sur les lèvres pour se redresser brusquement et le rouge lui montant une nouvelle fois au visage, dans un « à tout à l'heure », tourner les talons en évitant le regard de tous, gênée d'avoir embrassé son petit ami devant ses amis.

Le petit groupe de sorciers regarda la jeune sorcière sortir de la chambre, amusés de son attitude, à l'exception de Ron qui savait très bien que la brunette était attristée pour l'être aussi, ayant souhaité que cet instant dure au moins quelques minutes de plus. La porte fermée, Ron cacha sa déception et s'apprêta à prendre son petit déjeuner quand Sam, appuyé contre la commode, s'adressa à son cousin.

- Au fait, Ron, t'as mal reboutonné ta chemise de pyjama. Lui fit-il remarquer de son index dans un ricanement.

Sous les rires étouffés d'Harry et des deux rouquins, Ron baissa les yeux pour voir que les deux boutons du haut de son vêtement de nuit n'étaient pas dans le bon trou, ce qui l'amusa en revoyant la brunette le déshabiller et se reboutonner à la va-vite, ayant stressé en entendant toquer à la porte. Le rouquin arrangea ça sous les regards amusés que s'échangeaient Ginny, Harry et Sam, qui avaient très bien compris par cela que le jeune couple n'avait pas fait que discuter, ce qui les fit redoubler de rire.

- C'est bon, arrêtez de rire ! Râla Ron en les regardant, les sourcils froncés, se retenir de rire et s'échanger de brefs regards moqueurs, son pyjama à présent boutonné correctement, le rouquin leur sourit pour se joindre à leurs rires qu'ils ne purent conserver au fond d'eux et qui se transforma très vite en un fou rire général en repensant à ce moment qui avait été quelque peu gênant pour le jeune couple.

Un petit quart d'heure plus tard pendant lequel leurs éclats de rire s'étaient estompés, Hermione, lavée, pomponnée, coiffée d'une jolie tresse et vêtue de manière simple, vint les rejoindre. Les jeunes gens discutèrent quelques instants, leur discussion se tournant sur ce qu'ils pourraient faire aujourd'hui et ils se mirent d'accord. Harry ainsi qu'Hermione et Ginny, qui avait le plateau vide en main, sortirent de la chambre de Ron, laissant ce dernier en compagnie de son cousin qui s'était proposé pour l'aider à se rafraichir et à s'habiller, la douleur se faisant moins intense sous l'effet du cachet. Le temps de la toilette du rouquin qui se fit plus longue qu'habituellement, Hermione, Harry et Ginny étaient allés chercher un peu de leurs devoirs et étaient à présent dans la cuisine, penchés sur leurs dissertations et exercices pendant que Mme Weasley effectuait son ménage quotidien. Sam et Ron, habillés de manière décontractée, un dossier à la main, venaient de faire leur entrée dans la pièce, faisant sourire tout le monde. Le jeune Professeur de quidditch s'attabla à son tour pour faire face à sa petite sœur et sa petite amie à qui il adressa un clin d'œil avant de se mettre à corriger des copies, ainsi que rédiger de nouveau l'interrogation surprise, la précédente ayant pris l'eau quelques jours plus tôt. Sam, quant à lui, le report de sa conférence ayant lieu en fin de semaine, gratta un peu sur sa guitare et, comme son cousin, prépara quelques cours afin de ne pas se mettre en retard. Les cinq jeunes gens passèrent une bonne partie de la matinée le nez penché dans leurs devoirs et obligations professionnelles tout en s'accordant des petites pauses pendant lesquelles ils sortaient dehors afin que Ron et Sam puissent fumer en donnant quelques taffes en cachette à Ginny. Hermione et Ron en profitèrent également pour se cacher derrière de larges et hauts buissons afin d'échanger des petits moments de tendresses, ce qui amusait beaucoup les autres, mais ce qui n'était pas du tout le cas du jeune couple qui, lui, se trouvait ridicule.

Après un bon et copieux repas préparé avec amour par Mme Weasley, cette dernière, n'aimant pas voir son fils en mauvais état, était allée rendre visite à une amie médicomage à la retraite afin de prendre le thé avec elle et lui demander quelques conseils pour remettre sur pied son plus jeune fils plus rapidement, tandis que le petit groupe de sorciers profita de l'absence de la maitresse de maison ainsi que d'Arthur, qui était parti très tôt au matin pour effectuer des heures supplémentaires afin d'être en week-end le jeudi soir. Ils montèrent à l'étage où ils restèrent une bonne partie de la journée à se câliner tout en discutant de tout et de rien. Au retour de Mme Weasley, les jeunes gens la rejoignirent et, tout en en parlant autour d'un bon chocolat chaud, la mère de famille soigna Ron en espérant que les recommandations de son amie fassent son effet avant que Sam et Harry, ayant retrouvé les jetons du club moldu, tentèrent d'aller récupérer leurs vestes restées là-bas, ce qu'ils réussirent sans souci, étant tombés sur différents employés. Le soir venu, ils partagèrent un bon repas en famille pendant lequel Arthur avait annoncé à sa femme qu'ils iraient rendre visite ce vendredi à de vieux amis qu'ils n'avaient pas vus depuis des années, ce qui enchanta Mme Weasley. En sachant cela, Sam, ainsi que les deux jeunes couples qui avait rejoint l'étage afin de se rafraichir et se mettre en pyjama, voulant se coucher plus tôt et étant épuisés par la mauvaise nuit passée la veille, décidèrent de profiter de l'absence des époux Weasley ainsi que de celle de Sam, qui se rendait à sa conférence le même jour, pour passer un moment chacun de leur côté. Les jours suivants se passèrent dans la bonne humeur, Ron se remettait très bien de ses blessures et faisait de ce fait le pitre, faisant rire Harry, Hermione ainsi que sa sœur et son cousin, ce qui n'était pas le cas de sa mère qui ne cessait de l'enguirlander, craignant que ses douleurs reviennent. Ron et Hermione étaient aussi très heureux et reconnaissants envers Harry ainsi que Ginny et Sam, qui faisaient tout leur possible afin que le jeune couple ait des petits moments d'intimité, malgré la présence des époux Weasley au Terrier. Le vendredi fut très vite venu, au grand étonnement de la petite bande de sorciers. Sam était parti en début de matinée, espérant qu'aucune querelle ne se produise lors de cette conférence qu'il aurait dû subir pendant le week-end passé, tandis qu'Arthur et Molly Weasley laissèrent leur maison à leurs enfants et leurs amis vers 11h du matin, étant invités à prendre le repas du midi chez leurs vieux amis. Après avoir dégusté ce que leur avait préparé la maitresse de maison, Ron, remit totalement de ses blessures, avait proposé à Hermione de lui faire découvrir le paysage entourant le Terrier avec l'un de ses balais rangés dans le garage, mais aussi de travailler un peu sa peur de l'altitude dans les plaines cachées par les collines, ce qu'accepta la jeune sorcière, faisant totalement confiance à son petit ami. En début d'après-midi, Ron et Hermione laissèrent donc Harry et Ginny, qui avaient décidé de faire une petite sieste avant de profiter du beau temps et d'aller se balader dans la forêt bordant une partie du Terrier. En fin d'après-midi, Hermione et Ron, qui s'étaient plus câlinés que travaillé sur la peur du vide de la brunette comme il l'était prévu, rentrèrent au Terrier où Sam était revenu depuis une bonne demi-heure et discutait à présent avec Harry et Ginny du déroulement de sa conférence qui s'était bien passée. Après avoir servi une boisson chaude à tous, Ron, en compagnie d'Hermione qui ne cessait d'observer ses meilleurs amis, les trouvant étranges pour les voir se regarder, les yeux pétillants, un sourire timide aux lèvres et ne pas être vraiment attentifs à ce que leur disait Sam, se joignit alors à leur discussion qui fut coupée par l'apparition par la cheminée des époux Weasley, qui étaient d'humeur joviale. Après avoir passé le bonjour de leurs vieux amis à leurs enfants et leur neveu, Molly Weasley se mit au fourneau tandis qu'Arthur avait demandé gentiment à Harry s'il pouvait lui donner quelques informations sur certains objets moldus dont il avait du mal à comprendre l'utilisation. Voyant son père emmener son petit ami au salon et Sam ainsi que son frère occupés à discuter de leur travail respectif, Ginny, toujours assise en face de sa meilleure amie, se tourna alors vers cette dernière qui fixait son frère, les yeux remplis d'étoiles afin de lui adresser la parole.

- Hermione ? demanda la rouquine, faisant tourner son amie vers elle dans un « oui ? ». Tu veux bien venir avec moi, là-haut ? L'interrogea-t-elle gentiment. Il faut que je te parle. Ajouta-t-elle d'un air sérieux qui intrigua la brunette.

- Bien sûr. Lui répondit Hermione d'une voix calme avant de se lever de sa chaise comme venait de le faire la rouquine.

Hermione, suivie de près par sa meilleure amie qui se dirigeait vers les escaliers à pas rapides et qui, tout en montant les premières marches, adressa un sourire timide à Harry qui le lui rendit tout en écoutant Arthur Weasley. Hermione, surprise de leur attitude, se pressa de suivre son amie qui, à présent à l'étage, entrait dans sa chambre. La brunette entra à son tour dans la pièce, referma la porte délicatement derrière elle pour se retourner et voir la rouquine assise en indien sur son lit, le regard plongé dans son oreiller qu'elle tenait tout contre elle, ce qui inquiéta Hermione, la trouvant bizarre. Cette dernière s'avança à pas tranquilles vers la couchette de sa meilleure amie pour s'y asseoir doucement et s'adresser à la rouquine, qui avait l'air ailleurs.

- Ginny ? Ça va ? lui demanda Hermione, soucieuse, avant de voir la rouquine lever la tête et acquiescer, un sourire au coin des lèvres que lui rendit la brunette. Tu voulais me parler, je t'écoute. Lui rappela gentiment la jeune sorcière.

- Hermione, j'ai ... j'ai quelque chose sur le cœur et il n'y a qu'à toi que je peux le dire. Lui expliqua Ginny d'une voix calme, inquiétant un peu plus la brunette qui l'interrogea d'un regard insistant. Eh bien ... Avec Harry, on n'a pas fait la sieste. Lui dit-elle d'une même voix avant de sourire intérieurement en voyant son amie dans l'incompréhension. Bon, je vais arrêter de tourner autour du pot ... Ajouta-t-elle avant de prendre une grande inspiration et souffler. Harry et moi, on a fait l'amour tout à l'heure. Lui avoua-t-elle d'une petite voix tout en serrant son oreiller contre elle, les joues rosies.

Hermione, sous le choc d'une telle révélation, resta un instant à fixer sa meilleure amie sans réaction, les plongeant dans un silence inconfortable que Ginny, embarrassée, brisa en toussotant.

- Oui ! réagit soudainement la brunette, faisant sourire du coin des lèvres son amie. Euh ... hésita Hermione un bref instant, ne sachant quoi dire à la rouquine, n'ayant aucune expérience dans le domaine. C'est pour ça alors qu'Harry et toi vous aviez une attitude étrange ? l'interrogea-t-elle avant de voir la rouquine affirmer d'un signe de tête. Eh bien, je ... je ne sais pas trop quoi te dire Ginny, mais une chose est sûre, je suis contente pour vous. Lui dit la brunette dans un sourire que lui rendit son amie.

- Merci de m'avoir écoutée. La remercia-t-elle avant de soupirer de soulagement pendant qu'Hermione lui adressait un clin d'œil. Il fallait que j'en parle, car c'était ... magique ! s'exclama-t-elle, les yeux pétillants, tout en se mordant la lèvre inférieure. Je suis certaine d'aimer réellement Harry, car jamais je n'avais ressenti ça avec un autre. Ajouta-t-elle tout en se touchant une mèche de ses longs cheveux d'un air rêveur.

- Tu ... tu l'avais déjà fait avant ? lui demanda timidement Hermione, sortant son amie de ses pensées.

- Oui, deux fois, avec mon ex petit-ami quand je vivais encore en Irlande. Répondit-elle, d'une voix calme. Mais ce n'était pas pareil, je me rends compte qu'en fait, j'ai plus fait ça par besoin avec lui et ... et j'en suis pas très fière. Ajouta-t-elle d'un air à la fois triste et gêné ?

- C'n'est pas si grave, Ginny. La rassura Hermione en lui caressant un court instant le bras. L'essentiel, c'est que tu te sois rendu compte que, pour une fois, tu avais fait ça par amour. Ajouta-t-elle obtenant un petit sourire de la part de la rouquine. Ginny, je ... hésita la brunette, la tête baissée, en jouant soudainement avec les plis de la couverture, ce que remarqua immédiatement son amie.

- Qu'est-ce qu'il y a, Hermione ? lui demanda la rouquine, soucieuse à son tour.

- Je ... dis la brunette dans une hésitation en relevant la tête. Je ... Eh bien, je n'ai jamais franchi ce cap et ... et je me pose une petite question à ce sujet et ...

- Et tu aimerais que je te donne une réponse, c'est ça ? l'aida Ginny, avant de sourire en voyant son amie hocher la tête, les joues rosies, tout en caressant son jean de son index. Qu'est-ce que tu aimerais savoir ? lui demanda-t-elle, curieusement.

- J'aimerais savoir co ... comment on sait quand on est prête pour ça ? L'interrogea Hermione, qui était perplexe dans les sensations qu'elle ressentait quand le rouquin répondait à ses pulsions.

- Je vois. dit Ginny dans un air réfléchi. Je n'ai pas vraiment de réponse à te donner Hermione, mais quand tu seras prête, tu le sauras. Lui dit-elle dans un large sourire que lui rendit la brunette. Et ne te précipite pas, prends tout ton temps... Ne fais surtout pas comme moi, d'accord ? Ajouta-t-elle d'un air des plus sérieux ?

- Oui, mais tu sais, ton frère est si expérimenté et ... hésita-t-elle avant d'être encouragée par son amie d'un petit signe de tête. Et j'avoue que parfois, je me demande s'il pourra attendre ... Il ... Il en aura certainement envie et ...et imagine si je ne suis pas capable de le satisfaire ?? lui dit-elle, stressée. Ton frère a été formidable avec moi jusqu'à maintenant, mais j'ai peur de le décevoir à ce niveau. Ajouta-t-elle les joues rosies, embarrassée d'avoir avoué à la rouquine ce qui la tourmentait depuis le début de sa relation avec son frère.

Ginny, qui voyait très bien sa meilleure amie soucieuse à ce sujet et qui, de toute évidence, avait besoin d'être rassurée, lui adressa un sourire que lui rendit timidement la brunette avant de lui prendre la main et de s'adresser à elle.

- Je t'ai bien écouté Hermione et il faut que tu saches une chose. Lui dit Ginny d'une voix calme en la regardant droit dans les yeux. Ron joue le dur et le bourreau des cœurs et, oui, il a eu beaucoup de conquêtes... Mais je connais bien mon frère et sous ses airs de petit caïd ... Ginny se stoppa dans sa phrase pour émettre un petit rire tout comme venait de le faire la brunette. En fait, mon frère est quelqu'un de très sensible, tu sais, et jamais je ne l'avais vu se comporter avec une fille comme il le fait avec toi... Il te respecte beaucoup, donc prend ton temps Hermione, mon frère attendra, ne t'inquiète pas pour ça. La tranquillisa-t-elle dans un sourire avant de lui lâcher les mains.

Hermione affirma d'un signe de tête et dans un « merci » prononcé d'une même voix, les deux meilleures amies s'étreignirent un instant, les yeux fermés, heureuses d'avoir pu se confier sur ce qui les préoccupait en ce moment. Cette étreinte terminée, les deux jeunes sorcières s'adressèrent un large sourire et, le sujet lancé, elles discutèrent un peu de Neville et Luna, en couple depuis un moment, se demandant s'ils étaient déjà passés à l'acte tous les deux, ce qui tourna très vite en rigolade, ayant du mal à s'imaginer cet étrange couple pourtant mignon faire cela à Poudlard. Après avoir bien ri, l'heure du repas étant arrivée, les deux jeunes filles, qui firent comme si cette discussion n'avait jamais eu lieu, descendirent à la cuisine où les trois jeunes sorciers étaient attablés autour d'un apéritif en compagnie d'Arthur discutant de la famille. Ginny et Hermione laissèrent les hommes entre eux et aidèrent la maitresse de maison dans la finition du repas de ce soir. Ce dernier prêt, après avoir dressé la table et s'être attablés, ils prirent tous un copieux dîner dans la bonne humeur.

Le repas terminé, le petit groupe de sorciers décida de profiter du temps sec et de passer une partie de leur soirée au coin détente où Hermione et Ron profitèrent de se câliner au coin du feu, tout en écoutant Sam jouer quelques chansons de son répertoire. Le week-end venu, avant que le musicien ne reparte en Irlande et après s'être mis d'accord par courrier avec les jumeaux, la petite bande de sorciers se rendit alors le dimanche chez Fred et George afin de passer la journée avec eux pendant laquelle ils passèrent d'excellents moments et donnant de ce fait la chance à Ron et Hermione de pouvoir avoir des instants d'intimité avant leur retour à Poudlard, qui approchait à grands pas. Après s'être baladés dans un magnifique et vaste parc au plein cœur de Londres et après avoir dîné tous ensemble dans une excellente brasserie moldue, ils rentrèrent chacun de leur côté. En apparaissant à l'entrée du salon du Terrier dans un « plop », Harry, Hermione ainsi que les trois rouquins furent surpris de la présence des époux Weasley dans la cuisine, malgré l'heure tardive. Ces derniers, qui avaient des choses à annoncer aux jeunes sorciers, avaient préféré les attendre autour d'une bonne tisane. Molly invita les jeunes gens à s'attabler et distribua à Hermione et Harry les courriers que deux chouettes hulottes étaient venues déposer en début d'après-midi. Sachant que ces lettres renfermaient des nouvelles de leurs proches, les deux meilleurs amis se hâtèrent de les ouvrir et, sous le regard de tous, ils se mirent à lire leur parchemin, le sourire aux lèvres, jusqu'à ce qu'ils ne le perdent en y découvrant peu à peu le contenu. Inquiets, les Weasley se pressèrent de les interroger sur ce qui n'allait pas quand, chacun leur tour, Harry et Hermione leur expliquèrent que leurs proches leur demandaient gentiment de passer les deux derniers jours des vacances chez eux, voulant être un peu en famille avant que les cours ne reprennent. À l'exception des époux Weasley, les autres comprirent la déception des deux jeunes sorciers, surtout celle qu'Hermione partageait avec son petit ami. Arthur, qui avait deux petites choses à annoncer à son neveu et qui était fatigué, attrista tout le monde quand il l'informa qu'il allait lui rapporter son portoloin depuis le Ministère de la Magie et que son retour pour l'Irlande se ferait ce jeudi, jour qui arriva très vite.

- Tu n'as rien oublié, mon chéri ? demanda une Mme Weasley, soucieuse, à l'encontre de son neveu qui, à l'entrée du salon, vérifiait ses bagages.

- À voir, non... J'ai mes deux sacs et ma guitare, donc c'est bon. La rassura-t-il dans un sourire que lui rendit sa tante.

- Et les pâtisseries que j'ai faites pour tes parents ? l'interrogea-t-elle en s'avançant vers lui avant de sourire en voyant Sam tapoter sur l'un de ses baluchons.

- Et ce qu'on t'a offert ? demandèrent à leur tour Fred et George d'une même voix, regroupés avec les autres près de la table de cuisine.

- Votre boîte d'assortiments est avec les pâtisseries. Répondit Sam en rejoignant ses cousins. À la rentrée, j'vais distribuer vos pastilles de gerbes aux collègues. Les informa-t-il d'un air sérieux qui fit sourire tout le monde. J'vais bien me marrer, je crois ! ajouta-t-il avant d'émettre un rire en s'imaginant ses confrères vomir devant leurs élèves. Bon, il est presque l'heure. Dit-il d'une voix calme en regardant sa montre qui affichait 18h10, le rouquin devait partir à la demie. Bon, à bientôt les gars ! leur dit Sam en étreignant un instant tour à tour les jumeaux avant de leur donner une tape dans le dos que lui rendirent les deux frères. Bonne continuation pour votre boutique. Ajouta-t-il dans un clin d'œil faisant sourire Fred et George avant de se diriger vers sa cousine, qui était abattue. Ginny je ... Sam ne put finir sa phrase que sa cousine, attristée de son départ, venait de lui sauter au cou et le serrait fort contre elle, attendrissant les autres qui sourirent en voyant le rouquin caresser le dos de sa cousine, les yeux fermés.

- Tu vas beaucoup me manquer, Sam. Dit Ginny de la tristesse dans la voix en desserrant son étreinte avant de sourire du coin des lèvres, quand le rouquin lui essuya de son pouce la larme qui menaçait de couler.

- Toi aussi tu vas me manquer, Ginny. Lui dit-il avant de lui déposer un baiser sur la joue. Mais on va se revoir, t'inquiète pas. Ajouta-t-il dans un clin d'œil avant de regarder un bref instant sa montre. Si j'ai bien compris ce qu'il s'est dit à la conférence, je devrais revenir en début d'année pour je ne sais plus quoi. Leur expliqua-t-il tout en se dirigeant vers Harry, ce qui réjouit tout le monde. Harry, j'suis content d'avoir fait ta connaissance. Dit Sam, de la sincérité dans la voix, une fois devant le jeune homme tout en lui tendant sa main que prit Harry pour la lui serrer dans un « Moi pareil » des plus sérieux, suivi d'un sourire que lui rendit le rouquin en lui lâchant la main. Et surtout, si elle fait sa chiante, celle-là te laisse pas faire parce que j'sais même pas si elle te mérite ! ajouta-t-il d'un air taquin en montrant d'un bref signe de tête sa cousine avant de se prendre une tape dans le crâne de la part de la concernée, ce qui fit rire tout le monde. Non, mais quelle violence ! dit-il en se massant la tête, la rouquine lui faisant la grimace. Bon, à bientôt. Finit-il en adressant un clin d'œil au jeune homme brun qui hocha la tête.

Sam se dirigera vers Hermione qui était debout, non loin de son meilleur ami et qui, au fond d'elle, ressentait autant de tristesse qu'en éprouvait Ginny quant au départ du rouquin pour ne pas avoir le sourire. Sous le regard de tous, devant la brunette, Sam lui adressa un sourire du coin des lèvres que lui rendit la jeune fille, puis lui prit la main avec délicatesse pour s'adresser à elle.

- Enchanté d'avoir fait ta connaissance, Hermignonne. Lui dit-il d'un ton amusé avant de lui embrasser le dessus de sa fine main, ce qui fit sourire tout le monde, se rappelant très bien la façon dont il avait dit bonjour à Hermione à son arrivée.

- Moi aussi, je suis ravie de t'avoir rencontré, Sam. Lui dit-elle, de la sincérité dans la voix, tandis que le rouquin lui lâchait la main dans un sourire. On ne se connaît pas depuis longtemps, mais ... Tu vas me manquer. Lui avoua-t-elle avant de le serrer dans ses bras et de lui murmurer « Merci » au creux de l'oreille, voulant montrer au rouquin par ces attentions toute sa reconnaissance, faisant sourire tout le monde.

- Toi aussi, tu vas me manquer. Lui dit-il en desserrant son étreinte. Qui je vais appeler Hermignonne, moi, maintenant ? lui demanda-t-il en prenant un air sérieux, ce qui amusa la brunette. Fais bien attention à toi. La prévint-il avant de lui déposer un baiser sur la joue et voir la jeune sorcière affirmer d'un signe de tête, sachant où le rouquin voulait en venir.

Sous le regard de tous, Sam abandonna Hermione et se dirigea vers Ron qui était appuyé contre l'un des meubles de la cuisine, les bras croisés sur le torse. À présent devant son cousin, les deux rouquins se regardèrent un court instant, un sourire aux coins des lèvres quand Sam prit la parole.

- Ron, je ...

- Ouais, je sais, t'es content d'avoir revu ton cousin préféré ! Le coupa Ron d'un air à la fois sérieux et amusé, ce qui fit ricaner tout le monde dont l'humeur était quelque peu morose.

- T'es con des fois, toi ! lui dit-il dans un petit rire tout évitant le regard des autres, ne voulant pas leur montrer le bref clin d'œil qu'il adressait à son cousin, lui faisant comprendre qu'il n'avait pas tort, ce qui fit sourire Ron qui décroisa les bras et dans un « viens deux minutes », pris Sam par la manche de son manteau et l'emmena dans le salon à l'abri du regard des autres qui furent surpris et les attendirent en discutant. Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Sam à l'encontre de son cousin qui venait de lui lâcher le bras, à présent caché par la cloison de briques.

- Je ... Je voulais te remercier pour m'avoir ouvert les yeux. Lui répondit Ron, de la sincérité dans la voix, ce qui fit sourire son cousin.

- Oh, mais de rien, j'me suis bien marré, en fait ! Lui dit Sam dans une grimace de malice qui fit ricaner Ron en repensant à la jalousie qu'il avait ressentie envers son cousin quand ce dernier avait tenté de charmer la brunette. En tout cas, mon vieux.... Ajouta-t-il en lui tapotant un court instant l'épaule. Ne la laisse pas filer, c'est une fille adorable. Lui avoua-t-il avant de sourire en voyant Ron hocher la tête et se pencher légèrement sur le côté pour regarder un bref instant, le sourire aux lèvres, sa petite amie qui discutait avec Harry et Ginny. Ron ? l'appela Sam, faisant se tourner le rouquin vers lui qui l'interrogea du regard. C'est une fille adorable, mais aussi fragile alors prend bien soin d'elle et surtout, faites bien gaffe une fois les cours repris. Le prévint-il d'un air des plus sérieux.

- T'inquiète pas pour ça, on fera bien attention. Le tranquillisa-t-il dans un sourire que lui rendit son cousin. Et elle est entre de bonnes mains, tu ne trouves pas ? lui demanda-t-il tout en se mordant la lèvre inférieure, l'air ailleurs, avant de lever un sourcil en voyant Sam se mettre soudainement à étouffer des rires en regardant le tapis sous ses pieds. Ben qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda curieusement Ron, ne comprenant pas l'attitude de son cousin qui releva la tête et reprit son sérieux.

- Ben... Avoue qu'en disant ça, tu pensais à lui peloter les fesses et je n'irai pas plus loin dans tes pensées. Lui répondit-il avant de ricaner en voyant Ron ravaler sa salive et se mettre à rougir, gêné. Je le savais que tu ...

- Ouais, ben c'est bon, arrête de lire dans ma tête, d'abord ! le coupa-t-il en fronçant légèrement les sourcils avant de lui sourire et d'émettre à son tour un rire. Allez, on va les rejoindre, il va être l'heure pour toi et ils vont se demander ce qu'on fait. Ajouta-t-il avant de se diriger à pas tranquilles vers la cuisine en compagnie de Sam afin de rejoindre les autres. Bon, on se revoit bientôt alors... Et pas dans trois ans, d'accord ? Lui dit Ron d'un air des plus sérieux tout en le pointant du doigt, ce qui amusa tout le monde.

- C'est d'accord. Lui promit Sam avant de sourire du coin des lèvres à Ron qui en fit de même, ressentant soudainement son cœur se serrer à la simple pensée que dans quelques minutes, son cousin serait loin d'eux, ce qui l'attrista tout comme Sam. Bon, allez, à bientôt, mon vieux. Ajouta Sam avant d'étreindre quelques instants son cousin qui, comme lui, après l'avoir lâché avec beaucoup de mal, lui donna une tape des plus viriles dans le dos en s'évitant du regard un bref instant, bien trop émus. Et arrête de faire le caïd ! finit Sam dans un clin d'œil, Ron acquiesça, sachant très bien où voulait en venir le rouquin qu'il regarda d'un air triste se diriger à présent vers ses parents. Tatie, tonton, merci pour votre invitation, ça m'a fait plaisir de vous revoir. Leur dit Sam, de la sincérité, dans la voix avant de prendre tour à tour dans ses bras les époux Weasley et de déposer un baiser sur la joue de sa tante.

- Tu vas beaucoup nous manquer, mon chéri. Dit Mme Weasley en caressant de façon douce la joue de son neveu pour ensuite essuyer de son mouchoir en tissu, la larme qui s'était échappée de ses yeux brillants.

- Vous aussi, vous allez beaucoup me manquer. Dit-il en regardant tour à tour toutes les personnes présentes autour de lui.

- Tu passeras le bonjour à tes parents et tu peux dire à mon cher frère que notre porte est grande ouverte. Lui dit Arthur d'un air sérieux, faisant sourire son neveu qui affirma d'un signe de tête. Bon, il va être l'heure. Ajouta le père de famille en regardant sa montre qui affichait 18h27 pour montrer d'un signe de tête au rouquin une grosse balle en plastique rouge posée sur la table.

Dans un « J'arrive ! », Sam se pressa de prendre l'étui renfermant sa guitare que Ron lui tendait dans un « merci » pour l'accrocher soigneusement sur son dos ainsi que ses deux baluchons qu'il tint d'une main. Dans un « A bientôt » prononcé dans un sourire forcé, Sam leur fit tour à tour signe de la main, ce que lui rendirent tous dans un « Au revoir » des plus moroses, puis posa sa main sur la balle et, en un quart de seconde, le rouquin disparut en un éclair. Dans un silence pesant, Harry, Hermione et la famille Weasley fixèrent un instant l'endroit où Sam était encore là il y a quelques secondes de cela quand Mme Weasley se chargea de le briser.

- Et bien voilà, il est parti. Dit-elle, de la tristesse dans la voix, avant de sourire à son mari du coin des lèvres qui venait de lui entourer l'épaule de son bras afin de la réconforter pour, comme tout le monde, voir son plus jeune fils se diriger à pas rapides vers le salon sans un mot, enfiler sa doudoune pour revenir sur ses pas, ouvrir la porte du Terrier et dans un « Je vais fumer ! » prononcé de façon ferme sortir de la maison en claquant la porte derrière lui.

- Qu'est-ce qu'il a ? se pressa de demander Hermione, soucieuse.

- Rien de bien grave, ma chérie. La rassura Mme Weasley en se dirigeant vers la brunette et sa fille pour, une fois devant les jeunes sorcières, caresser de manière douce les cheveux de sa fille qui était blottie tout contre Harry qui la réconfortait du départ de son cousin. Ron et Sam sont très proches comme tu as pu le remarquer et les au revoir ont toujours été durs pour eux. Lui expliqua-t-elle d'une voix calme avant de sourire du coin des lèvres à la brunette qui le lui rendit. Vous devriez aller le rejoindre. Conseilla-t-elle à l'encontre de ses enfants et de leurs amis.

Ils affirmèrent tous d'un signe de tête et se pressèrent d'aller enfiler leur manteau pour sortir de la maison tour à tour et, baguette brandie en avant afin de s'éclairer dans cette nuit noire, rejoindre Ron qui s'était posé sur le gros tronc d'arbre du coin détente, fumant en fixant le feu qu'il avait allumé depuis son arrivée. Après avoir passé un petit moment à l'extérieur à discuter du départ de Sam qui les avait tous affectés, frigorifiés, le petit groupe de sorciers décida de rentrer au Terrier où Mme Weasley, qui avait préparé un bon plat de spaghettis bolognaise qu'adoraient ses enfants, les invita ainsi que leurs amis à passer à table. Après avoir bien mangé dans une ambiance peu chaleureuse, Fred et George, qui avaient fermé leur boutique plus tôt afin de pouvoir venir dire au revoir à leur cousin, se décidèrent à rentrer à leur appartement, voulant ouvrir le magasin de bonne heure et profiter ainsi des derniers jours de vacances qui allaient amener beaucoup de jeunes sorciers, augmentant de ce fait leur chiffre d'affaires. Ne pensant pas pouvoir venir le lendemain matin afin de dire au revoir à Harry et Hermione, les jumeaux le firent en leur souhaitant de bonnes choses tout en faisant attention à eux et, une fois rentrés chez eux, Ron, Ginny et ses deux amis laissèrent les époux Weasley autour d'une bonne tasse de thé et de biscuits à la cannelle et montèrent à l'étage afin de se rafraichir et se mettre en pyjama. Chose faite, les quatre jeunes sorciers se posèrent dans la chambre de Ron où ce dernier, calé contre le dos de son lit, avait Hermione entre ses jambes et, tout en discutant ensemble, la câlinait, profitant un maximum de sa chaleur tout comme le faisait la brunette, cette dernière et Harry retournant chez eux le lendemain en fin de matinée pour les derniers jours des vacances. Après avoir passé de bons moments de tendresse, les deux jeunes couples, fatigués, décidèrent d'aller se mettre au lit où ils rejoignirent très vite les bras de Morphée qui les garda avec elle jusqu'à un bon 9h du matin. Ayant pris un petit déjeuner copieux dans une ambiance des plus pénibles que les époux Weasley avaient essayé d'égayer. À présent lavée et habillée, Ginny aidait Hermione à finir sa valise comme le faisait Ron avec Harry.

- Tiens Hermione, il ne te reste plus que ça. Dit Ginny d'une voix calme en tendant à sa meilleure amie une petite pile de linge propre, sentant la bonne odeur de fleur de lys que la brunette lui pris dans un « merci » pour se baisser et la ranger correctement dans sa grande malle avant de se relever et adresser un sourire forcé à la rouquine. Je vais ... Ginny fut coupée dans sa phrase par quelqu'un qui venait de toquer tout doucement contre la porte de sa chambre. Entrez. Dit-elle d'une voix calme avant de sourire tout comme la brunette en voyant Ron entrer dans la pièce et s'avancer vers les deux jeunes sorcières.

- Ginny ? Tu peux nous laisser, s'il te plait ? lui demanda-t-il gentiment une fois devant sa petite amie et sa sœur qui acquiesça et sous le regard du jeune couple, dans un « à tout à l'heure » les laissa tranquilles pour sortir de la pièce et rejoindre Harry, qui regardait le paysage qu'offrait le Terrier depuis la fenêtre.

La porte de la chambre à présent fermée, Ron et Hermione, dont les yeux étaient brillants, s'échangèrent un sourire du coin des lèvres quand le rouquin prit les petites mains de la brunette dans les siennes et, tout en la regardant droit dans les yeux, se risqua de lui demander d'une voix douce:

- Ça va aller ?

Les yeux se remplissant de larmes, d'un signe de dénégation de la tête, Hermione se jeta au cou du rouquin en laissant échapper les pleurs qu'elle avait gardés au fond d'elle depuis leur lever. Le cœur serré, Ron l'entoura de ses grands bras protecteurs et, les yeux fermés, posa doucement sa tête sur celle de la brunette, blottie tout contre son torse. Les yeux fermés, le jeune couple resta ainsi quelques instants, ayant comme seul fond sonore les sanglots de la jeune sorcière qui s'estompaient peu à peu sous les caresses que lui donnait dans le dos un Ron attristé ainsi que les « ça va passer vite » qu'il lui prononça d'une voix des plus douces au creux de l'oreille. Toujours aussi triste, mais apaisée par les actes de tendresse que lui procurait le rouquin, Hermione desserra doucement son étreinte avant de le regarder de ses yeux rougis par les pleurs et sourire quand le jeune homme lui essuya de ses pouces, les quelques larmes présentes sur ses joues.

- Ça va mieux ? L'interrogea-t-il, intrigué, avant de sourire quand il vit la brunette hocher la tête. Tu sais, ce n'est pas si long deux jours en fin de compte. Lui dit-il d'une voix calme bien qu'au fond de lui, le rouquin n'en pensait pas un mot.

- Peut-être ... mais on aurait pu profiter de ces deux jours pour avoir encore quelques moments rien qu'à nous. Lui dit-elle d'un air bougon qui fit sourire du coin des lèvres le rouquin. À Poudlard, ce ne sera plus pareil, on aura plus de restrictions. Ajouta-t-elle, de la tristesse dans la voix, en posant ses paumes contre celles de son petit ami et entremêler leurs doigts, provoquant un frisson chez eux avant de le regarder droit dans les yeux et soupirer d'agacement.

- Écoute, rappelle-toi ce que je t'ai dit, je ferais tout pour qu'on puisse se voir rien que tous les deux, je te le promets. Lui rappela-t-il d'une voix rassurante avant de lui déposer un doux baiser sur le front faisant sourire la jeune sorcière. Et puis, mets-toi un peu à la place de tes parents, c'est tout à fait normal qu'ils veuillent te voir avant que tu ne retournes à Poudlard. Ajouta-t-il d'un air des plus sérieux.

- Tu as raison. Affirma-t-elle. Ils vont faire les curieux. Ajouta-t-elle avant d'émettre un petit rire en baissant la tête pour la relever et croiser le regard du rouquin qui lui souriait.

Le jeune couple resta un moment au milieu de la pièce à se fixer de leurs yeux brillants quand, sentant leurs cœurs à la fois se serrer et battre la chamade, mutuellement, les deux jeunes gens rompirent la distance qui séparait leurs visages pour, les yeux fermés, s'échanger un baiser rempli d'amour qui s'intensifia très vite lorsqu'ils se laissèrent porter par leurs sentiments et serrèrent leurs doigts toujours entrelacés. Entendant toquer doucement à la porte dans un « c'est nous », le jeune couple rompit ce merveilleux baiser pour se lâcher à contrecœur avant que Ron ne dise à sa sœur d'entrer et, tout comme la brunette, se tourner vers la porte de la chambre qui s'ouvrit doucement, laissant apparaître les visages souriants de Ginny et Harry.

- Il va être l'heure. Les prévint-elle en montrant d'un signe de tête au jeune couple, le réveil posé sur la table de nuit et qui affichait 10h46. Vous venez ? leur dit-elle dans un petit signe de la main.

- Attendez-nous deux minutes dans le couloir, on arrive. Leur dit Ron d'une voix calme avant de sourire quand il vit sa sœur et Harry acquiescer et refermer la porte. Bon, cette fois c'est l'heure. Dit le rouquin en soupirant un bon coup tout en se tournant vers la brunette dont la tristesse était réapparue sur son beau visage, ce qui attrista le jeune homme. Allez, viens. Lui dit-il en lui tendant ses grands bras.

Hermione, qui retenait tout le chagrin présent au fond d'elle ne voulant pas pleurer, n'attendit pas un instant et se blottit tout contre son petit ami, passant ses mains dans son large dos pendant que le rouquin l'entourait de ses grands bras. Enlacés et profitant un maximum de leur proximité, le jeune couple, après être resté dans les bras de l'autre pendant quelques minutes qui leur parurent des secondes, desserra leur étreinte pour se sourire et s'échanger un tendre baiser avant qu'ils n'entendent toquer une seconde fois à la porte. Les deux jeunes gens rompirent leur baiser et dans un « on arrive », Ron déposa un énième baiser sur les lèvres de sa petite amie et se pressa d'aller prendre sa malle dans une grimace, ne se rappelant plus qu'elle était aussi lourde. Le jeune homme fit ensuite comprendre à la brunette par un signe de tête de sortir de la chambre, ce que fit la jeune fille, suivie de près par le rouquin. Hors de la pièce, Ron ferma délicatement la porte derrière lui et, dans un léger sourire, les quatre jeunes gens traversèrent le couloir pour descendre à pas tranquilles les escaliers et, une fois en bas des marches, posèrent les lourdes valises et se dirigèrent tour à tour dans la cuisine où Mme Weasley préparait un bon repas et où le père de famille lisait la « gazette du sorcier ».

- Ah, vous voilà ! dit Arthur en posant le journal sorcier sur la table pour se lever de sa chaise et s'avancer vers ses enfants et leurs amis avant d'être rejoint par sa femme qui frottait ses mains sur son tablier.

- Vous n'avez rien oublié, mes chéris ? demanda curieusement Mme Weasley à l'encontre d'Hermione et Harry qui, dans un « non », sourirent à la maitresse de maison. Eh bien, nous sommes contents de vous avoir rencontré, les enfants. Ajouta-t-elle, de la sincérité dans la voix pour elle et son mari, avant de s'avancer d'un pas et tour à tour les étreindre et leur déposer un baiser sur la joue, ce qui fit sourire le reste de la famille.

- Nous aussi. Dit Harry dans un sourire que lui rendirent les époux Weasley. Et merci de nous avoir accueillis chez vous. Ajouta Hermione d'un air sérieux pendant que son meilleur ami saluait Arthur d'une bonne poignée de main, laissant ensuite place à la brunette qui reçut la bise de la part du père de famille.

- Oh, mais de rien, cela nous a fait plaisir. Dit Molly en caressant de façon douce un bref instant la joue de la brunette. Vous devriez y aller, votre famille va s'inquiéter et je suis certaine qu'on se reverra. Ajouta-t-elle avant d'échanger un large sourire avec les deux jeunes sorciers qui hochèrent la tête.

Sous les regards des époux Weasley, Harry se dirigea vers Ginny et la prit dans ses bras pour la serrer fort contre lui, la couvrir de mots doux et l'embrasser amoureusement, malgré la présence de ses parents qui étaient attendris et émus. Hermione, quant à elle, la tête baissée, rejoignit Ron, qui était appuyé contre le mur proche des escaliers, les bras croisés sur la poitrine. Devant le rouquin, la jeune sorcière leva la tête pour regarder un bref instant ses meilleurs amis s'échanger un baiser, ce qui l'attrista un peu plus. Hermione les abandonna du regard, et posa ses yeux sur son petit ami dont le cœur se serra plus qu'il ne l'était déjà en voyant les yeux de la brunette devenir brillants et ses lèvres trembler, s'empêchant d'éclater en sanglots. Ron, énervé de ne rien pouvoir faire pour la réconforter, se contenta d'un « je te le promets » prononcé d'une voix inaudible, obtenant un léger sourire de la part de la brunette qui hocha doucement la tête. Voyant ses parents regarder en leur direction, Ron décroisa les bras en se redressant pour s'adresser à la jeune fille.

- À dimanche, Hermione, profite bien de tes parents. Lui dit le rouquin, la gorge serrée avant de lui faire la bise et se redresser immédiatement, l'envie de s'emparer de ses lèvres vint très vite en lui.

- À dimanche, merci. Lui dit la jeune fille en le fixant un instant d'un air triste pour détourner son regard, sentant les larmes lui monter aux yeux.

Le jeune homme n'ajouta rien et regarda sa petite amie rejoindre Ginny, tandis qu'Harry allait serrer la main de son Professeur qui lui souhaita un bon séjour chez son parrain. Devant Ginny, qui ressentit un pincement au cœur en voyant le visage accablé de chagrin de sa meilleure amie, cette dernière la prit dans ses bras pour la serrer fort contre elle sous les regards attendris de tous et surtout ceux des époux Weasley, qui trouvaient leur amitié touchante. Ginny, soucieuse pour son amie, tout en lui caressant lentement le dos, la rassura en lui murmurant au creux de l'oreille que tout se passerait bien ce qui apaisa un bref instant la jeune sorcière qui desserra son étreinte pour échanger un large sourire avec la rouquine. Cette dernière regarda Hermione rejoindre Harry en évitant de trop croiser le regard de Ron, cet au revoir étant trop dur pour tous les deux. Leurs lourdes valises en mains, au milieu de tous, Harry envoya un bisou à sa petite amie qui lui sourit tandis qu'Hermione échangeait un sourire forcé avec Ron qui n'avait aucune envie que la brunette parte. Voyant les minutes défiler sur l'horloge posée sur la cheminée, Harry et Hermione se tinrent la main et dans un « au revoir » suivi d'un sourire, les deux meilleurs amis disparurent dans un « plop » laissant un vide et un silence pesant s'installer dans la cuisine du Terrier que Ron, triste, et en colère, se chargea de briser.

- Bon, c'n'est pas de tout ça, mais j'ai du boulot, moi ! dit-il d'un ton ferme en se redressant pour échanger un bref regard avec sa petite sœur et grimper les escaliers à vive allure, suivi de Ginny, qui, dans un « moi aussi » laissa ses parents à leurs occupations.

À l'étage, Ginny se pressa de rejoindre son frère qui était entré dans sa chambre, laissant la porte ouverte sachant très bien que sa petite sœur le suivrait. Cette dernière, connaissant son frère par cœur, se doutait bien qu'il n'allait pas bien et, soucieuse à son égard, entra dans la pièce en refermant la porte délicatement derrière elle. Ginny, surprise, regarda attentivement son frère faire des allées et venues dans toute la chambre pour prendre des tas de dossiers et les ranger dans ses sacoches de travail, tout en se disant de ne pas oublier telle et telle chose, ignorant complètement la rouquine, qui commença sérieusement à s'inquiéter.

- Ron, qu'est-ce qu'il y a ? se risqua-t-elle en avançant à pas lents vers son frère qui s'arrêta net dans sa tâche pour se retourner brusquement vers sa sœur dans un « à ton avis ? » et aller s'asseoir lourdement sur son lit pour, la tête dans les mains, regarder le plancher.

Se doutant bien que son humeur morose avait un rapport avec le départ d'Hermione, peinée pour son frère, Ginny alla le rejoindre à pas rapides pour s'asseoir doucement à ses côtés et lui caresser doucement le dos faisait relever la tête de son frère qui lui adressa un léger sourire avant de prendre la parole :

- C'est dingue, elle me manque déjà. Lui avoua-t-il, de la tristesse dans la voix. Ses yeux, son rire, son sourire ... enfin tout ça, quoi ! Ajouta-t-il dans une petite exclamation de rage pour se laisser tomber sur son lit et regarder le plafond en se tenant le crâne, ce qui étonna Ginny, n'ayant jamais vu son frère dans un tel état pour une fille.

- Eh bien, Hermione t'a retourné le cerveau, à voir. Dit Ginny d'un ton amusé, essayant de détendre l'atmosphère.

- C'n'est pas drôle, Ginny ! râla Ron en se redressant, la rouquine le regarda alors d'un air désolé. J'suis complètement flippé ! lui avoua-t-il en remuant de la jambe.

- Qu'est-ce qui t'angoisse, Ron ? lui demanda curieusement Ginny.

- J'ai rassuré Hermione sur le fait qu'on aurait des moments rien qu'à nous à Poudlard, je lui ai même promis et je me rends compte que ça va être super compliqué ! lui répondit-il, nerveusement, en laissant échapper un soupir.

- Ça, c'est sur, ça ne va pas être facile. Confirma-t-elle dans une grimace qui fit sourire du coin des lèvres son frère. Mais tu oublies qu'Harry et moi, on sera là et on pourra vous aider. Ajouta-t-elle d'un air sérieux. Ça va aller Ron, tu la tiendras, ta promesse, ne t'en fais pas pour ça. Le rassura-t-elle dans un clin d'œil en lui caressant doucement les cheveux.

- Merci, Ginny, t'es géniale. Lui dit-il, de la sincérité dans la voix, faisant sourire sa petite sœur à qui il rendit ce sourire.

Touché par les paroles tranquillisantes de sa petite sœur et l'aide qu'ils leur apporteraient une fois à Poudlard, Ron pris sa sœur dans ses bras et les yeux fermés, la serra fort contre lui en lui caressant le dos, voulant lui montrer toute sa reconnaissance ce qui fit sourire la rouquine, heureuse d'avoir rassuré son frère qu'elle n'avait jamais connu amoureux. Après cette étreinte, Ginny et Ron discutèrent un peu dans la chambre de ce dernier, se demandant ce que Sam, Harry et Hermione pouvaient bien faire en ce moment et surtout dans quel état émotionnel devait être la brunette pour qui cet au revoir avait été pénible.

Hermione, une fois apparue dans une ruelle à l'abri des regards moldus en compagnie d'Harry, n'avait pu se retenir et avait laissé sortir toute la tristesse présente au fond d'elle en éclatant en sanglots. Harry s'était alors pressé de la prendre dans ses bras afin d'apaiser son chagrin et, tout comme Ginny, la rassurer sur le fait qu'ils les aideraient à pouvoir se voir en cachette. Après avoir parlé un peu de leur rentrée, les deux meilleurs amis s'étaient quittés dans une énième étreinte suivie d'un baiser sur la joue et s'étaient séparés afin de rejoindre leurs domiciles respectifs où, à présent, Hermione était assise dans le salon de sa maison autour d'un jus d'orange en compagnie de ses parents qui, ravis de la revoir et curieux, la questionnaient tour à tour.

- Alors, mon ange, raconte-nous un peu ton séjour chez ton amie, qu'est-ce que vous avez fait de beau ? Et vous vous êtes bien amusés, avec Harry ? lui demanda Mme Granger, intriguée, avant de boire une gorgée de son apéritif.

- Eh bien, on s'est bien amusés avec Harry, oui. Confirma la jeune fille en adressant un léger sourire à ses parents assis en face d'elle. Le cousin de Ginny et de ... Hermione s'arrêta net dans sa phrase, ayant un mal fou à prononcer le nom de son petit ami sans sentir une boule au ventre.

- Et de ? la relança Mr Granger.

- Et de Ron, notre Professeur. Répondit-elle, la gorge serrée.

- Ah, oui, j'avais oublié, Ginny est la sœur de votre Professeur. Se souvint le père de la brunette qui affirma timidement. Vous ne l'avez pas trop dérangé, j'espère ? l'interrogea-t-il d'un air des plus sérieux avant de manger une petite poignée de cacahuètes, sa fille, silencieuse, lui fit un signe de dénégation de la tête. Car ça n'a pas dû être facile pour lui, avoir ses élèves dans les pattes pendant les vacances. Dit-il dans une grimace avant de se faire réprimander par sa femme pendant qu'Hermione, bien trop fragile et qui n'avait pas envie de parler de tout ça à ses parents pour le moment, se leva, faisant se tourner ses parents vers elle.

- Hermione ? Où vas-tu ? demanda curieusement Mme Granger.

- J'aimerais ranger un peu mes affaires et préparer ce que je dois prendre à la place. Lui expliqua-t-elle, d'une voix calme. On en reparle pendant le repas ? leur proposa-t-elle.

- D'accord. Dirent ses parents d'une même voix tout en regardant leur fille se diriger vers les escaliers pour prendre sa valise dans une grimace et monter les marches à pas lents.

La brunette hors de leur champ de vision, les époux Granger finirent leur verre tout en discutant du retour de leur fille qu'ils avaient attendue avec impatience avant de débarrasser l'apéritif et, ensemble, s'occuper du repas. À l'étage, Hermione venait d'entrer dans sa chambre et, tout en refermant la porte derrière elle, la jeune sorcière regarda sa chambre avec nostalgie, ayant aimé au plus profond d'elle que ces murs peints de blanc soient recouverts de bois et que, sur son lit vide, l'y attendait son petit ami. La jeune sorcière cessa d'observer la pièce et porta sa malle vers son armoire avant de l'ouvrir et de s'accroupir afin de prendre quelques-uns de ses vêtements propres pour les ranger, quand la brunette trouva un petit morceau de parchemin coincé entre deux fins pulls, ce qui intrigua la jeune fille qui dans un « qu'est-ce c'est ? », le prit pour le déplier et sourire en découvrant un petit mot doux de la part de Ron, qui, visiblement, l'avait glissé dans sa valise avant qu'elle ne parte.

- "Un petit message pour ma belle qui me manque déjà. Je pense à toi". Réussit-elle à lire, le sourire aux lèvres. Si tu savais comme tu me manques aussi. Se dit-elle, la voix tremblante, en fixant le morceau de papier, les yeux brillants avant de se laisser tomber sur le sol froid et carrelé de sa chambre pour laisser couler les larmes qui lui étaient soudainement montées aux yeux tout en pestant contre ce statut et cette différence d'âge qui les empêchaient de vivre leur amour au grand jour.

Hermione resta un instant sur le sol, se demandant ce que faisait en ce moment le rouquin quand la jeune fille entendit sa mère l'appeler, le repas étant prêt. La brunette rejoignit alors ses parents en essayant de laisser ses pensées moroses de côté et passer de bons moments en famille. Harry en faisait de même et, avec joie, racontait à Sirius tout ce qu'ils avaient pu faire pendant ces vacances à quelques exceptions près.

Au Terrier, l'ambiance n'était pas de toute gaieté, Ron n'avait le gout de rien, ce qui inquiéta légèrement les époux Weasley qui mirent cette attitude sur le stress de la rentrée et du travail que leur fils aurait à subir. Ginny, qui pensait beaucoup à Harry, mais qui se souciait beaucoup pour son frère, décida de le divertir en passant des petits moments dans leur coin détente, en faisant des balades en balai ainsi qu'en forêt pendant qu'Hermione, de son côté, subissait les parties de jeux de société en famille et les sorties shopping dans Londres, ce qui l'agaça très vite pour, à un moment de la journée, la jeune fille, qui avait envie de faire savoir à son petit ami qu'elle ne cessait de penser à lui, se prit un moment bien à elle et décida à lui écrire adressant la lettre à Ginny pour n'éveiller aucun soupçon chez les époux Weasley.

Ginny, qui était dans sa chambre en train de réfléchir aux tenues qu'elle allait emporter à Poudlard, fut sortie de ses pensées en entendant un « Ginny, courrier ! » prononcé par sa mère d'une voix portante. La rouquine se pressa de sortir de sa chambre et, du haut de la rambarde des escaliers où elle vit la maitresse de maison, une enveloppe à la main, la rouquine sortit sa baguette de sa poche arrière de pantalon et dans un « accio courrier », l'enveloppe quitta les mains de Molly pour rejoindre celles de sa fille qui, dans un «merci maman », qui fit sourire cette dernière, rejoignit sa chambre à pas rapides. À l'intérieur, Ginny se dépêcha d'ouvrir l'enveloppe pour en sortir un joli parchemin qu'elle déplia pour commencer à le lire quand dans un large sourire, la rouquine cessa sa lecture et quitta la pièce une seconde fois. La jeune fille traversa le couloir et toqua à la porte de la chambre de son frère qui lui donna l'autorisation d'entrer. Ginny n'attendit pas une seconde et entra dans la chambre de son frère pour, après avoir refermé la porte derrière elle, découvrir son frère assis sur son lit en train de lire un magasine sur le quidditch.

- Ron, il y a du courrier pour toi ! dit Ginny d'une voix calme en s'avançant vers son frère qui dans un « c'est qui ? » posa son magazine et prit le parchemin que sa petite sœur lui tendait. Lis et tu verras. Lui donna-t-elle comme réponse dans un large sourire qui intrigua le rouquin.

Le parchemin en mains, Ron le déplia pour le lire attentivement.

« Chère Ginny,

Je voulais envoyer un courrier à ton frère, mais je n'avais aucune idée de la façon dont je pouvais m'y prendre sans que tes parents ne se posent des questions. J'ai donc adressé cette lettre à ton nom, j'espère que ça ne pose pas de soucis ? Et j'espère que tu vas bien ... Je suis certaine qu'Harry pense très fort à toi en ce moment. Je t'embrasse et je vais maintenant m'adresser à ton frère. Hermione.

Ron,

J'ai découvert ton petit mot en rangeant une partie de mes affaires et cela m'a fait très plaisir et m'a surtout fait sourire, ce dont j'avais besoin. C'est vraiment adorable de ta part. Sache que toi aussi, tu me manques beaucoup, je n'arrête pas de penser à toi, les minutes me semblent une éternité sans toi à mes côtés. Être à tes côtés, c'est ce que je désire au plus profond de moi. J'ai hâte d'être à dimanche pour pouvoir te revoir et apprécier à nouveau ce sourire et cette chaleur qui me manque tellement.

Je t'envoie des tas de doux baisers.

Hermione. »

Au fil de sa lecture, un large sourire s'était dessiné sur ses lèvres, ce qui fit plaisir à Ginny de voir le visage de son frère s'illuminer à nouveau. Le rouquin, qui fixait à présent le parchemin, les yeux pétillants, sentit son cœur battre en relisant ces quelques phrases remplies de tendresse qui le réconforta et qui le rassura un peu sur l'état émotionnel de sa petite amie. Heureux que la brunette lui ait envoyé ce courrier, Ron se leva du lit et après avoir déposé un baiser sur la joue de sa sœur, suivi d'un « merci » qui fit sourire la rouquine qui précisa à son frère que dans sa réponse, il pouvait répondre à ses questions la concernant pour ensuite laisser son frère seul, le jeune homme se hâta d'aller s'asseoir à son bureau pour répondre à sa petite amie. La lettre rédigée, Ron confia la tâche à son petit hibou qui depuis la fenêtre de la chambre de son maître, s'envola dans un ululement. Ne voyant plus le volatile, Ron prit la lettre de la brunette et s'allongea sur son lit afin de la lire et la relire, ce courrier lui apportant du baume au cœur.

Hermione était dans la cuisine en train de préparer une pâtisserie en compagnie de sa mère pendant que son père s'accordait une petite sieste devant la télévision. La brunette, qui remuait la pâte à gâteau tout en discutant avec sa mère de sa rentrée et tout en se demandant si Ron avait reçu sa lettre et si cela l'avait réconforté, stoppa sa discussion quand un bruit se fit entendre de la fenêtre située juste derrière elle. Dans un large sourire et sous le regard attentif de sa mère, Hermione abandonna son fouet pour aller ouvrir les vitres afin de donner une caresse au petit hibou qu'elle reconnut et lui prendre l'enveloppe de son bec. Sa tâche accomplie, le volatile s'envola pendant qu'Hermione s'était pressée de s'attabler, laissant sa mère refermer la fenêtre. La jeune sorcière se dépêcha d'ouvrir l'enveloppe pour en sortir un fin parchemin qu'elle déplia avec soin pour le lire attentivement sous le regard curieux de sa mère qui beurrait un moule.

« Hermione, ma belle

Je suis content de savoir que mon petit mot t'a redonné le sourire, ce qui est mon cas en ce moment. Ton courrier m'a fait un bien fou, je ne pensais pas que ce serait si dur d'être loin de toi. J'ai beau m'occuper, quoi que je fasse, toutes mes pensées sont tournées vers la plus belle des filles qui me manque énormément. J'ai moi aussi hâte d'être à dimanche et même si on ne pourra pas se serrer dans les bras ni se câliner, voir ton sourire et entendre ta voix m'apaisera.

Je t'envoie de tendres baisers en espérant qu'ils combleront ton manque.

Ron.

PS : Ginny va très bien, elle t'embrasse et cela ne lui cause aucun souci que tu te serves de son nom afin de pouvoir correspondre avec moi. »

Au fur et à mesure qu'Hermione avait découvert le contenu de ce courrier, le même sourire qui s'était dessiné aux lèvres de Ron était apparu sur le visage à présent serein de la brunette. Cette dernière, dont le cœur ne cessait de battre, ne cessait de fixer cette lettre, les yeux remplis d'étoiles, jusqu'à ce que Mme Granger, intriguée, sorte sa fille de ses pensées.

- Hermione ? Qui est-ce ? lui demanda-t-elle, curieusement.

- C'est ... hésita-t-elle en relevant la tête pour regarder sa mère. C'est Ginny. Mentit-elle, un sourire au coin des lèves.

- Oh, tu lui manques déjà ! dit Mme Granger, surprise. Votre amitié est vraiment touchante. Ajouta-t-elle dans un sourire que lui rendit sa fille. Tu viens finir de ...

- Je vais lui répondre et je viens finir de remuer la pâte ! la coupa la brunette d'un ton enjoué en se levant de sa chaise. Je reviens ! ajouta-t-elle avant de courir dans le salon, réveillant son père et monter les escaliers à vive allure afin de répondre à son petit ami.

Après avoir rédigé cette seconde lettre remplie d'amour, la brunette confia l'enveloppe à son hibou qui se pressa d'accomplir sa mission pour ensuite rejoindre sa mère et finir de confectionner leur pâtisserie. Ron, qui s'attendait bien à une réponse de la part de sa belle, fut ravi en recevant ce courrier. Après lecture, le rouquin, en prenant le nom de sa sœur, répondit alors à sa petite amie qui, comme lui, fut heureuse de cette correspondante qui leur apportait un peu de gaieté dans leur tristesse et qu'ils entretinrent jusqu'au dimanche matin

Rien ne nous arrêteraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant