Chapitre 35

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Tel un troupeau, baguettes brandies en avant pour s'éclairer un minimum dans les froids et sombres couloirs de Poudlard, les jeunes Gryffondor et la jeune Serdaigle, accompagnés de la stagiaire de Mme Pomfresh ainsi que des équipiers de leur Profe...

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Tel un troupeau, baguettes brandies en avant pour s'éclairer un minimum dans les froids et sombres couloirs de Poudlard, les jeunes Gryffondor et la jeune Serdaigle, accompagnés de la stagiaire de Mme Pomfresh ainsi que des équipiers de leur Professeur dont Zack et Joey, ayant vu les jeunes lions soutenir et faire taire leurs amis à moitié ivres avec difficulté, avaient pris la relève. En essayant de faire le moins de bruit possible, rassemblés derrière Ron qui, en tête de file, menait toujours la marche avec attention, espérant ne pas retomber sur Rusard ou tout simplement un Professeur qui l'aurait certainement mitraillé de questions quant à l'état d'ébriété de certains de ses élèves. À présent arrivé à l'intersection du couloir où se trouvait de nombreux portraits dont celui de la Grosse Dame, Ron, tout en ralentissant le pas, se retourna vers ses élèves et amis qui en firent de même et, dans un signe de main leur faisant comprendre de s'arrêter, les amis et élèves du rouquin se stoppèrent dans leur marche comme venait de le faire ce dernier, qui s'adressa à eux :


- Bon, on va faire comme je l'ai dit avant de sortir de la salle sur demande, vous me laissez parler et ça devrait fonctionner. Leur expliqua-t-il d'un air sérieux à demi-voix avant de voir le groupe acquiescer. Elle m'a à la bonne, la Grosse Dame. Ajouta-t-il d'un ton amusé suivi d'un clin d'œil, ce qui fit sourire tout le monde.

Sous les ricanements et paroles incompréhensibles d'Harry et de Seamus que Zack et Joey essayaient de faire taire, dans un « on y va » prononcé à voix basse suivi d'un signe de la main, Ron reprit sa marche, toujours suivi de près par ses élèves et ses amis pour se retrouver très vite dans le couloir où les portraits dormaient à poings fermés. Ne voulant en aucun cas les réveiller, synchroniquement, ils baissèrent légèrement leurs baguettes et, une fois devant la Grosse Dame qui ronflait, avachie sur son banc de pierre, ce qui fit ricaner tout le monde, Ron leva légèrement sa baguette dans un toussotement, réveillant le tableau qui cachait derrière lui la salle commune des Gryffondor.

- Mais qu'est-ce que vous faites ... râla-t-elle dans un bâillement avant de s'arrêter dans sa phrase et de regarder fixement devant elle. Oh ! Mr Weasley ! dit-elle dans un large sourire en se tenant les mains.

- Bonsoir, gent Dame. Lui dit Ron à demi-voix dans un sourire enjôleur qui fit rougir la Grosse Dame, ce qui amusa les autres qui étouffèrent alors un rire tout en continuant de faire taire Seamus et Harry.

- Oh, arrêtez. Dit-elle, flattée, dans un petit rire en caressant une mèche de ses cheveux pour regarder timidement le rouquin qui rigolait intérieurement. Que puis-je faire pour vous ? lui demanda-t-elle en observant brièvement le petit groupe présent derrière le rouquin avant de poser à nouveau son regard sur ce dernier.

- Eh bien, on a fêté la victoire de l'équipe de Quidditch des Gryffondor dans mon bureau comme le fait le Professeur Slughorn, vous voyez ? lui expliqua-t-il d'un air sérieux à demi-voix avant de rendre le sourire que le portrait lui adressait dans un hochement de tête. Certains de mes élèves sont épuisés, j'aimerais donc entrer pour les faire rejoindre leurs dortoirs et être sûr qu'ils y restent. .-il d'un même air.

- Je comprends... le mot de passe ? lui demanda-t-elle en prenant son air supérieur comme à son habitude.

- Caput Draconis. Répondit Ron à voix basse en adressant un clin d'œil suivi d'un nouveau sourire charmeur à la Grosse Dame qui le lui rendit timidement, les joues rosies.

- Entrez, je vous en prie. Lui dit-elle du même air supérieur qu'elle aimait montrer au personnel ainsi qu'aux élèves.

La Grosse Dame fit pivoter son tableau et laissa entrer un à un les jeunes lions, Luna, Betty ainsi que les équipiers de Ron. La porte close, dans le silence, tout ce petit monde dans un « nox » collectif fit disparaître la boule lumineuse présente au bout de leurs baguettes. Avec pour seul éclairage les flammes qui effectuaient un ballet dans la cheminée, apportant une source de chaleur agréable, en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller les plus jeunes sorciers, ils s'avancèrent au milieu de la salle commune pour s'arrêter et écouter Ron qui s'adressa à eux :

- Bon. Dit-il à voix basse en regardant les sorciers présents devant lui. Zack, Joey, vous allez monter ces deux-là dans leur dortoir en haut à gauche. Les informa-t-il sur un même ton avant de voir ses équipiers se faufiler à travers les autres dans un « pardon » pour monter les escaliers de pierre. Jamal, tu vas monter Padma dans le dortoir en haut à droite, je te suis. Continua-t-il en s'adressant à son équipier à voix basse qui acquiesça. Les autres, vous ...

- Ron ? Le coupa Neville à demi-voix en s'avançant à pas lents en compagnie de Luna vers son Professeur qui le regardait d'un œil interrogateur. On fait comment, pour Luna ? J'n'ai pas envie qu'elle rejoigne son dortoir seule, surtout qu'elle dort à moitié. Lui demanda-t-il, soucieux pour sa petite amie qui, la tête posée sur son épaule, fermait doucement les yeux.

- Je vois, euh ... réfléchit-il en regardant successivement la porte de la salle commune et l'escalier en colimaçon en se tenant le menton, sous le regard attentif de tous. Soit, je la raccompagne ou ... hésita-t-il en regardant la jeune Serdaigle se blottir tout contre son petit ami qui, timidement, lui déposa un baiser sur le crâne, ce qui fit sourire tout le monde. Elle n'a qu'à rester dormir là, tu peux bien lui faire une place dans ton lit, non ? lui dit-il d'un air des plus sérieux, ce qui surprit tout le monde qui regarda un instant le rouquin, les yeux ronds. Ben quoi ?... Neville, tu ne vas pas me dire que t'as jamais dormi avec ta chérie ? l'interrogea-t-il, le sérieux sur son visage.

- Ben, euh ... dit-il nerveusement en regardant ses camarades de classe et les équipiers de son Professeur qui le regardait avec attention. Si, on a déjà dormi ensemble. Avoua-t-il sentant son visage s'empourprer, ce qui surprit ses amis. Mais, comment on fait pour demain ? Les autres vont ...

- Ne flippe pas pour ça. Le coupa Ron d'un ton rassurant en lui tenant brièvement l'épaule. T'es intelligent, tu trouveras bien une excuse valable. Ajouta-t-il dans un clin d'œil qui fit sourire le jeune lion. Allez, filez au lit. Finit-il à demi-voix en lui montrant l'escalier derrière lui.

Dans un signe de tête affirmatif, Neville soutint sa petite amie par-dessous son bras gauche puis lui tint la main droite et, sous les regards curieux de ses camardes de classe, à pas lents, le jeune lion l'emmena à l'étage.

- Eh ! dit Ron à l'encontre de ses élèves en attirant leur attention par un léger claquement de doigts. Jamal va monter Padma pour la mettre au lit ... je le suis et vous faites pareil, d'accord ? Les informa-t-il en les regardant successivement tout en les pointant du doigt avant de les voir hocher de la tête et d'adresser un discret sourire à Hermione, qui se retenait pour ne pas le dévorer du regard. Allez, c'est parti. Finit-il à voix basse en faisant comprendre à son équipier par un signe de main de passer devant.

Jamal, la jeune sorcière hindoue toujours endormie à poings fermés dans ses bras, passa son chemin et, une à une, monta les marches de pierre pour être suivi de près par Ron. Gavin, en compagnie de Betty et de ses deux équipières, allèrent se poser dans le canapé pour profiter du bon feu en attendant leurs amis. Lavande, suivie de Parvati, toujours aussi jalouse de sa sœur ainsi que de Katie, Ginny et Hermione, s'avancèrent vers les escaliers en parlant à voix basse tout en ricanant sans raison de temps à autre, l'alcool commençait peu à peu à s'emparer de leur esprit lorsque la brunette, le pied sur la première marche, sentit une main lui attraper le poignet, l'obligeant à se retourner. À son grand étonnement, la jeune lionne fit face à Cormac qu'elle avait totalement oublié et qui, tout en lui lâchant l'avant-bras, lui adressait un large sourire que lui rendit Hermione du coin des lèvres tout en l'interrogeant du regard.

- Je peux te parler deux minutes ? lui demanda-t-il gentiment avant de sourire à la brunette qui, dans un « oui », hocha la tête. Viens. Lui dit-il à demi-voix en lui prenant tendrement la main pour emmener la jeune lionne près d'une commode située proche des escaliers, leur offrant une lumière tamisée, ce qui étonna la brunette qui regarda brièvement autour d'elle pour s'adresser au blondinet :

- Tu voulais me dire quelque chose ? lui demanda Hermione, intriguée, pendant que le jeune homme lui lâchait la main.

- Oui. Confirma-t-il en la fixant droit dans les yeux. Je voulais te dire que je suis content de savoir que tu ressens enfin ce que j'éprouve pour toi. Lui avoua-t-il à voix basse, un large sourire sur le visage.

- De ... de ... quoi ? l'interrogea Hermione, ayant peur de comprendre ses propos.

- Oui, tu me l'as bien fait comprendre sur la piste de danse, tout à l'heure. Lui répondit le jeune lion, les yeux pétillants, pendant qu'Hermione pestait contre elle-même de ne pas avoir pensé aux conséquences. Tu laisses enfin parler tes sentiments et ...

- Écoute, Cormac, ce n'est pas du tout ce que tu crois. Le coupa-t-elle d'une voix calme avant de grimacer intérieurement en voyant le jeune sorcier la regarder, le sourcil levé. Je... je crois que le Prof avait raison tout à l'heure, j'ai un peu trop bu et ...

- Ah non, non, non, Hermione. La coupa-t-il d'une même voix pour s'avancer d'un pas, faisant reculer la brunette qui se retrouva collée contre le mur. Tu ne me feras pas le coup deux fois, tu sais ... l'informa-t-il dans un léger rire tout en touchant l'une des mèches des cheveux de la brunette qui le regarda brièvement, les yeux ronds. Ce soir, j'n'ai pas vu le regard vitreux que tu avais la fois dernière. Lui fit-il remarquer en abandonnant sa chevelure pour, dans un regard des plus charmeurs, poser sa main contre le mur et lui toucher de l'autre la joue du bout de ses doigts.

- Cormac arrête s'il te plaît, je te dis que ce n'est pas du tout ce que tu crois. Se répéta-t-elle en lui abaissant la main, souhaitant qu'il cesse ces caresses qu'elle n'appréciait pas.

- Que j'arrête ? l'interrogea-t-il à demi-voix avant de voir la brunette affirmer d'un vif signe de tête. Je m'arrêterai quand tu auras cessé de te mentir, Hermione. L'informa-t-il d'un air enjôleur.

Le blondinet retira lentement sa main du mur pour la poser tendrement sur la fine taille de la jeune sorcière qui baissa la tête avant que Cormac ne la lui relève de sa main et, tout en s'avançant d'un pas pour se retrouver collé au corps de sa camarade de classe qui commença à paniquer, le jeune lion posa ses lèvres au coin de la bouche de la brunette qui dans un faible « non » le repoussa de ses mains. Dans un « laisse-toi aller, Hermione » prononcé d'une voix suave, Cormac posa ses lèvres contre celles de la brunette qui s'opposa à ce baiser en l'éloignant à nouveau de ses petites mains dans un « arrête ! » prononcé d'une voix plus forte. Agacé par son refus, Cormac lui lâcha la taille pour lui tenir les joues fermement et s'emparer pour la seconde fois de ses lèvres. Dans une grimace de dégoût, Hermione, qui ne répondit pas à ce baiser, lui tapa vivement le buste de ses poings lorsque Ron, qui venait d'arriver en bas des escaliers en compagnie de Jamal et qui avait cru entendre une exclamation de refus regarda autour de lui pour voir sur sa gauche son élève tenter d'embrasser la brunette, qui n'en avait pas envie pour se débattre. Furieux, Ron, qui n'écoutait plus son équipier, dans un grognement se dirigea à pas rapides vers le blondinet qui emprisonnait sa petite amie et sans un mot, il l'attrapa par le col de sa chemise, surprenant Cormac qui regarda sur les côtés pour laisser échapper un « aïe » lorsque le rouquin le plaqua brutalement contre le mur pour fusiller du regard son élève qui déglutit.

- Tu n'as pas compris ce qu'elle t'a dit ?! Lui dit Ron, de la rage dans la voix, en tenant fermement le blondinet par le col de sa chemise qui, se faisant silencieux, fixait son Professeur d'un air apeuré. Répond ! s'exclama-t-il d'une voix forte avant de voir accourir auprès de lui ses équipiers dont il avait attiré l'attention tandis qu'Hermione, qui s'était reculée d'un pas, se frottait la bouche d'un revers de main dans une grimace de dégoût.

- Je ... Je ... bégaya le blondinet avant de ravaler sa salive en voyant les yeux de son Professeur s'assombrir pendant que Zack et Joey, qui venaient à leur tour d'arriver en bas des escaliers, tout comme leurs amis, regardaient la scène, les yeux ronds.

- Tu ... tu ? répéta Ron, de l'ironie dans la voix, en lâchant peu à peu le jeune lion. Tu ne crois pas qu'elle en a déjà eu assez, hein ?! L'interrogea-t-il d'une voix forte, rappelant au jeune homme ce que leurs camarades de classe lui avaient fait subir pendant qu'Hermione, en entendant cela, se reculait, un pincement au cœur et que les équipiers de Ron, qui se demandaient où voulait en venir leur gardien, se parlèrent à voix basse tout en continuant de regarder le rouquin remettre son élève à sa place.

- Je ... Je suis ... bégaya à nouveau Cormac en regardant d'un air désolé sa camarade de classe qui le regardait, les sourcils froncés.

- Quand une fille te dit non, c'est non !! s'énerva Ron en le pointant d'un doigt menaçant. Je te jure mon petit, si tu la touches encore une fois, tu auras affaire à moi ! C'est bien compris ? le menaça-t-il en le fixant de ses yeux noirs avant de voir son élève, la peur présente sur son visage, affirmer d'un vif signe de tête. T'en balances sur les autres abrutis, mais crois-moi, t'es pas mieux ! lui fit-il remarquer. Allez, casse-toi, bouffon ! finit-il d'un ton sec en l'attrapant fermement par le bras pour le pousser vers escaliers.

Déséquilibré, Cormac se rattrapa au mur et au bras de Joey pour, dans un fébrile « désolé », lâcher le jeune attrapeur professionnel et, honteux, sous les regards de tous, monter rapidement les marches, la tête baissée. Le blondinet disparu, Ron, toujours aussi furieux, mais surtout inquiet pour sa petite amie, se retourna brusquement pour dans un « Hermione ? », la chercher des yeux.

- Je suis là. Dit-elle timidement en faisant un pas de côté pour sourire timidement au rouquin qui laissa échapper un soupir sous le regard attentif de ses équipiers.

- Viens là, s'il te plait. Lui dit-il sur un ton redevenu calme en lui faisant signe de la main de le rejoindre.

Hermione, en retrait, hocha timidement de la tête et échangea un regard avec les équipiers de son petit ami pour rejoindre ce dernier à pas lents. Une fois devant lui, Hermione évita de fixer le rouquin de ses yeux pétillants, ayant remarqué les amis de ce dernier les observer attentivement. Soucieux pour la brunette qui, bien qu'elle ne le montrait pas, était encore perturbée par cette agression, Ron voulut s'assurer qu'elle allait bien avant d'aller rejoindre sa chambre.

- Tu ... Tu vas bien ? lui demanda-t-il, inquiet, en approchant sa main de la sienne avant de se reprendre et de regarder ses amis du coin de l'œil qui ne les quittaient pas des yeux pour ensuite interroger du regard la brunette.

- Oui... oui. Lui répondit-elle dans un léger sourire avant de baisser brièvement la tête, ce qui attrista le rouquin qui lui adressa un discret regard désolé pour ne pas pouvoir la prendre dans ses bras, ce que remarqua Zack qui, depuis le début de la fête, ne cessait d'observer leur comportement qu'il trouvait intriguant.

- Tu es sûre...

- Bon, je ne sais pas pour vous, mais moi, j'suis claqué ! intervint Zack dans un léger bâillement, coupant Ron dans sa phrase qui, comme les autres, se tourna vers le blondinet. Les élèves sont au lit, Ron va s'assurer que tout est ok, on n'a pas besoin d'être tous là. Leur fit-il remarquer. Si on allait se coucher ? leur proposa-t-il calmement.

Dans le même état de fatigue et reconnaissant que leur capitaine avait raison, dans un « oui » collectif, les équipiers de Ron affirmèrent d'un signe de tête, tandis que ce dernier regardait le blondinet, surpris par cette étrange intervention, ce que remarqua Zack qui lui adressa un discret clin d'œil. Dans un « on y va », Zack, de ses mains poussa ses amis et Betty vers la sortie avant que Ron ne s'adresse à eux :

- Eh ! dit-il, les faisant s'arrêter dans leur marche pour les voir se retourner vers lui d'un œil interrogateur. Vous vous rappelez de l'endroit où se trouve ma chambre ? leur demanda-t-il, intrigué.

- Quatrième étage dans le fond. Lui répondit Jamal calmement.

- C'est ça. Confirma le rouquin dans un sourire que lui rendit le jeune homme hindou. Je n'en ai pas pour longtemps. Les prévint-il d'un air sérieux.

Dans un « ok », Ron et Hermione les regardèrent se diriger vers la porte d'entrée de la salle commune tout en discutant, pour ensuite les voir sortir un à un de la pièce avant que la Grosse Dame ne cache la pièce en refermant son portrait. À présent seul, pour unique fond sonore les crépitements du bois qui se consumait peu à peu dans la cheminée, le jeune couple abandonna la porte de la salle commune des yeux pour s'échanger un sourire accompagné d'un regard pétillant qu'ils soutirent quelques instants avant que Ron, soucieux, ne s'adresse à sa petite amie :

- Tu vas bien, ma belle ? lui demanda-t-il, inquiet, en lui prenant tendrement les mains.

- Oui. Lui dit-elle d'un ton rassurant en lui adressant un sourire du coin des lèvres que lui rendit le rouquin.

- J'en reviens toujours pas qu'il ait osé faire ça, ce petit con ! dit Ron d'un ton ferme en fronçant les sourcils. J'te jure que si il ...

- Ron. Le coupa Hermione d'une voix calme en lui lâchant les mains pour poser son index sur ses lèvres, le faisant se taire avant que la brunette n'esquisse un sourire en voyant le rouquin la regarder, le sourcil levé. Ne sois pas trop dur avec Cormac, s'il te plait, je l'ai quand même pas mal allumé tout à l'heure, il n'a rien compris, je crois. Lui expliqua-t-elle calmement en retirant lentement son doigt de sa bouche.

- Peut-être, mais quand une fille dit non, c'est non Hermione ! lui dit Ron d'un ton sec en la pointant brièvement du doigt. Il est vraiment con pour ne pas avoir compris ça ! ajouta-t-il d'un même ton avant de laisser échapper un soupir de colère. Et surtout qu'il savait que les autres abrutis ...

- Ron, j'n'ai pas envie de parler de ça. Le coupa-t-elle calmement.

Revoyant les trois Serpentard l'agresser, un pincement au cœur, Hermione baissa la tête, ce qui attrista Ron qui pesta contre lui pour avoir mentionné ce moment qui avait été pénible pour la brunette. S'en voulant, Ron lui releva la tête de son doigt pour croiser le regard brillant de sa petite amie et dans un « désolé », la prendre dans ses bras. La tête blottie contre le torse de son petit ami, Hermione entoura son large dos de ses petites mains pour le serrer fort contre elle pendant que le rouquin, la tête posée sur la sienne, lui caressa avec tendresse le dos pour soupirer lorsqu'Hermione desserra lentement son étreinte. Sans pour autant le lâcher, la brunette regarda son petit ami le sourire aux lèvres auquel il répondit avant de voir la jeune sorcière regarder autour d'elle et se mettre sur la pointe des pieds pour alors lui voler un baiser. À nouveau stable sur le sol, Hermione lâcha l'emprise qu'elle avait sur le rouquin pour lui prendre la main et, dans un « viens » accompagné d'un petit rire, la jeune lionne l'emmena devant la cheminée sans que le jeune homme n'y mette une opposition.

- Tu as cinq minutes ? Lui demanda-t-elle d'un air suppliant qui fit sourire le rouquin.

- J'en ai même dix. Lui répondit-il dans un clin d'œil.

Dans un petit rire, Hermione entraîna son petit ami vers le fauteuil à pas rapides pour, une fois devant le canapé, s'asseoir et lui tirer doucement la main, l'obligeant à en faire de même. Ron se cala contre le dossier pendant que la brunette, assise, enlevait ses petits escarpins et ramenait ses jambes sur le moelleux du fauteuil. Confortablement installé, profitant de la douce chaleur du feu, le jeune couple s'échangea un sourire quand Hermione, le coude contre le dossier, la tête posée sur la main, s'adressa à son petit ami :

- Alors comme ça, Monsieur le Professeur encourage ses élèves à passer la nuit ensemble ? Le taquina-t-elle avant d'émettre un léger rire en voyant le rouquin détourner le regard un bref instant.

- Ben ... hésita-t-il, les joues légèrement rosies. Ils sont en couple depuis un moment donc ça parait normal, non ? Se défendit-il en observant la brunette qui avait l'air ailleurs. Hermione ? l'interrogea-t-il en lui remuant légèrement le haut du bras, faisant réagir la jeune sorcière qui, dans un « quoi ? » l'interrogea du regard. Je te disais que ça me paraissait normal de les laisser dormir ensemble, mais tu ne m'as pas répondu, ça va ? lui demanda-t-il, soucieux, en lui lâchant le bras.

- Oui, ça va. Le rassura-t-elle en se redressant. Je pensais juste à notre première nuit ensemble, enfin, première nuit non officielle, bien sûr. Lui expliqua-t-elle d'un sourire du coin des lèvres.

- Oh, la, la, oui ! J'm'en souviens bien ! lui dit-il dans un large sourire que lui rendit la brunette. Et mon dos aussi ! ajouta-t-il d'un ton amusé avant d'étouffer un rire en voyant sa petite amie le regarder d'un air désolé. C'est rien, Hermione. La rassura-t-il en lui caressant la joue avec douceur. T'y peux rien, t'avais besoin d'un doudou et d'un oreiller, j'étais parfait, à croire ! continua t-il d'un même ton en pouffant de rire.

- C'n'est pas drôle Ron ! râla-t-elle, les sourcils froncés, avant de taper le rouquin sur l'épaule pour lui sourire.

- Ok, j'arrête ! dit-il d'un ton amusé en levant légèrement les bras. En tout cas, lors de notre première nuit officielle, ça sera toi mon oreiller. Ajouta-t-il d'une voix calme avant d'adresser un clin d'œil à sa petite amie dont le cœur avait bondi dans sa poitrine en entendant cela.

- Et je vais devoir te servir d'oreiller quand ? lui demanda-t-elle curieusement, les yeux remplis d'étoiles, ce qui fit sourire le rouquin.

- Alors ça, j'n'en sais rien... mais bientôt je l'espère, car c'est super dur de te savoir quelques étages plus haut sans pouvoir te serrer dans mes bras la nuit. Lui répondit-il calmement en lui prenant tendrement la main pour la lui caresser de son pouce, faisant sourire du coin des lèvres la jeune fille qui ressentait la même chose pour certains soirs avoir du mal à fermer les yeux.

Dans cette douce caresse, le jeune couple, le regard plongé dans celui de l'autre, s'observa un instant le sourire au coin des lèvres quand le rouquin l'abandonna des yeux pour regarder par-dessus le dossier du canapé et, ne voyant personne, ce dernier fixa à nouveau sa petite amie souriante pour la tirer lentement vers lui et, le cœur battant la chamade comme le fit soudainement celui de la brunette, s'emparer tendrement de ses chaudes lèvres. Pour seul public les flammes s'éteignant lentement dans la cheminée, tout en répondant au baiser rempli d'amour que lui donnait le rouquin, la jeune lionne se redressa pour se retrouver à genoux et entourer sa nuque de ses fines mains, tandis que le jeune homme posait les siennes dans le bas du dos de la jeune fille qu'il rapprocha alors de lui en approfondissant ce tendre baiser qu'il rompit quelques instants plus tard. Le sourire aux lèvres, tout en observait les pupilles pétillantes de la brunette, Ron lui passa ses mains dans les cheveux pour les retirer lentement et lui déposer un doux baiser sur le front avant de s'adresser à elle :

- Je vais devoir y aller, ma belle. La prévint-il d'un air sérieux, cachant sa déception.

- Ah, non, non, non ! s'exclama-t-elle en lui attrapant les poignets fermement. Tu es mon prisonnier ! ajouta-t-elle dans un ricanement ne lâchant pas le rouquin.

- Ton prisonnier ? répéta-t-il, surpris, avant de sourire en voyant la brunette hocher vivement de la tête. Tu vas m'enfermer dans une pièce et passer la nuit à me surveiller ? lui demanda-t-il, amusé du comportement de sa petite amie qui, dans une seconde affirmation, lui lâcha les mains pour lui emprisonner les doigts des siens que Ron regarda brièvement, le sourire aux lèvres. Tu crois peut-être que je vais me laisser faire ? l'interrogea-t-il, le sourcil levé.

La jeune lionne n'eut pas le temps de répondre à sa question que le rouquin venait de lui lâcher les mains et, à présent, lui chatouillait légèrement la taille. Tout en se tortillant, entre deux éclats de rire, Hermione supplia le rouquin d'arrêter, ce que fit ce dernier en la lâchant pour lui plaquer la main sur la bouche dans un « chut » qui fit ricaner la brunette. Ron retira lentement sa main pour émettre un léger rire, amusé par le comportement de sa petite amie et regarda à nouveau par-dessus le dossier du canapé, espérant que leurs rires n'aient pas réveillé les sorciers endormis. Ne voyant personne, le rouquin se tourna vers sa petite qui le regarda un bref instant dans un sourire rempli de malice pour se jeter sur le rouquin tout en le chatouillant, surprenant ce dernier qui n'eut pas le temps de réagir pour à présent être à moitié allongé sur le canapé, une Hermione plus que souriante à califourchon sur lui. Le jeune couple, amusé, ricana un instant et s'échangea un regard intense, observant la faible lumière des flammes se reflétant dans leurs yeux quand Hermione, qui sentit son cœur battre à vive allure, le regarda tout en se mordillant la lèvre inférieure pour tenir le rouquin par les joues et déposer de manière douce ses lèvres sur celle du rouquin qui répondit au tendre baiser que lui donnait sa petite amie qu'elle intensifia lorsque Ron, bien trop désireux de la jeune lionne, posa ses grandes mains dans son dos pour, dans un baiser des plus langoureux, les descendre sur le fessier de la brunette qui, pour la seconde fois, n'émit aucune opposition et sourit intérieurement en sentant le rouquin abandonner ses fesses pour passer lentement ses mains sous le bas de sa robe et, avec douceur, lui caresser le haut des cuisses, faisant frissonner la jeune lionne. Cette dernière lâcha soudainement les joues de son petit ami pour, sans rompre ce merveilleux baiser, se redresser légèrement, obligeant le rouquin à la lâcher et à en faire de même avant de se caler contre l'accoudoir du canapé. À bout de souffle, le jeune couple rompit synchroniquement ce baiser pour se sourire lorsqu' Hermione, entre de petits rires, couvrit de baisers le visage de son petit ami qui ricana avant que la brunette ne s'arrête pour déposer tendrement ses lèvres sur le haut du buste du rouquin dévoilé par les deux boutons ouverts de sa chemise, ce qui alarma le jeune homme.

- Hermione ? Lui dit-il d'une voix calme en lui relevant la tête de son index avant de voir la brunette se redresser pour, assise sur lui, l'interroger du regard. Comme je te l'ai dit tout à l'heure, j'adore te sentir contre moi et t'embrasser, mais j'avais raison, je crois, t'es pompette, ma belle. Lui dit-il d'un air sérieux en lui touchant de ses mains ses joues rosies.

- Je ne suis pas pom ... la brunette s'arrêta dans sa phrase pour poser sa main sur la bouche et ricaner pendant que Ron la regardait retirer sa main de ses lèvres, le sourcil levé. Pompette, il est bizarre ce mot, non ? lui dit-elle dans un petit rire, amusant le rouquin.

- C'est vrai, il est bizarre. Confirma-t-il calmement. Et c'est aussi vrai que tu n'as pas toute ta tête. Lui fit-il remarquer d'un air sérieux avant de voir la brunette émettre un bâillement. Donc, ma charmante élève qui tombe de fatigue va filer au lit. La prévint-elle d'un même air en tapant la cuisse de la jeune fille pour lui faire comprendre de se relever.

- D'accord, Monsieur le Professeur sexy. Répliqua-t-elle d'un ton amusé, ce qui fit sourire le rouquin.

Dans un soupir de déception, Hermione prit appui sur le dossier du canapé et, prudemment, descendit du rouquin pour se relever comme le fit Ron. Debout, le jeune couple qui, malgré la fatigue ainsi que le léger état d'ébriété de la brunette n'avait pas envie de se quitter et qui enviaient surtout Neville et Luna qui devaient être dans les bras de l'autre en ce moment, n'eut malheureusement pas le choix. Les deux jeunes gens, les yeux dans les yeux se sourirent quand Hermione posa ses mains sur son buste pour se blottir tout contre le rouquin, tandis que ce dernier, qui l'entourait de ses grands bras, se pencha légèrement pour enfouir sa tête dans le cou de la jeune lionne qui sourit. Le jeune couple resta ainsi quelques instants avant que Ron, dont la fatigue s'emparait également de lui, desserra son étreinte pour poser son poing sur sa bouche et bâiller avant de s'adresser à la brunette qui le regardait, le sourire aux lèvres :

- Tu vois, moi aussi, j'suis claqué. Lui fit-il remarquer, amusé. On va chacun rejoindre son lit et demain, on se voit. Lui dit calmement dans un clin d'œil.

- Quand ? l'interrogea Hermione, curieuse.

- Eh bien. Dit Ron d'un air réfléchi. Zack et les autres repartent tous après le repas du midi, ensuite je dois m'entraîner un peu, car je n'aurais pas le temps dans la semaine ... mon emploi du temps va être très chargé cette semaine, vu que je pars jeudi soir. Lui expliqua-t-il calmement. Donc on se verra dans la soirée, ça te va ? lui demanda-t-il d'une même voix en la fixant droit dans les yeux.

- On n'a pas trop le choix. Lui répondit-elle dans un léger sourire tout en haussant les épaules.

- J'suis vraiment désolé, tu sais. Lui dit le jeune homme, peiné, en lui prenant tendrement les mains pour les lui serrer.

- T'as pas à t'excuser Ron, on savait tous les deux que ce serait dur. Le rassura-t-elle, un sourire aux coins des lèvres.

Dans un hochement de tête, Ron lui rendit ce sourire pour s'approcher d'un pas vers la brunette et lui déposer un tendre baiser sur les lèvres qu'ils savourèrent les yeux fermés avant que le rouquin n'y mette fin pour s'adresser à sa petite amie :

- Allez, maintenant, au lit, mademoiselle. Lui dit-il d'un air sérieux en lui montrant d'un signe de tête les escaliers avant de voir la jeune lionne acquiescer et se baisser pour prendre ses escarpins et ensuite se relever en vacillant légèrement sur ses jambes. Houla ! s'exclama Ron en la rattrapant par les épaules pour voir la jeune sorcière bâiller. Je vais te conduire jusqu'à ton dortoir. L'informa-t-il d'un air des plus sérieux en la lâchant lentement.

Hermione acquiesça avant de regarder son petit ami, le sourcil levé, lorsque ce dernier la tint sous les dessous-de-bras pour dans un « accroche-toi », soulever de terre sa petite amie qui entoura son cou de ses fines mains dans lesquelles elle tenait ses chaussures ainsi que sa taille de ses jambes. Soutenant la jeune lionne par les fesses, Ron adressa un sourire charmeur à sa petite amie qui lui sourit pour lui voler un baiser et, dans un « c'est parti », Hermione, bien dans les bras du rouquin, blottit sa tête dans son cou et se laissa conduire jusqu'à sa chambre. Après avoir monté avec prudence l'escalier, à présent devant la porte du dortoir qu'occupait la brunette, Ron se stoppa dans sa marche pour dans un « Hermione ? » prononcé d'une douce voix à plusieurs reprises, faire se redresser la jeune fille qui s'était assoupie dans ses bras.

- Attention, je te pose. La prévint-il avant d'émettre un petit rire quand dans un « non », la brunette blottit à nouveau sa tête dans le cou du rouquin. Allez, ma belle, crois-moi, tu seras beaucoup mieux dans ton lit. Lui dit-il calmement, faisant se redresser à nouveau la jeune fille qui le regarda légèrement, les sourcils froncés, en soupirant de déception avant de sourire quand le rouquin lui embrassa le bout du nez.

Dans un « allez », Ron posa avec délicatesse sa petite amie sur le sol qui, dans un « merci » suivi d'un bâillement, sourit au rouquin. Ce dernier lui rendit ce sourire et plongea son regard azur dans celui chocolat de la brunette pour lui tenir avec douceur ses joues et, les yeux fermés, lui déposer un tendre baiser sur les lèvres qu'il rompit pour étouffer un ricanement en voyant la jeune fille sourire les paupières baissées pour les rouvrir de façon lente.

- Allez, file au lit maintenant. Lui dit-il calmement en lui montrant d'un signe de tête la porte juste à leurs côtés.

Hermione hocha la tête et dans un « bonne nuit » que Ron lui rendit, la jeune lionne vola un baiser au rouquin avant de lui sourire et de poser sa main sur la clinche pour ouvrir avec délicatesse la porte du dortoir où dormait à poings fermés Ginny et ses camarades de classe. La brunette entra en silence dans la pièce et se retourna pour dans un signe de la main accompagné d'un sourire, refermer la porte derrière elle. Ron, heureux d'avoir pu passer un petit moment avec sa petite amie, observa un instant la porte du dortoir, un large sourire sur le visage, avant de regarder sa montre qui indiquait 3h32. N'en revenant pas de l'heure tardive et ayant peur des questions que pourraient se poser ses équipiers quant à son absence qui s'était faite plus longue que prévu, dans un « c'est parti ! », le rouquin, à pas rapides, se dirigea vers l'escalier en colimaçon pour descendre les marches tout en sautillant avant de traverser la salle commune et sortir de la pièce pendant qu'Hermione, qui s'était démaquillée et mise en pyjama, maintenant bien au chaud dans son lit, paisible, ferma les yeux pour très vite rejoindre les bras de Morphée. À présent hors de la salle commune, Ron sortit sa baguette de sa poche arrière de pantalon pour dans un « lumos » prononcé à demi-voix, faire apparaître un faisceau lumineux qui l'aida à voir dans le bâtiment plongé dans le noir. Ne voulant pas réveiller les portraits, Ron baissa légèrement sa baguette et, à pas rapides, il arpenta les couloirs de Poudlard tout en descendant de trois étages pour, en une dizaine de minutes, se retrouver devant la porte de sa chambre. Le rouquin annula le sort qui fit aussitôt disparaître la boule lumineuse puis posa sa main sur la poignée de la porte pour l'ouvrir lentement et entrer dans la pièce, faisant sursauter légèrement ses amis qui se tournèrent alors vers lui dans un large sourire que leur rendit le rouquin avant de refermer la porte derrière lui et de poser sa baguette sur le coin de son bureau.

- Ben vous n'êtes pas couchés ? leur demanda curieusement Ron en enjambant l'un des matelas que Zack et Jamal avaient gonflés à l'aide de la magie avant de les recouvrir d'une chaude literie.

- Non, comme tu vois, on t'attendait. Lui répondit calmement Pam depuis le lit, qui, vêtue d'une légère nuisette noire en dentelle que Ron connaissait bien, tout en s'appliquant soigneusement du vernis à ongles sur les ongles de pieds, adressa un large sourire au rouquin qui le lui rendit du coin des lèvres.

- Ben, c'est sympa. Dit-il, de la sincérité dans la voix, en regardant tour à tour ses amis qui dans un « de rien », lui sourirent. Bon, je vois que vous êtes tous en pyjama, je vais aller en ...

- Alors, Ron, tes élèves sont bien tous au lit ? le coupa Joey, calé contre le dossier du lit, Terry entre ses jambes qui se limait les ongles.

- Oui, oui, tout est ok. Lui répondit-il d'un air sérieux. Bon, je vais ...

- Et la petite brune ? le coupa à son tour Zack, appuyé contre le bureau du rouquin, faisant se tourner ce dernier vers lui qui l'interrogea du regard. Elle va bien ? l'interrogea-t-il curieusement en croisant les bras sur son torse, un sourire au coin des lèvres intriguant Ron.

- Oui, elle ... elle va bien. Lui répondit-il nerveusement avant de baisser brièvement la tête pour cacher le sourire qui lui était apparu soudainement sur le visage. Je l'ai mise au ...

- Dis-moi, Ron ? L'appela d'une voix calme Terry avant de voir le rouquin se tourner vers elle dans un « quoi ? ». On se demandait ... tu voulais dire quoi par « Tu ne crois pas qu'elle en a déjà eu assez » quand tu as remis ton élève à sa place ? lui demanda-t-elle curieusement avant de regarder, tout comme le reste de l'équipe, Ron d'un œil interrogateur.

- Euh ... hésita-t-il en les regardant successivement. J'n'ai pas envie d'en parler !! dit-il sur un ton ferme, les sourcils froncés. Je reviens, je vais me mettre en pyjama ! les prévint-il d'un même ton.

Le rouquin, dont un pic de rage était soudainement monté en lui, en revoyant l'état physique et émotionnel dans lesquels les trois Serpentard avaient mis sa petite amie, sous le regard surpris de ses équipiers qui ne saisissaient pas son changement d'humeur à cette simple question, enjamba le reste des matelas en faisant attention de ne pas marcher sur Jamal assis sur l'un d'eux pour ensuite rejoindre la salle de bain. Le rouquin hors de leurs vues, les amis de Ron s'échangèrent un regard, puis dans un haussement d'épaules, reprirent leurs discussions ainsi que leurs occupations tandis que Ron, à présent dans la salle d'eau, s'enferma derrière lui, n'ayant aucune envie que Pam ne vienne à nouveau lui rendre visite. Épuisé, tout en laissant retomber peu à peu sa colère, Ron se contenta de se rafraîchir le visage, se brosser les dents et enfiler à la va-vite un pyjama propre. Dans la chambre de ce dernier, ses amis, malgré la fatigue, se remémoraient des instants de la fête entre deux rires lorsque Ron, dans un « me voilà », les rejoignit, le sourire aux lèvres.

- Au fait, Gavin n'est pas là ? demanda le rouquin, intrigué, tout en nouant les ficelles de son pantalon de pyjama.

- Bien observé, Ron ! lui répondit Jamal d'un ton amusé avant d'émettre un léger rire en voyant Ron lui faire la grimace.

- Il est où encore, celui-là ? les interrogea Ron tout en enjambant à nouveau les matelas pour aller se poser contre son bureau aux côtés de Zack qui dans un « à ton avis ? » le regarda, amusé. Betty l'a emmené dans sa chambre ! C'est ça ? se pressa-t-il de leur demander en les regardant successivement pour les voir hocher de la tête dans un petit rire. Ouais, ben ils ne vont pas dormir longtemps, ces deux-là ! ajouta Ron dans un ricanement. Ils sont gonflés quand même pour tout à l'heure, se comporter comme ça devant mes élèves, s'ils ...

- Ron, ça n'a pas du choquer tes élèves, à mon avis, ils savent tous très bien ce que c'est ! lui fit remarquer Joey, coupant le rouquin dans sa phrase qui le regarda, le sourcil levé.

- Pas tous ! intervint Terry en levant la tête pour échanger un sourire avec le jeune batteur qui lui adressa un clin d'œil avant de lui déposer un baiser sur les lèvres comme il le pouvait.

- Et qu'est-ce qui te fait dire ça ? lui demanda curieusement Ron en croisant les bras sur le buste.

- On les a bien observés tes élèves avec Pam ! lui répondit-elle en échangeant un sourire complice avec la blondinette, ce qui agaça le rouquin. Et à mon avis, celui qui a fini avec une boite de bonbons sur la tête, il n'a jamais posé la main sur une fille, il se donne un air de petit macho, mais ça se remarque tout de suite. Lui expliqua-t-elle calmement, Ron, à l'écoute. Sinon, la poursuiveuse brune avec les cheveux lisses et la petite brune avec qui on t'a laissé, elles n'ont jamais vu le loup, c'est certain ! ajouta-t-elle, amusée, en échangeant un énième sourire avec son amie qui ricana un instant pour continuer la discussion :

- T'imagine leur première fois, à ces trois-là ?! s'exclama Pam d'un ton moqueur en pouffant de rire tout comme le faisait son amie, ce qui ne plut pas du tout à Ron.

- Eh ! les interpella le rouquin d'un ton sec, faisant se tourner les deux jeunes femmes vers lui qui, en cessant leurs moqueries, l'interrogèrent du regard. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle ! s'exclama-t-il en fronçant les sourcils. S'ils ont envie de prendre leur temps, ça les regarde, non ?! leur lança-t-il fermement. Alors arrêtez de juger les gens comme ça, toutes les deux ! finit-il d'un ton sec en les pointant successivement du doigt, surprenant les deux jeunes femmes ainsi que ses équipiers. Vous feriez ....

- Hep, hep, hep ! l'arrêta Zack en posant sa main sur l'épaule du rouquin, n'ayant pas envie qu'il dise des choses aux jeunes femmes qu'il pourrait regretter ensuite. On se calme... On est tous fatigués, donc un peu sur les nerfs et c'est pour ça qu'on va aller se coucher. Leur dit calmement le jeune blond avant d'adresser un clin d'œil au rouquin qui acquiesça.

Assises sur le confortable lit de Ron qui, dès leur arrivée leur avait gentiment proposé d'y passer la nuit, Pam et Terry, qui avaient posé leurs produits de beauté sur la table de chevet, le sourire aux lèvres, attendaient que leurs équipiers viennent leur souhaiter une bonne nuit comme ils avaient l'habitude de le faire lorsqu'ils se retrouvaient tous ensemble. Joey, qui venait de déposer un baiser sur la joue de Pam et un des plus tendres sur les lèvres de Terry, ce qui intriguait Ron, les trouvant très proches et sérieux, pendant que Zack ainsi que Jamal étreignaient les jeunes femmes, le rouquin, dans un signe de mains, appela le jeune homme brun qui enjamba à son tour les matelas pour une fois devant le rouquin s'adresser à lui :

- Qu'est-ce qu'il y a ? Lui demanda Joey, intrigué.

- Euh ... Éclaire moi, s'il te plaît, je vous trouve super complices et sérieux, Terry et toi. Lui répondit Ron en regardant brièvement la jeune femme brune pour poser son regard sur son équipier qui lui sourit du coin des lèvres. Tu m'expliques ? lui demanda Ron, curieux.

- Eh bien.... Dit calmement Joey en se tournant vers Terry pour sourire en la voyant se glisser sous la couverture pour ensuite faire à nouveau face à Ron, toujours dans l'incompréhension. Si tu veux, on s'est rendu compte qu'on éprouvait bien plus qu'une amitié et une attirance sexuelle tous les deux, tu vois de quoi je veux parler ? lui demanda-t-il calmement à son tour.

- Bien sûr, vous êtes en couple, quoi. Lui répondit Ron d'une même voix avant d'échanger un sourire avec son ami.

- T'inquiètes pas Ron, ça t'arrivera certainement un jour.... Je déconne, Ron, t'aimes trop les nanas ! Lui dit Joey d'un ton amusé en tapotant l'épaule du rouquin qui ravala sa salive.

- Ouais, t'as ... t'as raison ! lui dit Ron dans un sourire forcé tout en se passant la main dans les cheveux. Ben, c'est cool pour vous en tout cas. Le félicita le rouquin, en lui souriant du coin des lèvres.

Dans un « merci, bonne nuit » suivi d'un sourire, Joey tourna les talons pour rejoindre sa belle sous le regard d'un Ron heureux pour ses amis, mais aussi d'un Ron malheureux, ne pouvant leur dire que lui aussi était dans une relation amoureuse sérieuse et que l'image qu'ils avaient de lui n'était plus du tout la même. Dans un soupir, Ron regarda Zack et Jamal se diriger vers lui pour une fois face à face se souhaiter une bonne nuit suivie d'une tape virile dans le dos. Pendant que Zack et Jamal, à présent assis sur leur matelas, l'un situé proche de la porte d'entrée et l'autre près du bureau du rouquin se glissaient sous leurs chaudes couvertures, Ron, tout en passant prudemment par-dessus la literie présente sur le sol rejoignaient ses équipières afin d'aller leur dire bonne nuit.

- Bonne nuit, les filles. Dit Ron d'une voix calme une fois devant son lit, faisant se tourner les deux jeunes femmes vers lui qui, penchées sur leur droite, discutaient avec Joey, confortablement installé sur son matelas proche de la fenêtre.

- Ah, Ron ! s'exclamèrent Pam et Terry dans un large sourire que Ron leur rendit timidement.

Épuisé et pressé de se mettre au lit, dans une « bonne nuit », Ron se pencha sur Terry qu'il étreignit un court instant en lui tapotant le dos avant de lui déposer un baiser sur la joue pour la voir s'allonger et se tourner sur sa droite afin de tenir la main de Joey, sur le sol à ses côtés. Ron se redressa légèrement pour se tourner vers Pam qui, appuyée contre le dossier du lit, regardait le rouquin de ses yeux remplis d'étoiles, ce qui gêna ce dernier.

- Bonne nuit, Pam. Dit Ron calmement dans un léger sourire que lui rendit la blondinette.

Ron se pencha à nouveau et déposa un baiser sur la joue de la blondinette qui, dans un sourire, entoura la nuque du rouquin de ses fines mains, obligeant ce dernier à s'asseoir à côté d'elle, ce qui mit mal à l'aise le jeune homme qui, maladroitement, posa ses mains sur son dos avant de lever les yeux au ciel quand la jeune femme blonde se blottit dans son cou. Agacé, Ron desserra lentement son étreinte pour lâcher la jeune femme et se lever doucement du lit dans un « à demain » suivi d'un petit signe de la main que lui rendit la blondinette. Cette dernière, tout en s'allongeant correctement sur le lit, se tourna sur le côté pour, le sourire aux lèvres, regarder le rouquin prendre sa baguette pour éteindre la lumière à l'aide de la magie avant de la reposer sur son bureau et, avec prudence, ne voulant pas réveiller ses équipiers profondément endormis, rejoindre le matelas situé près de la table de nuit où il s'assit doucement pour se mettre à son tour sous les couvertures et poser la tête sur l'oreiller avant de chercher sa place et, celle-ci trouvée, fermer les yeux. Pam, le regard toujours posé sur Ron dont le visage était éclairé par une douce lueur nacrée qu'émettait la lune, n'arrivait pas à trouver le sommeil. En effet, la jeune femme ne cessait de revoir son ancien amant la courtiser pendant leur danse qu'elle avait trouvé des plus sensuelles et où elle avait retrouvé le Ron qu'elle connaissait bien et non le Ron qui l'avait repoussée lors de sa première visite à Poudlard. Désireuse en cet instant de sentir la chaleur du rouquin contre son corps, la jeune poursuiveuse, ne voulant en aucun cas réveiller son amie profondément endormie à ses côtés, se redressa lentement dans le lit avant de regarder brièvement autour d'elle et de, doucement, sortir de sous ses couvertures. Debout, la jeune femme blonde, sur la pointe des pieds, en faisant attention à ne pas faire craquer le plancher, rejoignit alors le matelas où Ron, tourné sur le côté, la main droite sous son moelleux oreiller, dormait à poings fermés. En silence, dans un large sourire, la blondinette se baissa pour, une fois accroupie, de ses yeux remplis d'étoiles, regarder un court instant le rouquin tout en se mordillant la lèvre inférieure avant de retirer lentement la chaude couverture des épaules du jeune homme qui bougea la tête pour l'enfouir légèrement dans son oreiller. Avec prudence, Pam se glissa alors sous la couette pour s'allonger sur le peu de place aux côtés du rouquin vers lequel elle se tourna en douceur. Le visage à quelques centimètres de celui de Ron qu'elle scruta dans les moindres détails, la jeune femme, un sourire aux lèvres, posa avec délicatesse sa main sur la taille du rouquin, ressentant soudainement une légère vague de chaleur s'emparer d'elle qui s'intensifia lorsque, vigilante, elle se rapprocha de lui, sentant alors ce qu'elle recherchait, le corps du rouquin contre le sien. Brûlant de passion pour son ancien amant avec lequel la blondinette souhaitait continuer cette danse sensuelle, tout en se mordant de nouveau la lèvre inférieure, avec douceur, Pam souleva le haut de pyjama du jeune homme pour poser sa main sur son torse velu, ressentant alors la fièvre monter en elle à petit feu. Pam glissa sa main légèrement le long du buste du rouquin qui bougea pour se retrouver sur le dos et sourire dans son sommeil lorsque la blondinette continua cette caresse. Le voyant souriant, la jeune femme, tout en retirant avec lenteur sa main de sous sa chemise de pyjama, déposa un doux baiser sur la joue du rouquin qui, à moitié conscient, se croyant en plein rêve, sourit à nouveau du coin des lèvres, ce qui amusa la blondinette et la poussa à aller plus loin. Avec prudence et lenteur, Pam enjamba le rouquin pour s'asseoir doucement à califourchon sur lui et, tout en l'observant, la jeune femme prit ses cheveux d'une main pour les rejeter lentement en arrière. Le visage dégagé, la jeune femme se pencha légèrement sur le rouquin à qui elle déposa un baiser des plus tendre au coin des lèvres, le faisant à nouveau sourire avant de lui prendre avec délicatesse ses grandes mains et de les poser sur le haut de ses cuisses, provoquant un frisson et une chaleur dans le bas ventre de la jeune fille. Émoustillée par le répondant du rouquin, le sourire aux lèvres, la jeune poursuiveuse fit tomber avec lenteur la couverture les recouvrant et, d'un geste sensuel, retira sa nuisette qu'elle posa sur le sol. La poitrine à l'air, de ses yeux pétillants, Pam regarda le rouquin tout en se mordant la lèvre inférieure et prit à nouveau avec douceur ses grandes mains qu'elle posa sur ses hanches avant de se pencher à nouveau sur lui pour passer délicatement le bout de sa langue sur le lobe de son oreille. Ron, dont la conscience était embrumée, les yeux fermés et le sourire au coin des lèvres, ne contrôlant pas son corps, remonta légèrement ses mains dans le dos de son équipière qui laissa alors échapper un soupir de plaisir. Excitée par les caresses du rouquin qui la faisait frissonner sans s'en rendre compte, Pam déposa avec tendresse ses chaudes lèvres sur celle du jeune homme qui aventura un peu plus ses mains dans le dos de la jeune femme avant d'ouvrir un à un les yeux, tiré de ce semi-sommeil par le baiser de Pam, qui s'était soudainement intensifié. Les lèvres contre celles de son ex-petite amie, Ron la regarda brièvement, les yeux écarquillés, avant de remarquer ses mains posées sur le dos de la jeune femme. Stupéfait, le rouquin, ayant retrouvé toute sa tête, lâcha le dos de la jeune fille pour les poser sur ses épaules et dans un « dégage !! » la repoussa brusquement, faisant tomber la jeune femme sur le plancher dans un bruit sourd qui laissa alors échapper un « aïe !! ». Les autres, réveillés en sursaut par ce brouhaha, râlèrent d'une voix endormie tout en se demandant ce qu'il se passait pendant que Ron, qui n'en revenait pas du comportement de la blondinette, dans un grognement, avança à tâtons dans le noir pour rejoindre son bureau où il prit sa baguette et, voulant des explications, se pressa d'allumer la lumière à l'aide de la magie, ce qui fit à nouveau râler ses équipiers qui plissèrent et se cachèrent un instant les yeux de leurs mains.

- Mais t'es complètement folle, ma parole ! s'exclama soudainement Ron en s'avançant à pas rapides vers la blondinette qui, la poitrine cachée de sa nuisette, regardait arriver le rouquin vers elle de ses sourcils froncés tandis que les autres, habitués à la lumière, les fixèrent, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Pourquoi t'as fait ...

- Eh ! L'interrompit Jamal, faisant retourner Ron et Pam vers lui qui l'interrogèrent du regard. On peut savoir ce qu'il se passe ? Leur demanda-t-il curieusement avant de porter sa main à la bouche pour étouffer un bâillement.

- Ce qu'il se passe ?! Ce qu'il se passe ?? répéta Ron d'une voix forte, étonnant ses amis par sa soudaine colère qui se risquèrent alors à affirmer d'un signe de tête. Cette tarée a profité de moi pendant mon sommeil ! les informa-t-il d'un ton sec, stupéfiant ses amis qui s'échangèrent un regard.

- Je t'interdis de me traiter de folle ou de tarée, Ron ! lui lança Pam d'un ton ferme, faisant se tourner brusquement le rouquin vers elle qui la regarda d'un œil noir avant de continuer cette engueulade :

- Je te traite si je veux ! lui dit-il d'un ton ferme. Non, mais, regarde-toi ! ajouta-t-il en lui montrant sa poitrine à moitié apparente. T'es incapable de te tenir, il faut toujours que tu fasses ta pétasse, c'est pas possible !! lui lança-t-il d'une voix portante en la pointant du doigt, faisant sursauter légèrement ses amis y compris la blondinette qui se pressa de poursuivre cet échange :

- Depuis quand le fait que je "fasse ma pétasse", comme tu le dis si bien, te gêne ?! répliqua-t-elle en l'interrogeant d'un regard noir. Vas-y, dis-moi ?! ajouta-t-elle d'un ton ferme en s'approchant de lui. Car je crois me souvenir que tu aimais plutôt ça, t'amuser avec la pétasse, non ?!!! s'écria-t-elle en posant son index sur son torse pour le pousser légèrement en arrière et échanger un regard sombre avec le rouquin qui, dans un soupir de colère, continua cet accrochage sous les regards attentifs et surpris des autres qui n'avaient pas bougé d'un pouce :

- Mais .... Mais ... hésita-t-il, sentant la fureur s'emparer de lui. Mais t'es vraiment pathétique, ma pauvre fille, il faut te ...

Le rouquin n'eut pas le temps de finir sa phrase que la jeune femme, vexée, le gifla sous les exclamations de surprise de leurs équipiers qui se regardèrent, la bouche entrouverte, pendant que Ron, qui se caressait la joue cramoisie, échangeait un regard des plus noirs avec Pam qui poursuivit cette dispute :

- Franchement, Ron, je ne te reconnais plus. Lui dit-elle sur un ton redevenu un peu plus calme. Tu me laisses en plan la fois dernière alors que t'en crevais d'envie, ce soir, tu me chauffes et là, tu t'étonnes et me traites de folle parce que je me suis glissée dans ton lit ?! lui dit-elle en haussant le ton. C'est toi qui ne vas pas bien !! lui fit-elle remarquer d'un ton sec en fixant le rouquin qui se figea brièvement en ravalant sa salive.

- Je vais très bien, Pam ! Lui dit-il en haussant le ton tout en se pointant du doigt. Je t'ai expliqué la fois dernière que j'étais crevé et ce soir, on a bu, j'te rappelle... sérieusement, il ne t'ai jamais venu à l'esprit que j'en avais assez que tu me colles ?! lui demanda-t-il fermement en la regardant, le sourcil levé.

- Quoi ? s'étonna-t-elle, les yeux ronds. Tu ... tu ...

- T'as très bien compris, Pam... alors maintenant, fiche moi la paix, merde !! lui lança Ron d'un ton glacial tout en la regardant d'un œil noir.

Sous les regards de tous, Ron, furieux, tourna les talons pour, dans un grognement, donner un violent coup de pied dans son matelas et passer de façon brusque par-dessus la couchette où se trouvait Zack qui, comme le reste de ses amis, le regarda ouvrir la porte à la volée et sortir de la chambre en la claquant violemment derrière lui, faisant sursauter tout le monde. Inquiet pour le rouquin, dans un « j'y vais ! », Zack sortit de ses couvertures pour se lever tandis que Pam, offensée et dont la tristesse s'était légèrement emparée d'elle, se dirigeait vers la salle de bain à pas rapides, suivie de Terry qui voulait s'assurer que son amie allait bien.

Éclairé à l'aide de la magie, marchant de long en large dans le couloir, Ron, qui grommelait des injures à l'encontre de son équipière, n'en revenant pas de son comportement, sursauta lorsque la porte de sa chambre s'ouvrit. A l'arrêt, le rouquin se tourna en cette direction pour voir Zack, sa baguette l'éclairant à la main, se diriger vers lui à pas tranquilles qui, une fois face au rouquin dont la colère était dessinée sur son visage et qui soufflait afin de se calmer, se risqua à lui parler :

- Ron, ça va ? Lui demanda Zack d'une voix calme, soucieux.

- Ça va !! Lui répondit Ron, sèchement, avant de regarder son ami d'un air désolé, se rendant compte du ton avec lequel il lui parlait.

- C'n'est pas grave, va. Le rassura Zack dans un clin d'œil qui fit légèrement sourire le rouquin. T'es sur que ça va ? tenta-t-il une nouvelle fois en regardant son ami avec insistance.

- Ça va. Lui répondit Ron, d'un ton redevenu calme. C'est juste que ... que j'en reviens pas de ce qu'elle a pu faire, il faut qu'elle se fasse soigner, c'est pas ...

- Ron, arrête ! Le coupa Zack sur un ton légèrement ferme, étonnant le rouquin qui le regarda d'un œil interrogateur, ce que remarqua le blondinet. Écoute, je ne vais pas te dire que ce que Pam vient de faire est bien, car je pense comme toi, mais ... hésita-t-il un instant avant de laisser échapper un léger soupir. Désolé de te dire ça Ron, mais quand Pam te dit qu'elle ne te reconnaît plus, là, je suis d'accord avec elle, car moi-même, j'ai du mal à te cerner depuis quelque temps. Lui expliqua-t-il calmement avant de voir la colère du rouquin se dissiper qui, ensuite, baissa la tête de façon brève. Ron, qu'est-ce qu'il t'arrive ? lui demanda Zack d'une même voix en tenant un instant son ami fermement par les épaules.

- Il ne m'arrive rien ... j'suis ... j'suis toujours le même... pourquoi... pourquoi tu dis ça ? l'interrogea-t-il, nerveusement.

- Je dis ça, car le déconneur de service fou des nanas que je connais très bien a fait place à quelqu'un de sérieux. Lui expliqua-t-il calmement avant de voir le rouquin déglutir et détourner le regard. Et c'est ça que Pam n'arrive pas à comprendre, jamais tu ne l'as repoussée ou parlé comme ça. Ajouta-t-il d'une même voix avant de voir le jeune gardien tourner la tête pour le regarder sans aucune expression sur le visage. Écoute, je vais te poser une question et j'aimerais que tu sois franc avec moi, ton changement d'attitude n'aurait pas un rapport avec ton élève, tu sais, la petite brune ... Hermione, c'est ça ? lui demanda-t-il d'un air sérieux.

- Her... Hermione ? répéta Ron fébrilement avant de voir son ami hocher la tête. Pourquoi tu me parles d'...

- Oh, Ron, j't'en prie ! Le coupa Zack, en levant un bref instant les yeux au ciel. J'ai très bien vu comment vous vous regardiez tous les deux, et excuse-moi, mais ce que j'ai pu voir dans les toilettes, ce n'était pas un Prof qui consolait son élève, j'me trompe ? l'interrogea-t-il, intrigué, avant de soupirer d'agacement en voyant le rouquin détourner le regard, paniqué. « Ron, regarde-moi s'il te plaît. » Lui demanda gentiment Zack. Le rouquin se tourna alors à nouveau vers son capitaine.

- Écoute, j'suis ton meilleur pote, tu sais très bien que tu peux avoir confiance en moi ... lui dit-il calmement en se pointant du doigt, Ron, à l'écoute, affirma timidement d'un signe de tête. Si t'as quelque chose à me dire, dis-le-moi maintenant, sinon... j'te laisse. Finit-il d'une même voix en regardant fixement son ami se tâter qui, après réflexion, continua cette discussion posée :

- Je ... Je ... hésita-t-il avant de fixer le sol pour laisser échapper un gros soupir, relever lentement la tête et regarder son ami droit dans les yeux. Tu as raison, Zack, il y a plus qu'une relation Prof-élève entre elle et moi. Lui avoua-t-il calmement en fixant le blondinet qui le regarda brièvement, les yeux ronds.

- Putain, j'avais raison ! s'exclama Zack en se tenant le crâne pour regarder un court instant le plafond. J'n'en reviens pas que tu te tapes l'une de tes élèves ! ajouta-t-il dans une exclamation de stupéfaction.

- Baisse d'un ton ! râla Ron avant de voir son ami le regarder d'un air désolé. Et je ne me tape pas mon élève, j'te signale ! lui fit-il remarquer d'un ton légèrement ferme en fronçant les sourcils.

- Comment ça tu ...

- J'n'ai jamais couché avec elle. L'informa Ron d'une voix calme, étonnant le jeune homme blond qui le regarda, le sourcil levé, ne comprenant pas le rouquin. C'n'est pas un caprice ou une distraction Zack, ça va beaucoup plus loin que ça. Lui expliqua-t-il d'une même voix en souriant intérieurement, voyant son ami l'interroger du regard, ne le saisissant toujours pas. Je ... hésita-t-il un instant. Je l'aime. Lui avoua-t-il, les joues rosies, sentant soudainement battre son cœur.

Embarrassé, Ron détourna le regard tout en se caressant la nuque tandis que Zack, ébahi par cette révélation, regardait le rouquin, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte, avant de se reprendre en secouant légèrement la tête pour se presser de s'adresser à lui :

- A... Amoureux, toi ? Lui demanda Zack, toujours frappé par l'étonnement, en regardant le jeune gardien abandonner lentement le mur de gauche des yeux pour les poser sur lui et affirmer timidement de la tête. Alors là, je suis sur le cul ! s'exclama le blondinet, faisant sourire du coin des lèvres le rouquin. Eh ben ! Jamais j'aurais pensé que ça t'arriverait ! lui dit-il d'un air sérieux avant de rendre le timide sourire que lui adressait son ami.

- Ben, il faut croire que si ! lui dit Ron, amusé de voir son ami ne pas en revenir. Tu sais, moi non plus je n'aurais jamais cru que ça m'arriverait... Mais ça m'est tombé dessus, comme ça. Ajouta-t-il d'une voix des plus calmes pour, un sourire béat aux lèvres, poser son regard sur la vitre non loin d'eux et se tourner à nouveau vers le blondinet qui, les bras croisés sur le torse, le regardait, un sourire amusé au coin des lèvres, ce qui fit rougir légèrement le rouquin.

- Dis-moi Ron, depuis combien de temps vous êtes ensemble ? lui demanda curieusement Zack en observant son ami se tenir le menton d'un air réfléchi.

- Ça fait un petit mois. Lui répondit le rouquin, un sourire aux lèvres, au fond de lui n'en revenant pas des semaines qui les séparaient de leur premier baiser.

- Ça fait un mois, et tu n'as toujours pas couché avec ! lui dit un Zack surpris qui le regarda un court instant, les yeux écarquillés, tout en décroisant les bras. Alors là, j'suis impressionné ! ajouta-t-il dans une exclamation d'étonnement, faisant rire le rouquin qui continua leur conversation :

- Oh, mais je vois ça, que tu es impressionné ! lui dit Ron d'un ton amusé avant de pouffer de rire en voyant son ami cesser de le regarder les yeux grands ouverts pour lui sourire. Je ne veux rien précipiter avec elle. Lui avoua-t-il d'un air des plus sérieux.

- Mais c'est que t'es mordu, toi ! le taquina Zack dans un petit rire en voyant son ami dont les joues avaient soudainement rosi.

- Arrête de te foutre de moi, toi ! lui lança Ron en le pointant brièvement de son index avant de donner une légère tape dans la tête du blondinet.

- Ok, j'arrête ! lui dit Zack en levant légèrement les mains en l'air pour échanger un sourire avec le rouquin. En tout cas, je comprends mieux maintenant... mais faites gaffe quand même, car franchement, des fois, vous n'êtes pas discrets. Le prévint-il d'un air des plus sérieux.

- Oui, je sais... mais tu n'imagines pas à quel point c'est dur ! lui dit Ron en regardant un court instant le plafond pour laisser échapper un gros soupir.

- Ah, mais j'imagine très bien ! s'exclama Zack qui étouffa un ricanement en voyant le rouquin le regarder, le sourcil levé. T'as failli lui mettre la main aux fesses quand vous avez dansé ensemble ! Ajouta-t-il d'un ton amusé avant de pouffer de rire en voyant son ami dont le visage s'était empourpré à l'entente de cette remarque, détourner le regard. Allez, Ron, cette fois, j'arrête. Le prévint Zack d'un air sérieux, en échangeant un sourire avec son ami qui venait de se tourner à nouveau vers lui. Tu sais, j'suis vraiment content pour toi. Lui dit-il, de la sincérité dans la voix, pendant que Ron, dans un « merci », lui souriait du coin des lèvres. Mais comme je te l'ai dit, faites bien attention à vous. Lui répéta-t-il d'un air sérieux pendant que Ron affirmait d'un signe de tête. Bon, c'est pas tout ça, mais il faudrait peut être penser à aller dormir un peu, t'es prêt à affronter Pa...

- Je t'arrête tout de suite ! le coupa Ron d'un ton légèrement ferme. J'affronterai rien du tout... J'n'ai aucune envie d'adresser la parole à Pam maintenant ! l'informa-t-il d'un ton sec. Si je dois lui dire quelque chose, c'est demain. Ajouta-t-il sur un ton redevenu calme.

- Très bien... Tu vas lui dire quoi demain ? lui demanda curieusement Zack.

- Je n'en sais rien. Répondit Ron d'une même voix en haussant les épaules. Je verrai bien le moment venu. Ajouta-t-il en laissant échapper un léger bâillement, ce que Zack enchaîna pour rendre le sourire amusé que le rouquin lui adressait. Allez, on y va ? lui proposa-t-il d'un œil interrogateur.

Zack affirma d'un signe de tête et, d'un même pas, les deux jeunes hommes traversèrent le peu de distance qui les séparaient de la chambre de Ron. Devant la porte en vieux bois, ce dernier posa sa main sur la clinche et, dans un gros soupir, ouvrit la porte pour entrer dans sa chambre, suivi de près par Zack qui la referma délicatement derrière lui. Dans la pièce, depuis le lit du rouquin où étaient assis Terry, Joey et Pam dont la colère s'était apaisée, ces trois derniers, sous les ronflements de Jamal qui s'était rendormi, regardèrent Ron et Zack lever le sort qui les avait éclairés pendant leur conversation et poser leurs baguettes sur le bureau à leur gauche. Sans un mot, dans une ambiance des plus tendues, Zack prit place sur sa couchette proche de la porte tandis que Ron, à pas tranquilles, rejoignit son matelas en échangeant un regard des plus noirs avec Pam. Cette dernière, qui ressentit un pic de colère lui traverser à nouveau le corps, se leva d'un bond du lit en lâchant le rouquin des yeux pour se hâter de se glisser sous les couvertures et tourner le dos à son ancien amant pendant que Joey et Terry, qui ne comprenaient pas le comportement de leur gardien, l'observèrent de leurs sourcils légèrement froncés pour, comme la blondinette, l'ignorer et se coucher. Dans un soupir d'agacement, devant son matelas, Ron s'y assit de façon brusque pour se mettre sous les couvertures et dans une « bonne nuit ! » prononcée d'une manière ferme que seul Zack lui retourna, le blondinet attrapa sa baguette et éteignit la lumière à l'aide de la magie. Pour seul éclairage les rayons nacrés de la lune qui se faufilaient par la vitre de sa chambre, Ron, qui avait trouvé sa place, enfouit bien sa tête dans le moelleux de son oreiller et, soulagé de s'être libéré d'un poids en avouant à l'un de ses amis son secret, le rouquin ferma les yeux pour être très vite emporté par le sommeil.

C'est en fin de matinée, par un temps maussade qui cachait les agréables rayons du soleil que, tour à tour, les jeunes Gryffondor commencèrent à se réveiller. Lavées et habillées, avec un léger mal de crâne, Ginny et Hermione, soucieuses de l'état d'Harry et de Seamus qui avaient bu sans modération, étaient allées se rassurer. En entrant dans le dortoir des garçons, un large sourire s'était dessiné sur le visage des deux lionnes en découvrant Luna et Neville, enlacés dans le lit de ce dernier en train de discuter à voix basse qui, gênés de la présence de leurs amies, dans un timide « bonjour » desserrèrent leur étreinte, ce qui amusa Ginny et ce qui attendrit Hermione, qui se demandait quand un tel moment se produirait avec son petit ami. Les deux meilleures amies laissèrent les tourtereaux tranquilles et, chacune de leurs côtés, allèrent voir Harry et Seamus enfin réveillés et qui avaient essayé de se lever, mais ne voulaient pas bouger de leurs lits pour être barbouillés et avoir un mal de crâne insupportable. Comme Parvati le faisait avec sa sœur jumelle, les deux jeunes lionnes s'occupèrent alors des deux jeunes hommes, tandis que Lavande et Dean, stupéfaits d'avoir appris par Katie qu'ils s'étaient embrassés lors de cette fête bien arrosée, mal à l'aise pour ne pas être attirés par l'autre, évitaient de se croiser. Cormac, quant à lui, honteux du comportement insistant qu'il avait eu envers Hermione, mais aussi par l'intervention de son Professeur qui ne s'était pas gêné pour le remettre en place devant ses équipiers, fuyait la brunette dès qu'il l'apercevait. Le repas du midi était alors très vite arrivé ; à l'exception de Padma, Harry et Seamus qui ne se sentaient pas capable de se lever, les jeunes lions de dernière année, accompagnés de Luna qui n'avait pas eu à justifier sa présence auprès des plus jeunes Gryffondor, avaient rejoint la grande salle où se trouvait attablée la totalité des élèves, le corps enseignant ainsi que Ron et ses équipiers, dont l'entente n'était pas très conviviale, le rouquin et la blondinette ne s'étaient toujours pas adressé la parole pour ne faire que se fusiller du regard. Avant qu'il ne fasse apparaître le repas, derrière son pupitre, le Professeur Dumbledore avait attiré l'attention des jeunes sorciers pour laisser place au jeune Professeur de Quidditch qui avait une petite annonce à faire. Sous les regards de tous dont celui pétillant d'Hermione qui avait du mal à le cacher, Ron informa les quatre équipes de quidditch de l'école qu'il s'entraînerait l'après-midi même en vue de son premier match et que, s'ils le voulaient, le rouquin conviait les poursuiveurs à le rejoindre sur le terrain afin d'essayer de le marquer. Dans un « merci », le jeune Professeur se retira pour rejoindre ses équipiers pendant que le Directeur, dans un claquement de mains, faisait apparaître un copieux repas composé de diverses pièces de viandes de goût, accompagnées de légumes et de pain frais. Tout en discutant de différents sujets, les sorciers présents dans la grande salle savourèrent ce délicieux festin, à l'exception des septièmes années de Gryffondor ainsi que de Ron et ses amis qui n'avaient pas grand appétit. Le repas terminé, les équipiers du rouquin, qui devaient repartir par portoloin quelques instants plus tard, s'adressèrent alors tour à tour aux jeunes élèves, leur souhaitant une bonne continuation dans leurs études. Après avoir salué le Directeur ainsi que les Professeurs, dans un signe de la main adressé aux élèves qui les applaudirent accentuant le mal de crâne des Gryffondor fêtard, l'équipe des « Canons de Chudley » au grand complet se retira alors pour se presser de rejoindre le parc de Poudlard où Hagrid, sorti de table avant eux, les attendait avec leurs bagages. Malgré leur dispute et l'agacement qu'il ressentait envers son ancienne petite amie, Ron, qui voulait retrouver une ambiance normale entre eux une fois en Australie, se décida de s'adresser à la jeune femme qui avait le regard posé sur le lac noir tandis que le reste de l'équipe discutait à Hagrid.

- Pam ? l'interpella Ron d'une voix calme, faisant sursauter la blondinette qui se tourna vers lui pour le regarder, les sourcils froncés. On peut parler deux petites minutes ? lui demanda-t-il gentiment avant de voir son ex-petite amie affirmer d'un signe de tête. Viens. Ajouta-t-il en l'attrapant par la manche de sa veste et la tirer quelques mètres plus loin pour s'arrêter et regarder un court instant la jeune femme qui l'interrogeait du regard, les bras croisés sur la poitrine. Écoute, je voulais m'excuser de t'avoir insultée hier, je me suis emporté et je n'aurais pas dû, désolé. Lui dit-il d'un air sérieux bien qu'au fond de lui, le rouquin ne regrettait pas ces injures.

- Merci. Lui dit-elle, ravie, en échangeant un timide sourire avec le rouquin. Je... hésita-t-elle avant de continuer en voyant le jeune homme la regarder d'un œil interrogateur. Je ... moi, je n'aurais pas dû me comporter ainsi. Lui dit-elle en prenant un air désolé, n'en pensant pas un mot pour détourner un bref instant le regard et rendre le léger sourire que lui adressait le jeune gardien. Ron, je sais que tout le monde pense comme moi... tu vas te décider à me dire pourquoi tu as changé de ...

- Pam ! l'appela Gavin d'une voix forte, coupant la blondinette qui, dans un « quoi ?! » prononcé d'un ton sec suivi d'un grognement, l'interrogea du regard. Il est l'heure ! lui dit-il d'une voix calme en tapotant de son index sur sa montre.

Dans un signe de tête affirmatif accompagné d'un soupir de mécontentement, Pam et Ron laissèrent cette discussion de côté et rejoignirent à pas rapides leurs équipiers qui venaient de saluer Hagrid par une poignée de main. Manquant de temps pour de longs au revoir, après de courtes étreintes, de bises et de poignées de mains chaleureuses, bagages et balais en mains, sous les regards d'Hagrid et de Ron, les équipiers de ce dernier dans un « à jeudi ! », posèrent synchroniquement leurs mains sur une vieille chaise toute bancale qui les emporta alors en éclair. Les amis du rouquin disparus, dans un léger bâillement, ce dernier remercia Hagrid pour toute son aide et le salua, touchant le demi-géant, qui regarda le jeune Professeur de Quidditch lui adresser un signe de la main pour tourner les talons dans un « bon ! » et rejoindre sa chambre les mains dans les poches afin de s'y reposer avant d'attaquer son entraînement.

En début d'après-midi, après s'être un peu reposé, Ron, qui avait revêtu sa tenue professionnelle de Quidditch, son éclair de feu en main, avait rejoint le stade de Quidditch où, dans les gradins, se trouvaient parmi la moitié de Poudlard, une Hermione fatiguée, mais souriante accompagnée de Luna et Neville et où, sur le terrain, aux côtés d'une grande malle qui renfermait de nombreux souaffles, l'attendaient la totalité des poursuiveurs des quatre équipes qui n'auraient voulu manquer cette opportunité pour rien au monde. Face aux jeunes poursuiveurs vêtus des tenues aux couleurs de leurs équipes respectives, Ron leur expliqua qu'il allait rejoindre son poste et qu'il souhaitait les voir l'un derrière l'autre sur quatre lignes et qu'à son top, par rangée, ils essayent de le marquer tour à tour. Sous les regards des jeunes joueurs de quidditch, Ron enfourcha son balai et, après avoir tapé de son pied sur l'étendue d'herbe, le rouquin s'envola pour prendre de la vitesse et arriver très vite devant les anneaux où il s'arrêta, devant celui le plus haut. Stagnant sur son balai, en attendant que ses élèves le rejoignent, Ron observa attentivement les gradins, cherchant des yeux Hermione avec qui il n'avait pas encore pu parler lorsqu'il l'aperçut, accoudée à la rambarde, la tête posée dans ses fines mains, regardant en sa direction avec un large sourire que le jeune homme avait du mal à distinguer. Voyant les élèves prendre place à une hauteur convenable comme il l'avait demandé, Ron adressa un petit signe de la main à Hermione qui le lui rendit en se redressant avant de s'asseoir sur les marches où Neville et Luna se câlinaient avec discrétion. Ron abandonna sa petite amie des yeux pour regarder devant lui et voir quatre lignes de jeunes poursuiveurs concentrés qui n'attendaient qu'une seule chose, le top de leur Professeur qu'ils voulaient à tout prix essayer de marquer. Sous une pluie fine, d'un sourire du coin des lèvres, Ron leva son bras droit d'un geste vif dans un « go ! » prononcé d'une voix forte, donnant alors le départ de l'entraînement. Observé avec attention par les spectateurs, le jeune Professeur, vigilant, put alors voir la rangée des Serdaigle s'avancer vers lui à grande vitesse qui, tour à tour, lui lancèrent les souaffles qu'ils avaient en main et que Ron arrêta de ses poings et de ses pieds sans difficulté, faisant râler les jeunes sorciers qui allèrent rattraper les balles de cuir qui retombaient vers le sol, laissant la place à la rangée des Gryffondor qui lancèrent leurs souaffles de toutes leurs forces, mais en vain, ce qui amusa Ron qui nargua sa petite sœur par une grimace, ce qui agaça la rouquine qui grogna et alla reprendre place derrière Dean et Katie. Ron reprit son sérieux et se concentra sur les Poufsouffle qui, comme les autres, arrivaient vers leur Professeur à grande vitesse pour, une fois à la limite qu'ils ne devaient pas dépasser, lui jeter à leur tour les balles de cuir qui ne passèrent pas les anneaux pour être renvoyés en avant par le rouquin avec grande puissance qui impressionna le public ainsi que les jeunes joueurs de Quidditch, y compris les Serpentard qui se pressèrent de s'essayer, mais en vain, ce qui les agaça pour grommeler des injures contre leur Professeur, assez content de cet entraînement. En incluant des tactiques de jeu, un à un, les jeunes poursuiveurs de chaque équipe continuèrent de lancer avec vivacité les souaffles au rouquin qui commençait à se sentir fatigué pour laisser échapper d'entre ses lèvres de gros bâillements et être moins concentré, ce que remarquèrent certains joueurs dont Blaise Zabini qui, après le lancer du dernier joueur des Poufsouffle auquel il ne laissa par le temps de rejoindre ses équipiers, le jeune serpent fonça sur son Professeur et, en puisant toute l'énergie qu'il avait en lui, lui jeta le souaffle qu'il avait en main que Ron, surpris, effleura de ses doigts pour se retourner de façon vive et, de ses yeux écarquillés, le regarder passer dans l'anneau à sa droite. Sous les cris de joie des Serpentard présents dans les gradins, Ron se retourna pour faire face à Blaise qui, stagnant sur son balai, la tête haute, dans un sourire des plus narquois s'adressa à son Professeur d'une voix portante :

- Il ne faut pas se demander ce que ça va donner avec les Australiens !

D'un œil noir, Ron regarda son élève se retourner en étouffant un rire pour rejoindre ses amis et leur taper dans les mains, fier d'avoir réussi à marquer son Professeur réputé pour ne laisser passer dans ses anneaux que peu de souaffles. Vexé et se sentant faible par la fatigue, Ron prit sur lui et décida de mettre fin à l'entraînement. Tout en s'avançant à vitesse moyenne vers les jeunes poursuiveurs, Ron leur fit signe de se rassembler et, chose faite, une fois devant ses élèves, sous les ricanements des serpents que Ron essayait d'ignorer et qui agaçait leurs camarades de classe, les trouvant immatures, le rouquin les remercia pour s'être joints à lui et les invita à regagner le château. Dans un hochement de tête, les jeunes poursuiveurs, suivis de leur Professeur, rejoignirent à vitesse moyenne le sol où ils mirent très vite pied à terre et rangèrent chacun leur tour les souaffles dans la grosse malle. Pendant que les équipes des Serpentard, Poufsouffle et Serdaigle rejoignaient le château, balais et malles en main et que les spectateurs descendaient des gradins, Ginny, soucieuse pour son frère, en compagnie de Dean et Katie, alla à sa rencontre pour lui suggérer d'ignorer Blaise et ses amis et surtout d'aller se reposer lorsqu'ils se tournèrent brusquement vers leur gauche en entendant un « nous voilà ! » prononcé d'une même voix portante. Un large sourire se dessina alors sur les visages des deux rouquins ainsi que sur ceux de Dean et Katie en voyant arriver vers eux à pas rapides Hermione, accompagnée de Neville et Luna qui leur rendirent leur sourire une fois arrivés à leurs côtés et les félicitèrent pour cet entraînement. Voyant les regards discrets et pétillants que son frère et sa meilleure amie s'échangeaient, tout en menant la marche, Ginny attira l'attention de ses amis en lançant une discussion des plus croustillantes, laissant Ron et Hermione en retrait qui, côte à côte, s'effleurant la main, avec prudence, le jeune couple se mit alors d'accord sur l'endroit où ils se retrouveraient le soir même.

À présent dans l'enceinte de l'établissement scolaire, au quatrième étage, dans un « je vous laisse » suivi d'un sourire et d'un signe de la main que leur rendit les jeunes lions et la jeune Serdaigle, Ron prit le couloir le menant à sa chambre, laissant les jeunes Gryffondor rejoindre leur salle commune. Une fois dans sa chambre, le jeune Professeur de Quidditch, épuisé, se hâta de ranger son précieux balai pour prendre une bonne douche chaude et s'écroula ensuite dans son lit, ce que firent également Hermione, Ginny, Katie et Dean. Après s'être un peu reposé et pris un bon repas, comme ils l'avaient décidé, Hermione s'était pressée de rejoindre Ron dans son bureau où le jeune couple, dans une lumière tamisée, passa une partie de la soirée enlacés dans le moelleux fauteuil à discuter de tout en s'échangeant de tendres baisers, jusqu'à ce qu'ils ne commencent tous les deux à bâiller en fermant peu à peu les yeux. Ne voulant pas qu'ils s'endorment ici, raisonnables, après une longue et douce étreinte accompagnée d'un baiser rempli d'amour, Ron informa sa petite amie qu'il la raccompagnerait proche de sa salle commune, ne voulant pas la laisser seule dans les couloirs. D'un air bougon qui fit sourire le rouquin, Hermione sortit du bureau de Ron qui referma la porte derrière lui et, avec prudence, ce dernier raccompagna sa petite amie jusqu'au couloir le plus proche du portrait de la Grosse Dame. C'est alors dans une prise de risque que Ron, qui voyait la brunette attristée, l'étreignit pour lui déposer un tendre baiser sur ses lèvres toutes chaudes, faisant alors sourire la jeune lionne qui le remercia avant de regarder furtivement autour d'elle et, ne voyant personne, lui voler un baiser, amusant le rouquin qui la regarda alors s'éloigner en sautillant. Sa petite amie hors de sa vue, dans un sourire, Ron descendit de trois étages et, une fois dans sa chambre, le rouquin ne chercha pas à se divertir, sachant que les quatre jours de cours qui l'attendaient seraient intenses en vue de son départ le jeudi soir. Comme Hermione l'avait fait quelques instants plus tôt, Ron se mit alors en pyjama pour se glisser sous ses chaudes couvertures et, une fois sa place trouvée, le rouquin, fatigué, fut très vite emporté par le sommeil.

C'est en pleine forme que le lendemain matin, Ron, ainsi que sa sœur et ses amis se réveillèrent, alors prêts à attaquer une nouvelle semaine de cours. Après avoir pris un copieux petit déjeuner, Ron, dont l'ensemble des cours de théorie de Quidditch et de vol en balai avaient été ramenés en début de semaine, passa alors sa journée à jongler entre sa salle de classe et le stade de quidditch, ne pouvant s'accorder un moment de repos. A son grand regret, Ron ne put passer que peu de temps avec Hermione, la fatigue se faisait ressentir et de nombreuses copies posées sur son bureau attendaient d'être notées. Comme cela s'était déjà produit à leur retour de vacances, les jours se ressemblèrent, rendant le jeune couple nostalgique, ne pouvant se donner que de courts instants de tendresse. Bien heureusement, le mercredi où Ron devait donner un cours de balai particulier à sa petite amie, ce que les deux jeunes gens avaient attendu avec impatience, fut enfin arrivé.

Fin d'après-midi, sous un ciel dégagé apportant de basses températures, l'ensemble des élèves de septième année vêtus chaudement, étaient regroupés à côté du stade de quidditch, attendant leurs Professeurs dans une ambiance relativement calme qui ne dura pas, lorsque Drago et ses fidèles amis, qui ne pouvaient s'empêcher de faire les intéressants, vinrent à la rencontre des Gryffondor qui, tout en soufflant et se frottant les mains pour se réchauffer, parlaient discrètement de cette fête qui avait été à leurs yeux amusante et très fatigante.

- Eh, les branleurs ! Les interpella Drago, qui venait d'arriver avec ses compères près des Gryffondor qui stoppèrent leurs discussions pour se tourner tous vers les serpents avec qui ils échangèrent un regard noir. Vous avez fait quoi ce week-end pour ...

- Je rêve où tu nous as traités de branleurs ? Le coupa Dean d'un ton ferme avant d'observer tout comme ses camarades de classe, de ses sourcils froncés, les trois Serpentard qui s'échangèrent un regard dans des ricanements.

- T'as bien entendu. Confirma Drago dans un sourire narquois, les mains dans les poches. Il faudrait peut-être penser à ...

- C'est toi qui nous traites de branleurs alors que vous n'avez même pas été foutu de nous marquer pendant le match ! leur fit remarquer Ginny en les pointant successivement du doigt, coupant Drago dans sa phrase qui, comme ses amis, fusilla du regard les jeunes lions qui leur riaient au nez.

- Vous, peut-être pas, mais ton frère la superstar, oui ! répliqua Blaise d'un ton moqueur avant d'étouffer des rires avec ses amis, ce qui mit Ginny hors d'elle qui s'avança à pas rapides vers le jeune serpent dans un grognement avant d'être retenue par Harry et Hermione dans un « laisse tomber ». Eh, Granger ! l'interpella soudainement Blaise d'une voix forte, avant qu'un sourire mesquin ne se dessine aux coins des lèvres du serpent en voyant la brunette poser à moitié son regard sur lui. Ton garde du corps s'en va jeudi soir, il ne sera pas là pour te défendre, comment tu vas faire ? lui demanda-t-il, de la menace dans la voix, avant de pouffer de rire comme le firent Drago et Gregory en voyant la peur apparaître dans les yeux de la jeune lionne qui baissa alors la tête.

Les Gryffondor dont certains, intrigués, se demandaient pourquoi leurs ennemis ne cessaient de rappeler à Hermione que leur Professeur était son garde du corps, échangèrent un regard des plus sombres avec les trois Serpentard lorsqu'Harry, qui voyait sa meilleure amie apeurée par cette menace, voulut tout à coup la défendre verbalement. Le jeune lion s'avança alors vers Blaise à pas rapides et, face à lui, Harry ouvrit la bouche pour la refermer immédiatement en voyant l'ensemble de ses amis et camarades de classes cesser leurs discussions pour regarder vers le château. Harry se tourna alors dans la même direction et vit arriver Mme Bibine en compagnie de Ron, qui tenait son éclair de feu de sa main droite. À la vue du rouquin, Hermione, dont leur cœur s'était soudainement emballé, laissa sa peur de côté et, le sourire aux lèvres, d'un regard pétillant qu'elle ne put cacher, regarda son petit ami arriver vers eux à pas tranquilles, tandis que Drago et ses acolytes, qui ne supportaient pas la vue de leur Professeur, poussèrent brutalement tout le monde pour se mettre en retrait.

- Bonjour ! dirent Mme Bibine et Ron d'une même voix chaleureuse en arrivant vers leurs élèves qui s'alignèrent.

- Bonjour ! répondirent les jeunes sorciers d'un même ton à l'exception de Drago et ses amis, qui regardaient d'un air mauvais le rouquin, tout en l'injuriant à voix basse.

- Bon ! dit l'experte en Quidditch en regardant avec attention ses élèves, en en cherchant une en particulier des yeux. Ah ! Melle Granger ! s'exclama-t-elle, ayant aperçu la brunette qui lâcha immédiatement du regard son petit ami pour le poser sur Mme Bibine qu'elle observa d'un œil interrogateur. Vous allez pouvoir suivre, Mr Weasley. L'informa-t-elle d'un air sérieux, en faisant signe de la main à la jeune lionne d'aller rejoindre son Professeur.

Dans un signe de tête affirmatif, Hermione qui ne cessait de sentir son cœur battre à vive allure, abandonna ses amis et, à pas tranquilles, tout en se retenant de ne pas sauter au cou du rouquin, la jeune sorcière alla se placer à côté de son Professeur qui lui adressa un clin d'œil, ce qui fit sourire la jeune lionne qui évita de trop regarder son petit ami, sachant très bien quel sentiment était présent dans ses yeux à cet instant.

- Bon, vous allez pouvoir y aller, Ronald. Dit Mme Bibine d'une voix calme en lui montrant d'un bref signe de tête le stade. Je vais m'occuper de retirer des points si ces messes basses continuent ! ajouta-t-elle d'un ton ferme en regardant de ses yeux perçants la totalité des Serpentard ainsi qu'une petite partie des Poufsouffle qui se turent et baissèrent immédiatement les yeux. Allez-y. finit-elle en adressant un bref clin d'œil au rouquin qui acquiesça pour s'adresser à Hermione, toujours à ses côtés :

- On y va ? lui demanda-t-il d'une voix calme en se retenant de ne pas plonger son regard dans celui de la brunette qui hocha vivement la tête, ce qui fit sourire intérieurement le rouquin.

Sous les regards de Mme Bibine et du reste des élèves, dont Harry et Ginny qui souriaient, amusés, sachant dans quel état était le jeune couple, Ron emmena la brunette vers le terrain de Quidditch. Voyant le jeune Professeur et son élève s'éloigner, l'experte en Quidditch attira l'attention du reste des septième année d'un claquement de mains et, calmement, leur expliqua en quoi allait consister le cours d'aujourd'hui. Ron et Hermione, qui s'étaient dépêchés de rejoindre le milieu du terrain en silence, à présent arrivés à destination, le rouquin s'arrêta dans sa marche comme le fit la jeune lionne. Sous le regard intrigué d'Hermione, le jeune Professeur regarda attentivement autour de lui pour attraper la brunette par le bras et, tout en se mettant dos à Mme Bibine qui parlait toujours à ses élèves, la fit se placer devant lui pour la lâcher.

- Là, c'est mieux. Dit Ron d'une voix calme avant de prendre tendrement la main de sa petite amie qui, le cœur battant la chamade, lui rendit le large sourire qu'il lui adressait. Ça va, ma belle ? lui demanda-t-il curieusement en caressant de son pouce le dos de la main de la jeune sorcière qui acquiesça en plongeant son regard chocolat dans celui azur du rouquin, qui le soutint, le sourire aux lèvres avant de lâcher ses petites mains et de se reprendre, ne voulant pas répondre à la pulsion qui lui traversait l'esprit. On ... On va faire comme d'habitude, tu enfourches le ...

- Dis-moi, Ron, tu n'étais pas censé me faire voler seule, aujourd'hui ? Lui demanda Hermione curieusement, coupant le rouquin dans sa phrase qui la regarda brièvement, les yeux ronds, ce qui amusa la brunette qui étouffa un ricanement, se rappelant très bien les paroles du rouquin.

- Je n'ai jamais dit ça ! lui répondit-il en se passant un court instant la main dans ses cheveux pour détourner le regard et observer du coin de l'œil sa petite amie qui se retenait de rire. Bon ok, j'avoue ... lui dit-il d'une voix calme en levant un instant les yeux au ciel, faisant cesser les gentilles moqueries de la brunette. Je sais, j'avais prévu ça, mais je n'ai aucune envie de rester debout là à te regarder voler à cinq mètres du sol. Lui expliqua-t-il d'un air sérieux avant de sourire en voyant sa petite amie le regarder, le sourcil levé. Je n'ai envie que d'une seule chose, là. Continua-t-il pour regarder brièvement derrière lui ses élèves travailler et se tourner à nouveau vers la jeune lionne, à l'écoute. Je disais... je n'ai qu'une seule envie, là, m'asseoir sur ce balai avec toi et te sentir contre moi. Lui dit-il d'un air sérieux en regardant intensément la brunette qui se mordilla la lèvre inférieure. Mais bon, si tu préfères voler seule, il n'y a pas ...

- Non ! s'exclama-t-elle, coupant le rouquin qui étouffa un rire, amusé de la réaction de la brunette qui le regarda en se pinçant les lèvres dans un sourire.

- Bon, eh bien, je vois que tu es d'accord ! Lui dit Ron d'un ton amusé en tapotant de son index le bout du nez tout frais de la brunette qui lui sourit. Allez, enfourche le balai ! ajouta-t-il en lui tendant son éclair de feu.

Hermione acquiesça en réajustant le joli bonnet gris en laine qu'elle portait avant de prendre le balai que lui tendait son petit ami de sa main droite. L'éclair de feu en main, la brunette l'enfourcha sous le large sourire du rouquin qui était satisfait, puis tint fermement le manche de ses petites mains. D'un sourire du coin des lèvres, Hermione fixa Ron et, de son index, lui fit signe de venir la rejoindre, ce qui surpris le rouquin qui la regarda un instant, le sourcil levé, avant d'émettre un petit rire en la voyant continuer. Sans perdre plus de temps, Ron enfourcha le balai à son tour pour passer son bras droit sur le côté et tenir fermement le manche du balai d'une main. Comme toutes les fois où il avait eu l'occasion de le faire, le sourire aux lèvres, Ron posa tendrement sa main gauche sur le bas ventre de sa petite amie qui fut parcourue d'un frisson en sentant le rouquin la rapprocher lentement de lui. Ravis de cette proximité qui leur apportait une source de chaleur par ce temps frais, mais aussi du bien-être, correctement installés, Ron approcha sa tête près de l'oreille de sa petite amie pour s'adresser à elle :

- On va s'envoler, ma belle. Lui murmura-t-il, du charme dans la voix, faisant frémir la brunette qui ferma les yeux dans un large sourire.

Ron, qui savait sa petite amie encore un peu apeurée par la haute altitude, dans un « n'ait pas peur », le rouquin la serra un peu plus contre lui, puis tapa du pied sur le sol, les faisant décoller à vitesse moyenne. Hermione, qui avait ouvert les yeux, regarda l'étendue d'herbe s'éloigner peu à peu d'elle dans une respiration haletante provoquée par la peur qu'elle essaya de calmer en prenant une grande inspiration pour expirer cet air frais de façon lente. À présent à une dizaine de mètres du sol, Ron fit stagner le balai tandis qu'Hermione, qui venait de quitter le terrain des yeux, dans un énième souffle, fixa les gradins dont le bois avait pris une teinte orangée par le soleil qui se couchait lentement derrière les quelques nuages présents dans le ciel.

- Ça va, Hermione ? Lui demanda Ron, inquiet.

- Oui, oui, ça va. Le rassura-t-elle d'une voix des plus calmes, les yeux rivés sur la place où elle s'était assise le dimanche précédent pendant l'entraînement du rouquin.

- Dis-moi, on n'a pas vraiment pu parler depuis lundi, tu t'es remise de notre petite fête bien arrosée ? lui demanda-t-il curieusement, tout en lâchant lentement le manche du balai pour poser avec douceur sa seconde main sur le bas ventre de la brunette qui, dans un sourire, baissa brièvement les yeux pour regarder les grandes mains protectrices de son petit ami et lui répondre :

- Oui, j'ai quand même pu me reposer... Tu sais, je suis encore désolée pour ...

- Hermione, je t'arrête tout de suite ! la coupa-t-il d'un ton légèrement ferme, surprenant la brunette, qui tourna la tête vers le jeune homme pour le regarder droit dans les yeux. Arrête de t'excuser pour cette dispute qui de toute façon devait arriver un jour, d'accord ? lui dit-il d'une voix calme avant de sourire du coin des lèvres en voyant sa petite amie hocher la tête timidement dans un même sourire et se retourner pour regarder à nouveau fixement les gradins. Tu t'es quand même amusée ? lui demanda-t-il, intrigué, sachant que la présence de ses équipières n'avait pas été facile pour elle.

- Oui... surtout quand tu es resté avec moi dans la salle commune. Lui avoua-t-elle en fermant les yeux, se remémorant leurs rires, nombreux baisers et caresses qu'elle appréciait pour lui provoquer des sensations intenses de bien-être, ce qui fit sourire le rouquin qui continua cette conversation tout en prenant doucement de l'altitude que la brunette ne remarqua pas :

- En fait, tu as adoré te jeter sur moi et me couvrir de baisers, c'est bien ça ? lui demanda-t-il d'un air taquin avant d'étouffer un rire en voyant sa petite amie tourner la tête vers lui pour, les joues rosies, dans un timide « oui » lui sourire et regarder à nouveau devant elle. Ne sois pas gênée, Hermione. La rassura-t-il en bougeant la tête de gauche à droite dans un petit rire, amusé par l'attitude de la jeune lionne. Moi aussi, j'aime te couvrir de baisers. Lui avoua-t-il pour retirer sa main droite du ventre de sa petite amie et lui dégager la nuque de son épaisse chevelure. Comme ça. Lui dit-il d'une voix enjôleuse en effleurant la peau douce de son cou de ses lèvres, provoquant un frisson chez la brunette qui lui traversa le corps entier.

- Ron... dit-elle d'une voix calme dans un frémissement en sentant à nouveau le rouquin lui déposer un doux baiser sur la nuque. Tu ne devrais pas faire ça... imagine qu'ils nous voient, là-bas. Lui fit-elle remarquer, inquiète d'être découverte, pendant que le rouquin reposait sa main sur son ventre.

- Hermione, de là où ils sont, on est un petit point noir dans le ciel, donc ne t'en fait pas. La tranquillisa-t-il avant de lui déposer un tendre baiser sur la joue qui fit sourire la jeune sorcière. Et puis ...

Ron ne termina pas sa phrase ; en effet, le rouquin qui, comme la jeune lionne, venait d'entendre une voix au loin, se tourna vers sa gauche pour voir arriver vers eux à grande vitesse Harry, qui leur adressait de grands signes de la main dans des « Eh ! » qui se faisaient de plus en plus forts, ce qui rassura le jeune couple qui pensait avoir la visite de Mme Bibine. Arrivant vers son Professeur et sa meilleure amie, Harry, dans un mouvement rotatif, se stoppa pour, à un bon mètre d'eux, stagner et leur adresser un sourire que les deux jeunes gens lui rendirent avant que Ron, curieux, ne s'adresse au jeune lion :

- Qu'est-ce qu'il y a, Harry ?

- Mme Bibine m'envoie te dire que le cours est fini, car il commence à faire sombre. Lui répondit-il d'une voix calme avant de sourire intérieurement en voyant le jeune couple se regarder dans un soupir de déception.

- Eh bien moi, je t'envoie dire à Mme Bibine que j'n'en ai pas fini avec mon élève et que je la raccompagnerai au château. Lui dit Ron d'un air sérieux, surprenant Harry et Hermione qui le regardèrent, le sourcil levé. Ne me regar ...

- Et qu'est-ce que tu dois encore faire avec ton élève ? Car elle va sûrement me poser des questions, la Prof ! Le taquina Harry, qui étouffa un rire en voyant le frère de sa petite amie se mettre à rougir.

- Tu peux baratiner un truc, s'il te plaît, Harry ? Lui demanda Ron d'un air suppliant, tout en resserrant l'emprise qu'il avait sur Hermione, faisant comprendre au jeune lion, surpris, qu'ils n'avaient pas envie de se quitter maintenant.

- Ok, je réfléchirai à une excuse en chemin. Lui répondit Harry dans un large sourire que leur rendit le jeune couple dans un « merci ». Je vous laisse, à tout à l'heure, Hermione ! ajouta t-il d'un ton enjoué.

Dans un signe de la main que lui rendirent Ron et Hermione, Harry fit demi-tour et, à vitesse moyenne, rejoignit l'experte en quidditch et le reste de ses camarades, cherchant une excuse valable quant au retard de Ron sur cette heure de cours. Le jeune lion hors de leur champ de vision, sous un ciel qui faisait peu à peu place à une nuit étoilée, de leurs yeux pétillants, le jeune couple, heureux de rester un peu plus longtemps ensemble, s'échangea un sourire avant que Ron ne s'adresse à sa petite amie :

- Hermione, tu ne l'as pas remarqué, mais on a pris un peu de hauteur depuis tout à l'heure. Lui dit-il d'une voix des plus calmes avant de retirer sa main droite du ventre de la jeune sorcière pour lui tenir le menton, empêchant sa petite amie de baisser la tête. Tu me fais bien confiance ? L'interrogea-t-il en lui lâchant doucement le menton pour sourire en voyant la brunette affirmer d'un signe de tête dans un large sourire pour ensuite l'interroger du regard. On est à la hauteur à laquelle je suis en match, je vais nous amener devant les anneaux là-bas... j'aimerais que tu voies ce que je vois quand je joue. Lui expliqua-t-il calmement. Tu veux bien ? Lui demanda-t-il avant d'adresser son plus beau sourire à la jeune lionne qui acquiesça avant de lui voler un baiser.

À la demande du rouquin, Hermione se retourna pour regarder devant elle et fermer les yeux pendant que Ron, heureux, lâchait la brunette de sa main droite pour la passer sur le côté et tenir fermement son éclair de feu. Dans un « c'est parti ! » prononcé d'un ton enjoué, le rouquin serra la jeune lionne contre lui et, à vitesse moyenne, les emmena vers les grands anneaux où ils arrivèrent quelques instants plus tard. Stagnant à présent sur le balai devant le plus haut des cercles, Ron approcha sa tête près de l'oreille de sa petite amie pour s'adresser à elle :

- Tu peux ouvrir les yeux. Lui dit-il d'une douce voix avant de redresser la tête.

Dans un bref hochement de tête, Hermione, dont les paupières étaient toujours closes, ouvrit lentement les yeux pour, en premier lieu, sentir un pincement au cœur, impressionnée par la hauteur à laquelle ils se trouvaient. La brunette, qui avait instinctivement retiré sa main droite du manche pour tenir fermement celle de son petit ami qui resserra l'emprise qu'il avait sur elle afin de la rassurer, dans un léger souffle, ignora cette haute altitude pour regarder attentivement en face d'elle. Un large sourire se dessina alors peu à peu sur le visage de la brunette qui, tout en reposant sa main sur le manche, de ses yeux remplis d'étoiles, regardait les faibles rayons orangés qu'émettait le soleil qui continuait de se cacher derrière d'épais nuages gris foncé, illuminer Poudlard ainsi que les trois autres buts présents à l'autre bout du terrain.

- Alors ? Qu'est-ce que tu en penses ? Lui demanda curieusement Ron en lâchant doucement le manche de son balai pour entourer le ventre de sa petite amie de ses deux mains et la serrer tout contre lui, ce qu'apprécia la brunette qui ferma brièvement les yeux.

- C'est magnifique, Ron ! lui répondit-elle d'un ton chaleureux en se tournant lentement vers le rouquin pour lui adresser son plus beau sourire qu'immédiatement ce dernier lui rendit.

Hermione lui déposa un doux baiser sur la joue dans un « merci » puis se retourna pour regarder à nouveau devant elle pendant que Ron, content de lui, posait doucement sa tête sur l'épaule de la brunette qui sourit pour caler la sienne contre celle du rouquin. Dans le silence, le sourire au coin des lèvres, heureux de se retrouver seul, le jeune couple observa le soleil se coucher en voyant y passer de temps à autre des hiboux qui, dans de grands battements d'ailes et des ululements dont les deux jeunes gens en entendaient l'écho, rentraient à la volière. À présent sous un ciel sombre dont de larges et épais nuages cachaient les étoiles, Ron bougea doucement la tête forçant la brunette à se redresser à qui il prévint qu'ils allaient rejoindre la terre ferme. Tenant fermement le manche de son éclair de feu de sa main droite, à vitesse moyenne, sous quelques fins et légers flocons de neige, Ron les fit regagner l'étendue d'herbe où ils mirent très vite pied à terre. Au sol, les deux jeunes gens réajustèrent bien leurs chauds vêtements avant de sortir synchroniquement leurs baguettes de la poche intérieure de leur manteau afin de s'éclairer lorsqu' Hermione, enchantée par la chute de la première neige de l'année, tel un enfant, le sourire aux lèvres, regardait les nuages qui laissaient échapper peu à peu de gros flocons qui allèrent se déposer délicatement sur les paumes de ses petites mains tandis que Ron, son balai en main, dans un large sourire, l'observait, trouvant la brunette rayonnante qui abandonna soudainement le ciel des yeux pour poser son regard sur le rouquin et s'adresser a lui :

- J'adore la neige ! lui dit-elle d'un ton chaleureux tout en essayant d'attraper un flocon entre ses doigts.

- Je vois ça ! Confirma Ron dans un petit rire, amusé par le comportement enfantin de sa petite amie qui le regarda timidement, gênée.

Dans un sourire, Ron bougea la tête de gauche à droite et, à pas lents, s'approcha de la jeune sorcière pour, une fois devant elle, passer son balai dans sa main gauche et, de sa main libre, enlever les quelques flocons présents sur les joues rosies par le froid de sa petite amie qui, amusée, sourit du coin des lèvres avant de se mordre la lèvre inférieure lorsque, leurs cœurs battant la chamade, les deux jeunes gens s'observèrent intensément, n'ayant qu'une seule envie, se câliner et s'échanger un baiser. Ron lâcha soudainement les magnifiques pupilles chocolat de la brunette pour regarder autour de lui et, bien que le jeune couple fut protégé par la pénombre, sur ses gardes, le rouquin se tourna à nouveau vers la jeune lionne qui le regardait, intriguée, pour lui prendre tendrement la main comme il le pouvait. Dans un « viens ! », gêné par la neige qui tombait plus densément, les yeux plissés, Ron se mit à courir, entraînant la brunette vers le fond des gradins. Arrivé à destination, entre deux rires, le jeune couple, essoufflé, reprit peu à peu sa respiration lorsqu'une fois celle-ci redevenue normale, le rouquin, qui tenait à la fois sa baguette et sa petite amie par la main, l'emmena sous les larges et longues marches constituant le stade de quidditch. À présent à l'abri des regards indiscrets, Ron lâcha la main de la brunette puis se baissa afin de poser soigneusement son balai sur le sol pour ensuite faire face à sa petite amie qui abandonna le bois des yeux pour poser son regard sur le rouquin qui la fixait d'un regard rempli d'étoiles, qui apparurent aussitôt dans ceux de la jeune lionne qui regarda le jeune homme s'approcher d'elle avec lenteur pour, une fois au plus près d'elle, d'un regard maintenant intense, lui tenir la joue avec douceur qu'il caressa un instant de son pouce, pour ensuite déposer avec tendresse ses lèvres sur celle de la brunette qui, tout en enroulant ses mains autour du cou du rouquin, répondit à ce baiser qui s'était soudainement rempli d'amour. Ron abandonna la joue de la brunette qui s'accrocha un peu plus à sa nuque et posa avec délicatesse ses mains dans le bas de son dos pour la rapprocher de lui et, à présent séparés par un épais et chaud tissu, intensifier leur baiser qui se remplit de fièvre lorsqu'ils le rompirent subitement à l'entente d'un bruit. Paniqué, le jeune couple s'échangea un bref regard avant de se tourner brusquement sur le côté et voir une famille de lapins qui déguerpit en croisant la lumière qu'émettaient les baguettes des deux jeunes sorciers.

- Par Merlin ! C'n'était que des lapins ! s'exclama Ron pour soupirer de soulagement comme le faisait Hermione, qui avait cru devoir faire face à Hagrid ou un élève. On devrait rentrer, je crois, ce serait plus prudent. Dit Ron d'un air sérieux à l'encontre de la brunette qui affirma d'un léger signe de tête en se forçant à sourire du coin des lèvres.

Ron, qui voyait la déception apparaître dans les yeux de sa petite amie, dans un « viens », le rouquin la prit tendrement par la main et la tira doucement vers lui. Hermione entoura alors le large dos de son petit ami pour se blottir tout contre lui pendant que le jeune homme qui lui tenait le bas du dos, posa sa tête sur celle de la jeune lionne et, les yeux fermés, le jeune couple resta ainsi quelques instants avant que Ron, inquiet en ressentant sa petite amie se mettre à grelotter, mais aussi aux questions que ses camarades de classe pourraient lui poser, desserra à contrecœur son étreinte pour s'adresser à la brunette qui le regarda dans un sourire, apaisée par ce câlin :

- Allez, on va rentrer maintenant. Lui dit-il d'un air des plus sérieux.

Hermione affirma d'un signe de tête et regarda le rouquin se baisser pour prendre son éclair de feu et le tenir fermement de sa main droite. Dans un « c'est parti » accompagné d'un clin d'œil qui fit sourire la brunette du coin des lèvres, cette dernière suivit son petit ami qui sortait de sous les gradins du stade. À l'extérieur, sous une neige qui tombait plus lourdement, déposant de ce fait un fin manteau blanc, le jeune couple, pris par la peur d'être surpris ensemble malgré la nuit noire, tout en discutant, marcha alors côte à côte à pas rapides, se contentant de s'effleurer la main. À présent dans l'enceinte du château, les deux jeunes gens, observés par les nombreux élèves présents dans les corridors, l'un à côté de l'autre, dans le silence, en s'échangeant de brefs regards et sourires, parcoururent alors les larges et froids couloirs de Poudlard pour, après avoir grimpé jusqu'au quatrième étage, se séparer dans un petit signe de la main accompagné d'un sourire forcé. Hermione rejoignit alors sa salle commune où elle retrouva ses amis qui se pressèrent de lui demander si elle avait réussi à faire avancer le balai seule, ce qui surprit la brunette qui, après avoir vu le regard insistant d'Harry, comprit qu'il avait trouvé cette excuse à leur retard et se reprit. La tête haute, Hermione leur donna un simple « oui » comme réponse et tourna les talons pour rejoindre son dortoir où elle se hâta de retirer son bonnet ainsi que son manteau et l'affreux pantalon tout frais avant d'imiter ses amis en remplaçant son uniforme par une tenue de ville et les rejoindre près de la cheminée où elle se réchauffa tout en se concentrant à moitié sur ses devoirs, l'esprit bien trop occupé par Ron qui, de son côté, avait retiré également sa grosse doudoune et maintenant, se pressait de corriger le reste de ses copies ainsi que de finir de rédiger ses cours, ne voulant pas être submergé de travail à son retour d'Australie. Après avoir pris un copieux dîner pendant lequel Hermione et Ron s'étaient adressé de discrets regards, accompagnés de prudents sourires, ce dernier rejoignit le bureau du Directeur où, avec l'ensemble du corps enseignant, eut lieu une réunion concernant son départ tandis qu'Hermione, en compagnie de ses deux meilleurs amis, dans un coin de la salle commune, leur racontait avec prudence ce qu'elle avait réellement fait pendant cette fin de cours. La réunion ayant duré plusieurs heures, à son grand regret, Ron ne put accorder un moment de tendresse à sa petite amie ce soir-là.

Le lendemain, le jeune Professeur de quidditch, pendant toute la journée, fit de nouveau des allers-retours entre sa classe et le stade, ne faisant alors que croiser sa petite amie dont l'humeur était morose par le départ du rouquin qui se faisait proche. Sous la demande de Ron quelques jours plus tôt, après avoir terminé la moitié de ses devoirs, Hermione avait quitté la salle commune en prétextant se rendre à la bibliothèque et à présent, la brunette était trois étages plus bas, dans la chambre de Ron où elle aidait ce dernier à préparer le reste de ses bagages. La brunette, qui était en train de ranger soigneusement dans une valise les tenues que son petit ami lui avait demandé de choisir pour lui, sursauta quand dans un « bon ! », Ron se mit à genoux devant sa grande malle afin de vérifier s'il n'avait rien oublié.

- Alors ... dit-il d'une voix calme en observant attentivement sa valise sous le regard à la fois amusé et triste d'Hermione qui s'était assise sur le lit. Gel douche, shampooing, déo, peigne, rasoir, mousse à raser, dentifrice, brosse à .... Le rouquin se stoppa soudainement dans son énumération. Ben merde ! Ma brosse à dents !! s'énerva-t-il en retournant tout le contenu de sa valise avant de se relever d'un geste vif dans un gros soupir d'agacement.

- Tu n'as pas ta brosse à dents ? lui demanda curieusement Hermione en se levant du lit pour s'approcher à pas rapides de son petit ami qui affirma d'un signe de tête en se massant la nuque dans un énième soupir. Tu veux que j'aille te la chercher ? se proposa-t-elle d'une voix calme tout en lui caressant le dos afin de l'apaiser.

- Ben, si ça ne te dérange pas, j'ai encore plein de ...

- Ça ne me dérange pas. Le coupa-t-elle avant de lui lâcher le dos pour se placer devant lui et lui voler un baiser pour ensuite tourner les talons dans un clin d'oeil avant que Ron ne la retienne par la main, faisant se tourner sa petite amie vers lui qui le regarda, intriguée.

- T'es un amour. Lui dit-il, de la sincérité dans la voix, en la tirant doucement vers lui pour la lâcher et la tenir d'une main par la taille. Tu le sais, ça ? ajouta-t-il dans un regard charmeur, faisant légèrement rougir la jeune fille qu'il embrassa tendrement.

Le baiser rompu, Ron adressa un clin d'œil à la jeune lionne qui lui sourit en se pinçant les lèvres et, à la fois gênée et touchée par ce compliment, tourna les talons pour se rendre à pas tranquilles à la salle de bain sous le regard étincelant du rouquin qui, une fois sa petite amie hors de vue, se baissa sur sa valise pour la remettre en ordre. Chose faite, ce dernier se releva pour rejoindre son bureau et sortir de l'un des nombreux tiroirs des paquets de cigarettes et barres chocolatées qu'il alla insérer dans un compartiment de sa valise, avant de se retourner et regarder en direction du couloir menant à la salle de bain qu'Hermione avait emprunté il y avait cinq bonnes minutes déjà. Soucieux de ne pas la voir revenir, le rouquin laissa ses valises et, à pas rapides, rejoignit la salle d'eau où il entra et fut surpris de voir la brunette appuyée contre le lavabo, le regard lointain, sa brosse à dents à la main.

- Hermione ? dit le rouquin en s'avançant vers la jeune sorcière qui sursauta légèrement, sortant de ses pensées. Ça ne va pas ? lui demanda-t-il, soucieux, une fois face à elle.

- Excuse-moi, je ... je pensais. Lui répondit-elle, un léger sourire au coin des lèvres en voyant son petit ami la regarder, le sourcil levé. Je pensais que ... je ne veux pas que tu partes, Ron. Continua-t-elle d'un air sérieux.

- Hermione. Lui dit-il d'une voix douce en posant sa main sur sa joue pour la lui caresser avec douceur. On en a beaucoup parlé et ...

- Et comme tu ne peux pas partir sans brosse à dents, je ne te la donnerai pas ! le coupa-t-elle dans un petit rire en se redressant légèrement pour cacher le petit ustensile de toilette derrière son dos.

- Je peux toujours m'en acheter une autre, tu sais ! répliqua un Ron amusé qui étouffa un rire en voyant la brunette faire la moue.

- Tu es prêt à abandonner cette pauvre petite brosse à dents ?! lui demanda-t-elle en prenant un air étonné, tout en la sortant de derrière son dos pour la lui montrer avant de le regarder, le sourcil levé.

- Tu n'as pas tort. Lui dit-il en s'approchant un peu plus d'elle d'un air charmeur. Je ne peux pas m'en séparer, donc tu vas me la donner, non ? lui demanda-t-il d'une voix enjôleuse tout en lui touchant avec douceur une mèche de ses longs cheveux bouclés.

Dans un regard malicieux, Hermione fit un pas de côté pour dans un « non ! » accompagné d'un signe de dénégation de la tête, cacher de façon vive la brosse à dents derrière son dos et, dans de légers rires étouffés, s'éloigner alors à reculons, sous le regard surpris de Ron. Amusé par le comportement taquin de sa petite amie, le rouquin entra dans son jeu et, dans un « donne-moi ça » prononcé d'une voix calme, la main tendue, Ron s'approcha d'elle, faisant reculer un peu plus la brunette qui se retrouva très vite devant la cabine de douche où elle se stoppa. Hermione fixa alors son petit ami qui, dans un sourire espiègle, les mains en avant en bougeant ses doigts, se rapprochait d'elle à pas lents. Sachant très bien le but du rouquin, Hermione qui ne voulait en aucun cas subir de nouvelles chatouilles, regarda brièvement autour d'elle et décida alors d'essayer d'atteindre l'entrée de la salle de bain afin de s'échapper. Ron s'approchant toujours d'elle à pas lents en mimant la petite torture qu'il avait bien l'intention de lui faire subir, dans un regard de défi qui amusa le rouquin, Hermione, d'un pas rapide, longea le mur afin de rejoindre la sortie lorsqu'elle poussa un cri strident quand Ron, qui avait très bien compris où elle voulait en venir, tenta de l'attraper. Devant l'attitude paniquée de sa petite amie qui regardait autour d'elle, cherchant désespérément une issue, le rouquin se stoppa dans sa marche pour s'adresser à elle :

- Hermione, tu perds toujours à ce jeu, pourquoi tu luttes ? lui demanda-t-il d'un ton amusé avant de laisser échapper un rire en voyant la brunette le regarder, les sourcils froncés.

Décidée à ne pas se laisser faire, Hermione regarda de façon brève sur sa gauche et dans une expression taquine qui intrigua le rouquin, la jeune lionne, dans un « tu ne m'auras pas ! » prononcé dans une exclamation, se mit à courir vers la cabine de douche qu'elle se pressa d'ouvrir pour rentrer à l'intérieur en manquant de glisser sur le carrelage humide et referma de façon vive la porte pour, de derrière la vitre se mettre à rire en voyant son petit ami la regarder, les yeux ronds. Soudainement, Hermione cessa ses moqueries en voyant le rouquin se mettre à sourire et, d'un pas assuré, se placer devant la porte de la douche qu'il tenta d'ouvrir en vain, la brunette la retint de son côté. Devant sa petite amie qui le narguait par des grimaces, Ron, à la fois amusé et mécontent de ne pas réussir à l'atteindre, lâcha la poignée de la porte d'un air réfléchi, ce qui intrigua la brunette qui, tenant toujours la clinche de l'intérieur, ravala sa salive en voyant Ron sortir de la poche arrière de son pantalon sa baguette qu'il pointa sur la porte pour, dans un sourire rempli de malice qui n'amusa pas Hermione, lancer un « alohomora ». La jeune lionne, frappée par l'étonnement, regarda alors la poignée lui échapper des mains et la porte s'ouvrir lentement avant de redresser la tête et voir le rouquin qui, tout en rangeant sa baguette, pouffait de rire. Ne sachant quoi faire, piégée à son propre jeu, bien qu'elle savait que le rouquin réussirait à s'emparer d'elle, Hermione fit un pas en avant pour tenter de s'échapper, mais Ron ne lui en laissa pas le temps et tint sa petite amie par le poignet. Devant le large sourire vainqueur du rouquin, de ses sourcils froncés, dans des « lâches-moi !! » Hermione remua son bras dans tous les sens pour se défaire de l'emprise du rouquin qui ricana lorsqu' Hermione, déséquilibrée par le sol humide, se sentit tomber en arrière et subitement, emporta avec elle son petit ami qui cessa immédiatement ses moqueries pour, comme la brunette, pousser un cri lorsque le jeune homme, en valsant en avant, s'était rattrapé en premier lieu au robinet mitigeur qu'il avait alors actionné sans le vouloir avant de finir sa course contre la brunette qui elle, s'était retrouvée plaquée contre la paroi carrelée du fond de la douche. Sous une tiède pluie artificielle s'évacuant lentement par le siphon, trempé comme l'était la brunette, les mains contre le carrelage, Ron se redressa et, dans de petits rires, amusés par la situation, les deux jeunes gens se regardèrent un instant lorsque le rouquin fixa la jeune lionne pour s'adresser à elle :

- Ça va ? lui demanda-t-il, soucieux, la main droite en arrière, cherchant le robinet à tâtons tout en souriant, voyant la brunette acquiescer dans un rire étouffé. Si j'ai bien compris, tu m'as attiré ici pour ne pas que je parte, petite maligne ! Lui dit-il d'un air amusé en essuyant de sa main libre le bout du nez de sa petite amie où des gouttelettes menaçaient de tomber.

À cette remarque, un large sourire apparut sur le visage d'Hermione que Ron, la main cherchant toujours le mitigeur, lui rendit et, dans un râlement, baissa les yeux pour se retourner afin d'éteindre le robinet lorsqu'il stoppa net toute tentative, laissant alors couler l'eau ; en effet, le regard du rouquin venait de se poser sur le tissu imprégné d'eau de la chemise fluide de couleur rose que portait Hermione, qui laissait de ce fait apparaître la dentelle blanche de son soutien-gorge pigeonnant, mettant en valeur le haut de la poitrine bien arrondie de la jeune sorcière, ce qui éveilla les sens du rouquin qui, captivé par un si joli décolleté, n'arriva pas à détourner son regard tandis qu'Hermione, dont les yeux avaient suivi la vision de son petit ami toujours envoûté par sa poitrine, venait de les poser sur le t-shirt blanc à manches longues du rouquin, qui, trempé, révélait sa musculature qu'elle avait déjà pu observer à plusieurs reprises, mais qu'elle n'avait jamais trouvée aussi belle et attirante que sous ce vêtement lui collant à la peau. Soudainement, synchroniquement, les deux jeunes gens, qui se sentirent tout à coup émoustillés, levèrent la tête pour, face à face, sous l'eau tiède s'échappant toujours du pommeau de douche, se regarder plus qu'intensément. Sans un mot, se mordillant la lèvre inférieure, le jeune couple, le regard soutenu, sentit alors soudainement leur cœur s'emballer et leur respiration se faire peu à peu haletante par la passion s'animant en eux. Sous une eau tiède qui coulait abondamment le long de leurs corps, Ron, dont les pupilles azur pétillantes ne quittaient pas celles d'un chocolat intense d'Hermione, posa alors ses grandes mains sur les joues humides de la jeune sorcière qui fut parcourue d'un frisson et lâcha subitement la brosse à dents qu'elle avait en main lorsque, les yeux fermés, ses lèvres rencontrèrent celles du rouquin qui, tout en lui lâchant le visage, lui donna alors un baiser rempli d'amour auquel Hermione répondit tout en glissant ses fines mains sur le torse du rouquin à travers le tissu imbibé d'eau de son t-shirt qu'elle plissa en sentant soudainement le corps de son petit ami contre le sien, qui rompit soudainement ce merveilleux baiser. Dans un sourire enjôleur que lui rendit Hermione en se mordant la lèvre inférieure, exalté par leur proximité, Ron lâcha du regard sa petite amie pour, tout en frôlant le haut de sa poitrine de ses lèvres, faisant frémir la brunette qui laissa échapper un soupir de plaisir d'entre ses lèvres, descendre ses mains de manière sensuelle le long de ses côtes, sentant alors parfaitement la courbe de ses hanches à travers son chemisier lui collant à la peau, ce qui émoustilla un peu plus le rouquin qui glissa alors ses grandes mains vers les fessiers de la brunette, qui n'émit aucun obstacle à cela et sourit lorsque le rouquin le lui caressa avec douceur avant de s'emparer à nouveau des lèvres de la jeune lionne. Cette dernière, dont une vague de chaleur s'empara subitement d'elle, passa alors de manière sensuelle ses mains autour de la nuque de son petit ami auquel elle s'accrocha en passant ses fines mains dans ses cheveux mouillés, transformant ce tendre baiser en de courts remplis de fièvre auquel le rouquin, qui bouillonnait intérieurement, répondit tout en abandonnant les fesses rebondies de sa petite amie pour soulever son chemisier et de ses deux mains lui caresser avec sensualité la courbe de sa taille, faisant vibrer la jeune lionne qui rompit ces baisers fiévreux pour, le sourire aux lèvres, regarder le plafond en laissant échapper de petits soupirs plaisirs qui s'intensifièrent au fil de ces effleurements. Comme leur précédent laisser-aller dans les toilettes de la salle sur demande, se rendant compte de leur état d'exaltation, mais surtout en ayant senti subitement son sexe se raffermir sous l'excitation, Ron, à son grand regret cessa ces caresses pour, tout en se redressant, retirer ses mains de sous la chemise trempée de sa petite amie qui se redressa à son tour pour, le cœur battant la chamade, de ses yeux étincelants, interroger le rouquin du regard qui venait de fermer le robinet :

- Euh ... Hermione, il vaut mieux qu'on en reste là parce que ... enfin, tu vois ... bafouilla-t-il en se caressant la nuque, embarrassé.

- Qu'est-ce qu'il se passe, Ron ? lui demanda Hermione, soucieuse.,

- Eh bien ... tu me fais pas mal d'effet là si tu veux tout savoir. Lui répondit-il calmement en posant ses yeux sur la poitrine apparente de la jeune lionne qui le remarqua et se sentit rougir. Et ... et là, ça va être dur à cacher, si tu vois ce que je veux dire. Continua-t-il d'un même ton, les joues rosies par la gêne.

Pensant comprendre, mais voulant en avoir le cœur net, Hermione baissa les yeux pour remarquer une légère bosse qui s'était formée dans son pantalon sous l'effet de l'excitation. Intimidée de mettre son petit ami dans un tel état, la brunette leva les yeux pour, rougissante regarder le rouquin qui ne savait où se mettre.

- Euh ... je ... euh ... je ... oui d'accord. Bégaya-t-elle, embarrassée. Excuse-moi Ron. Ajouta-t-elle d'un air désolé en évitant de regarder le bas du corps de son petit ami qui sourit.

- Ce serait plutôt à moi de m'excuser. Lui fit-il remarquer, faisant sourire du coin des lèvres la jeune lionne. Mon désir pour toi devient difficile à dissimuler ... surtout quand tu m'attires dans une douche et que tes vêtements te collent à la peau. Ajouta-t-il avant de laisser échapper un léger rire en voyant la brunette, dont le visage s'était soudainement empourpré, détourner un instant le regard pour le poser à nouveau sur un Ron amusé à qui elle s'adressa :

- Je suis entrée dans la douche, d'accord, mais je voulais en sortir et tu m'as repoussée dedans, je te signale. Se défendit-elle, la tête haute.

- Je reconnais ! lui dit-il d'un ton amusé en levant légèrement les bras. Mais franchement, je ne pensais pas activer la douche ! ajouta-t-il dans un petit rire que suivit la brunette qui se frotta le haut des bras dans un léger grelottement que remarqua immédiatement le rouquin. Je reviens, ne bouge pas. La prévint-il d'un air sérieux en levant son index avant de sourire intérieurement en voyant la brunette acquiescer.

Le sourire aux lèvres, tout en essorant sa longue chevelure bouclée, Hermione regarda le rouquin se retourner qui se tint aux parois de carrelage pour sortir prudemment de la cabine de douche glissante et revenir quelques instants plus tard, une grande serviette éponge de couleur rouge sur l'épaule. Dans un « viens », Ron tendit sa main à la brunette qui la lui prit dans un sourire que lui rendit le jeune homme qui, avec prudence, la fit sortir à son tour de la cabine de douche. Sur le tapis de bain qui s'imbibait peu à peu d'eau, Ron prit la serviette et entoura le haut du corps de sa petite amie à qui il déposa un doux baiser sur les lèvres dans un « voilà » qui fit sourire la brunette, qui le remercia dans un large sourire que lui rendit le rouquin dans un clin d'œil. Ce dernier qui, lui aussi commençait à ressentir le froid, sortit alors sa baguette de sa poche arrière de son pantalon pendant qu'Hermione frottait de façon vive la serviette contre ses cheveux puis, à l'aide de la magie, se sécha le corps entier ainsi que ses vêtements. La chaleur ayant fait place au froid, le rouquin prit la serviette humide des mains d'Hermione qu'il jeta sur le sol, faisant sourire la brunette qui se retrouva sèche à son tour en un coup de baguette que Ron se pressa de ranger.

- C'est mieux là, non ? Lui demanda-t-il en touchant le tissu parfaitement sec de la chemise fluide de sa petite amie en évitant de poser ses yeux sur son décolleté qui l'avait troublé quelques instants plus tôt, ne voulant pas que son petit souci qui s'était légèrement estompé réapparaisse avant de sourire lorsque dans un « oui » la brunette lui vola un baiser. Il est quelle ... Par Merlin ! s'exclama le rouquin qui venait de regarder le cadran de sa montre qui indiquait 18h36.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Se pressa de lui demander Hermione, soucieuse.

- Eh bien, il faut se dépêcher, je dois être dans le bureau du Professeur Dumbledore dans exactement 24 minutes !! lui répondit-il, légèrement paniqué. Euh ... ajouta-t-il en regardant autour de lui. Il faut que je vérifie mes va ...

- Ron, je suis désolée. Le coupa Hermione d'un air de chien battu, étonnant le rouquin qui l'interrogea du regard, ne comprenant pas ses excuses. Tu vas être en retard, c'est de ma faute, je t'ai entraîné ici et ...

- C'n'est pas de ta faute, Hermione. La rassura-t-il d'une douce voix en lui prenant tendrement la main. Tu avais envie de faire prendre une douche à ma brosse à dents, ce n'est pas un drame ! Ajouta-t-il d'un ton amusé, voulant détendre sa petite amie qui lui sourit du coin des lèvres. Au fait, ma brosse à dents, elle est dans la douche ? l'interrogea-t-il, intrigué, avant de sourire en voyant la brunette acquiescer dans un ricanement. Je vais aller vérifier mes valises, tu veux bien aller la chercher, s'il te plait ? Lui demanda-t-il gentiment avant de voir la brunette hocher la tête dans un sourire. C'est gentil ... mais tu ne la prends pas en otage, cette fois ! la prévint-il en prenant un air sérieux avant d'étouffer un rire en voyant sa petite amie, détourner brièvement la tête pour, d'un signe de dénégation de la tête, regarder le rouquin de ses joues rosies. Allez, file, je t'attends dans la chambre. Lui dit-il dans un clin d'œil avant de lui déposer un doux baiser sur le front et lui lâcher la main.

Au milieu de la salle de bain, le regard triste, peinée par l'imminent départ de son petit ami qu'elle redoutait au fond d'elle, Hermione regarda le rouquin tourner les talons et se dépêcher de rejoindre la pièce d'à côté. Ce dernier, penché sur ses valises, vérifiait avec attention s'il n'avait rien oublié pour cette absence de trois jours lorsqu' Hermione, à présent aux côtés du rouquin, dans un « tiens », fit sursauter ce dernier qui, accroupi, se retourna dans un léger souffle et dans un « merci », prendre la brosse à dents des mains de sa petite amie pour ensuite la ranger dans le compartiment prévu à cet effet et refermer sa valise. Ses bagages prêts, dans un « bon ! », Ron se redressa pour bouger un court instant ses jambes engourdies puis alla déposer ses deux grosses valises près de la porte où se trouvait déjà son balai avant de revenir sur ses pas et se placer devant sa petite amie qui, les bras croisés sur la poitrine, fixait le plancher, ce qui attrista le rouquin, sachant très bien dans quel état émotionnel était plongée la brunette en cet instant.

- Hermione ? lui dit-il d'une douce voix en posant son index sous le menton de la jeune fille pour lui relever lentement la tête et sentir un pincement au cœur en découvrant les yeux humidifiés de sa petite amie. Ça va aller, tu verras, ça va pass...

Sachant très bien ce que le rouquin allait lui dire pour ne cesser de lui répéter, dans un « non » accompagné d'un signe de dénégation de la tête, les lèvres tremblantes, Hermione se blottit tout contre le rouquin et laissa couler les lourdes larmes qu'elle retenait depuis leurs sorties de la douche. Le cœur serré, Ron, dont les yeux brillaient, referma ses grands bras protecteurs sur elle pour la serrer au plus près de lui et tout en lui caressant successivement avec douceur le dos et sa longue chevelure bouclée qu'il aimait tant, dans des murmures, le rouquin rassura la jeune lionne par de douces paroles. Les yeux fermés, le jeune couple resta ainsi quelques instants, ayant comme seul fond sonore les sanglots et reniflements de la jeune sorcière qui s'estompèrent peu à peu. Toujours accablée de chagrin, mais apaisée par les actes de tendresse de son petit ami, Hermione desserra doucement son étreinte avant de le regarder de ses yeux rougis par les pleurs et sourire timidement du coin des lèvres lorsque le jeune homme lui essuya de ses pouces les quelques larmes qui coulaient le long de ses joues.

- Ça va mieux, ma belle ? L'interrogea-t-il, intrigué, avant de sourire quand il vit la brunette hocher légèrement la tête. Tu verras, tu vas t'amuser avec tes amis et ça va passer tellement vite que tu ne te seras même pas rendu compte que dimanche sera déjà là ! Essaya-t-il de la rassurer en grimaçant intérieurement, se rendant compte du mensonge qu'il venait de dire à la jeune sorcière qui sourit du coin des lèvres, le trouvant touchant.

- Je l'espère. Lui dit-elle d'une voix calme en baissant la tête pour prendre tendrement les grandes mains de son petit ami dans les siennes et, en relevant la tête, en embrasser les paumes, ce qui fit sourire le rouquin avant d'entremêler leurs doigts, provoquant un frisson de bien-être en eux. Tu vas beaucoup me manquer, Ron. Ajouta-t-elle d'une petite voix, les yeux brillants, en serrant un instant leurs doigts toujours entrelacés.

- Toi aussi, tu vas beaucoup me manquer. Lui dit-il, de la sincérité dans la voix, en lui déposant un doux baiser sur le front. J'ai déjà hâte d'être à dimanche. Lui avoua-t-il calmement en lui lâchant les mains pour poser avec délicatesse la gauche sur sa fine taille. J'ai déjà hâte d'être à dimanche pour revoir ces jolis yeux. Continua-t-il d'une douce voix tout en la ramenant doucement vers lui, le regard plongé dans celui de la brunette, envoûtée par les iris azur de son petit ami qui lui caressa avec douceur la joue de sa main libre. Et pour goûter à ses lèvres. Finit-il d'une même voix en frôlant de son index la bouche de sa petite amie qui ferma brièvement les yeux.

Dans le silence, le jeune couple scruta le regard ainsi que le visage de l'autre dans les moindres détails lorsque, sentant leurs cœurs à la fois battre la chamade par tout l'amour qu'ils ressentaient pour l'autre, mais aussi se serrer par cette séparation, mutuellement, les deux jeunes gens écourtèrent la distance qui les séparaient par un baiser rempli d'amour qu'ils savourèrent les yeux fermés et que Ron intensifia lorsqu'il posa sa seconde main sur la fine taille de sa petite amie qu'il rapprocha un peu plus de lui. En laissant échapper une larme qui vint se mêler à leurs lèvres, rendant ce merveilleux baiser salé, Hermione entoura la nuque du rouquin pour s'y accrocher avant que Ron, à contrecœur, ne le rompe et dans un sourire que lui rendit la jeune lionne en lui lâchant lentement le cou, essuyer le coin de ses yeux de ses pouces. Ron lâcha les hanches de sa petite amie pour regarder sa montre qui indiquait 18h52 et, dans un soupir d'agacement, le jeune homme plongea à nouveau son regard dans celui de la brunette pour passer tendrement ses mains dans sa longue chevelure avant que cette dernière ne le lâche des yeux pour le prendre dans ses bras et se blottir contre son torse et, tout comme lui, s'imprégner de sa chaleur avant qu'avec regret, pressé par le temps, Ron ne desserre cette étreinte pour s'adresser à la jeune sorcière:

- Surtout, tu fais bien attention aux autres abrutis pendant mon absence, tu ne restes pas seule. La prévint-il d'un air sérieux, inquiet de ce que ses rivaux pourraient profiter de faire.

- Ne t'inquiète pas Ron, Harry, Ginny et les autres ne me lâcheront pas d'une semelle, je crois. Le rassura-t-elle d'un sourire du coin des lèvres que lui rendit le rouquin.

- Tu as raison. Lui dit-il d'une voix calme en lui caressant un court instant la joue du dos de son index, provoquant un frisson chez la jeune lionne. Et si vous allez vous balader ce week-end, tu te couvres bien, car il fait très froid maintenant et ...

- Ron, tu ne me retrouveras pas congelée ! lui fit-elle remarquer, coupant le rouquin dans sa phrase qui se figea un court instant avant de, de ses joues rosies, se passer la main dans cheveux, gêné, ce qui amusa la brunette qui, dans un léger rire, se mit sur la pointe des pieds pour déposer un court et tendre baiser sur les lèvres du rouquin avant de retrouver la terre ferme. Toi aussi, prends soin de toi, ne me revient pas blessé, d'accord? Le prévint-elle d'un air des plus sérieux en le pointant de son index.

- Ne t'en fait pas, je ne me prendrai pas de cognard en pleine tête ! La tranquillisa-t-il dans un clin d'œil, faisant sourire la brunette du coin des lèvres. Bon... j'n'ai vraiment pas envie de te laisser, mais ... le portoloin ne va pas m'attendre. L'informa-t-il, la gorge serrée, un air triste se dessinant sur son visage tout en prenant tendrement les mains de la brunette qui, le ventre noué, de ses yeux brillants, acquiesça. Et n'oublie pas, je t'aime ma belle. Lui dit-il pour la seconde fois d'un air sérieux avant de déposer un tendre et court baiser sur les lèvres de la brunette et de sentir un sourire se dessiner sous les siennes.

- Je t'aime aussi, Ron. Lui dit-elle, de la sincérité dans la voix, avant de prendre la main du rouquin et de déposer un doux baiser sur sa paume. Je vais y aller, j'n'ai pas envie que tu arrives en retard. Lui dit-elle calmement, un sourire forcé aux coins des lèvres que le rouquin lui rendit en affirmant d'un signe de tête.

Hermione fit un pas de côté et, à pas rapides, se dirigea vers le bureau situé à côté de la porte pour y prendre son épais et chaud gilet de laine noire, tricoté par sa mère et l'enfiler avant d'être rejoint par Ron qui entoura le cou de la jeune lionne de l'écharpe aux couleurs de sa maison, ce qui amusa cette dernière qui lui adressa son plus beau sourire. Dans un clin d'œil, Ron ouvrit lentement la porte de sa chambre pour passer sa tête dans le couloir et regarder sur sa droite ainsi que sa gauche afin de s'assurer qu'aucun élève, Professeur, fantôme ou autre employé ne traîne dans le couloir. Ne voyant personne, Ron se tourna vers sa petite amie et, dans un signe de la main, lui fit signe de le rejoindre, ce que se pressa de faire la brunette. Plus que pressé par le temps, dans un « file ma belle », à contrecœur, Ron déposa brièvement ses lèvres sur celles de la brunette et regarda cette dernière acquiescer avant de passer devant lui tête baissée et sortir de la chambre pour se retourner et dans un « à dimanche », lui faire signe de la main que lui rendit le rouquin avant de lui envoyer un baiser, faisant sourire la brunette qui, avec un mal fou, tourna les talons. La jeune lionne hors de sa vue, Ron rentra dans sa chambre en tirant la porte vers lui et une fois close, le rouquin s'y adossa pour, à la fois triste de quitter sa petite amie et inquiet de la laisser seule, dans un gros soupir, taper de ses poings contre la porte dans un grognement pour se redresser, enfiler sa doudoune puis, prêt, prendre ses valises et son balai en mains pour sortir de chambre. Dans le couloir, Ron referma à clef derrière lui et, en laissant ses émotions de côté, ne voulant montrer sa faiblesse, le rouquin, d'un pas rapide, rejoignit alors le bureau du Professeur Dumbledore qui l'attendait avec une vieille boite qui l'emporterait jusqu'en Australie. La boule au ventre et les yeux brillants, Hermione, qui avait parcouru les corridors glacés du château et monté les escaliers qui, fainéants, ne l'avait pas enquiquinée pour rejoindre le septième étage, était à présent devant le portrait de la Grosse Dame qui, après avoir entendu le mot de passe, fit pivoter son portrait et laissa entre la jeune lionne. Dans la salle commune où, près de la cheminé, se trouvaient en train de discuter une partie de ses amis dont Ginny et Harry qui se câlinaient sur le canapé, Hermione, qui n'était pas d'humeur à se joindre à leur discussion, la gorge serrée, dans un « je monte » suivi d'un sourire forcé que ses amis lui rendirent dans un hochement de tête, la brunette traversa la salle commune à pas rapides et monta à vive allure les escaliers de pierre pour rejoindre son dortoir. Harry et Ginny, qui avaient très bien vu la tristesse dans les yeux de leur meilleure amie, s'échangèrent un regard et, inquiet pour la jeune lionne comme l'était la rouquine pour fixer d'un air triste l'escalier en colimaçon, discrètement, Harry demanda gentiment à sa petite amie d'aller s'assurer qu'Hermione allait bien. Ginny acquiesça et, sans un mot, se leva d'un bon du canapé pour, à pas rapides en courant presque, rejoindre sa chambre où devant la porte, la rouquine s'arrêta et sentit son cœur se serrer en entendant des sanglots. Soucieuse de l'état émotionnel de sa meilleure amie, Ginny posa sa main sur la clinche pour la baisser lentement et ouvrir la porte pour entrer dans la chambre et la refermer délicatement derrière elle. À présent dans la pièce éclairée par la faible lueur nacrée de la lune qui se faisait timide, Ginny put alors voir Hermione, debout devant la vitre de leur chambre, regarder la neige tomber en sanglotant, ce qui fit beaucoup de peine à la rouquine qui savait très bien que la brunette supportait mal d'être séparé de son frère. N'aimant pas savoir sa meilleure amie si triste, Ginny se dirigea à pas tranquilles vers la brunette pour, une fois à ses côtés, se risquer à lui parler :

- Hermione ? Tu vas bien ?

La brunette, qui avait très bien entendu la rouquine entrer, mais jusqu'à présent l'avait ignorée, se tourna alors vers elle pour, d'un signe de dénégation de la tête dans des pleurs saccadés, se jeter au cou de sa meilleure amie qui, le cœur serré, lui caressa le dos avec douceur et dans « ça va passer vite » calma la brunette qui cessa peu à peu de pleurer. Légèrement apaisée, Hermione desserra son étreinte et dans un « merci » tout en essuyant de ses mains les larmes présentes sur ses joues, adressa un sourire du coin des lèvres à la rouquine qui, dans un « de rien », le lui rendit. Cette dernière sortit sa baguette de la poche intérieure de sa légère veste pour allumer la lumière à l'aide de la magie et, après l'avoir rangée, dans un « viens », Ginny prit sa meilleure amie par la main et l'emmena vers son lit. Devant la couchette de la brunette, les deux jeunes lionnes s'y assirent et après s'être échangé un timide sourire, Ginny entama alors une discussion des plus sérieuses et rassurantes avec Hermione afin de lui promettre que le temps passerait vite. Après avoir proposé plusieurs activités à sa meilleure amie afin d'essayer de mettre la totalité de ses pensées tournées vers son frère de côté que la brunette accepta, dans un « suis-moi », Ginny emmena sa meilleure amie jusqu'à la salle de bain pour, d'un peu de maquillage, cacher les gros traits qu'avaient dessiné sa peine. Se sentant un peu mieux, Hermione qui, en entrant dans la chambre, avait eu l'intention de ne pas en sortir du reste de la soirée, suivit alors sa meilleure amie qui fut rassurée de la voir un peu plus souriante. Après avoir rejoint la grande salle afin de prendre un bon repas qu'Hermione ne toucha que très peu pour ne cesser d'observer d'un air triste la chaise vide à la table des Professeurs, le petit groupe d'amis, par ce froid, se décida alors de ne pas traîner dans les couloirs, mais de retourner à leur salle commune. Devant la cheminée où crépitait un bon feu, les jeunes lions parlèrent de ce qu'ils pourraient faire du week-end avant d'entamer une discussion qui tourna autour du départ de leur Professeur et du match qu'ils espéraient qu'ils remportent, ce que ne supporta pas Hermione qui préféra alors aller se coucher. Ne voulant pas laisser seule sa meilleure amie, Ginny déposa un tendre baiser sur les lèvres de son petit et dans un « à demain » que la brunette n'avait pas prit le soin de dire, la rouquine rejoignit alors son dortoir où Hermione, dans son lit, venait de se glisser sous ses chaudes couvertures. Ginny se hâta alors de se démaquiller, se rafraîchir et se mettre en pyjama et chose faite, la jeune lionne se mit à son tour au lit pour, assise, se risquer à proposer à sa meilleure amie qui regardait le plafond de discuter un peu ce que refusa cette dernière qui, dans un « non, merci » suivi d'un « bonne nuit » prononcé d'une petite voix, tourna le dos à la rouquine qui soupira discrètement avant de s'allonger et de fermer les yeux. Tournée sur le côté, Hermione, qui observait la neige continuant de tomber avec abondance, s'imagina alors le visage du rouquin et, les yeux brillants, se demanda s'il allait bien et ce qu'il pouvait bien faire avant de fermer lentement les yeux et rejoindre les bras de Morphée tandis qu'à l'autre bout du monde, Ron, reclus dans un coin de leur chambre d'hôtel et qui ne cessait de penser à la brunette qui lui manquait déjà énormément, luttait pour ne pas s'endormir, éreinté par le décalage horaire. Bien qu'il savait les préoccupations de son ami qu'il comprenait très bien, Zack, qui voulait que le rouquin soit en forme pour leur entraînement d'avant match, à contrecœur le réprimanda alors et l'envoya se coucher. Raisonnable, après un « bonne nuit » que lui rendirent ses équipiers, Ron se glissa alors sous ses couvertures et, malgré le soleil déjà haut dans le ciel, le jeune gardien ferma les yeux et épuisé, fut très vite emporté par le sommeil.

Rien ne nous arrêteraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant