Hey !! ^^ Après je ne sais combien de mois d'attente, voici ENFIN le chapitre 45 !! Je tenais à vous remercier pour votre compréhension, ainsi que pour votre patiente.. vous avez été adorable avec moi, vos encouragements m'ont beaucoup touchée ^^ Je vous dédie donc ce chapitre qui est beaucoup plus long que d'habitude ! ^^ 10 pages word de plus ! lol. Je ne pouvais pas le couper, désolée ^^ Bon, je ne vous retiens pas plus longtemps, je vous souhaite une bonne lecture !! ;)
Emmitouflé dans la chaleur que dégageait son épaisse couverture, Ron qui ne réussissait pas à dormir correctement pour tenter en vain de trouver des réponses rassurantes à ses questions, avait les yeux rivés sur son réveil. En ayant assez de regarder les minutes défiler à une lenteur invraisemblable, le rouquin qui savait au fond de lui qu'il ne se rendormirait pas, se décida alors de se lever. Ron sortit lentement de ses couvertures puis tout en s'étirant les muscles dans un léger bâillement, il chaussa ses chaudes charentaises avant de se lever en attrapant sa baguette dont l'extrémité se mit soudainement à scintiller. Éclairé par la petite boule lumineuse qu'il venait de faire apparaître, d'un pas lent, Ron traversa alors sa chambre de laquelle il sortit en refermant délicatement la porte derrière lui. Devinant très bien par l'obscurité présente dans le couloir et le calme régnant dans l'ensemble de la maison que le reste de la famille dormait encore, c'est silencieusement, baguette brandit en avant que Ron parcouru le fin corridor avant de descendre prudemment les escaliers qui le menèrent très vite à la cuisine.
La fraîcheur matinale et hivernale se ressentant très bien à l'intérieur, Ron qui fut parcouru d'un léger frisson, alluma les diverses lampes à l'aide de la magie puis se dirigea vers la cheminée où d'un mouvement de poignet et d'un sortilège murmuré, il créa un feu qui chassa immédiatement le froid. Le grand rouquin resta un instant devant le foyer, profitant de son agréable chaleur puis il tourna les talons et longea tranquillement la gigantesque table recouverte d'une nappe à carreau multicolore. Arrivé proche de la précieuse cuisinière de sa mère, Ron s'arrêta dans sa marche puis dans de légers bâillements, comme un automate, il prépara du café dont la bonne odeur se propagea progressivement dans toute la maison. La vieille cafetière à moka remplie, le rouquin la retira du feu puis se servit une tasse du bouillant liquide noir avant de se diriger vers la fenêtre de la cuisine devant laquelle il s'arrêta en prenant une gorgée de son jus. Pour seul fond sonore le crépitement du bois qui se consumait dans les flammes s'agitant dans la cheminée, Ron regarda fixement l'aube naître par-dessus les collines entourant le Terrier. Le rouquin qui dégustait lentement sa boisson chaude tout en observant l'obscurité faire place à la clarté, sentit soudainement son cœur se serrer lorsque dans ce magnifique paysage, il vit apparaître la silhouette d'Hermione. Ron cligna vivement des yeux puis tout en prenant une énième gorgée de son café, il laissa son esprit vagabonder vers la brunette, qui en ce moment même était choyée par ses parents qui étaient venus la réveiller avec un copieux plateau repas. Ron qui avait le regard lointain, songea un instant aux époux Granger dont il ignorait l'identité, puis tenta de se les imaginer en se basant sur sa petite-amie. « De qui Hermione peut bien tenir son physique et son intelligence ?... sa mère ou son père ? » se demanda t-il à demi-voix, un air réfléchit sur le visage. « Arrête, Ron, t'es pathétique » se dit-il au fond de lui angoissé de ne rien savoir sur les parents de sa douce.
- Ron ? L'appela soudainement Mme Weasley qui venait d'entrer silencieusement dans la cuisine, faisant sursauter son fils qui se retourna la main gauche posée sur le cœur. Tu es déjà debout ? S'étonna t-elle en s'avançant lentement vers le rouquin, qui dans un léger soupir, fit quelques pas en avant et posa sa tasse à moitié pleine sur la table.
- Ouais, j'n'arrivais pas à dormir. Lui expliqua le jeune homme en glissant ses mains dans les poches de son peignoir.
- Comment ça se fait mon chéri ? lui demanda Molly en tenant les joues de son fils qu'elle regarda d'un œil interrogateur.
- Je ... je ... suis ... hésita t-il à se confier. Je ... oh c'est rien de grave, juste une petite insomnie, ça arrive. Continua t-il dans un sourire forcé que lui rendit sa mère avant de déposer un baiser sur les pommettes de son fils qui leva un court instant les yeux au ciel. J'ai fait du café, tu en veux une tasse ? lui proposa t-il gentiment tout en lui montrant la cafetière d'un signe de tête.
- J'ai sentit ça. Lui dit-elle en humant la bonne odeur ce qui amusa son fils. Et, oui, je veux bien, merci mon chéri. Ajouta t-elle dans un large sourire que lui rendit le rouquin. Je vais préparer le petit déjeuner, ton père ne va pas tarder à nous rejoindre. Le prévint-elle tandis que Ron acquiesçait. Quant à ta sœur, elle ....
- Elle doit rêver d'Harry donc elle ne va pas descendre maintenant, je crois. La coupa Ron d'un ton amusé pendant que sa mère lui faisait les gros yeux. Ok, j'arrête. Finit-il d'une voix calme en levant légèrement les mains.
Mme Weasley lui adressa un bref signe de tête, les sourcils légèrement froncés, puis tourna les talons. Pendant que sa mère sortait du cellier et des placards de quoi se remplir l'estomac, Ron prit une tasse dans l'un des hauts meubles vitrée de la cuisine, puis versa un café auquel il ajouta un sucre et une petite cuillère. Le rouquin touilla le jus encore bien chaud puis alla le poser délicatement sur la table que la maîtresse de maison venait finir de garnir de choses appétissantes. Ron s'assit à sa place, puis se servit un jus de citrouille ainsi qu'un bol de céréales pendant que sa mère, qui venait de s'attabler, prit une gorgée du café fraîchement préparé par son fils, qu'elle remercia dans un sourire. Ron le lui rendit, puis après s'être mutuellement souhaité un bon appétit, dans le calme, ils commencèrent à prendre leur petit-déjeuner. Ron qui avait le coude gauche posé sur la table, la tête calé sur sa paume, remuait ses grains de riz soufflés tout en pensant à la future rencontre avec les parents de sa petite-amie, ce qui l'angoissait. Molly Weasley qui dégustait un toast beurré, observa son plus jeune fils dont elle trouvait le comportement plus qu'étrange, lui, étant le premier à dévorer ses repas. Intriguée, la maîtresse de maison brisa alors le silence pesant qui s'était installé dans la maison.
- Ron, mon chéri, est-ce que ça va ? lui demanda t-elle curieusement.
- Hein ? Tu me parlais ? L'interrogea t-il en se redressant dans un léger sursaut tandis que sa mère le regardait le sourcil levé, étonnée de sa réaction.
- Oui, je te demandais si tu allais bien car tu t'amuses avec ta nourriture. Lui expliqua t-elle calmement en montrant au rouquin, d'un bref signe de tête, son bol auquel il n'avait pas touché. Tu ne m'as pas répondu, est-ce que ça va ? lui demanda t-elle en regardant attentivement son fils poser sa petite cuillère et coincer ses mains entre ses cuisses.
- Je... oui... oui, ça va. Lui répondit-il en gigotant les jambes avant de se reprendre, voyant sa mère peu convaincue par sa réponse. Je suis juste un peu ... un peu fatigué et stressé par les interros à préparer et mon prochain match qui va arriver vite. Lui mentit-il en se passant vivement les mains sur le visage.
- Ron. Dit Molly en prenant tendrement la main de son fils qui l'interrogea du regard. Tu devrais peut-être arrêter l'enseignement et te consacrer à ta carrière, je pense que le professeur Dumb...
- Non !! s'exclama t-il en lâchant sa mère, qui surprise, le regarda un instant les yeux ronds, ce que remarqua le rouquin. Je ... je m'excuse maman, mais je ne veux pas arrêter mon boulot de prof, ça me plaît vraiment. Ajouta t-il d'un air sérieux avant de déglutir, s'imaginant séparé d'Hermione. Ca passera, t'inquiète pas. Finit-il dans un sourire forcé.
La maîtresse de maison perplexe, le lui rendit puis tout en discutant des équipiers du jeune joueur de quidditch, ils continuèrent leur premier repas de la journée avant d'être rejoins par le père de famille qui leurs souhaita le bonjour par une étreinte. Les saluts terminés, Arthur Weasley se servit un café puis se joint à la discussion de sa femme et de son plus jeune fils en prenant place en bout de table. C'est en parlant du sport favori des sorciers qu'ils prirent alors tranquillement leur petit-déjeuner, sans le savoir, faisant oublier au jeune rouquin ses tracas.
A quelques kilomètres du Terrier. Hermione qui avait terminé le petit-déjeuner que ses parents lui avaient gentiment apporté au lit, était à présent en train de câliner son animal de compagnie, un mi-chat, mi-fléreur, à la face aplatie et à la fourrure touffue, rousse. La brunette avait malheureusement du laisser son animal au moment de la rentrée scolaire, suite à une vilaine blessure qui lui valut un long séjour chez le vétérinaire. Le félin qui avait fugué depuis quelques jours afin d'assouvir son instinct de chasseur et ce, malgré le temps neigeux, avait fait son retour dans la nuit, au plus grand bonheur de la famille Granger. Assise en indien sous son épaisse couette, Hermione tenait tout contre elle son chat qui ronronnait, appréciant les douces caresses de sa maitresse. Le regard perdue, la brunette pensait à Ron qui lui manquait énormément, mais également à la soirée de ce soir qui faisait stresser tout son être. Soudainement, la jeune sorcière sortit de ses pensées puis s'adressa à son animal de compagnie qui la fixa de ses gros yeux.
- Pattenrond, tu crois que ce dîner va bien se passer ? lui demanda t-elle en regardant le félin qui émit un miaulement. Je ne sais pas ce que cela veut dire, mais je prends ça pour un oui. Continua t-elle amusée avant de soupirer.
Hermione resta un long moment sous son édredon à câliner son chat, tout en imaginant le futur déroulement de cette soirée qu'elle craignait au fond d'elle. En ayant assez de se poser tout un tas de questions auxquelles elle ne trouvait pas les réponses, la brunette décida alors de se lever. Elle embrassa le front de son animal qui quitta sa maîtresse des bras. Cette dernière sortit de son lit, puis enfila ses chaussons fourrés avant de se diriger vers son armoire qu'elle ouvrit, et devant laquelle elle resta un instant à choisir sa tenue. Sa sélection effectuée, Hermione quitta sa chambre pour rejoindre la salle de bain où elle prit une bonne douche bien chaude et relaxante, avant de s'habiller et de se pomponner légèrement. Prête, la jeune fille retourna dans sa chambre, et émit un léger rire en voyant Pattenrond lécher le bol de céréales présent sur le plateau déjeuner, encore posé sur la table de nuit. En voyant la brunette, le félin bondit sur le sol dans un miaulement puis fila vers le couloir avant de rejoindre le rez-de-chaussée. Le sourire aux coins des lèvres, amusée par la réaction de son animal de compagnie, Hermione prit le plateau repas en mains puis sortit de sa chambre en refermant délicatement la porte derrière elle. La jeune sorcière descendit les escaliers puis se dirigea tranquillement vers la cuisine où elle entra, et où elle trouva sa mère qui immergeait des légumes et de la viande fraîchement découpés dans une eau bouillante.
- Bonjour maman. Dit Hermione dans un léger bâillement tout posant le plateau repas sur le côté de l'évier avant d'aller déposer un baiser sur la joue de sa mère qui lui rendit son bonjour. Papa n'est pas là ? demanda Hermione surprise.
- Si, si, il déblaye l'allée et le trottoir... il a bien neigé cette nuit. Répondit la maîtresse de maison qui sourit en voyant sa fille regarder un instant son père par la fenêtre. Alors, qu'est-ce que ça fait de retrouver son lit, ma chérie ? demanda t-elle curieusement à l'encontre de sa fille, appuyée contre le plan de travail.
En entendant cette question, le cœur d'Hermione fit un bond dans sa poitrine. Le regard vague, elle plongea dans ses récents souvenirs, se revoyant blottie dans les grands bras protecteurs de Ron. Mme Granger regarda d'un drôle d'œil, sa fille qui souriait bêtement, la tête ailleurs.
- Hermione ? lui demanda Mme Granger soucieuse, faisant sursauter légèrement la brunette qui sortit de sa rêverie et regarda sa mère l'interroger du regard. Ca ... ça fait du bien, il... il me manquait. Bégaya t-elle. Tu ... tu veux de l'aide ? se proposa gentiment Hermione.
- Je veux bien ma chérie, j'ai prévu pas mal de choses. Lui répondit sa mère avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec sa fille.
- Et on commence par quoi ? demanda curieusement la brunette qui se redressa et regarda sa mère se diriger vers le frigidaire et y regarder attentivement le papier aimanté.
- La blanquette cuit tout doucement, donc on va préparer les pâtisseries. Répondit-elle en se tournant vers sa fille qui acquiesça dans un sourire.
Dans le calme, toutes les deux, elles sortirent alors du frigidaire et des placards, les ingrédients, les plats et les ustensiles nécessaires à la réalisation des petits biscuits de Noël, du fondant au chocolat, et du cheese-cake que Mme Granger avait prévu. Trouvant la pièce bien trop silencieuse, la maîtresse de maison le brisa en s'adressant à sa fille qui pesait ses ingrédients.
- C'est incroyable quand même, un sorcier célèbre va venir chez nous, et un jour de quidditch qui plus est. Dit Mme Granger en cassant des carrés de chocolat noir, ce qui amusa Hermione qui sourit. Alors, comment sont tes amis, ma chérie ? lui demanda t-elle curieusement.
- Eh bien, ils sont très gentils, tu le verras par toi-même. Répondit calmement la brunette tout en étalant sa pâte à gâteau à l'aide d'un rouleau à pâtisserie.
- Et ton professeur n'est pas trop embêté par les élèves ? l'interrogea sa mère qui alla faire fondre le chocolat au bain-marie et se tourna vers sa fille qui posa son ustensile de cuisine.
- Eh bien, les élèves lui demandent des autographes, et toutes les filles lui courent après. Lui répondit Hermione d'un ton légèrement ferme tout en levant les yeux au ciel avant de soupirer discrètement, ce qui fit sourire sa mère.
- Hummm ... toutes les filles tu dis ? la taquina Mme Granger.
Hermione qui s'apprêtait à découper des formes de sapins à l'aide de l'emporte pièce, se figea, puis les joues légèrement rosies, elle se tourna vers sa mère qui remuait le chocolat fondu tout en l'interrogeant du regard.
- Euh ... non, non ! A ... à part Ginny et... et moi bien sur. Bégaya Hermione qui se frotta les mains dans un torchon.
Mme Granger qui ouvrait la bouche pour titiller à nouveau sa fille, fut soudainement coupée dans son élan par son mari qui venait de rentrer dans la maison dans un « me voilà ! » prononcé d'une voix forte. Hermione, soulagée de l'intervention de son père, souffla, n'ayant plus à subir l'interrogatoire gênant de sa mère. Après avoir retiré ses chaussures ainsi que manteau, écharpe et gants, Mr Granger rejoignit sa femme et sa fille.
- Il fait un froid de canard dehors ! s'exclama t-il en entrant dans la cuisine en grelotant. Bonjour ma chérie. Continua t-il en déposant un baiser glacé sur la joue de sa fille qui fut parcouru d'un frisson. Je bois un café, et je vous aide ! finit-il en leur adressant un clin d'œil.
Hermione et Mme Granger acquiescèrent puis continuèrent la préparation du repas sous le regard de Mr Granger qui se réchauffait en dégustant un jus chaud et bien corsé. Après avoir terminé sa tasse de café qui lui avait apporté un peu de chaleur, Mr Granger, mis la main à la pâte et aida les deux femmes de sa vie.
Au Terrier, la famille Weasley avait prit un petit déjeuner dans une ambiance silencieuse peu habituelle, suscitant de ce fait des interrogations chez les époux Weasley. Ron et Ginny qui avaient terminés leurs toilettes matinale, d'un commun accord décidèrent alors de se rendre à Londres afin d'acheter un présent aux parents d'Hermione. Vêtus chaudement, le frère et la sœur se donnèrent la main puis transplanèrent. En un quart de seconde, ils apparurent à l'abri des regards moldus dans une ruelle sombre, quelque peu semblable à celle de l'allée des embrumes. D'un pas tranquille, les deux rouquins se dirigèrent alors vers le centre de Londres, puis arpentèrent ses grandes rues joliment décorées, tout en regardant les vitrines des différents magasins. S'étant mis d'accord sur le cadeau qu'ils offriraient aux époux Granger, Ron et Ginny cherchèrent alors une chocolaterie, boutique qu'ils trouvèrent à une centaine de mètres plus loin. Gourmand, le jeune joueur de quidditch, observa alors la devanture d'un air alléchant ce qui amusa sa cadette qui dans un « viens ! », le tira par le bras, et l'emmena avec elle à l'intérieur. Une fois dans la boutique, tandis que Ginny cherchait des ballotins sur la pointe des pieds, gênée par la foule, Ron, lui, observait d'un air affriolant la multitude de chocolats dont il se retint de ne pas toucher, ni manger. Les deux rouquins sursautèrent soudainement lorsqu'un vendeur se présenta à eux en leurs proposant son aide. Ginny expliqua au jeune-homme qu'ils souhaitaient offrir quelques douceurs, et qu'ils ne savaient quel choix faire. Le vendeur leur proposa alors plusieurs empaquetages composés de chocolats au goût et à l'aspect différent. Ron et Ginny choisirent le plus gros, puis suivirent le vendeur qui encaissa les billets et donna le sachet renfermant le ballotin à la rouquine avant de leurs souhaiter de bonnes fêtes de fin d'année. Les deux jeunes sorciers le lui rendirent, puis sortirent de la boutique le sourire aux lèvres. D'un pas toujours aussi tranquille, ils prirent l'avenue en sens inverse, tout en discutant de ce présent dont Ron espérait le geste apprécié des parents de la brunette. Ginny qui comprenait l'inquiétude de son frère, le rassura, puis les deux jeunes sorciers cherchèrent un endroit dépourvu de moldus afin de pouvoir rentrer chez eux. C'est depuis un petit square désert et bien enneigé qu'ils transplanèrent et apparurent au beau milieu du salon de chez eux. Ginny déposa délicatement le sachet qui renfermait le ballotin de chocolat sur le sofa à ses côtés, puis commença à retirer ses accessoires d'hiver tout en regardant son grand frère qui fixait le tapis présent sous leurs semelles de chaussures couvertes de neige. Soucieuse, la rouquine se hâta de retirer son manteau qu'elle accrocha ensuite au porte manteau, puis s'adressa à son aîné qui n'avait pas bougé d'un pouce.
- Ron, est-ce que ça va ? Lui demanda t-elle d'une voix calme tout en posant sa main sur l'avant-bras de son frère.
- Hein ! Quoi ? s'exclama t-il dans un léger soubresaut.
- T'es sur que ça va ? l'interrogea t-elle , les sourcils froncés par l'inquiétude.
- Je ... Je ... Euh ... balbutiai t-il. Excuse-moi Ginny, j'ai besoin d'être seul. Finit-il par lui répondre avant de tourner les talons et de se diriger à pas rapides vers l'entrée du Terrier.
- Mais où tu va ? lui demanda t-elle d'une voix portante avant de grimacer en entendant la porte se claquer bruyamment. Le pauvre. Dit-elle d'une petite voix, se doutant bien le pourquoi du soudain départ de son frère.
Ginny haussa légèrement les épaules puis regarda sa montre qui affichait les 10h30 passés. Ne sachant où était parti se réfugier son frère, la rouquine décida d'aller s'avancer dans quelques uns de ses devoirs. Pendant que Ginny bûchait sur un parchemin de potions, malgré le temps glacial, Ron qui était de plus en plus stressé par l'approche du dîner chez les parents d'Hermione, était allé chercher son vieux balai dans la grange. Il était à présent en train de survoler les environs, essayant de calmer ce mal être comme il le faisait avant ses matchs. A l'intérieur du Terrier, c'est dans une ambiance des plus nerveuses que la mère de famille terminait de préparer le repas se demandant où était passé son plus jeune fils par un temps pareil, mais surtout pour quelle raison ? Ginny qui dressait tranquillement la table, essayait de calmer sa mère mais en vain. Soudainement, la porte du Terrier s'ouvrit, laissant apparaître un Ron muet qui la referma derrière lui afin de ne pas laisser l'air frais entrer à l'intérieur. Sous le regard rassurée de sa petite sœur et celui colérique de sa mère, c'est sans un mot que Ron, tête baissée, tapa des pieds sur le tapis de l'entrée afin d'enlever l'excédent de neige présente sous ses pieds. Lorsqu'il releva la tête en enlevant son bonnet, le rouquin se recula d'un pas en voyant sa mère se précipiter sur lui.
- Mais où étais tu donc passé bon sang ?! Demanda fermement Molly à l'encontre de son fils qui soupira, agacé d'être ainsi couvé avant d'échanger un regard avec sa petite sœur qui grimaça. Si tu es malade, ne vient pas te plaindre Ronald Weasley !! S'écria t-elle en le pointant du doigt.
- Oh c'est bon maman, j'suis plus un bébé ! Fiche-moi la paix, merde ! lui lança t-il sèchement, énervé par ce stress qu'il n'arrivait pas à évacuer.
Peu habituée à de telles réponses de la part de ses enfants, Molly resta bouche-bée tout en regardant son fils tourner les talons en grommelant, puis se diriger au salon où il se dévêtit. Ginny qui préféra rester silencieuse, se fit toute petite et termina de mettre la table, lorsqu'elle sourit du coin des lèvres en voyant son grand frère revenir timidement vers leur mère qui était restée figée. En effet, le rouquin qui s'était rendu compte avoir été un peu trop direct avec elle, s'était décidé de venir lui présenter ses excuses.
- Maman, je ... je suis vraiment désolé, tu sais. Lui dit-il d'une petite voix avant de baisser un court instant la tête.
- Mon chéri. Dit Molly d'une voix calme en posant un instant sa main sur la joue glacée de son fils qui la regarda d'un air penaud. Je n'aime pas du tout que tu me manques ainsi de respect, mais j'accepte tes excuses. Ajouta t-elle d'un même ton avant de sourire lorsque le rouquin, soulagé, lui déposa un baiser tout frais su la joue. Mais, j'aimerais savoir ce qu'il t'arrive. Finit-elle en fixant son fils, un air des plus sérieux sur le visage.
- Je ... je ... hésita t-il en regardant brièvement du coin de l'œil sa petite sœur qui les observait appuyée contre la table, et qui haussa les épaules. Je te l'ai dis ce matin, je suis surchargé de travail avec les examens de Poudlard, qui approchent et ... et il y a mon prochain match aussi, tout ça me stresse. Mentit-il en adressant un léger sourire forcé à sa mère.
- Très bien. Lui dit-elle peu convaincue. Et bien repose toi un peu mon chéri. Lui conseilla t-elle avant de sourire en voyant le rouquin acquiescer. Allez, asseyez-vous, on va prendre un bon repas. Finit-elle d'un ton enjoué.
Pendant que Mme Weasley appelait du bas des escaliers, son mari qui classait des papiers de travail importants dans leur chambre, Ron prit place aux côtés de sa petite sœur à qui il raconta à voix basse, sa petite sortie au grand air. Le père de famille à présent descendu, il se mit à table en même temps que son épouse déposait délicatement un bon pot-au-feu sur la large table. Cette dernière servit une bonne assiette à chacun d'eux, avant de s'attabler, puis après s'être souhaités un « bon appétit », ils prirent un bon repas, auquel Ron se força à manger ainsi qu'à sourire.
A plusieurs kilomètres du Terrier, chez la famille Granger, la totalité du repas était prêt. Comme chez les Weasley, Hermione et ses parents étaient à table, et prenaient un léger repas pendant lequel la brunette écouta à moitié la conversation, bien trop pensive. Le déjeuner qu'Hermione avait trouvé interminable à présent terminé, cette dernière aida ses parents à débarrasser la table. Chose faite, pendant que le père de famille s'occupait de tisonner le foyer dans la cheminée, la jeune sorcière s'adressa à sa mère qui faisait couler de l'eau dans l'évier afin d'y faire la vaisselle.
- Tu as besoin d'aide pour quelque chose ? se proposa gentiment la brunette, faisant se tourner sa mère vers elle.
- Merci ma chérie mais ça va aller, je m'occupe du reste. Lui répondit-elle dans un sourire que lui rendit sa fille. Mais tout à l'heure, je t'appellerais pour dresser la table. Ajouta t-elle tout en enfilant un tablier.
Hermione acquiesça la boule au ventre, se rendant compte que la venue de ses amis et de son petit-ami arrivait à grand pas. Se sentant tout à coup nerveuse, la jeune sorcière s'adressa alors à sa mère ainsi qu'à son père qui venait d'entrer dans la cuisine pour y préparer un bon café.
- Je ... je vais ... je vais m'avancer un peu sur mes devoirs. Les prévint-elle d'une petite voix.
Les époux Granger qui trouvaient leur fille quelque peu tendue, acquiescèrent puis la regardèrent tourner les talons à pas rapide, avant de vaquer à leurs occupations. Suivi de son fidèle chat, Hermione qui était songeuse, monta tranquillement les escaliers, ratant soudainement la dernière marche. Elle se rattrapa de justesse à la rambarde dans un « Zut », avant de se redresser. « Ca ne va plus Hermione » se dit-elle en secouant la tête pour ensuite soupirer. Remise de ce petit étourdissement, Hermione rejoignit sa chambre, accompagnée de Pattenrond qui alla directement s'allonger sur un meuble bas situé entre le bureau de sa maîtresse ainsi que de la fenêtre. Ayant grand besoin de se vider la tête, la brunette alla allumer sa petite chaîne-hifi d'où sortit de douces musiques moldues, puis prit une partie de ses devoirs avant de prendre place à son bureau. Observée par Pattenrond, tout en fredonnant les diverses mélodies sortant de la radio, Hermione se pencha sur un parchemin de Métamorphose. La jeune sorcière qui était entièrement concentrée sur les réponses qu'elle rédigeait sur son fin morceau de papier, s'arrêta subitement d'écrire en relevant la tête, puis se mit à sourire en entendant la chanson qu'elle avait dansée avec Ron lors de la fête où ses équipiers avaient été présents. Le coude gauche posé sur son bureau, la tête contre la paume de sa main, Hermione ferma lentement les yeux, puis le sourire au coin des lèvres, elle se remémora ce slow où ils avaient eu un mal fou a ne pas s'embrasser, ni se toucher. Tout à coup, Hermione rouvrit ses paupières, et se redressa en entendant son chat pousser quelques miaulements. La brunette légèrement étourdit, fixa alors l'animal à qui elle s'adressa.
- Tu ... tu as raison Pattenrond, je vais me remettre à mes devoirs. Lui dit-elle d'une voix calme en caressant le crâne du félin qui ronronna.
Hermione cessa ce petit acte de tendresse en se levant de sa chaise, puis alla éteindre sa chaîne-hifi avant de rejoindre à nouveau son bureau où elle continua ses nombreux devoirs, sous la surveillance de Pattenrond qui ne lâchait pas sa maîtresse de ses gros yeux.
Fin d'après-midi, proche du village de Loutry Ste Chaloupe. Ron était dans la petite salle de bain aux murs en vieux bois, commençant à se mettre sur son 31. En effet, le jeune-homme souhaitait faire bonne impression aux yeux des parents d'Hermione, et ce n'était pas ses tenues quotidiennes qui allaient l'aider. Le regard fixé dans le large miroir ovale accroché au dessus du lavabo, le rouquin, concentrée mais surtout stressé, se parlait à lui-même.
- Je dois remonter mon col ? Se demanda t-il en relevant l'encolure de sa chemise blanche cintrée, parfaitement repassé. Ou le baisser ? S'interrogea t-il en abaissant son col dans un gros soupir. Et je mets quelle cravate, moi ? Continua t-il en plaçant devant sa chemise, une à une, les deux cravates qu'il avait sélectionnée avant de sursauter en entendant la voix de sa sœur qui l'avait observé discrètement depuis l'entrebâillement de la porte. Par Merlin ! Ne refais plus jamais ça Ginny ! râla Ron en regardant sa petite sœur s'avancer vers lui, dans un rire étouffé.
- Alors, pour répondre à tes questions, pas le col relevé, ça fait trop bad-boy. Lui dit calmement la rouquine. Et pour la cravate, met celle aux motifs écossais. Lui conseilla t-elle en prenant la longue et étroite étoffe des mains de son frère silencieux qu'il observa la lui mettre. Voilà. Finit-elle en baissant le col de chemise de son frère qui lui sourit avant de se regarder un instant dans le miroir.
- Dit Ginny. dit-il calmement en se tournant vers la rouquine qui l'interrogea du regard. Je devrais laisser mes cheveux comme ça, ou essayer de les coiffer ? lui demanda t-il d'un air sérieux avant de froncer les sourcils en voyant sa cadette pouffer.
- C'est ça, tu n'as qu'à les aplatir comme les fils à maman. Lui répondit-elle d'un ton amusé. T'as les cheveux indisciplinés, tu n'y peux rien, alors reste toi-même frérot. Ajouta t-elle dans un clin d'œil. Mais bon, il faudrait que tu laces tes chaussures quand même. Lui conseilla t-elle dans un léger rire.
Ron baissa un instant la tête, puis les joues rougissantes, il regarda successivement sa sœur et ses boots gris foncé qu'il se pressa de lacer. Touché par l'aide que lui avait apporté sa sœur, Ron la remercia par un « merci » suivi d'un baiser sur la joue, puis regarda de bat en haut la rouquine qui, rehaussée par des escarpins noirs, portait une combinaison cache cœur de la même couleur, accompagnée d'une fine ceinture grise ainsi que d'un discret collier, et d'un fin bracelet. Ron regarda sa petite sœur qui l'interrogea du regard puis fini par s'adresser à elle.
- Tu es superbe sœurette. La complimenta t-il, faisant sourire la jeune sorcière, ravie du compliment. J'imagine que ce n'est pas les parents d'Hermione que tu essaies d'impressionner ? lui demanda t-il d'un ton amusé.
- Comment t'as deviné ? lui répondit-elle en prenant un air étonné, les mains posées sur les hanches.
Les deux rouquins se fixèrent un instant puis se mirent à rire de leurs propres taquineries, couvrant le calme qui régnait dans la pièce. Ils arrêtèrent de s'esclaffer lorsqu'ils entendirent la voix portante de leur mère les appeler depuis le bas des escaliers. Ron releva légèrement sa manche, puis fixa un instant sa montre qui indiquait les 17h38. Le stress s'emparant à nouveau de lui, le rouquin échangea un léger sourire avec sa sœur, avant de souffler un bon coup. Dans un « On y va ! », Ron attrapa son cardigan de couleur gris perle accroché à une fixation murale puis l'enfila en sortant de la salle de bain, suivi de près par Ginny qui referma délicatement la porte derrière elle. Côte à côte, c'est sous le son des talons de la rouquine qui calquaient contre le parquet, qu'ils avancèrent dans le couloir. Soucieuse, dans un « attend » prononcé d'une voix calme, Ginny attrapa le bras de son frère et les fit se stopper dans leur marche. Surpris, Ron se tourna vers sa sœur qu'il interrogea du regard.
- Dis-moi Ron, tu comptes leur dire pour Hermione et toi ? Lui demanda t-elle curieusement, un air sérieux sur le visage.
A cette question, Ron sentit son cœur battre à tout rompre. Sous le regard de sa sœur, il baissa la tête, ferma les paupières et s'imagina accepté par les parents de la brunette qui lui souhaitait la bienvenue dans la famille, en le prenant dans leurs bras. Un frisson lui parcouru tout à coup le corps quand il s'imagina le contraire. La boule au ventre, Ron releva la tête en même temps qu'il rouvrit les yeux, puis répondit à sa sœur d'un air des plus sérieux.
- Peut-être. dit-il d'une voix calme avant d'échanger un léger sourire avec sa sœur. Allez, il faut y aller ! ajouta t-il avant de laisser échapper un second souffle.
Les deux rouquins reprirent leur marche, et tranquillement ils rejoignirent la cuisine où leurs parents regardaient attentivement un article paru dans la Gazette du Sorcier du jour. En entendant un « coucou » prononcé par Ginny, les époux Weasley abandonnèrent des yeux le quotidien, puis posèrent un instant leurs regards sur les élégantes tenues que portaient leurs enfants.
- Eh bien, vous êtes tout beau, tous les deux. Les complimenta le père de famille en échangeant un large sourire avec ses enfants, ravis. On voit que vous sortez ce soir. Ajouta t-il dans un clin d'œil.
- Votre père a raison. Dit Molly en tournant autour de ses enfants qui s'échangèrent un regard amusé. Si vous alliez à l'un de ces concours de mode moldu, je suis certaine que vous gagnerez. Ajouta t-elle avant de poser les poings sur les hanches et de regarder les deux rouquins étouffer un rire. Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ? leur demanda t-elle curieusement.
- Maman, on est peut-être bien habillés, mais on n'est pas des tops model. Répondit Ginny d'un ton amusé. Bon on devrait y aller Ron, non ? demanda t-elle à l'encontre de son frère qui acquiesça en voyant les 18h sur l'horloge approcher.
- Je ne comprends toujours pas pourquoi tu accompagnes Harry et ta sœur chez Hermione... Tu n'as pas d'amis de ton âge avec qui traîner ? demanda t-elle curieusement à l'encontre de son plus jeune fils qui échangea un bref regard avec sa sœur, avant d'ouvrir la bouche pour répondre à sa mère qui le devança. Et la jeune femme avec qui vous êtes sortis pendant les précédentes vacances, pourquoi tu ne passerais par la soirée avec elle ? Tu serais plus ...
- Maman, arrête de te mêler de mes affaires s'il te plaît, j'accompagne Harry et Ginny, c'est comme ça ! La coupa t-il sur un ton quelque peu ferme.
Mme Weasley qui allait répondre au rouquin n'en fit rien lorsque son mari posa sa main sur son épaule et lui fit un signe de dénégation de la tête. Tous deux, ils regardèrent alors leurs enfants tourner les talons pour se rendre au salon où Ron enfila un manteau à chevron noir et enroula une écharpe gris foncé autour de son cou, tandis que sa cadette passait un long manteau noir qu'elle noua d'une épaisse ceinture, avant de protéger à son tour son cou d'un épais foulard de même couleur. Prêts, les deux jeunes sorciers rejoignirent leurs parents à qui ils souhaitèrent une bonne soirée accompagnée d'une bise. Les époux Weasley le leur rendirent puis virent les deux rouquins se prendre la main et disparaître dans un « plop ».
Un quart de seconde plus tard, Ron et Ginny apparurent au coin d'une ruelle déserte, proche du Chaudron Baveur. Tout en se lâchant la main, les deux rouquins rejoignirent la rue principale, puis cherchèrent des yeux Harry qu'ils ne mirent pas longtemps à trouver. Lorsque Ginny aperçu tout comme Ron, le jeune sorcier les attendre proche d'un réverbère tout en se réchauffant les mains, un large sourire se dessina sur le visage de la rouquine. Dans un « Harry !! » qu'elle cria, faisant sursauter le jeune sorcier qui se retourna, et sourit ; sous de fins flocons de neige, la rouquine couru prudemment vers son petit-ami sur qui elle finit par se jeter. Sous le regard de Ron qui les rejoignait tranquillement les mains dans les poches, Ginny qui avait la tête blottie dans la nuque de son petit-ami qui lui, la soulevait légèrement de terre en la serrant fort contre lui, desserra lentement son étreinte. Sans lui lâcher la nuque, Ginny regarda de ses yeux pétillants Harry, qui la posa doucement sur le sol en lui rendant ce même regard. Synchroniquement, le jeune couple diminua alors la distance qui séparait leurs visages par un long baiser rempli d'amour qu'ils rompirent avec une douce lenteur. Les deux jeunes sorciers se regardèrent de leurs yeux étincelants lorsqu'Harry s'adressa à la rouquine.
- Tu es magnifique, Ginny. lui dit-il de la sincérité dans la voix.
- Merci. Lui répondit-elle dans un large sourire avant de lui voler un baiser. Mais attend de voir ce qu'il y a en dessous. Lui murmura t-elle au creux de l'oreille.
Harry regarda sa petite amie, un sourire amusé au coin des lèvres. Le jeune sorcier qui tenait la rouquine par la taille, la rapprocha de lui et lui donna un second baiser qu'ils apprécièrent les yeux fermés. Arrivé aux côtés du jeune couple, Ron toussota afin de faire remarquer sa présence ce qui fit sursauter légèrement Harry et Ginny qui cessèrent ce doux baiser, et se tournèrent vers le rouquin, à qui les deux amoureux s'adressèrent d'une même voix.
- Désolé. Lui dirent-ils un léger sourire gêné aux coins des lèvres.
- Vous en faites pas, je vous ai déjà vu vous bécoter, et pire que là. Les taquina Ron avant d'émettre un léger rire en voyant Harry baisser brièvement la tête et Ginny fusiller son frère du regard. Bref, bonsoir Harry. Continua Ron d'une voix calme en serrant la main du jeune sorcier.
- Bonsoir. Répondit Harry en échangeant un léger sourire avec son professeur. Sinon, ça va ? continua t-il curieusement en regardant successivement les deux rouquins.
- Moi ça va ! S'exclama Ginny un large sourire sur le visage. Mais Ron est angoissé à l'idée de rencontrer les parents d'Hermione. Ajouta t-elle d'une voix calme en regardant tout comme Harry, son frère baisser la tête et remuer la neige avec le bout de son pied.
- T'en fait pas, Ron. Lui dit calmement Harry, faisant relever la tête du rouquin qui regarda timidement son élève, se sentant ridicule d'avoir peur d'une chose pareille. Les parents d'Hermione sont des gens très bien, ça ira t'inquiète pas. Essaya de le rassurer le jeune sorcier.
Ron acquiesça timidement en souriant à son jeune élève qui en fit de même. Ce dernier regarda rapidement sa montre qui affichait 17h44. Ne souhaitant pas arriver en retard, dans un « allez ! » prononcé d'un ton enjoué, Harry prit la main de sa petite-amie avant d'entrelacer leurs doigts, puis tout trois ils se mirent en marche, guidé par le jeune sorcier aux cheveux noirs de jais. Tout en avançant prudemment sur les trottoirs enneigés et glissants, Harry expliqua aux deux rouquins ce qu'il savait des personnalités des parents d'Hermione. Le jeune sorcier leur raconta que le père de la brunette était quelqu'un de sympa, taquin, curieux mais surtout très protecteur avec sa fille. Harry continua son récit en leur faisant savoir que la mère d'Hermione était une personne d'une grande gentillesse, douce et observatrice. Les deux derniers traits de caractères des époux Granger ne rassurèrent pas Ron qui se faisait silencieux au contraire de sa cadette. Une dizaine de minutes plus tard, les trois jeunes sorciers arrivèrent proche d'un petit jardin public où ils entrèrent avant de s'arrêter de marcher. Ils observèrent attentivement autour d'eux afin de voir s'ils étaient à l'abri des regards moldus, ce qui fut le cas. Ron attrapa alors la main de sa petite sœur puis après s'être regardé en acquiesçant, Harry les fit tout trois transplaner. Très vite, ils apparurent près de l'église où Ron et Hermione s'étaient quittés difficilement quelques jours plus tôt. Le cœur serré, le jeune joueur de quidditch lâcha la main de sa sœur et regarda tout autour de lui, se rappelant ce moment où il s'était surpris à essuyer le coin de ses yeux humides, bien trop accablé par le départ de la brunette qu'il allait retrouver dans quelques instants. Voyant les minutes défiler sur sa montre, Harry appela Ron qui lâcha des yeux le réverbère où il s'était appuyé quelques temps auparavant, et interrogea son élève du regard.
- Il faut y aller. Lui dit-il calmement en lui montrant d'un signe de tête les petites rues du quartier, se trouvant en face d'eux.
Ron acquiesça, puis tous trois ils traversèrent l'avenue glissante, avant de déambuler sur les trottoirs du lotissement où sur certains, des enfants se lançaient des boules de neige par-dessus les voitures. Un sourire naquit au coin des lèvres de Ron, lorsqu'il aperçu une vieille dame, épier les quelques passants en entrebâillant légèrement son rideau. « Hermione avait raison » se dit-il amusé tout en suivant sa sœur et leur guide.
De son côté, Hermione était enfermée dans sa chambre en compagnie de son chat qui était allongé de tout son long sur le lit de sa maîtresse. Rehaussée de quelques centimètres par des escarpins écrus, la brunette qui été vêtue d'une petit robe au col rond, sans manches en dentelle écru, et dont le bas était fait de volants d'un joli camaïeu marron, se regardait attentivement dans son miroir sur pied situé proche de sa garde robe à moitié close. Souhaitant plaire à tout prix à son petit-ami, dans de légers soupirs, la jeune sorcière se tourna dans tous les sens afin de voir si sa tenue était convenable. Ne sachant quoi penser d'elle, la brunette soupira légèrement puis attrapa sur l'une des étagères de sa penderie, un discret collier au pendentif perlé qu'elle passa autour de son cou. Hermione embellit ensuite ses boucles à l'aide de la magie, puis après avoir reposé sa baguette dans sa garde-robe, elle remonta une épaisse mèche de ses longs cheveux d'une barrette dorée en forme de fleur. Face au miroir, les mains posées sur les hanches, la tête légèrement penchée sur le côté, la brunette se regarda une dernière fois, puis dans un « on verra bien » accompagné d'un long soupir, elle tourna les talons. Suivi de Pattenrond, Hermione sortit de sa chambre dont elle en referma délicatement la porte avant de descendre tranquillement les escaliers en se tenant à la rambarde, peu stable sur ses talons. En entendant des petits claquements sur le parquet ainsi qu'un miaulement, les époux Granger qui terminaient de dresser la table, se retournèrent synchroniquement et furent dans un premier temps, surpris par la tenue que portait leur fille dont le bas de la robe laissait bien apparaître ses genoux. La surprise estompée, les parents de la jeune sorcière regardèrent alors arriver timidement vers eux, leur fille qu'ils trouvaient magnifique et qui finit par s'arrêter timidement de marcher.
- Je ne savais pas qu'on recevait la famille royale. Dit Mr Granger d'un ton amusé, faisant sourire sa fille ainsi que sa femme. Ma chérie, pourquoi es-tu habillée comme pour aller au bal ? lui demanda t-il curieusement.
- Je ... euh... je veux juste faire une ... une bonne impression sur mes amis, c'est tout. Lui répondit-elle les mains derrière le dos, les joues légèrement rosies.
- Mmmm... dit-il hésitant les bras croisés sur le buste tout en regardant le léger maquille présent sur le visage de la brunette. Il va falloir que je me fasse à l'idée que tu n'es plus une petite fille, tu es ravissante ma chérie. Continua t-il de la sincérité dans la voix.
Ravie par le compliment de son père, Hermione le remercia par une tendre étreinte, pendant que Mme Granger, souriait, se doutant un peu que le choix de la tenue de sa fille, de nature peu coquette, cachait quelque chose. La maîtresse de maison, laissa cette pensée de côté et s'adressa à la jeune sorcière qui venait de lâcher son père.
- Dis-moi, c'est bien la tenue que ta tante t'as offerte l'année dernière et que tu as toujours daigné mettre ? Lui demanda curieusement Mme Granger qui sourit en voyant sa fille acquiescer timidement. Elle te va à merveille, mon ange. La complimenta t-elle le sourire aux lèvres.
Comme pour son père, heureuse, Hermione étreignit affectueusement sa mère. Ce petit câlin terminé, la brunette aida alors ses parents à terminer de dresser la table tout en regardant successivement la porte et l'horloge dont les aiguilles affichaient bientôt 18h30, ce qui fit soudainement stresser la jeune sorcière.
Harry qui avait fait marcher les deux rouquins parmi un bon nombre de rues du quartier, les firent tranquillement se stopper lorsqu'ils arrivèrent devant un muret séparé par une étroite allée, et où de hauts buissons enneigés cachaient la moitié d'une jolie maison typiquement londonienne. Se doutant bien tout comme son frère que cette habitation était celle d'Hermione, Ginny lâcha lentement la main de son petit-ami qui, un léger sourire aux coins des lèvres, regarda les deux rouquins s'avancer de quelques pas dans le sentier. A l'arrêt, ces deux derniers observèrent alors la devanture en briques ornée par une guirlande lumineuse aux ampoules multicolores, tandis qu'Harry les rejoignait à pas tranquille. Les regards curieux des deux rouquins se posèrent ensuite sur les deux grandes baies vitrées à petits carreaux, de part et d'autre de la porte d'entrée en bois blanc, et où ils purent remarquer du mouvement à l'intérieur. En apercevant par les vitres légèrement givrée, une grande silhouette masculine, Ron sentit soudainement une boule se former dans son estomac, en même temps qu'il déglutit.
- Je ... je suis désolée, mais je ne peux pas ! s'exclama soudainement le rouquin qui prit peur et lâcha la maison des yeux.
Dans un léger sursaut, Ginny détourna son regard et comme Harry, elle observa son frère rebrousser chemin. La rouquine, compréhensive mais au fond d'elle légèrement agacée du comportement de son grand frère, leva les yeux dans un soupir. Souhaitant qu'il se ressaisisse, sous le regard d'Harry, elle courut prudemment après le rouquin qui s'apprêtait à quitter l'allée pour rejoindre la route.
- Hep ! Hep ! Hep ! Viens là toi ! s'exclama t-elle en attrapant son frère par l'avant-bras, faisant se tourner ce denier qu'elle lâcha lentement. Maintenant tu vas arrêter de faire l'enfant Ron ! lui lança t-elle d'un ton ferme en le pointant d'un doigt menaçant, les sourcils froncés. Hermione doit être autant mortifiée que toi, alors tu prends sur toi, et tu vas entrer dans cette maison ! Débita t-elle d'une voix forte tout en lui montrant du doigt l'habitation de la famille Granger.
Ron qui crut voir et entendre sa mère, ne dit mots et se contenta d'hocher vivement la tête, reconnaissant que sa sœur avait raison. Satisfaite, Ginny releva la tête fièrement puis se tourna vers Harry qui fut quelque peu surpris d'une telle scène.
- On peut y aller ! Dit Ginny d'un ton enjoué à l'encontre de son petit ami qui lui sourit.
- D'accord, suivez-moi. Dit Harry d'une voix calme en leur faisant un signe de la tête vers la maison.
Tout en acquiesçant, Ginny prit la grande main moite de son frère qui leva la tête au ciel en soupirant. Les deux rouquins suivirent alors de près Harry qui venait de tourner les talons, et à présent les entraînait dans l'allée pavée et enneigée, afin de rejoindre la porte d'entrée où derrière celle-ci tout était prêt.
Pendant que ses parents, proche de la cuisine, discutaient sérieusement de leur travail, Hermione qui ne souhaitait pas rester debout à attendre ses amis en se rongeant les ongles, s'était décidé à jouer avec Pattenrond. Dans le salon, en utilisant un laser de couleur rouge qu'elle faisait bouger sur le sol ; amusée, la brunette regardait son animal de compagnie bondir dans tous les sens, essayant d'attraper stupidement la minuscule boule lumineuse. Soudainement, la sonnette retentit ce qui fit sursauter légèrement la famille Granger qui cessa immédiatement toutes activités. Sachant très bien qui se trouvait à l'extérieur, dans un « j'y vais ! » qu'elle exclama, la brunette qui n'en pouvait plus d'attendre, se précipita alors à l'entrée de la maison, sous les regards amusés de ses parents. Devant la porte, la jeune sorcière ferma brièvement les yeux en laissant échapper un petit soupir, puis l'ouvrit, laissant alors apparaître ses amis avec qui elle échangea son plus beau sourire. Sous les regards attendris d'Harry et de Ginny, Hermione posa ses prunelles pétillantes sur les yeux miroirs de Ron qui lui renvoya alors son regard en lui souriant du coin des lèvres. Hermione qui ne souhaitait pas que ses amis n'attrapent froid, lâcha son petit-ami des yeux puis dans un « entrez ! » prononcé d'un ton enjoué, la brunette se recula de quelques pas et laissa entrer les trois jeunes sorciers qui essuyèrent leurs chaussures enneigées sur le paillasson. Pendant qu'Hermione refermait la porte et que les époux Granger attendaient en rentrait, Ron et Ginny qui n'étaient jamais venue chez la brunette, observèrent alors un instant la décoration intérieure raffinée et chaleureuse de la famille Granger. Lorsqu'ils entendirent Hermione saluer son meilleur ami, les deux rouquins lâchèrent des yeux le living-room et les posèrent sur la brunette.
- Harry, je suis contente de te revoir ! dit-elle chaleureusement en prenant dans ses bras le jeune sorcier.
Dans un « Moi aussi » prononcé d'une même voix, Harry desserra son étreinte puis échangea un large sourire avec la brunette qui en fit de même avec sa meilleure-amie avant de la prendre à son tour dans ses bras. Le temps de cette courte étreinte, Hermione posa un regard des plus étincelants sur Ron qui la contempla de la même manière avant de baisser brièvement la tête en remarquant quelques mètres plus loin deux silhouettes qu'il n'arrivait pas réellement à distinguer.
- Tu m'as manqué Ginny ! dit vivement Hermione en desserrant son étreinte.
- Même si on s'est quittées il y a très peu de temps, tu m'as manqué aussi. Lui répondit la rouquine dans un rire des plus légers avant d'échanger un sourire avec Hermione qui comprit le sens de sa phrase.
La jeune sorcière brune abandonna sa meilleure-amie puis, n'ayant qu'une seule envie : se retrouver tout contre l'homme qui faisait battre son cœur, elle s'approcha à pas rapides de Ron qui s'était reculée de quelques pas. Les bras légèrement levés, Hermione voulut prendre le rouquin dans ses bras mais se retint, se doutant être observés par ses parents. Face à face, le jeune couple pour qui se contenir était un supplice, se regarda un instant de leurs iris pétillantes avant que la jeune sorcière ne baisse brièvement la tête et ne s'adresse au rouquin.
- Bon... bonsoir Ron. Lui dit-elle fébrilement avant de se mettre sur la pointe des pieds et de lui faire lentement la bise.
Les deux jeunes amoureux apprécièrent ce simple baiser de courtoisie leurs cœurs battants à tout rompre, puis la brunette à nouveau stable sur le parquet, Ron lui rendit son bonsoir. Ce dernier qui continuait de regarder amoureusement sa petite-amie, la lâcha soudainement du regard en voyant les époux Granger s'avancer vers eux dans un « bonsoir » prononcé d'une même voix, qu'Harry, Ginny et Ron leur rendirent calmement. Pendant que les parents d'Hermione saluaient Harry qu'ils connaissaient très bien après ces nombreuses années d'amitié avec leur fille, tout comme sa sœur, Ron les observa sous le discret regard d'Hermione qui attendait, les mains derrière le dos. Le rouquin détailla dans un premier temps le père de famille : homme de grande taille aux cheveux bruns, impeccablement vêtu, et dont les lunettes rectangulaires noires qu'il portait, lui donnait une allure quelque peu fière et un air des plus sérieux. Ron qui ne fut pas rassuré par la découverte du physique du père de sa petite-amie, ravala sa salive en même temps qu'il posa les yeux sur la mère de famille : Femme souriante de taille moyenne, aux longs cheveux châtains et ondulés, vêtue d'une robe noire chic qui lui donnait une allure élégante. La douceur du visage de la mère de sa petite-amie apaisa sa peur qui refit subitement surface lorsqu'ils s'avancèrent vers sa sœur et lui afin qu'Hermione leur fasse les présentations.
- Maman, papa, je vous présente Ginny, ma meilleure amie. Dit-elle calmement en montrant de sa main la rouquine qui échangea un timide sourire avec les époux Granger. Et voici Ron, son frère, et ...et mon ... mon professeur. Continua t-elle d'une voix soudainement nerveuse en désignant à son tour le rouquin qui échangea avec eux le même sourire que sa cadette.
- Enchantés. dirent-ils à l'unisson. Bonsoir, je suis Anne, la maman d'Hermione, comme vous avez pu le deviner. Se présenta t-elle dans un léger rire tout en serrant la main des deux rouquins souriant qu'elle regarda tour à tour avec sympathie.
- Je vois d'où Hermione tiens ses beaux yeux. Dit naturellement Ron en lâchant la main de la mère de famille qui lui sourit, flattée.
En entendant ce que le rouquin venait de dire sans s'en rendre compte, Harry et Ginny ne purent s'empêcher d'étouffer un rire, au contraire d'Hermione dont les pommettes avaient pris une teinte rosée, regarda sa mère sourire et son père froncer légèrement les sourcils. Ron qui se rendit vite compte de la bourde qu'il venait de commettre, apeuré, regarda tour à tour les parents de la brunette et tenta de rattraper cette maladresse.
- Je ... euh ... je voulais ... je voulais dire... bégaya t-il en se passant la main dans les cheveux, gêné.
- Ce n'est pas grave voyons. Le rassura la mère d'Hermione amusée. Et oui, Hermione et moi avons les mêmes yeux, c'est ce qui a plu à mon mari d'ailleurs. Continua t-elle calmement en tenant par le bras, son époux qui confirma d'un signe de tête avant de s'adresser à son tour aux deux rouquins.
- Bonsoir, je suis Mark, et évidemment le père d'Hermione. Se présenta t-il d'un air sérieux tout en serrant avec douceur la main d'une Ginny plus que souriante avant de donner une poignée de main virile au rouquin, qui lui, laissa échapper d'entres ses lèvres un timide « enchanté » avant de détourner le regard, n'osant pas fixer droit dans les yeux le père de la brunette.
Les présentations faites, un léger silence s'installa que Pattenrond se chargea de rompre en faisant son entrée dans un miaulement. Tout le petit monde présent à l'entrée de la maison, regarda le félin les saluer en tournant un instant autour d'eux avant d'aller se frotter aux jambes d'Hermione que Ron ne pu se retenir d'observer discrètement. La brunette se baissa et prit dans ses bras son animal de compagnie qu'elle caressa tendrement.
- C'est le chat dont tu nous avais parlé ? demanda curieusement Ginny à l'encontre d'Hermione qui acquiesça, le sourire aux lèvres. Patta ... euh ... je ne sais plus son nom, désolée. S'excusa la rouquine dans une légère grimace.
- C'est Pattenrond. Lui rappela t-elle amusée. Et il va retrouver le sol. Ajouta t-elle d'une voix calme avant de poser délicatement son animal de compagnie sur le parquet, et ensuite se redresser.
Pendant que les époux Granger ainsi que Harry et Ginny regardaient le félin rejoindre fièrement son couchage, Hermione se tourna vers Ron à ses côtés qui s'excusa d'une voix presque inaudible pour la bêtise qu'il avait commise quelques minutes plutôt. La jeune sorcière lui sourit amusée, puis tout en se mordant la lèvre inférieure, elle fixa intensément son petit-ami qui lui rendit ce même regard. Ressentant tout comme la brunette l'envie de sentir la chaleur de l'autre, Ron se risqua à lui toucher le bout de ses fins doigts, faisant alors accélérer les battements de leurs cœurs. Le jeune couple se lâcha des yeux dans un léger sursaut lorsqu'ils entendirent la voix de la maîtresse de maison vers qui ils se tournèrent.
- Bon, nous n'allons pas rester à l'entrée toute la soirée, donnez-moi vos manteaux. Dit-elle dans un sourire tout en tendant les mains à ses hôtes qui acquiescèrent et commencèrent à se dévêtir tranquillement.
- Tenez, c'est pour vous. Dit Ginny à l'encontre des époux Granger en leur tendant le ballotin qu'elle venait de sortir de la large poche de son manteau. De la part de mon frère et moi. Précisa t-elle en échangeant un bref sourire avec Ron.
- Il ne fallait pas voyons, mais c'est très gentil, merci. Dit Anne touchée tout en prenant la boîte que lui tendait toujours la rouquine en même temps que Mr Granger, dans un « merci » échangea un sourire avec les deux rouquins, ce qui rassura légèrement Ron. Tu peux poser ça dans la cuisine ma chérie s'il te plaît, je vais débarrasser nos invités de leurs manteaux. S'adressa t-elle à sa fille qui acquiesça et prit la boîte des mains de sa mère.
Hermione se dirigea d'un pas assuré vers la cuisine sous le regard affriolant mais retenu de Ron qui la trouvait plus qu'attirante. Débarrassé de son manteau et de son écharpe, le rouquin détourna les yeux puis d'un sourire timide, il donna le tout à la mère de famille qui, tout en prenant les affaires du rouquin, lui rendit ce même sourire. Aidée de son mari, Anne alla accrocher dans une penderie non loin de la porte, les chauds vêtements de leurs hôtes. Se retrouvant un instant seuls, Ginny et Harry ne purent s'empêcher de féliciter ironiquement Ron pour sa maladresse, irritant le rouquin qui se contenta de les fusiller du regard. Dans un « nous voilà » que prononça Hermione d'un ton jovial, Ron lâcha des yeux sa sœur puis tout comme elle et Harry, il se tourna vers la brunette qui les rejoignaient en compagnie de ses parents.
- Venez, nous allons prendre un petit apéritif. Dit Mme Granger d'un ton chaleureux tout en montrant à ses hôtes le chemin pour rejoindre le salon. Après-vous. Ajouta le père de famille d'un ton calme tout en leur faisant signe de la main.
Les trois jeunes sorciers acquiescèrent, puis prirent tranquillement le pas. En passant aux côtés du père de sa petite-amie, Ron lui adressa un sourire des plus timides que lui rendit Mr Granger. Le rouquin baissa les yeux dans un léger souffle de soulagement puis suivit ses amis, tandis que l'homme qui intimidait le plus Ron, fermait la marche. Arrivés au salon, sous les sourires et les regards des époux Granger, d'Hermione et d'Harry, les deux rouquins observèrent attentivement la pièce. Ces deux derniers purent voir contre un mur peint d'un gris perle, une cheminée en pierre inégale d'une même teinte et dont le feu dégageait une source de chaleur des plus agréables. De part et d'autre de celle-ci, se trouvait deux canapés de couleur vert bleu, séparés par une table basse ronde en pin massif où y était disposé un plateau contenant divers verres, boissons et biscuits apéritifs. Les deux rouquins sortirent soudainement de leur contemplation lorsqu'ils entendirent la voix de la maîtresse de maison vers qui ils se tournèrent.
- Je vous en prie, asseyez-vous. Leur dit-elle gentiment tout en leur montrant le divan à leurs côtés.
Tout comme Harry, Ron et Ginny acquiescèrent d'un sourire du coin des lèvres puis prirent doucement place dans le canapé, tandis qu'Hermione et ses parents en faisaient de même avec le second. Face à face, ils se sourirent dans le silence que Mr Granger rompit en s'adressant à ses invités.
- Alors les jeune. Dit-il d'une voix calme ce qui fit sourire légèrement Harry et Ginny à l'exception de Ron qui n'avait rien entendu pour être en train d'échanger un regard pétillant mais retenu avec Hermione, observés discrètement par Anne. Qu'est-ce que souhaitez boire ? Attention, pas d'alcool pour vous deux. Précisa t-il d'un ton sérieux en regardant tour à tour Harry et Ginny qui acquiescèrent bien que légèrement déçus.
- Un soda s'il vous plaît. Répondirent les deux jeunes sorciers d'une même voix.
- Très bon choix. Dit Mr Granger dans un clin d'œil, faisant sourire Harry et Ginny à qui il donna les verres remplis de la boisson demandé que sa femme lui tendit un à un. Et vous mon garçon ? demanda t-il à l'encontre de Ron qui dans un « Quoi ? » qu'il exclama dans un sursaut, se tourna vers Mark qui le regarda brièvement le sourcil levé. Qu'est-ce que vous voulez boire ? l'interrogea t-il curieusement.
- Euh ... hésita t-il en observant successivement tous les regards braqués sur lui et le plateau présent devant lui. Je ... je vais prendre un jus de fruit, s'il vous plaît. Répondit le rouquin d'un air sérieux avant de fusiller brièvement du regard sa cadette qui étouffa un rire se transformant en un léger « aïe » lorsqu'Harry lui donna un coup de coude dans les côtes.
- Allons mon garçon, un jus de fruit ! dit Mr Granger dans un léger rire moqueur. Ne me dites pas qu'à votre âge vous n'avez jamais bu une goute d'alcool ! ajouta t-il en regardant d'un air sérieux le rouquin pendant que les trois adolescents s'échangeaient un sourire ayant la même pensée : « s'il savait ».
- Si, si, bien ... bien sur. Répondit fébrilement Ron qui, tout en coinçant ses mains entre ses cuisses échangea un léger sourire avec Mr Granger qui l'interrogea ensuite du regard. Euh oui, la boisson ! Euh ... un... un fond de whisky s'il vous plaît monsieur. Continua le rouquin qui retira ses mains de ses jambes et dans un timide « merci », prit le verre que lui tendait le père de famille.
Pendant qu'Harry, à voix basse, complimentait sa petite-amie sur sa tenue, Ron, tout en jouant nerveusement avec son verre, observa Mr Granger servir une coupe de pétillant à sa femme et un jus d'ananas à sa fille. Le temps que son père se prenait à son tour un whisky et que sa mère regardait Harry et Ginny attendrit, Hermione posa ses prunelles pétillantes sur son petit-ami avec qui elle échangea un sourire du coin des lèvres. A présent tous servit, Mr Granger regarda tour à tour ses invités et les deux femmes se sa vie puis leva son verre dans une « santé » avant de boire une gorgée de sa boisson, ce qu'ils imitèrent tous. Le père de famille, confortablement installé, les jambes croisées, un bras sur le dossier du canapé, observa un instant les deux rouquins à qui il finit par s'adresser.
- Alors, Hermione nous a dit que vous étiez une famille nombreuse, et que vous viviez en Irlande avant de venir habiter ici. Dit-il calmement pour engager la conversation tout en observant Ron regarder sa sœur qui décela une pointe de stress sur le visage de son frère et se décida à prendre la parole.
- Nous sommes sept en tout. répondit d'un même ton la rouquine qui, comme son frère, sourit du coin des lèvres lorsque dans un « sept ? » prononcé à l'unisson, les époux Granger les regardèrent estomaqués. J'ai six frères, ils sont très énervant quand ils veulent, mais ils savent aussi se montrer adorables. Leur expliqua la rouquine avant de se tourner vers son aîné qui lui adressa son plus beau sourire.
- Famille nombreuse, mais famille heureuse. Dit Mr Granger en adressant un clin d'œil aux deux rouquins avant d'attraper un amuse-gueule qu'il mangea ensuite.
- Oui ! dirent chaleureusement Ron et Ginny d'une même voix. Vous n'avez qu'une fille mais je suppose que vous êtes également une famille heureuse ? demanda t-elle curieusement en regardant, tout comme son frère et son petit-ami, les époux Granger se tourner vers leur fille et échanger un large sourire avec elle.
- C'est l'amour de notre vie. Dit fièrement Mme Granger en déposant un doux baiser sur la joue de sa fille qui regarda brièvement Ron, gênée. Elle à beau être une jeune femme, c'est encore notre bébé. Continua calmement Mark avant de se pencher légèrement pour caresser tendrement le dos de la brunette en bout de canapé.
- Ca oui, c'est une jeune femme ! Confirma Ron qui, soudainement, ravala sa salive en prenant conscience de ce qu'il venait de dire naturellement mais surtout en voyant les différents regards à nouveau braqués sur lui. Euh ... je ... je voulais juste dire par là que ... que vous ne lui donnez plus le biberon. Bégaya t-il, tentant de se rattraper.
Un silence s'installa pendant lequel Mr Granger regarda de derrière ses lunettes, les sourcils froncés, Ron qui pesta contre lui tout en bougeant nerveusement les jambes, le regard plongé dans le liquide ambré présent dans son verre. Ginny, Harry et Hermione, eux, se regardèrent discrètement, l'inquiétude se dessinant sur leurs visages tandis que Mme Granger, plutôt amusée de la situation, sourit intérieurement et se décida à briser ce silence qui devenait peu à peu inconfortable.
- Vous disiez vivre en Irlande, comment est-ce ? Demanda curieusement Anne avant de boire une gorgée de son pétillant.
- C'est superbe maman ! s'exclama Hermione qui devança Ginny et fit relever brusquement la tête de Ron qui regarda sa petite-amie les yeux ronds. Si tu voy... La brunette qui se rendit compte par les yeux posés sur elle, qu'elle venait d'enchaîner une maladresse, adressa un sourire nerveux à ses parents qui la fixait dans l'incompréhension. Je ... je ... enfin ... je... bafouilla la brunette avant de regarder ses amis, affolée.
- Ce qu'Hermione voulait dire c'est qu'on lui a montré des photos, des photos très réalistes. Intervint Ginny, attirant l'attention des époux Granger qui la regardèrent le sourcil levé, peu convaincu. Vous savez, les photos qui bougent. Continua t-elle un large sourire sur le visage.
- Ah oui ! J'avais oublié, c'est vrai que vos photos bougent. Dit Mr Granger d'un ton amusé avant de se pencher sur la table et de proposer des amuse-gueules à ses hôtes tandis que la brunette exprima sa reconnaissance à sa meilleure amie en lui disant un « merci » inaudible. Il faudra que vous me montriez ça un jour, Hermione ne l'a jamais fait. Ajouta sérieusement Mark en souriant à la rouquine qui acquiesça pendant qu'Hermione et Ron s'échangeait un léger sourire de soulagement, ce qui n'échappa pas à Anne qui sourit discrètement à son tour.
La maladresse d'Hermione à présent oubliée, tout en buvant et en dégustant les nombreux amuse-gueule présent à table, Ron qui jetait de tant à autres des regards affriolant sur la brunette, comme sa sœur, expliqua aux parents d'Hermione leur vie en Irlande, sans oublier d'énoncer quelques souvenirs, et de discuter un bref moment de leur famille. Après que Mr Granger ait servit à nouveau ses hôtes en boisson, sa femme et lui expliquèrent aux deux rouquins qu'ils avaient toujours vécus à Londres mais précisèrent qu'Anne avait des parents Français résidant dans la ville de Paris, et qui allait d'ailleurs leur rendre visite dans quelques jours. Un nouveau silence s'installa que Mr Granger, de nature curieuse, brisa en s'adressant à Ron qui tapotait de ses doigts son verre tout en observant autour de lui.
- Alors comme ça nous recevons une célébrité. Dit calmement Mark, faisant se tourner le rouquin vers lui tandis que Mme Granger et les trois adolescents souriaient en regardant Ron dont les pommettes avaient légèrement rosies.
- Eh bien, je ... euh ... balbutia Ron tout en se passant la main dans les cheveux, embarrassé.
- Allons, ne soyez pas modeste, mon garçon. Lui dit Mr Granger en échangeant un sourire des plus légers avec le rouquin. Vu votre popularité, vous devez avoir beaucoup de prétendantes, non ? A moins que vous ayez déjà quelqu'un dans votre vie ? l'interrogea t-il désireux de savoir tout en observant le jeune homme échanger un regard quelque peu stressé avec sa sœur, Harry et Hermione.
- Allons Mark, cela ne te regarde pas, je te signale. Dit fermement Mme Granger à l'encontre de son mari tandis que Ron posait les yeux sur Hermione qui, nerveuse, jouait avec le bas de sa robe.
- C'est une simple question Anne, je ne vois pas ce qu'il y a de mal. Lui répondit son époux légèrement agacé avant de se tourner vers Ron qu'il interrogea du regard.
Sous le son du bois se consumant dans la cheminée ; observés par les époux Granger ainsi que par sa sœur, Harry et sa petite-amie qui se demandaient s'il oserait avouer sa relation amoureuse avec cette dernière ; paniqué, les mains moites, Ron desserra légèrement sa cravate de sa main libre puis n'ayant pas le courage de faire un tel aveu, il répondit au père d'Hermione qui l'interrogeait du regard avec insistance.
- Euh ... non, non ... je n'ai personne dans ma vie... on a beaucoup de fans qui ... qui nous courent après mais ... nous mettons les holàs. Dit nerveusement Ron qui, le cœur serré, regarda un instant avec retenue Hermione qui lui adressa un sourire des plus légers pendant que Ginny murmurait un « quel mytho quand même » au creux de l'oreille de son petit-ami qui étouffa un rire.
- On peut savoir ce que vous vous dites ? demanda Mr Granger à l'encontre de Ginny et Harry qui se figèrent. A moins que ce soit des mots doux ? Les taquina t-il avant d'émettre un léger rire comme sa femme en voyant le jeune couple se mettre à rougir. Nous en étions à vous mon garçon. Continua Mr Granger en se tournant vers Ron qui se sentait lâche pour n'avoir pas réussi à dire la vérité. Je vois... vous avez quelqu'un dans votre vie, mais cela doit rester confidentiel, j'ai connu ça, vous savez. Finit-il dans un clin d'œil avant de sourire en voyant le rouquin et les trois adolescents le regarder bizarrement. Voyez vous, dans ma jeunesse je jouais dans un groupe, toutes les filles du lycée étaient folles de nous, c'était une belle époque, nous en avons bien profité. Leur expliqua t-il calmement avant de fredonner un air de musique qu'il jouait dans le passé, et de boire une gorgée de son scotch sous les regards stupéfaits des jeunes sorciers.
- Ca c'est certain, tu étais un bourreau des cœurs, avec des cheveux longs qui t'allaient à merveille... mais tout s'est arrêté quand on s'est rencontré. Continua Mme Granger d'un même ton, des étoiles naissant dans les yeux.
Les adolescents attendrit, observèrent le sourire aux lèvres, les époux Granger se regarder amoureusement à l'exception de Ron qui, d'un air railleur s'imagina le père d'Hermione avec les cheveux longs, et ne pu retenir un ricanement. Ayant tous entendu ce petit rire moqueur, ils se tournèrent brusquement sur Ron à qui Mr Granger s'adressa.
- C'est le fait que j'étais un bourreau des cœurs, ou que j'avais les cheveux longs qui vous fassent rire ainsi ? lui demanda t-il d'un ton quelque peu ferme en regardant de ses sourcils froncés le rouquin déglutir en le fixant, le teint pâle.
- Excusez-moi monsieur, je... je ... c'est que ... je n'arrive pas à vous imaginer avec des longs cheveux, courant après ... après toutes les filles. Bafouilla t-il. Vous ... vous êtes un homme si... hésita t-il sous les regards interrogateur de tous mais surtout celui insistant de Mr Granger. Sérieux. Finit-il en fixant le père de famille d'un air quelque peu affolé.
- Très bien, j'accepte vos excuses. Dit Mr Granger d'une voix calme, soulageant Ron qui laissa échapper de ses lèvres un discret soupir. Mais sachez une chose jeune homme, il ne faut jamais se fier aux apparences. Ajouta t-il d'un même ton avant de boire une gorgée de son whisky tout en regardant d'un air sérieux par-dessus son verre, le rouquin qui se demandait si cette phrase lui était adressé.
Ron finit par acquiescer puis, pendant que les autres se servait en amuses gueules, il posa discrètement ses yeux sur Hermione qu'il regarda brièvement d'un air désolé. Cette dernière le rassura par un sourire que lui rendit le rouquin qui, comme sa petite-amie, sursauta légèrement lorsque Mme Granger qui avait remarqué Harry chuchoter à l'oreille de Ginny et lui déposer un furtif baiser sur la joue, s'adressa à son mari qui lui, observait du coin de l'œil le jeune joueur de quidditch.
- Regarde comme ils sont mignons ces deux là. Dit-elle dans un sourire tout en montrant à son mari Harry et Ginny qui rougirent légèrement. Tu te souviens lorsque nous étions jeunes ? Tu faisais tout pour que je te remarque. Continua t-elle avant de regarder son mari qui acquiesça tandis que Ron échangeait un large sourire à Hermione qui se pinça brièvement les lèvres puis, curieuse s'adressa à son père.
- Alors comme ça tu courtisais maman, vraiment ? Lui demanda t-elle tout en posant sur la table basse, son verre à présent vide.
- Il le fallait bien, trop de prétendants lui tournaient autour ! répondit Mr Granger qui émit un léger grognement en se remémorant un court instant ces moments ce qui n'échappa pas à Ron qui sourit intérieurement, se rendant compte qu'il en faisait de même pour Hermione.
- Et comment tu t'y prenais ? l'interrogea à nouveau Hermione, avide de savoir.
- Il ne me lâchait pas d'une semelle ! répondit chaleureusement Mme Granger à la place de son mari. Il était toujours aux petits soins, à m'offrir des fleurs qu'il cueillait dans les jardinières du lycée, à me glisser des poèmes dans mon sac, et même à m'écrire une chanson une fois. Expliqua t-elle d'un même ton avant de déposer un doux baiser sur la joue de son époux qui se sentit rougir tandis que les jeunes sorciers s'échangeait un sourire amusé, s'imaginant la scène.
- Il a vraiment fait tout ça ? demanda une Hermione plus que surprise à l'encontre de sa mère qui se tourna vers sa fille.
- Bien sur. confirma Anne dans un sourire. C'était adorable, c'est comme ça qu'il m'a séduite... Tu verras ma chérie, quand tu connaîtras un garçon qui sera prêt à faire autant que ton père pour toi, ce sera le bon... Je suis certaine qu'il y a quelqu'un pour toi à Poudlard. Lui expliqua t-elle en échangeant un sourire avec sa fille dont elle caressa avec douceur la joue sous les regards de Mr Granger et de ses hôtes.
- Ca c'est certain. Ne pu se retenir de dire Ron qui posa à son tour son verre vide sur la table avant de se redresser et de voir pour une énième fois tous les différents regards braqués sur lui.
Un calme quelque peu pesant se créa pendant lequel Ginny et Harry échangeaient un regard avec une Hermione rougissante ce que remarqua sa mère qui sourit intérieurement, et que Mr Granger fixait de ses sourcils froncés, le rouquin qui se répéta un instant son affirmation. Ron pesta alors à nouveau contre lui en prenant conscience de ce qu'il venait de dire. Ce dernier sentit les battements de son cœur s'accélérer par l'affolement lorsqu'il vit le père de sa petite-amie se redresser, déposer son verre sur le plateau présent sur la table et s'adresser à lui d'un air à la fois sérieux et curieux.
- Qu'est-ce que vous voulez dire par ...
Mr Granger se stoppa dans sa phrase quand il vit Pattenrond faire son entrée en miaulant avant de se frotter à la jambe de Ron qui baissa la tête, et repoussa le chat en marmonnant des « vas t'en, laisse-moi » ce qui amusa tout le monde. Les époux Granger ainsi que les adolescents regardèrent alors le rouquin tenter de se débarrasser du félin mais en vain. Ils se mirent soudainement à ricaner lorsque Pattenrond sauta sur les genoux de Ron qui fit un bond dans le canapé, en levant légèrement les mains et regarda le chat qui le fixait de ses gros yeux en miaulant.
- Vous n'aimez pas les chats, Ron ? demanda curieusement Mr Granger.
- Euh... je... je ... répondis le rouquin qui essayait d'éviter les lèches que le félin souhaitait lui donner sur le visage ce qui amusa à nouveau tout le monde.
- Ron n'aime pas les chats car quand il avait dix ans, notre tante a préféré donner le reste de pâté à son chat plutôt qu'à son neveu le glouton qui était jaloux du chat, et n'arrêtait pas de l'insulter, jusqu'à ce que le chat lui griffe les jambes !! répondit Ginny d'un ton moqueur à la place de son frère qui posa sa grande main sur la tête de Pattenrond et le repoussa légèrement tout en se tournant vers sa cadette à qui il s'adressa.
- Ginny ferme... euh tais-toi !!! s'exclama t-il la colère se dessinant sur son visage.
- Ben quoi, c'est vrai, non ? répliqua la rouquine en fronçant les sourcils amusant les époux Granger par leur légère altercation.
- Si j'ai bien compris, vous étiez jaloux de ce chat pour la nourriture ? demanda curieusement Mr Granger à l'encontre de Ron qui, embarrassé, ne su quoi répondre et grimaça en voyant le chat s'agiter sur lui en miaulant.
- Je crois que Pattenrond a faim, je vais lui donner ses croquettes. Intervint Hermione.
La brunette se leva du sofa en remettant correctement le bas de sa robe puis se dirigea vers Ron sur qui elle se pencha lentement en plongeant un instant ses iris étincelants dans ceux azur et pétillants de son petit-ami qui se retint de ne pas la toucher. Hermione le lâcha des yeux puis débarrassa son rouquin de Pattenrond dans un « viens » prononcé calmement. Le jeune couple se fixa un instant puis se sentant observé, Ron remercia sa petite-amie qui lui adressa son plus beau sourire. Dans un « je reviens », son animal de compagnie dans les bras, Hermione qui était toute étourdie par le regard azur et envoûtant de son petit ami, tourna les talons afin de rejoindre la cuisine lorsqu'elle buta son pied contre celui de la table basse. C'est alors sous les regards de tous qu'Hermione, déséquilibrée, bascula sur le côté tout en lâchant Pattenrond qui bondit par-dessus le canapé dans un miaulement de mécontentement. Sous les exclamations de tous, la brunette tomba alors sur le flanc tout contre Ron qui la rattrapa fermement par le bas du dos ainsi que par la cuisse. Sa fine main posée sur le buste du rouquin, Hermione releva lentement la tête et croisa le regard désireux de Ron que la brunette lui renvoya en se mordillant la lèvre inférieure. Le cœur battant à tout rompre par l'envie, le rouquin qui remarqua être observés avec attention, sentit la peur prendre le dessus. Il retira alors précipitamment ses mains tremblantes du corps de sa petite-amie, ne sachant où les mettre, amusant Harry et Ginny qui baissèrent brièvement la tête pour étouffer un rire. Se rendant compte de la position délicate dans laquelle ils se trouvaient, et comprenant par l'attitude du rouquin qu'ils étaient surveillés, Hermione se redressa avant de se lever de manière vive des genoux du rouquin et de s'excuser auprès de ce dernier qui lui adressa un sourire nerveux du coin des lèvres. Hermione le lui rendit, puis le visage empourpré, elle se retourna et observa un instant ses amis qui se retenaient de rire avant de poser les yeux sur ses parents qu'il la regardait le sourcil levé.
- Je ... je ... bafouilla la brunette en se tournant brièvement vers un Ron rouge pivoine qui détourna le regard et le posa dans le foyer dansant dans la cheminée. Euh ... je ...
- Tu devrais t'abstenir de porter les haut-talons ma chérie. Lui conseilla sérieusement son père qui observa sa fille regarder un instant ses chaussures. Ca t'éviterais de tomber dans les ...
- Je vais nourrir Pattenrond ! s'exclama t-elle coupant son père qui en fut étonné.
Hermione passa son chemin en jetant un regard noir à ses meilleurs amis qui avaient du mal à se contenir, trouvant cette situation très amusante, puis tête baissée, elle rejoignit la cuisine d'un pas assuré sous les regards de tous, excepté celui de Ron qui n'osait poser ses yeux sur les parents d'Hermione, ce que remarqua Anne une fois sa fille hors de sa vue.
- Et si nous faisions comme Pattenrond, nous passons à table ? proposa Mme Granger à l'encontre de ses invités et de son mari, faisant se tourner le rouquin vers eux.
Ils acquiescèrent tous le sourire aux lèvres. Anne ainsi qu'Harry et Ginny posèrent délicatement leurs verres vides sur le plateau avant de se lever comme le firent Ron et Mr Granger, et d'être rejoint par Hermione qui, les pommettes encore rougies, n'osa pas poser les yeux sur son petit-ami qui remua ses pieds dans ses chaussures selon lui trop serrées. Fin prêts pour passer à table, ils firent quelques pas lorsque Ginny posa les yeux sur des cadres renfermant des photos de famille dont une qui attira son attention. En effet, la rouquine vit une photo où les époux Granger étaient en compagnie de leur fille ainsi que d'un garçon brun qui lui entourait l'épaule. Intriguée, Ginny s'adressa à la famille Granger, faisant s'arrêter tout le monde qui se tourna alors vers elle avant de la rejoindre.
- Qui est-ce ? demanda curieusement la rouquine tout en montrant le jeune garçon du doigt.
- C'est ...
- Oui, tiens c'est qui celui là ? demanda Ron qui prit le cadre entre ses mains avant de le reposer et de se tourner vers Mme Granger qu'il se rendit compte avoir coupée dans sa phrase. Je suis désolé, c'est que... je... je suis curieux. S'excusa t-il en évitant le regard de Mr Granger qui observait le rouquin, les bras croisés sur le buste.
- Ce n'est pas grave. Le rassura Anne en posant brièvement sa main sur l'épaule de Ron avec qui elle échangea un sourire du coin des lèvres. Ce jeune-homme c'est Michaël, le fils d'un de nos collègues de travail. Expliqua t-elle tandis que Ron regardait attentivement le jeune moldu. D'ailleurs, il nous parle souvent de toi, ma chérie. ajouta Mr Granger à l'encontre de sa fille qui regarda du coin de l'œil Ron se tourner brusquement vers elle.
- Ah... ah bon ? réussit-elle à dire surprise en regardant son père acquiescer ce qui agaça Ron qui, sentant la jalousie l'envahir, posa ses yeux sur une photo d'Hermione enfant.
- Oh tiens ! Elle est drôle cette photo, tu as quel âge dessus, ma belle ? demanda t-il d'une voix calme en se tournant vers Hermione qui, comme Harry et Ginny, le regarda les yeux ronds pendant que Mme Granger observait sa fille et le rouquin attendrit, au contraire de Mr Granger qui fronçait à nouveau les sourcils, trouvant toutes ces réflexions étranges ce que remarqua Ron qui se retint de ne pas se taper la tête sur la cheminée pour avoir à nouveau gaffé. Enfin je ... tu es plutôt belle dessus, c'est ça que je voulais dire. Tenta t-il de se rattraper en se massant la nuque.
- Alors, nous passons à table ? se répéta Mme Granger qui voyait le rouquin mal à l'aise et qui ne souhaitait surtout pas que son époux n'en rajoute.
- Oui. Dirent-ils à l'unisson. Il vous faut un coup de main ? demanda Harry à l'encontre de la maîtresse de maison pendant que Mr Granger observait les deux rouquins et sa fille s'échanger un léger sourire.
- C'est gentil Harry, mais Hermione et moi allons nous en occuper. Lui répondit-elle en échangeant un sourire avec le jeune garçon brun qui acquiesça. Mark, tu les conduis à table s'il te plaît. Demanda t-elle gentiment à son mari qui lâcha des yeux les jeunes sorciers et acquiesça.
Mme Granger et sa fille débarrassèrent la table basse du plateau et des différents verres vides dispersés, puis ensemble elles se dirigèrent tranquillement vers la cuisine pendant que Mr Granger conduisait ses hôtes dans la salle à manger ouverte sur le salon. S'y trouvait une table pouvant accueillir huit personnes, recouverte d'une nappe blanche ainsi que d'un chemin de table en jute où sur celui-ci était disposé des branches de houx ainsi que quelques photophores. Dans un « je vous en prie » prononcé d'une voix calme et accompagné d'un sourire du coin des lèvres, de sa grande main Mr Granger invita Harry et les deux rouquins à s'asseoir. Ginny prit place entre son frère et son petit-ami tandis que le père de famille en faisait de même et se retrouva face à la rouquine qui regarda un instant la jolie vaisselle en porcelaine blanche disposée sur un set de table également fait de jute. Dans le silence, les trois jeunes sorciers échangèrent un timide sourire avec Mr Granger qui brisa ce calme en engageant une conversation sur la musique qu'il avait pratiqué dans sa jeunesse et qu'il avait essayé d'inculquer à sa fille. Ron qui fut soulagé de ce sujet discussion, dans la bonne humeur, tout comme sa sœur, il expliqua alors au père d'Hermione qu'ils avaient un cousin musicien et professeur de musique.
Dans la cuisine où flottait une bonne odeur de bouquet garnit, et où les miaulements de Pattenrond qui jouait avec une petite souris vibrante prenaient le dessus sur le calme, Mme Granger retirait de la plaque de cuisson sa blanquette de veau qu'elle avait mis à réchauffer à feu doux avant l'arrivée des invités. Hermione quant à elle, disposait du pain dans des corbeilles en osier et profita que la porte était restée entrouverte pour jeter de brefs coups d'œil sur ses amis et son père qui discutaient dans une bonne entente. Rassurée, Hermione sourit du coin des lèvres avant de sursauter lorsqu'elle entendit la voix de sa mère vers qui elle se tourna en soufflant, la main sur le cœur.
- Je t'ai fais peur ma chérie ? dit Anne d'un ton amusé à l'encontre de sa fille qui grimaça en guise de réponse. Ils sont très gentils et polis ces deux jeunes gens. Continua t-elle calmement en ajoutant à sa blanquette qu'elle venait de transvider dans un plat creux, une sauce faite à base de crème, d'œufs et de citron.
- Oui, ils le sont. Confirma Hermione le sourire aux coins des lèvres. Et leur famille est adorable, si tu les voyais ! Ajouta t-elle chaleureusement tout en continuant de placer correctement les petits pains d'avoine.
- Qui sait, nous les connaîtrons peut-être un jour. Dit Mme Granger malicieusement, faisant relever la tête de sa fille qui regarda alors sa mère un air d'incompréhension sur le visage. Et ton professeur, je le trouve vraiment charmant. Ajouta t-elle d'une voix calme avant de sourire du coin des lèvres en voyant la brunette se tourner vers la salle à manger où Ron discutait toujours avec son père et ses amis.
- Qu'est-ce que ... hésita t-elle en se tournant vers sa mère qu'elle fixa, les joues légèrement rosies. Qu'est-ce que tu veux dire par charmant ? finit-elle par lui demander bien trop curieuse ce qui fit sourire intérieurement sa mère qui remuait la viande et les légumes.
- Eh bien... dit Anne en posant sa cuillère en bois sur un torchon. Je trouve qu'il a une belle prestance, qu'il prend bien soin de lui, et il a des yeux particulièrement beaux. Expliqua t-elle calmement à sa fille qui se mordilla la lèvre inférieure, se rendant compte que sa mère venait de décrire parfaitement son petit-ami. Tu n'es pas d'accord avec moi, ma chérie ? demanda curieusement Anne faisant sursauter légèrement la brunette.
- Je ... je ne sais pas quoi te répondre maman, je... je ne passe pas mon temps à ... à regarder les garçons et mes professeurs, tu sais. Lui répondit fébrilement la jeune sorcière qui évita le regard de sa mère.
- Il est professeur, mais aussi ton ami. Fit remarquer Mme Granger, attirant l'œil de sa fille. Tu lui parle régulièrement, tu peux tout de même avouer qu'il a de beaux yeux, non ? lui demanda t-elle curieusement avant qu'un sourire ne naisse aux coins de ses lèvres en voyant sa fille, nerveuse, tapoter de ses doigts sur la table de la cuisine. Alors ? insista sa mère un air amusé sur le visage.
- Euh ... je ... bégaya Hermione. Je ... oui, il a de beaux yeux ! Avoua t-elle d'un ton quelque peu ferme, gênée. Tu es contente ? demanda t-elle à sa mère qui sourit en voyant le visage de sa fille s'empourprer à nouveau.
- Très contente. Lui répondit Anne dans un léger rire, agaçant Hermione qui leva un instant les yeux au ciel. Bon, il ne reste plus que la purée. Ajouta t-elle calmement. en se hâtant d'aller sortir du frigidaire la mousseline au céleri préparée le matin même qu'elle réchauffa ensuite au micro-onde.
Pendant que la purée reprenait de sa chaleur, Mme Granger, la main droite appuyée sur le plan de travail et l'autre sur la hanche, un air amusé sur le visage, observait sa fille qui ne cessait de regarder en direction de la salle, un sourire aux coins des lèvres. Cette dernière sursauta et se retourna brusquement en entendant le « bip » du micro-onde. Elle suivi alors du regard sa mère qui posa le plat de purée sur la table qu'elle observa un instant avec attention, la main posée sur le menton.
- Eh bien... je crois que rien ne manque. dit-elle calmement. On va mettre ça à table ? Demanda t-elle à l'encontre de sa fille qui acquiesça.
Mme Granger attrapa deux paires de maniques accrochées à une fixation murale puis en tendit une à la brunette qui les prit, et tint le plat de purée comme sa mère le faisait avec son plat de blanquette bien chaud. Dans un « on y va ! » prononcé d'un ton enjoué, Anne prit le pas, et tranquillement elle rejoignit la salle, suivie de près par sa fille. En voyant Mme Granger et Hermione arriver vers eux d'un pas lent, Ron se retira soudainement de la discussion, puis contempla la brunette les rejoindre d'un regard des plus pétillants qui se refléta dans les iris de la jeune sorcière qui lui adressa alors son plus beau sourire. Mr Granger, Ginny et Harry stoppèrent la discussion lancée depuis un bon quart d'heure lorsqu'ils entendirent la voix de la maîtresse de maison.
- Vous avez l'air de bien vous amuser. Dit Anne d'une voix calme tout en déposant avec délicatesse sa blanquette sur un sous-plat placé au centre de la table. De quoi parliez-vous ? demanda t-elle curieusement tandis qu'Hermione, le regard plongé dans celui du rouquin posa son plat de purée sur la table et manqua de renverser l'un des nombreux verres qui tinta et attira l'œil de tous.
- Euh ... désolée. Dit-elle fébrilement avant de les lâcher des yeux et de remettre le verre bien en place. Je... je vais chercher le pain. Les prévint-elle avant d'échanger un discret sourire avec son petit ami qui la regarda tourner les talons et rejoindre la cuisine.
- Alors, de quoi parliez-vous ? les relança Mme Granger tout en posant ses maniques en bout de table.
- Eh bien, votre mari nous expliquait qu'il s'était jeté dans le public lors du bal de fin d'année du lycée, et qu'il s'était cassé le bras. Répondit Ginny d'un ton amusé.
- Oh je m'en souviens comme si c'était hier ! dit-elle dans un ricanement. Qu'est-ce que tu as pu être ridicule mon chéri. Ajouta t-elle d'un air sérieux, amusant Harry et Ginny qui étouffèrent un rire au contraire de Mr Granger qui se tut en fronçant les sourcils et que Ron n'écoutait pas pour être en train de regarder d'un air affriolant sa petite-amie revenir vers eux. Ah ma chérie, te voilà ! Tu vas m'aider ? demanda Anne à l'encontre de sa fille qui acquiesça, un sourire aux coins des lèvres. Allez, passez-moi vos assiettes. Finit-elle en tendant ses mains à ses hôtes.
Pendant que la maîtresse de maison servait de grosses parts dans les assiettes qu'Hermione lui tendait une à une, dans un « excusez-moi » prononcé d'une voix calme, Mr Granger se leva de table et se rendit au fond de la pièce afin d'y chercher une bouteille de chardonnay dans un meuble bar, ainsi qu'un tire-bouchon, et une bouteille de jus de fruit. Servit en nourriture, Mme Granger prit place en face d'Harry en même temps qu'Hermione s'attabla en face de Ron qu'elle regarda un instant avec amour, regard qui n'échappa pas à sa mère. Dans le silence, ils s'observèrent tous un sourire aux coins des lèvres, attendant Mr Granger qui revint très vite à table où il déposa la bouteille de jus de fruit avant de déboucher la bouteille de vin blanc, sous les regard attentifs de tous. Le bouchon retiré, Mark posa alors son regard sur Ron à qui il s'adressa.
- Vous n'allez pas me refuser ce bon vin tout de même ? lui demanda t-il curieusement en lui montrant la bouteille.
- Euh ... non, non je ne vais pas vous le refuser Monsieur. Répondit Ron en échangeant un timide sourire avec le père de famille.
Mr Granger prit le verre ballon du jeune-homme et y versa le liquide clair et alcoolé qu'il tendit au rouquin qui le prit dans un « merci » prononcé d'une petite voix avant de le poser délicatement sur la table. Pendant que Mark servait le reste des personnes présentes en alcool ainsi qu'en jus de fruit, Ron huma la bonne odeur que dégageait son assiette, ayant hâte de goûter à ce plat, ce qui fit sourire Hermione qui avait un mal fou à ne pas poser les yeux sur celui qui faisait battre continuellement son cœur. Tout le monde servit, Mr Granger reprit place en face de Ginny, puis après s'être souhaité un bon appétit, ils commencèrent à déguster le délicieux repas que Anne avait préparé avec amour. La rouquine félicita alors la mère de sa meilleure-amie, et lui dit avec sincérité que sa blanquette était aussi bonne que celle de sa mère, ce que confirma Ron qui essayait de se tenir bien droit, de manger par petites bouchée et de ne pas s'en mettre partout ce qui amusait beaucoup Hermione qui souriait intérieurement. Entre deux morceaux de viandes, Mr Granger qui était très intrigué par le professeur de sa fille, s'adressa alors à lui.
- Dites-moi Ron. Dit-il d'une voix calme attirant l'œil du rouquin qui l'interrogea du regard. Comment gérez-vous votre carrière et votre travail d'enseignant ? lui demanda t-il curieusement avant de boire une petite goulée de son vin.
- Eh bien. Dit-il calmement en posant ses couverts avant de prendre sa serviette de table et de s'essuyer la bouche provoquant un léger ricanement chez sa sœur qui n'en revenait pas de voir son frère tenter de faire si bonne impression. Eh bien, concernant ma carrière je m'entraîne sur le terrain pendant mon temps libre, et en général les cours se passent bien. Continua t-il d'un même ton en échangeant un léger sourire avec les époux Granger. Et je suis assez fier d'apprendre mon métier, et ma passion à mes élèves. Finit-il avant de boire à son tour une gorgée de son vin en regardant brièvement Hermione.
- C'est tout à votre honneur mon garçon. Dit Mr Granger en adressant un clin d'œil au rouquin qui fut ravi. Hermione nous a dit qu'elle était montée sur un balai et ce grâce à vous, comment avez-vous fait pour la convaincre ? lui demanda t-il curieusement tout en coupant un morceau de viande bien tendre.
- Euh ... dit Ron en posant ses couverts sur le bord de son assiette. Eh bien ... je ... je ... balbutia t-il en se passant nerveusement la main dans les cheveux. Je ... je crois que c'est parce que j'ai su me montrer rassurant et surtout patient. Finit-il par répondre d'un air sérieux avant d'adresser un léger sourire à Hermione qui se pinça les lèvres et baissa brièvement la tête. Je crois que bientôt elle pourra suivre les cours seule, comme tout le monde. Avoua t-il d'un même air en reprenant sa fourchette et son couteau en mains.
- Seule ?! s'exclamèrent Anne et Mark surpris, étonnant les jeunes sorciers qui s'échangèrent un regard avant de regarder les époux Granger d'un drôle d'œil. Comment ça seule ? Elle monte sur le balai avec vous ? se pressa de demander Mark à l'encontre du rouquin qui échangea un regard quelque peu paniqué avec la brunette, ne s'étant pas attendu à cette question.
- Je ... euh ... Oui, oui, elle monte avec moi. Confirma t-il en essayant de ne pas laisser son esprit vagabonder sur leurs nombreuses heures de vols qui leurs permettaient de vivre librement leur amour. Il fallait bien qu'Hermione puisse vaincre sa peur, et seule, elle ne pouvait pas réussir. Ajouta t-il avec sérieux.
- D'accord. Dirent d'une même voix les époux Granger avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec le rouquin qui continua de prendre son repas comme le faisait les trois adolescents. J'espère que vous n'avez pas les mains trop baladeuses avec ma fille. Le taquina Mr Granger.
A l'entente de cette phrase, Ron avala de travers ses légumes puis tout en regardant son assiette les yeux écarquillés, le rouquin se mit à toussoter en se tapant la poitrine ce qui amusa Harry et Ginny qui se chuchotaient des choses à l'oreille en étouffant des rires. Sous les regards de tous, Ron qui venait de remettre sa nourriture sur le bon chemin, attrapa son verre de chardonnay qu'il bu d'une traite. Dans un « désolée » suivi d'un énième toussotement, Ron posa son verre sur la table et les joues rosies, il regarda nerveusement Hermione qui, le visage empourpré, se tourna vers son père à qui elle s'adressa.
- Mais papa ! Ca ne va pas ?! lui lança t-elle d'un ton quelque peu ferme, en le fixant la gêne présente dans son regard.
- Mais je plaisante ma chérie. Dit Mr Granger dans un ricanement avant de caresser vivement le dos de sa fille qui fronça légèrement les sourcils. Je sais très bien que ton professeur sait rester à sa place, n'est-ce pas mon garçon ? ajouta t-il en se tournant vers Ron qui remuait des jambes, stressé.
- Bien... bien sur. Répondit-il en échangeant un sourire nerveux avec le père de famille qui acquiesça et s'adressa au meilleur-ami de sa fille.
- Dis-moi Harry. L'appela Marck, faisant se tourner le jeune sorcier vers lui qui dans un « Mmmhh ? », l'interrogea du regard. Votre professeur et ami ici présent à sous-entendu tout à l'heure qu'il y avait quelqu'un pour Hermione à Poudlard... Un jeune garçon ferait chavirer le cœur de ma fille ? lui demanda t-il avide de savoir.
Pris au dépourvu, sous les regards attentifs des époux Granger, Harry regarda Ginny qui haussa légèrement les épaules, ne sachant quoi dire. Le jeune sorcier posa alors successivement les yeux sur une Hermione blanche comme un linge qui ne savait où regarder puis sur Ron qui, raide comme un piquet, les joues en feu, dénouait un peu plus sa cravate. En voyant son petit-ami coincé dans sa réponse, Ginny qui pouvait voir le regard amusée de Mme Granger mais surtout celui insistant de son époux, la rouquine vint en aide à Harry en brisant ce silence inconfortable.
- Vous savez monsieur, Hermione fait tourner plus d'une tête. Dit-elle calmement avant de sourire intérieurement en voyant sa meilleure-amie tourner la tête brusquement vers elle et la regarder les yeux ronds. Mais de là a dire si un garçon a réussi à la charmer, je ne saurai vous dire. Ajouta t-elle d'une même voix en souriant aux époux Granger qui se tournèrent vers leur fille et l'interrogèrent à son tour du regard.
- Euh ... hésita Hermione en regardant Harry et Ginny sourire et Ron qui essayait de faire l'indifférent en regardant la décoration. Je ... je ne fais pas tourner les têtes des garçons, Ginny aime bien mettre les gens dans l'embarras.... je n'ai pas le temps à ça, mes études passent en premier. Répondit-elle avec sérieux.
- Ah ! Je reconnais bien ma fille chérie ! s'exclama Mr Granger avec fierté avant d'entourer fermement l'épaule de sa fille qui fixait Ron d'un air désolé et grimaça légèrement lorsque son père lui déposa un baiser sur la joue.
Mark lâcha sa fille, qui elle, abandonna son petit-ami du regard et adressa un sourire forcé à son père. Après avoir bien observée en silence les réactions de sa fille et du rouquin, Anne qui commençait à avoir quelques doutes sur leur relation élève-professeur et qui à présent voyait les assiettes vides, s'adressa à tous.
- Quelqu'un veut une autre part ? demanda t-elle curieusement.
- Oui ! s'exclama aussitôt Ron qui regardait le plat d'un air alléchant, amusant tout le monde. Désolé. Ajouta t-il d'une petite voix.
- Ce n'est rien. Le rassura t-elle dans un sourire. Je suis contente que ma cuisine vous plaise, allez, passez-moi votre assiette. Ajouta t-ella calmement en tendant sa main.
Ron la lui tendit puis regarda la maîtresse de maison la remplir d'une bonne part. Mme Granger lui redonna son assiette que Ron prit dans un « merci ». Les coudes posés sur la table, les mains jointes, le rouquin regarda successivement la mère de sa petite-amie les servir à nouveau puis son assiette. A présent tous servit, Ron qui trouvait la nourriture d'Anne délicieuse, en oublia les bonnes manières et se jeta sur les bons morceaux de viandes.
- Eh bien, vous avez un gros appétit jeune-homme. Dit Mr Granger dans un léger rire.
A l'entente de la voix du père de famille mais surtout la phrase qu'il venait de prononcer, Ron releva brusquement la tête. La bouche pleine, le rouquin observa tour à tour sa cadette et Harry se moquer ouvertement de lui puis Hermione et les époux Granger qui souriaient, amusées. Plus qu'embarrassé, Ron termina sa bouchée puis s'essuya la bouche avant de s'adresser au père de famille.
- C'est qu'avec les entraînements, tout ça, je me dépense beaucoup donc ...
- Arrête de mentir Ron, tu as toujours été un glouton. Le coupa Ginny en regardant d'un air moqueur son frère qui la fusilla du regard.
- Il vaut mieux avoir un gros appétit qu'un appétit d'oiseau. Intervint Mme Granger faisant se tourner les deux rouquins vers elle. Mangez. Continua t-elle en échangeant un sourire avec Ron.
Pour seul fond sonore les tintements des couverts entrechoquant les assiettes, ils reprirent tranquillement leur repas. Ron qui avait quasiment terminé son assiette et qui souhaitait en racler le fond, tendit sa main vers la corbeille de pain présente devant lui lorsqu'il effleura celle d'Hermione qui venait d'en faire de même. Les deux jeunes gens qui sentirent leurs cœurs s'emballer à ce simple toucher, se fixèrent de leur iris envieux et pétillant. Pensant être observés, Ron lâcha Hermione du regard, puis se hâta de prendre un petit pain d'avoine qu'il découpa en morceaux. Le jeune jouer de quidditch racla alors son assiette tout en levant les yeux sur sa petite-amie qui, la main toujours tendue sur la corbeille de pain, ne cessait de regarder le rouquin qu'elle souhaitait sentir tout contre elle. Comme Ron l'avait pressentit, les regards des époux Granger étaient braqués sur eux. Au contraire d'Anne qui observait les deux jeunes gens un sourire au coin des lèvres, le père de famille lui, de ses sourcils légèrement froncés, regardait sa fille, se demandant pour qu'elle raison elle dévisageait ainsi son professeur qui se retenait de ne pas poser à nouveau ses yeux sur la brunette. Cette dernière sursauta soudainement lorsqu'elle entendit la voix de son père.
- Bon, mon ange, tu vas le prendre ce pain ? J'en aimerais un morceau moi aussi. Dit-il d'une voix quelque peu ferme à l'encontre de sa fille qui hocha vivement la tête en prenant son pain. Tu étais où ? Lui demanda t-il curieusement en se servant à son tour.
- Je ... hésita t-elle en regardant brièvement sa mère et ses amis. Je repensais à quelque chose mais... mais c'est rien d'important. Mentit-elle en adressant un sourire forcé à son père qui acquiesça, satisfait.
Mr Granger n'ajouta rien puis tout en raclant à son tour son assiette, il demanda à Ginny si elle était aussi douée que son frère au quidditch, et si elle comptait suivre ses pas. Tout en finissant leur repas, la rouquine avoua au père d'Hermione qu'elle ne savait pas si elle était aussi douée que son aîné, mais qu'elle comptait bien en faire son métier. Ron qui n'osait plus poser les yeux sur la brunette, s'invita à la conversation. Sous le regard de cette dernière qui avait coincée ses fines mains entre ses cuisses, le rouquin fit savoir au père de famille qu'en effet, sa sœur était très douée pour ce sport et qu'elle était la meilleure de sa classe. Il ajouta également qu'elle avait de fortes chances d'être prise dans une équipe professionnelle par la suite. Surprise mais surtout heureuse d'entendre de tels compliments sortir de la bouche de son frère, Ginny lui déposa un baiser sur la joue, surprenant le rouquin qui regarda sa petite sœur le sourcil levé avant d'échanger un large sourire avec elle. La conversation changea lorsque Mme Granger informa Harry qu'ils avaient croisés son parrain, Sirius, et qu'il leur avait parlé des projets professionnels de son filleul. Intéressée par le sujet, Anne demanda à Harry s'il souhaitait toujours être auror. Harry confirma et ajouta qu'il ne savait pas s'il aurait la chance de pouvoir exercer ce métier vu l'état de ses notes. Les époux Granger regardèrent le jeune sorcier d'un air peiné lorsqu'Hermione prit à son tour la parole et dit à son meilleur ami qu'elle l'aiderait dans ses révisions s'il le fallait, et qu'elle était certaine que son rêve se réaliserait. Harry remercia la brunette par un large sourire qu'il communiqua ensuite à tout le monde. Cette longue et intéressante discussion terminée, Mme Granger qui voyait les assiettes à nouveau vides, se leva de sa chaise attirant les regards de tous.
- Nous passons au dessert ? Leur proposa t-elle le sourire aux lèvres.
- Oui ! dirent-ils à l'unisson. J'espère que vous n'avez pas fait des tonnes de gâteaux toutes les deux. Ajouta Mr Granger en regardant successivement son épouse et sa fille.
- Tu verras bien, mon chéri. Dit Anne d'une voix calme avant de se pencher sur son mari et de lui déposer un doux baiser sur la joue ce qui fit sourire les jeunes sorciers.
- De toute façon, nous avons ce jeune-homme qui finira les plats je pense. Dit Mark d'un ton taquin à l'encontre de Ron qui se força à sourire et regarda brièvement le père de famille finir son verre.
- Je te remercie Ginny ! dit le rouquin fermement mais à demi-voix en se tournant brusquement vers sa sœur qu'il fusilla à nouveau du regard.
- Excuse-moi. Dit-elle d'un même ton en regardant d'un air désolé son frère qui soupira en levant les yeux au ciel qu'il posa ensuite discrètement sur sa petite-amie qui se levait à son tour de table.
Pendant que Ron tapotait nerveusement des doigts sur la table en regardant avec retenue la brunette aider sa mère à rassembler les assiettes, Mr Granger s'amusa à taquiner Ginny et Harry sur leur relation de couple, embarrassant les deux jeunes sorciers. Ron qui mourrait d'envie d'être près de sa belle et de pouvoir ne serait-ce lui parler quelques minutes en tête à tête, prit son courage à deux mains et s'adressa à la mère d'Hermione.
- Vous voulez de l'aide Mme Granger ? se proposa t-il gentiment, étonnant tout le monde qui à présent le fixait.
- Euh ... hésita Anne en regardant brièvement sa fille. Ne vous dérangez pas, nous ...
- Vous, ne vous dérangez pas. La coupa t-il en se levant de sa chaise sous les regards toujours surpris braqués sur lui. Hermione et moi nous pouvons très bien nous en occuper, et puis, il faut que je me dégourdisse un peu les jambes. Continua t-il calmement avant de contourner la table et de passer devant une Hermione souriante, et amusée de l'excuse qu'il avait trouvé pour enfin pouvoir se parler. Asseyez-vous un peu. finit-il en prenant délicatement les assiettes et couverts des mains de la maîtresse de maison avec qui il échangea ensuite un sourire.
Dans un « merci », Anne regagna sa place. Côte à côte, Ron et Hermione s'échangèrent un sourire du coin des lèvres, puis le rouquin se laissa guider par sa petite-amie. Tout comme les deux jeunes sorciers restant à table, Mme Granger ne pu s'empêcher de sourire au contraire de son mari qui regardait sa fille et son professeur rejoindre la cuisine les sourcils légèrement froncés. Ces deux dernier hors de se vue, Mark se tourna vers sa femme, ainsi que les deux adolescents toujours aussi souriant, puis lança une conversation des plus curieuse sur les créatures peuplant le monde des sorciers.
Dans le silence, Hermione entra dans la cuisine suivi de Ron qui se stoppa un instant, se retourna et regarda les époux Granger ainsi que sa sœur et Harry discuter dans la bonne humeur. Un sourire satisfait au coin des lèvres, Ron les lâcha des yeux en fermant à moitié la porte derrière lui. Le rouquin se retourna et sourit du coin des lèvres en voyant sa petite-amie devant l'évier, lui faire un vif signe de la main vers elle. La béatitude sur le visage, Ron ne se fit pas prier et se pressa de rejoindre sa petite-amie qui, tout en se mordillant la lèvre inférieure, observa son rouquin qui déposait délicatement sur le plan de travail, la vaisselle qu'il avait dans les mains. Débarrassé des assiettes et couverts sales, Ron se tourna vers la brunette vers qui il s'avança d'un pas. Séparés par quelques centimètres, le jeune couple se regarda un instant amoureusement, puis désireux autant que l'était Hermione, le rouquin prit tendrement la main de sa petite-amie, provoquant en eux un frisson des plus intenses.
- Enfin, on va pouvoir se parler un peu. dit Ron dans un soupir, amusant la brunette qui remua légèrement la tête de gauche à droite. Tu es divine, ma belle. ajouta t-il de la sincérité dans la voix tout en dévorant du regard la brunette.
- Merci Ron, c'est pour toi que je me suis faite jolie. Lui avoua t-elle avant de se pincer les lèvres.
Touché, Ron posa tendrement sa grande main sur la joue rosie de la jeune sorcière qu'il caressa de son pouce avec une infinie douceur. Se sentant fondre à ce simple toucher, sous le regard pétillant du rouquin, Hermione ferma les paupières et apprécia cet instant en se mordillant la lèvre inférieure avant de rouvrir lentement les yeux et de les poser sur son petit-ami qui lui adressa son plus beau sourire avant de prendre la parole.
- C'est très réussi. Lui dit-il sincèrement tout en retirant sa grande main de sa joue.
Le jeune couple se sourit un instant, puis se lâcha lentement des yeux qu'ils posèrent alors sur les lèvres de l'autre, n'ayant envie que d'une seule chose en cet instant, s'échanger un doux baiser. Hermione abandonna soudainement du regard la bouche affriolante de son petit-ami, puis se pencha vers la porte afin de voir si personne ne venait traîner dans les parages. Etant le cas, la brunette plongea alors à nouveau ses iris pétillants d'amour dans ceux de son petit-ami qui entrelaça leurs doigts avec douceur, cherchant un maximum de contact. Leurs cœurs battants à tout rompre, les deux jeunes sorciers continuèrent de s'observer lorsque Ron, plus que désireux, approcha lentement sa tête de celle de sa petite-amie. Sentant les lèvres ardentes du rouquin effleurer les siennes, Hermione dont le cœur se mit à battre par la peur d'être découverte, posa sa main libre sur le buste du rouquin, le stoppant dans son acte.
- C'est trop risqué, Ron. Lui dit-elle un air désolé sur le visage.
- C'est dommage. Lui dit-il une pointe de tristesse dans la voix tout en passant tendrement sa main libre dans les boucles soyeuses de la brunette. J'aurais bien goûté à ce rouge à lèvres. ajouta t-il calmement, arrachant un léger sourire à la jeune sorcière.
Ne pouvant goûter aux lèvres de sa bien-aimée, Ron se pencha sur la jeune sorcière et se contenta de déposer un baiser des plus tendres sur la joue de cette dernière qui apprécia cette acte de tendresse les yeux fermés, tout en laissant échapper d'entre ses lèvres un léger soupir de bien-être. Les deux jeunes sorciers qui s'étaient égarés dans leur bulle pendant un court instant, en sortirent lorsqu'ils entendirent la porte de la cuisine grincer.
- C'est bon ? Nous pouvons servir le ... dit curieusement Mme Granger qui venait d'entrer dans la pièce et se stoppa dans sa phrase en surprenant sa fille et son professeur qui sursautèrent et se tournèrent brusquement vers elle. Le dessert... continua Anne dans un murmure.
- Ah... euh ... tu ... tu ... bafouilla Ron en lâchant vivement la main de la brunette, qui, comme son petit-ami sentit l'angoisse lui nouer l'estomac. Tu avais quelque chose dans ... continua t-il en retirant sa main des cheveux de la jeune sorcière qui était figée sur place. Dans les cheveux, mais c'est partit je crois...
Mme Granger regarda successivement Ron qui ravala sa salive avant de glisser ses mains dans les poches de son pantalon et d'observer les appareils ménagers moldus à ses côtés tandis qu'Hermione, les mains tremblantes, replaçait une mèche de sa longue chevelure derrière son oreille tout en fixant d'un air apeuré sa mère qui, au fond d'elle était plutôt amusée par cette situation qu'il ne l'étonnait pas vraiment. Ne voulant pas mettre mal à l'aise les deux jeunes sorciers plus qu'ils ne l'étaient déjà, Mme Granger fit comme si de rien n'était et brisa le silence qui s'était installé et qui commençait à se faire inconfortable.
- Vous n'avez pas trouvé les gâteaux ? leur demanda curieusement Anne tout en s'avançant d'un pas assuré vers les deux jeunes sorciers qui dans un « quoi ? » prononcé d'une même voix, regardèrent bizarrement la maîtresse de maison. Oui, les gâteaux, pour le dessert. Leur rappela Anne un sourire amusé naissant au coin de ses lèvres.
- Ah oui ! Le ... le ... le dessert ! s'exclama nerveusement Hermione avant d'échanger un regard du coin de l'œil avec le rouquin qui commençait à avoir la bougeotte. Les gâteaux sont ... sont dans le frigidaire, on ... on allait s'en occuper. Ajouta la brunette d'une même voix avant de baisser brièvement la tête.
- Hmm ... dit Anne en regardant successivement les deux jeunes sorciers qui sentirent le rouge leurs monter aux joues. Donc nous allons pouvoir servir le dessert ? leur demanda t-elle en leur adressant un sourire du coin des lèvres.
Hermione acquiesça dans un « oui » prononcé d'une petite voix, ce qu'imita Ron avant de détourner légèrement le regard, ne souhaitant par regarder la mère de la brunette dans les yeux, bien trop gêné.
- Très bien. Dit-elle calmement en tapant légèrement des mains. Ron ? Appela t-elle calmement le rouquin.
- Oui ?! S'exclama t-il à son tour tout en fixant d'un air anxieux la mère de sa petite-amie qui pouffa intérieurement devant la réaction du rouquin. Vous-voulez bien allez mettre le service à dessert à table s'il vous plaît ? lui demanda t-elle gentiment.
- Ah ... euh ... oui ... bien sur. Balbutia t-il en hochant vivement la tête.
Dans un « merci » suivi d'un sourire que lui rendit timidement le rouquin, tout comme sa fille qui commençait à ressentir quelques sueurs froides, Mme Granger regarda le jeune professeur de quidditch s'avancer à pas rapides vers la table où était posés les assiettes et couverts de la dernière partie du repas que la maîtresse de maison avait préparé au préalable. Ron les prit délicatement en mains puis regarda brièvement Hermione qui jouait nerveusement avec ses doigts avant de sortir rapidement de la pièce, plus qu'inquiet. Seules, la mère et la fille se fixèrent un instant dans le silence. Hermione qui sentait les battements de son cœur s'accélérer par la crainte et qui n'avait aucune envie de se justifier, abandonna subitement sa mère des yeux, et se dirigea d'un pas assuré vers le frigidaire qu'elle ouvrit dans un souffle avant d'en sortir un cheese-cake, qu'elle tint fébrilement. Mme Granger qui, elle, venait de mettre la cafetière en route, rejoignit sa fille qui évita à nouveau le regard de sa mère. Amusée par l'intimidation de la brunette, Mme Granger sortit le fondant au chocolat du frigidaire qu'elle prit soin de claquer derrière elle avant de prendre le dessus sur le son sourd du café passant dans la cafetière.
- Tu as bien quelque chose dans les cheveux, une barrette, mais quoi d'autre, je ne sais pas. Dit Anne d'un air taquin à l'encontre de sa fille qui se tourna brusquement vers sa mère qu'elle regarda un instant les yeux ronds en même temps qu'elle sentit son visage s'empourprer.
Plus que mal à l'aise, Hermione détourna une énième fois le regard avant de tourner les talons et de prendre la direction de la salle dans un soupir, suivie de sa mère qui étouffa un léger rire, amusée.
Dans la salle à manger où régnait la bonne humeur, Ron dont le cœur battait toujours à vive allure par l'anxiété, posait fébrilement le service à dessert en bout de table, tout en écoutant à moitié Mr Granger ainsi que sa sœur et Harry parler de son métier de dentiste. Chose faite, Mark remercia d'un signe de tête le rouquin qui lui adressa un timide sourire avant de contourner la table et de rejoindre sa chaise. Mr Granger cessa soudainement la discussion qu'il avait lancée lorsque, comme tous, il entendit et vit arriver son épouse ainsi que sa fille s'avancer vers eux, les gâteaux en mains.
- Ah ! Le dessert ! s'exclama Mark avec chaleur. Il était temps ! Vous avez été bien long tous les deux. Dit-il calmement en regardant tour à tour sa fille et son professeur qui devinrent blanc comme un linge et s'évitèrent du regard. Anne les avaient cachés, c'est ça ? Leur demanda t-il dans un léger rire.
- Je ... on ... bafouilla Hermione qui déposa nerveusement sur la table le gâteau qu'elle avait en mains, faisant vaciller les verres de ses amis qui les rattrapèrent de justesse. Désolée, je ... s'arrêta t-elle en observant du coin de l'œil Ron qui détourna le regard et tapota de ses doigts sur la table. On ... les ...
- C'est bien ça, je les avais cachés. La coupa sa mère, qui, tout en déposant à son tour le second dessert sur la table, adressa un discret sourire à sa fille qui le lui rendit et se hâta de rejoindre sa place.
- Eh bien, je ne te savais pas aussi farceuse, ma chérie. Dit Mr Granger à l'encontre de sa femme qui grimaça, amusant son mari, Harry et Ginny à l'exception de Ron et Hermione qui évitaient de croiser le regard de l'autre.
Ne souhaitant pas que son époux n'ajoute quoi que ce soit, Mme Granger demanda alors à ses hôtes ainsi qu'à sa fille et son mari ce qu'ils souhaitaient prendre pour le dessert. Après un petit moment de réflexion, ayant tous fait leur choix, Anne les servit généreusement tour à tour avant de se prendre une part de fondant au chocolat et de s'attabler. Ils se souhaitèrent à nouveau un bon appétit et commencèrent à déguster les appétissantes pâtisseries, à l'exception de Ron qui avait le regard fixe sur le morceau de cheese-cake présent dans sa cuillère, ce que remarqua Hermione qui se mordit la lèvre inférieure d'inquiétude. En effet, bien qu'il soit friand de dessert, le rouquin dont la crainte lui rongeait l'estomac, se demandait ce que la mère de la brunette avait bien pu voir et interprété quelques minutes plus tôt. Mr Granger, toujours autant intéressé par le métier de joueur de quidditch du professeur de sa fille, s'adressa au rouquin entre deux bouchées de son morceau de gâteau au chocolat.
- Alors Ron, comment ça se passe quand vous remportez la victoire ? demanda t-il curieusement.
- Que ... quoi ? dit Ron dans un sursaut faisant tomber sa cuillerée dans son assiette. Euh ... désolée. Ajouta t-il en récupérant fébrilement son morceau de gâteau qu'il enfourna dans sa bouche étonnant Mr Granger ainsi que Harry et Ginny qui trouvaient l'attitude de Ron quelque peu étrange.
- Alors, mon garçon, comment ça se passe quand vous remportez la victoire ? se répéta Mark, avide de savoir.
- Euh ... hésita Ron en regardant tour à tour sa sœur, Harry et Hermione qui baissa les yeux. Euh ... eh bien, comme toutes les équipes je pense, on fait la fête. Finit-il par lui répondre d'une voix calme.
- La fête, hmm. Dit Mr Granger d'un air réfléchit. Je vois... avec de l'alcool, des...
- Excusez-moi. Le coupa Ron en se levant de table ce qui surprit tout le monde à l'exception d'Hermione qui ressentait très bien l'inquiétude présente chez son petit-ami. Tu peux me montrer où sont les toilettes s'il te plaît ? demanda t-il gentiment à l'encontre d'Hermione avec qui il avait envie de parler un peu de ce petit incident.
- Oui, bien sur. Répondit-elle d'une voix calme en se levant de table. Viens, je vais te montrer. Ajouta t-elle d'un même ton avant d'échanger un discret sourire du coin des lèvres avec le rouquin.
- Reste assise, ma chérie. Contesta Mr Granger qui se leva à son tour de table et posa sa grande main sur l'épaule de sa fille. Je vais lui montrer où ça se trouve. Continua t-il en adressant un clin d'œil à sa fille qui se força sourire et avec retenue, regarda Ron d'un air désolé tout en reprenant place à table. Suivez-moi, Ron. Finit-il d'une voix calme en faisant signe de la main au rouquin de le suivre.
Ron acquiesça puis dans un léger soupir, il contourna la table et rejoins le père de sa petite-amie. Cette dernière, comme sa mère et ses amis, les suivit du regard jusqu'à ne plus les voir. Dans le couloir principal de la maisonnette que venait d'éclairer Mr Granger depuis l'interrupteur, dans le silence, Ron continua de suivre le père de famille tout en regardant les nombreux tableaux accrochés sur des murs peints d'un blanc perle. Quelques mètres plus loin, Mr Granger ralentit le pas puis s'arrêta devant une porte en bois obligeant le rouquin à en faire de même. Dans un « merci » suivi d'un timide sourire que lui rendit le père de sa petite-amie, Ron posa sa main sur la clinche lorsque Mark l'en empêcha en le devançant. Frappé par l'étonnement, Ron regarda Mr Granger les sourcils froncés par l'incompréhension.
- Ecoute-moi bien mon garçon. Dit Mr Granger d'une voix calme en pointant le rouquin du doigt. Je vais être franc et direct comme les hommes doivent l'être... Je vois tout à fait le genre de garçon que vous êtes, vous savez, en tout cas, je me l'imagine très bien. Continua t-il d'un air des plus sérieux.
- Quoi ? dit Ron qui ne comprenait pas le comportement du père de famille. Mais ...
- Laissez-moi parler. Le coupa Mr Granger d'un ton quelque peu ferme, surprenant le rouquin qui le regarda un court instant les yeux ronds. J'ai eu le temps de vous observer ce soir, vous êtes plutôt bel homme, vous devez être très adulé, mais êtes-vous si sérieux que vous avez voulu le montrer ce soir ? lui demanda t-il de l'ironie dans la voix.
- Comment ça « êtes-vous si sérieux que vous avez voulu le montrer ce soir ? » ? Répéta Ron les paroles du père de famille qu'il regarda les sourcils froncés. Vous croyez que tout ce que je dis est mensonge, c'est bien ça, hein ? l'interrogea t-il fermement.
- Voyons ! dit Mr Granger dans un ricanement qui exaspéra Ron. Je ne suis pas dupe de vos sourires... ce n'est que du paraître tout ça. Continua t-il en montrant d'un signe de la main au rouquin sa tenue. Je mettrais ma main à couper que vous êtes le genre de garçon qui enchaîne sottise sur sottise, enfin vous voyez, conquête sur conquête... un homme débauché en somme. Finit-il par laisser sortir de sa bouche.
- Ecoutez Monsieur, je n'accepterais pas plus longtemps d'être insulté de la sorte. Lui lança fermement un Ron indigné. Et je peux savoir ce que j'ai fait pour mériter pareil jugement ? lui demanda t-il d'un ton ferme, les sourcils froncés.
- C'est très simple, j'ai vu le paquet de cigarettes dans la poche de votre manteau, mais aussi les nombreuses cartes des clubs peu fréquentables où vous avez l'air de vous rendre fréquemment... c'n'est...
- Ah parce que vous avez fouillé dans mon manteau ! s'exclama Ron, scandalisé, coupant le père de sa petite-amie dans sa phrase. Harry avait raison, vous ne pouvez pas laisser votre curiosité de côté ! ajouta Ron dans un petit rire en remuant la tête.
- Taisez-vous ! dit fermement Mr Granger avant de regarder brièvement derrière lui afin de voir si personne ne venait dans les parages. J'ai bien le droit de savoir qui je laisse entrer chez moi. Ajouta t-il en remettant correctement ses lunettes sur son nez.
- Non mais je rêve, vous êtes là à ma juger alors que vous ne vous rendez même pas compte que faire ce que vous avez fait n'est pas digne d'un homme snob comme vous l'êtes. Lui lança froidement le rouquin, prenant Mr Granger au dépourvu. Ah, vous ne savez plus quoi ...
- Mon garçon, ne vous faites pas une fausse idée de moi. Le coupa calmement Mr granger en touchant le bras du rouquin qui le repoussa d'un mouvement d'épaule. Je suis un homme au sang chaud mais un homme de cœur aussi... ce que je souhaite vous faire comprendre c'est que moi aussi j'ai été jeune, j'ai eu des amis athlètes comme vous, et je sais très bien comment cela se passait, les fêtes et tout ce qui s'en suit. Continua t-il d'une même-voix. Alors, je ne veux surtout pas que ma fille chérie ait pour ami quelqu'un de dévergondé qui pourrait lui montrer un mauvais chemin à prendre. Ajouta t-il calmement. Ma fille mérite ce qu'il y a de meilleur, car c'est la meilleure ! ajouta t-il la tête haute continuant d'exaspérer le rouquin. Vous me comprenez ?! l'interrogea t-il avant de voir le rouquin acquiescer, le regard noir. Si vous êtes son ami, j'ose espérer que vous savez vous tenir ! finit-il d'un ton quelque peu ferme en pointant du doigt le rouquin qui leva un instant les yeux au ciel.
- Ecoutez-moi bien Monsieur Granger. Dit Ron d'une même voix en pointant du doigt à son tour le père de famille. Je vois ce que vous voulez dire mais...comme tout le monde j'ai des défauts, j'ai fait des erreurs, et oui, je sais me tenir ! ajouta t-il d'un ton ferme. Et sauf votre respect Monsieur, même si je respecte Hermione, votre fille est loin d'être la meilleure ! Pas en quidditch en tout cas ! Alors arrêtez de la mettre sur un piédestal. Continua t-il un sourire narquois naissant aux coins des lèvres en voyant Mr Granger bouche-bée. Sachez que votre fille a de la chance d'avoir un ami et un professeur tel que moi, car si j'n'avais pas été là, elle... Ron s'arrêta subitement dans sa phrase lorsqu'il se rendit compte qu'il allait révéler au père d'Hermione que cette dernière avait été agressée, ce qu'il ne fallait pas qu'il sache.
- Elle, quoi ? s'empressa de demander Mark à la fois curieux et inquiet.
- Laissez-tomber. Répondit Ron dans un soupir. Désolé que vous ayez une si mauvaise opinion de moi. Ajouta t-il une pointe de déception dans la voix. Maintenant, si ça ne vous dérange pas, j'aimerais aller me soulager. Finit-il d'une voix calme.
Mr Granger acquiesça, se recula d'un pas et laissa passer devant lui le rouquin qui entra dans les toilettes, en colère. Mark, tourna les talons, puis à pas lents, ressentant soudainement des remords en prenant conscience qu'il y était allé un peu fort avec le jeune-homme alors qu'il ne voulait que protéger sa fille, il rejoignit ses hôtes.
Plus léger, Ron sortit des toilettes en refermant la porte derrière lui puis s'adossa un instant au mur. Les mains dans les poches, le regard posé sur la moquette présente sous ses pieds, le rouquin repensa alors à la petite altercation passée quelques instants plus tôt avec le père de se petite-amie. Il n'en revenait pas ce que cet homme avait osé lui dire. Déçu de savoir l'opinion de Mr Granger à son égard, Ron souffla un bon coup tout en se redressant puis, à pas tranquilles, il traversa le couloir. Arrivé en son extrémité, le rouquin s'arrêta de marcher et écouta un instant les diverses conversations qui se passaient dans la bonne entente. Ne souhaitant pas s'absenter trop longtemps, Ron mis de côté les paroles de Mark, laissa échapper un long soupir d'entre de ses lèvres, puis dans un « allez go », le rouquin rejoignit tout le monde à l'exception de Mr Granger qui n'était pas à leurs côtés. En voyant Ron revenir, ils cessèrent progressivement leurs discussions et adressèrent un sourire au rouquin qui, tout en reprenant sa place à table, leur en rendit un forcé. Les conversations n'eurent pas le temps de reprendre que Mr Granger sortait de la cuisine, un plateau café gourmand en mains. Ron qui était accoudé, les mains jointes, regarda alors de ses sourcils légèrement froncés, le père de famille, tout sourire, les rejoindre tranquillement. Arrivé à la hauteur des deux femmes de sa vie et de ses invités, tout en échangeant un regard sérieux avec Ron, Mark posa délicatement sur la table, le plateau où était disposé, des tasses remplis d'un jus bien chaud, des petites cuillères, un sucrier ainsi que des petits biscuits de Noël préparée le matin même par Mme Granger et Hermione qui regardait discrètement, son petit ami fixer son père. Tandis qu'Anne tendait l'assiette de petits biscuits à ses hôtes ainsi qu'à sa fille qui se servit sans rechigner, le père de famille donna tour à tour à tout le monde une tasse de café avant de se rasseoir. Tout en buvant leur délicieux petit noir, les époux Granger entamèrent une discussion à propos du dîner de ce soir auquel Harry et Ginny se firent un plaisir de se joindre. Hermione qui voyait son petit-ami fixer ses parents un air tiré sur le visage, quelque peu inquiète, se risqua à attirer l'attention du rouquin. La jeune sorcière, regarda brièvement ses amis et ses parents discuter puis les voyants occupés à parler de l'apéritif, Hermione donna alors un léger coup de pied dans les jambes de Ron par-dessous la table. Ce dernier qui regardait attentivement Mr Granger sans pour autant l'écouter, sursauta et se tourna vers la brunette qu'il interrogea du regard.
- Ca ne va pas ? lui demanda t-elle d'une voix presque inaudible.
- Si, mais ... lui mentit-il en lui montrant son estomac de son doigt, ne souhaitant pas inquiéter sa petite-amie.
Hermione sourit rassurée puis comme Ron qui essayait de ne pas montrer la colère toujours présente en lui, tout en terminant son café et ses biscuits, elle écouta sa mère expliquer sa recette de cheese-cake à sa meilleure-amie qui tentait de la retenir, et se mit soudainement à bâiller. La rouquine s'excusa d'une petite voix, faisant sourire tout le monde.
- Tu veux qu'on y aille ? demanda curieusement Harry qui caressa avec douceur le dos de sa petite-amie, enviant Ron et Hermione qui s'échangèrent un bref regard accompagné d'un sourire.
- Euh ... hésita Ginny en regardant d'un œil interrogateur son frère et sa meilleure-amie qui acquiescèrent. Oui, je veux bien, je crois que c'est la tonne de devoirs qu'on nous donne qui m'épuisent autant, n'est-ce pas Ron ? dit-elle calmement en se tournant vers son frère qu'elle observa le sourcil levé.
- Eh ! protesta t-il. Ne me regarde pas comme ça, il n'y a pas que moi qui vous en donne, et tu n'as qu'a les faire progressivement au lieu de t'attarder, et de tout faire à la dernière minute ! lui dit-il d'un ton quelque peu ferme en la pointant du doigt.
- Peut-être mais tu ...
- Stop Ginny. Dit Harry d'un air sérieux coupant la rouquine dans sa phrase qu'il regarda d'un air suppliant. Je crois qu'on va y aller, sinon il va y avoir un meurtre ! plaisanta t-il amusant les époux Granger au contraire de la rouquine qui fusilla son frère du regard par-dessus l'épaule de son petit-ami. Il vous faut un coup de main ? demanda t-il gentiment à l'encontre des époux Granger.
- C'est gentil mon chéri, mais nous allons nous en occuper. Lui répondit calmement Anne qui échangea un sourire avec Harry. Nous allons vous donner vos manteaux. Les prévint-elle.
A l'entente de se simple mot « manteau », Mr Granger et Ron qui se levaient de table comme le faisaient les autres, s'échangèrent un regard des plus sérieux avant de se lâcher des yeux. Voyant les époux Granger ainsi que sa sœur et Harry rejoindre tranquillement l'armoire proche de l'entrée, Ron se hâta de contourner la table puis se dirigea à pas rapides vers Hermione qui s'apprêtait à rejoindre ses parents. La brunette sursauta avant de sentir son cœur s'emballer lorsque Ron déposa avec douceur, sa grande main sur la courbe de ses reins. Hermione s'arrêta alors net de marcher et posa ses iris pétillants sur ceux étincelants de Ron avec qui elle échangea un sourire rempli d'amour.
- Il ... il ne ... il... bafouilla t-il à demi-voix tout en regardant les yeux envoûtant de se petite-amie. Euh... dit-il d'une petite voix en secouant la tête. Il ne faudrait pas se faire prendre encore une fois. Continua t-il à demi-voix avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec la brunette qui acquiesça. Allez, on va les rejoindre. Finit-il d'un même ton en retirant avec tendresse sa main du creux du dos de la jeune sorcière qui se pinça les lèvres.
Côte à côte, tout en évitant de se regarder, le jeune couple rejoignit tranquillement les époux Granger ainsi que Ginny et Harry qui enfilaient leurs vestes. Arrivés auprès d'eux, ils se sourirent timidement puis dans un « tenez » prononcé d'une voix calme, Mark tendit à Ron, son écharpe ainsi que son manteau à chevrons dans lequel il regrettait avoir fourré son nez. Le regard sérieux, le rouquin, toujours irrité, le remercia d'un signe de tête avant de revêtir son par-dessus et d'entourer son cou de son écharpe. Prêts et bien couverts, les trois jeunes sorciers sur le point de partir, s'adressèrent alors tour à tour aux époux Granger ainsi qu'à leur fille qui échangeait de discrets regards avec son rouquin.
- Merci pour cette excellente soirée. Dit sincèrement Harry à l'encontre d'Anne à qui il fit la bise avant de donner une poignée de main à Mark.
- Mais tu n'as pas à nous remercier, ce fut un plaisir de vous recevoir. Dit chaleureusement la maîtresse de maison en regardant successivement ses trois hôtes. Anne a raison, c'était un plaisir de vous recevoir mais aussi de faire votre connaissance. Ajouta le père de famille de la sincérité dans la voix en regardant Ginny et Ron qui fronça un tantinet les sourcils et baissa brièvement les yeux.
- Je crois qu'on va tous se répéter, mais merci beaucoup. Dit Ginny en s'avançant vers les époux Granger à qui elle serra la main en leur adressant un sourire amusée. J'essaierai de ne pas oublier les ingrédients et les étapes de votre recette pour les donner à ma mère. Ajouta la rouquine d'un air sérieux, provoquant un léger rire chez Mr Granger, son épouse, et Harry.
- Si jamais vous les oubliez, Hermione vous enverra un courrier. Dit calmement Anne en adressant un clin d'œil à la jeune sorcière. N'est-ce pas Hermione ? demanda t-elle à l'encontre de la brunette qui lâcha Ron des yeux dans un sursaut et se tourna vers sa mère qu'elle interrogea du regard. Si ton amie oublie ma recette, tu lui enverras un courrier ? se répéta Anne qui sourit intérieurement en remarquant l'incompréhension sur le visage de sa fille et Ron fixer un instant ses chaussures.
- Euh ... oui, oui ! s'exclama nerveusement la brunette. Si tu oublie, envoie-moi un courrier et je te répondrais avec plaisir. Ajouta calmement Hermione à l'encontre de Ginny qui sourit avant de porter sa main à sa bouche afin d'étouffer un nouveau bâillement ce que remarquèrent tous.
- On va y aller... je crois que les bras de Morphée ne sont pas loin. Dit Ron d'une voix calme avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec sa cadette qui acquiesça. Monsieur et Mme Granger, merci pour ce dîner. Ajouta t-il d'un même ton en s'avançant vers les parents de la brunette. Ravi d'avoir fait votre connaissance. Finit-il de la sincérité dans la voix en serrant avec douceur la main d'Anne au contraire de Mark à qui il donna une poignée de mains des plus viriles, le regard se gorgeant de noirceur et de déception.
- Ravi également. Dit Mme Granger dans un sourire chaleureux tandis que son mari se tût et se contenta d'acquiescer. Hermione, je crois que tu peux saluer tes amis, il me semble que la demoiselle est très fatiguée. Ajouta Anne d'un ton amusé en montrant d'un signe de tête la rouquine qui avait posée sa tête sur l'épaule de son petit-ami.
- Oui. Dit-Hermione dans un léger rire qu'elle communiqua aux autres. Au revoir Ginny. ajouta t-elle calmement en s'avançant vers sa meilleure-amie qui se redressa. Je suis contente de t'avoir revu. Continua t-elle sincèrement en prenant la rouquine dans ses bras.
- Moi aussi. Dit Ginny d'une petite-voix en desserrant son étreinte. J'ai hâte d'être à dimanche. Ajouta t-elle en échangeant un large sourire avec la brunette qui affirma d'un signe de tête et regarda Ron du coin de l'œil. Allez, je te prête Harry ! plaisanta la rouquine, amusant tout le monde.
- C'est très gentil ça. Dit Hermione tout sourire en s'avançant d'un pas vers son meilleur-ami. Au revoir Harry, je suis ravi de t'avoir revu, et comme Ginny, j'ai hâte d'être à dimanche ! ajouta t-elle de la sincérité dans la voix en étreignant fortement le jeune sorcier.
- Ah mais moi aussi ! Dit calmement Harry en réajustant bien ses lunettes. Même si on est toujours ensemble, tu m'as beaucoup manqué, tu sais. Ajouta t-il sincèrement en échangeant un large sourire avec le jeune sorcier qui lui déposa un furtif baiser sur la joue. Pas vrai qu'elle nous a manqué, Ron ? ne pu s'empêcher de demander Harry au rouquin qui, comme Hermione et Ginny, regarda un instant le jeune-homme brun les yeux ronds.
- Euh ... ben ... bégaya Ron qui, tout en se passant nerveusement la main dans les cheveux, regarda les époux Granger le fixer d'un œil interrogateur avant de se tourner vers la brunette à ses côtés. Harry à raison ... tu... tu nous as beaucoup manqué, Hermione. Dit-il tout en ne quittant pas des yeux sa petite-amie qui, les iris s'emplissant d'étincelles, les baissa brièvement avant de regarder à nouveau le rouquin.
- A... à moi aussi tu... bafouilla t-elle les joues prenant une légère teinte rose. Euh... vous, vous m'avez tous beaucoup manqué aussi. Continua t-elle en regardant tour à tour ses amis d'un sourire du coin des lèvres avant d'attarder son regard pétillant sur celui étincelant du rouquin qui baissa les yeux en voyant les époux Granger les observer avec attention. A dimanche, Ron. Finit calmement Hermione qui, nerveuse, s'avança d'un pas vers Ron à qui elle fit la bise, provoquant un agréable frisson en eux.
Un silence s'installa pendant lequel Ron et Hermione dont le cœur battait la chamade, n'osait se regarder, éprouvant la peur de céder à la tentation de se jeter l'un sur l'autre. En remarquant Ginny, fermer légèrement les paupières, la tête à nouveau posée sur l'épaule d'Harry, mais surtout en apercevant son époux regarder Ron et sa fille, les sourcils légèrement froncés, Anne brisa ce silence en s'adressant à ses hôtes.
- Vous n'avez-rien oublié ? leur demanda t-elle curieusement, attirant l'attention des trois sorciers qui tâtèrent un instant leurs manteaux avant de regarder de loin, la table encombrée par la vaisselle.
- Je ne crois pas. Répondit calmement Harry en interrogeant du regard les deux rouquins qui lui adressèrent un signe de dénégation de la tête. Apparemment on n'a rien oublié, on va vous laisser. Ajouta t-il en échangeant un sourire du coin des lèvres avec les époux Granger et leur fille.
Les au revoir terminés, d'un pas lent, Anne conduisit ses hôtes jusqu'à la porte, suivi de près par son mari, ainsi que de sa fille qui commençait à ressentir de la peine pour laisser s'en aller son petit-ami avec qui elle n'avait quasiment pas discuté. A présent à l'entrée de la maisonnette, les époux Granger souhaitèrent un bon retour aux jeunes sorciers à qui ils serrèrent une dernière fois les mains. Ils s'échangèrent tous un sourire puis, Anne ouvrit en grand la porte, laissant pénétrer dans la maison, un vent très frais accompagné de quelques flocons de neige qui virevoltèrent dans l'entrée. La maîtresse de maison ainsi qu'Hermione qui échangea un regard triste et discret avec Ron, se reculèrent d'un pas et laissèrent passer les trois sorciers. Mr Granger qui éprouvait une douleur morale pour avoir mal agit avec le rouquin, se décida à lui parler, afin que ce dernier ne parte sur une mauvaise image de lui. Le jeune joueur de quidditch qui s'apprêtait à passer le pas de la porte, se stoppa dans sa marche en entendant la voix de Mr Granger.
- Ron ? L'appela t-il d'une voix calme, faisant se retourner vers lui tout le monde ainsi que le rouquin qui interrogea Mark du regard. Je peux vous parler une minute ? Lui demanda t-il gentiment.
- Euh... se tâta Ron étonné. Euh ... oui bien sûr. Se décida t-il à répondre en voyant le regard insistant du père de famille vers qui il s'avança d'un pas hésitant.
- On vous laisse, il ne faudrait pas refroidir la maison. Les prévint Anne qui attrapa un gilet sur le porte-manteau ce qu'imita Hermione.
Ron s'arrêta dans sa marche puis comme Mark, il acquiesça en regardant Mme Granger et sa fille enfiler leurs chandails. Dans un « à tout de suite » prononcé calmement, comme la brunette qui se posait des questions, Anne sortit de la maison suivie de sa fille qui referma la porte derrière elle et papota alors avec Harry et Ginny sur le pas de la porte. Sorties, Ron se retourna et perplexe sur ce que voulait lui dire l'homme qui l'avait offensé plus tôt dans la soirée, le rejoignit d'un même pas. A présent devant Mr Granger, Ron qui avait glissé les mains dans les poches, l'interrogea du regard avec insistance.
- Euh... je ... bafouilla Mr Granger qui replaça correctement de son index, ses lunettes sur le nez. Ecoutez mon garçon, voyez-vous... hésita t-il, ne sachant par où commencer.
- Je ne vois pas, vous allez devoir m'éclairer. Dit calmement Ron qui regarda le père de sa petite-amie les yeux se gorgeant à nouveau d'une légère noirceur.
- Vous éclairer, bien sûr...dit d'un même ton Mark qui se caressa brièvement le menton. Ecoutez, je ne tiens pas à ce que vous repartiez chez-vous en éprouvant de l'aversion à mon égard. Lui expliqua t-il calmement.
- Eh bien, il fallait y penser avant, Mr Granger. Répliqua sèchement Ron qui, encore blessé, tourna les talons.
- Attendez ! L'arrêta Mark en attrapant fermement le musculeux bras de Ron qui fit volte-face et de ses sourcils froncés regarda successivement la main du père de famille posé sur son bras ainsi que ce dernier qui lâcha lentement le rouquin. Je reconnais y être allé un peu fort tout à l'heure... je n'en aie pas contre vous, vous savez. Expliqua t-il calmement au jeune-homme qui haussa un sourcil. Je n'en aie peut-être pas l'air, mais je suis quelqu'un d'impulsif, je voulais juste protéger ma fille, elle est tout pour moi. Continua t-il d'un même ton en fixant d'un air désolé le rouquin qui détourna un instant le regard. Je tenais donc à m'excuser, je sais que vous être quelqu'un de bien... je ne sais pas ce qu'il m'a prit... je suis désolé, mon garçon. Finit-il de la sincérité dans la voix.
- Bien. Dit calmement un Ron satisfait tout en retirant ses mains de ses poches. On enterre la hache de guerre ? lui proposa t-il d'un air sérieux en lui tendant la main en signe de paix.
- Bien... bien sûr ! s'exclama de contentement Mr Granger qui serra la main du rouquin avec qui il échangea un sourire. Nous devrions les rejoindre, mes deux femmes doivent être frigorifiées. Ajouta Marck d'une voix calme.
Ron affirma d'un signe de tête puis, en compagnie de Mr Granger dont il avait apprécié les excuses, il rejoignit tranquillement l'entrée de la maison, sans prononcer un mot. A présent devant la porte, les deux hommes se stoppèrent dans leur marche puis se regardèrent timidement, ne sachant quoi dire. Mal à l'aise, Ron décida alors de briser ce silence.
- Je vous remercie encore pour ce dîner, Mr Granger. Dit sincèrement Ron à l'encontre de Mark qui sourit du coin des lèvres tout en acquiesçant. Et ne vous inquiétez pas, je prendrais soin de votre fille. Ajouta t-il d'un air des plus sérieux.
- Je vous remercie, mon garçon. Dit calmement Mr Granger au rouquin qui se sentit légèrement rougir en pensant à la manière dont il s'occupait d'Hermione. Et encore désolé. Finit-il avec sincérité.
Ron acquiesça à son tour en souriant du coin des lèvres. Heureux de cette réconciliation, Mark ouvrit la porte faisant sursauter sa femme ainsi que sa fille et ses amis avec qui elles discutaient tout en grelottant. Mr Granger appuyé contre la porte, laissa passer Ron qui se faufila alors entre Anne et Hermione, qui, comme ses parents, le regarda rejoindre sa sœur et Harry. Sous le léger son d'une brise glaciale, ils se regardèrent tous, le sourire présent au coin des lèvres. Ron qui ressentait tout comme Hermione la tristesse envahir son être, fixa cette dernière d'un regard des plus peiné, regard qui se refléta dans les iris dépourvus d'étincelles de la brunette. Frigorifiés et la fatigue se lisant sur la plupart des visages, Harry qui ne souhaitait pas s'attarder, prit pour tout le monde, la décision de partir. Dans des « bonsoir, faites attention », le sourire aux lèvres, les époux Granger regardèrent les trois jeunes sorciers tourner les talons en leur adressant un petit signe de la main que leur rendirent Mark et Anne. Hermione quand à elle, le ventre noué par la tristesse, d'un regard morne, observa son petit ami s'éloigner prudemment dans l'allée glissante. A la moitié de ce petit chemin enneigé, Ron qui sentait son cœur se serrer à mesure où il avançait, ne pu s'empêcher de se retourner et d'adresser un léger signe de la main à la brunette qui le lui rendit, les yeux s'humidifiant légèrement. Le sourire aux lèvres, les époux Granger, imitèrent leur fille, puis comme cette dernière qui essuya discrètement une gouttelette présente au coin de son œil, ils regardèrent le rouquin se retourner, et rattraper précautionneusement, Harry et sa cadette.
Les trois jeunes sorciers à présent cachés par les buissons enneigés encombrant le trottoir, les époux Granger qui ne souhaitaient pas attraper froid, tournèrent les talons, et rentrèrent à l'intérieur, suivis de près par leur fille qui fit tout pour cacher sa soudaine mélancolie. Dans un gros soupir, Hermione referma lentement la porte derrière elle, puis rejoignit tranquillement ses parents qui débarrassaient la table, faisant tinter la vaisselle sale. Devant la table, Hermione adressa un sourire forcé à ses parents qui le lui rendirent puis, sans un mot, elle les aida à rassembler les assiettes à dessert, couverts, et tasses. Mme Granger, curieuse, brisa le silence qui s'était installé entre eux en s'adressant à sa fille ainsi qu'à son mari qui finissait le fond de son verre.
- Ils sont vraiment sympathiques ces deux jeunes gens, et ça se voit qu'ils sont bien élevés, c'était vraiment un plaisir de les recevoir. Dit calmement Anne en échangeant un sourire du coin des lèvres avec sa fille qui acquiesça. N'est-ce pas Mark ? demanda t-elle curieusement à l'encontre de son mari qui posa sur la pile de vaisselle sale, son verre à présent vide.
- Oui, oui, ce sont des jeunes gens très bien. Confirma t-il de la sincérité dans la voix. Et ton amie, Ginny, quelle phénomène ! s'exclama t-il amusant les deux femmes de sa vie qui s'échangèrent un sourire. Ton professeur, rien à redire. Finit-il sincèrement en ressentant une pointe de honte quand à la manière dont il l'avait traité devant la porte des toilettes.
- Rien à redire ? S'étonna Hermione qui, le sourcil levé regarda son père acquiescer. Je suis contente que mes amis vous plaisent. Ajouta la brunette qui échangea un sourire avec ses parents, sentant le bonheur l'envahir un instant.
- Je n'ai rien à redire, non plus... ma chérie, tu as une petite mine. Dit Mme Granger en caressant avec douceur la joue rosie par le froid de sa fille. Tu peux monter, on va s'occuper de tout. ajouta t-elle dans un sourire.
- Vous êtes sur ? demanda la brunette en regardant successivement ses parents.
- Oui, oui. Confirma Mme Granger tandis que son époux acquiesçait. Ton père et moi devons parler. Ajouta t-elle avec sérieux en prenant l'une des piles de vaisselle en mains.
- Pa... parler ?! s'exclama Hermione qui regarda ses parents en ressentant la peur. Mais... mais de quoi ? s'empressa t-elle de demander, inquiète, faisant sourire intérieurement sa mère qui comprenait très bien la réaction de sa fille.
- Eh bien... de la venue de ta tante et de ton oncle. Lui répondit calmement Anne qui sourit du coin des lèvres devant le soulagement de sa fille qu'elle avait très bien remarqué au contraire de son mari qui lui, rassemblait les miettes à l'aide d'une serviette de table. A moins que tu sois intéressée de l'heure à laquelle nous allons les chercher, de ce qu'on va manger, et j'en passe. ? lui demanda t-elle curieusement avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec la brunette qui lui adressa un signe de dénégation de la tête. Eh bien tu peux aller dans ta chambre. Finit-elle calmement.
Hermione déposa alors un doux baiser sur la joue de ses parents puis après leur avoir souhaité une bonne nuit qu'ils lui rendirent, la jeune sorcière tourna les talons, et se dirigea tranquillement vers les escaliers qu'elle monta prudemment, un à un, afin de rejoindre sa chambre.
A l'extérieur où les cristaux de glace tombaient à présent abondamment, dans le silence, les trois jeunes sorciers avançaient avec prudence sur l'accotement dangereusement glissant. Harry qui tenait par la taille une Ginny épuisée, observait discrètement le frère de cette dernière qui, les mains dans les poches, les traits du visage tirés par la tristesse, regardait successivement le sol et la maisonnette de la famille Granger dont ils s'en éloignaient peu à peu. Ron s'arrêta soudainement de marcher lorsqu'en posant brièvement les yeux sur l'habitation de sa petite-amie, il vit s'éclairer une pièce qui se trouvait à l'étage. Ne voyant plus le rouquin à ses côtés, Harry se stoppa lentement dans sa marche, obligeant sa petite-amie à en faire de même. Dans un léger râlement suivi d'un bâillement, Ginny redressa la tête posée sur l'épaule d'Harry qui venait de se tourner vers le rouquin qui lui, ne quittait pas cette douce lumière des yeux. La rouquine en fit de même et, surprise, elle échangea un regard interrogatif avec son petit-ami qui haussa légèrement les épaules. Curieuse, Ginny se décida alors de s'adresser à son frère afin de savoir pourquoi il s'était subitement arrêté, et pourquoi il fixait avec une telle attention, la maison des Granger.
- Ron ? L'appela t-elle faisant sursauter son aîné qui se tourna vers la jeune sorcière qu'il interrogea du regard. Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu t'es arrêté comme ça ? Lui demanda t-elle avide de savoir.
- Elle vient d'où cette lumière ? Demanda t-il à son tour, ignorant les interrogations de sa sœur.
- C'est la chambre d'Hermione. Répondit calmement Harry à la place de la rouquine qui n'avait pas la réponse. Pourqu...
- La chambre d'Hermione, tu dis ? le coupa rapidement le rouquin qui posa brièvement les yeux sur la pièce toujours éclairée.
- Oui, pourquoi tu me demandes ça ? l'interrogea curieusement Harry qui échangea un regard soucieux avec sa petite-amie lorsque comme elle, il vit un sourire espiègle naître sur les lèvres du rouquin.
- Ron, ne me dit pas que tu vas rejoindre Hermione dans sa chambre ? se pressa de demander Ginny inquiète, sachant son frère capable de faire une telle chose.
- Ne m'attendez pas, d'accord ! leur dit-il avec sérieux avant de se tourner vers la maison des Granger dont la lueur à l'étage, l'attirait comme un aimant.
- Ron ! s'exclamèrent Harry et Ginny d'une même-voix tout en s'avançant vers le rouquin. Ne fait pas ça ! Et si tu retombes sur ses ...
La rouquine ne pu finir sa phrase que son frère, têtu et bien trop désireux de voir la brunette, transplana, prenant l'énorme risque de croiser les époux Granger. Ginny et Harry qui étaient stupéfaits, regardèrent les yeux ronds, l'endroit où avait disparu le rouquin, puis s'échangèrent un regard stressé, avant de rependre leur marche, sachant le rouquin déterminé.
Hermione qui venait d'enlever ses escarpins lui provoquant de vilaines douleurs, était accroupie devant sa penderie et, le cœur lourd, rangeait avec soin ses hauts-talons parmi ses nombreuses bottines et baskets. La brunette sursauta soudainement lorsqu'elle entendit un son qu'elle connaissait très bien pour l'entendre régulièrement en présence de sorciers. Dans l'incompréhension, la brunette se redressa vivement avant de se retourner et de rester bouche-bée en voyant Ron, au milieu de la pièce, observer la décoration. Ce dernier lâcha très vite des yeux les meubles, bibliothèques et souvenirs enfantins pour les poser sur sa petite-amie qui cligna fortement des paupières afin de voir si elle ne rêvait pas. Convaincue qu'elle n'était pas prise d'hallucinations, que son rouquin était bel et bien dans sa chambre, Hermione adressa un large sourire à son petit-ami qui le lui rendit aussitôt. Le cœur battant la chamade, dans un « Ron » qu'elle se retint de ne pas exclamer, la brunette courue les quelques mètres qui la séparait du rouquin sur lequel elle se jeta. Dans un infime vacillement accompagné d'un léger rire, Ron soutint par les fesses la jeune sorcière qui, les mains autour de la large nuque du rouquin, entoura sa taille de ses jambes à moitié dénudés. Hermione blottit alors sa tête dans le cou du rouquin qui, lui, enfoui la sienne dans la longue chevelure bouclée de la brunette qu'il huma, les yeux fermés. Après être restés un petit instant à profiter de la chaleur de l'autre, le jeune couple redressa leurs têtes synchroniquement, puis le cœur battant à tout rompre, ils s'observèrent de leurs yeux brillants avec éclat, avant d'assouvir leur envie en faisant se rencontrer leurs lèvres ardentes. Les paupières closes, Ron et Hermione s'échangèrent alors un baiser rempli d'amour qui s'intensifia très vite lorsque la brunette s'accrocha un peu plus au cou du rouquin contre lequel elle se serra fortement. A bout de souffle, tout en rouvrant lentement les yeux, le jeune couple rompit synchroniquement ce baiser tant attendu. Dans le silence, les battements de leurs cœurs ne cessant de battre, un sourire au coin des lèvres, Hermione et Ron s'observèrent de leurs iris flamboyants avant que le rouquin ne pose délicatement sa petite-amie sur le sol. Sur la terre ferme, sans quitter le rouquin des yeux, Hermione retira lentement ses fines mains de la nuque de ce dernier. Prise d'une soudaine vague d'angoisse quand à la présence de son petit-ami dans sa chambre, et celle de ses parents au rez-de-chaussée, Hermione se tourna vers l'entrée, souhaitant se rassurer. Ne voyant aucune ombre par le jour de la porte, la jeune sorcière souffla légèrement puis se tourna vers le rouquin qui frottait vivement ses mains l'une contre l'autre afin de les réchauffer.
- Tu sais que tu es complètement fou ? dit à voix basse une Hermione encore frappée par l'étonnement.
- Oui, fou de toi. Répliqua t-il d'un même ton, tout en posant ses mains sur les bras de la brunette qu'il caressa du bout de ses doigts, faisant frémir cette dernière qui se mordit la lèvre inférieure. Quand j'ai vu cette lumière, et quand j'ai su que c'était ta chambre, je n'ai pas pu résister. Ajouta t-il à demi-voix avant de prendre tendrement les mains de la jeune sorcière qui échangea avec lui, un regard amusé. Je sais que c'était risqué et que ça l'aie toujours, mais on n'a pas pu se parler comme on l'aurait voulu, ni se toucher. Continua t-il d'un même ton en caressant avec douceur les mains de la brunette de ses pouces. Donc, je...
- Donc tu t'es pris pour Roméo. Le coupa Hermione à voix basse avant de laisser échapper d'entre ses lèvres un léger rire en voyant le rouquin acquiescer, les joues rougissantes. Tu as bien fais, car ta Juliette ne pouvait pas rêver mieux. Lui dit-il elle d'un même ton en emprisonnant les doigts du rouquin des siens.
Dans un nouveau silence, le jeune couple dont le cœur ne cessait de battre, le sourire aux coins des lèvres, se regarda avec amour. Désireux tout comme l'était Hermione, tout en ne la quittant pas des yeux, Ron libéra lentement ses doigts de ceux de la brunette puis déposa avec douceur ses grandes mains sur la fine taille de la jeune sorcière, qui glissa les siennes sur le torse de son rouquin avant de lui entourer la nuque. Les deux jeunes sorciers qui en ce moment même ressentaient la passion, mais aussi une pointe d'appréhension en sachant une partie de la maison occupée, regardèrent en direction de la porte, et ne voyant aucun danger, ils laissèrent de côté ce sentiment de peur, et diminuèrent avec lenteur, la distance qui séparait leurs visages par un tendre baiser. Sentant tout comme la brunette, la chaleur et l'envie envahir peu à peu son corps, Ron rapprocha doucement la jeune sorcière de lui en approfondissant ce baiser qui se rempli très vite de fougue. Exaltée, Hermione abandonna la nuque du rouquin et passa vivement ses fines mains dans la chevelure flamboyante de ce dernier, qui, tout en caressant sensuellement l'échine de sa petite-amie, les fit lentement reculer. Se retrouvant subitement plaquée contre sa bibliothèque d'où certains livres faillirent tomber, Hermione rompit ce sensationnel baiser en rouvrant lentement les paupières. La respiration légèrement haletante, le sourire au coin des lèvres, Hermione fixa de ses yeux pétillants, le rouquin qui la dévora du regard avant de déposer avec douceur ses lèvres ardentes sur la peau douce et délicieusement parfumée du cou de la jeune sorcière, qui souffla légèrement de plaisir. Se rendant compte par cet infime soupir, qu'ils étaient en train de se laisser aller comme ils l'avaient fait dans la salle sur demande lors de leur seconde fête bien arrosée, Ron redressa la tête et regarda avec tendresse, la jeune sorcière qui se mordillait la lèvre inférieure, en souriant.
- T'es à croquer, ma belle. Lui chuchota t-il à l'oreille faisant frissonner la brunette. Mais on devrait se calmer, tu ne crois pas ? lui dit-il à demi-voix, un air des plus sérieux sur le visage.
- Tu as raison. Lui dit-elle d'un même ton avant de voler un baiser au rouquin avec qui elle échangea ensuite son plus beau sourire. Mais tu me rends dingue, Ron. Lui avoua t-elle les joues légèrement rosies, tout en retirant ses petites mains de la nuque du rouquin pour les poser ensuite sur son buste.
- J'adore quand tu rougies. Lui dit Ron à demi-voix en fixant d'un air enjôleur, la jeune sorcière qui se pinça les lèvres, en souriant. Dis-moi. dit-il en reprenant son sérieux. Ta mère t'as dit quelque chose après ce qu'il s'est passé dans la cuisine ? demanda t-il d'un même ton, soucieux et avide de savoir.
- Rien de spécial. Lui répondit-elle à voix basse, rassurant le rouquin. Mais je crois qu'elle n'a pas cru au petit truc que j'avais dans les cheveux. Ajouta t-elle d'un même ton avant de laisser échapper un léger rire d'entre ses lèvres, en voyant son petit-ami déglutir et se mettre à rougir. Et toi, que te voulais mon père quand vous étiez sur le point de partir ? lui demanda t-elle curieusement en caressant du bout de ses index, le torse du rouquin à travers l'épais tissu de son manteau.
- Eh bien... hésita Ron qui baissa brièvement les yeux avant de continuer en voyant le tracas naitre dans les iris de la brunette. Il voulait juste me remercier d'être un bon professeur. Lui mentit-il à moitié en regardant la brunette hausser le sourcil. Ben quoi ? Je suis un bon prof, non ? J'ai réussi à te faire monter sur un balai. Ajouta t-il à demi-voix en regardant d'un air sérieux la brunette qui acquiesça dans un léger rire avant de voler un baiser au rouquin. Et je lui aie dis que j'allais bien prendre soin de toi. Finit-il d'un même ton en adressant un regard charmeur à sa petite amie qui se mordit la lèvre inférieure.
- Et comment tu vas faire pour prendre soin de moi ? Lui demanda t-elle au creux de l'oreille avant de regarder le rouquin d'un air taquin.
Amusé pas l'attitude malicieuse de sa petite-amie, mais également sur ses gardes, Ron retira ses mains du bas du dos d'Hermione, qui, d'un œil interrogateur, observa le rouquin faire deux grands pas en arrière et regarder attentivement la porte où l'on ne pouvait voir qu'une faible lumière. Tranquillisé, Ron s'avança tranquillement vers la brunette qu'il rassura d'un sourire. Devant cette dernière, Ron posa tendrement ses mains sur sa fine taille, puis s'adressa à elle d'une douce voix.
- Tu voulais savoir comment j'allais faire pour prendre soin de toi, c'est bien ça ? Lui demanda t-il en plongeant un regard charmeur dans celui désireux de la brunette qui acquiesça en se mordant la lèvre inférieure. Très bien, si ma Juliette veut savoir, son Roméo va lui montrer. Continua t-il à demi-voix, faisant naître un sourire amusé sur les lèvres de la brunette.
Sans lâcher des yeux la jeune femme qu'il aimait plus que tout, Ron s'approcha un peu plus d'elle. Corps contre corps, exaltés par le souffle de l'autre qu'ils pouvaient sentir se déposer sur leurs nuques telle une douce et tiède brise, Ron retira ses grandes mains du bassin d'Hermione puis les posa avec douceur sur les joues de cette dernière. Tout en caressant tendrement le visage de sa petite-amie de ses pouces, le rouquin fixa avec amour, le regard éclatant de la brunette qui ferma lentement les paupières lorsque Ron déposa avec douceur ses chaudes lèvres contre les siennes. Hermione dont les palpitations du cœur s'accéléraient, les bras ballants, répondit alors au baiser que lui donnait tendrement le rouquin. Le jeune couple rompit subitement cet acte de tendresse des plus agréables lorsqu'ils entendirent des grincements provenant de l'escalier qui menait aux chambres. Le ventre noué par la peur, Ron retira vivement ses mains des joues d'Hermione qui, le souffle court, regarda le rouquin d'un air paniqué. La jeune sorcière lâcha des yeux son petit-ami, puis affolée, elle prit la main moite de Ron qu'elle emmena avec silence au milieu de la pièce où elle les fit se stopper. En entendant des pas dont ils virent très rapidement l'ombre par le jour de l'entrée de la chambre de la jeune sorcière, le jeune couple immobilisé, se regarda, les traits de leurs visages tirés pas l'angoisse. Ron et Hermione sursautèrent alors quand quelques petits coups se firent entendre depuis la porte vers laquelle ils se tournèrent toujours aussi paniqués.
- Hermione ? dit une voix fluette qui n'était autre que celle de Mme Granger.
- C'est... c'est ma... ma mère... il ne faut pas que tu restes ici. Dit nerveusement la brunette à l'encontre de Ron qu'elle regarda d'un air désolé, et qui comme elle sursauta une énième fois en entendant de nouveaux légers coups frappés contre la porte. Vas t-en s'il te plaît. Lui murmura t-elle à contre cœur, les yeux devenant brillants de tristesse.
- D'accord... dit-il d'une petite voix en lâchant difficilement la main humide de sa petite-amie. Je t'aime, ma belle. Ajouta t-il dans un murmure en fixant avec sincérité la brunette.
- Je t'aime aussi, Ron. Lui dit-elle à demi-voix tout en lui rendant le même regard.
Le cœur serré, le rouquin déposa alors un court instant ses lèvres sur celles de la brunette avant de transplaner à regret. Hermione regarda avec tristesse, l'endroit où venait de disparaître l'homme avec qui elle aurait voulu passer plus de temps, lorsqu'elle tressaillit en entendant la porte de sa chambre s'ouvrir lentement, ainsi qu'un « Hermione ? ». La jeune sorcière frotta vivement ses mains moites contre sa robe, puis se tourna brusquement en direction de cette petite-voix qui laissa apparaître progressivement sa mère.
- Hermione, ma chérie, tu ne m'as pas entendue ? demanda curieusement Anne en entrant dans la chambre de sa fille qui s'avança rapidement vers sa mère, les mains tremblantes cachées derrière son dos.
- Je... si... mais... bafouilla t-elle par l'angoisse toujours présente en elle.
- J'ai cru entendre des voix. Dit Mme Granger en regardant brièvement autour d'elle tandis qu'Hermione déglutit. Tu parlais à quelqu'un ? lui demanda t-elle curieusement en regardant d'un drôle d'œil sa fille remuer des jambes.
- Je... je... oui ! s'exclama Hermione nerveusement. Je parlais à Pattenrond. Trouva t-elle comme excuse.
- Avec Pattenrond ? L'interrogea Anne qui, le sourcil levé, regarda sa fille affirmer d'un vif signe de tête. Tu parlais à ton chat qui dort paisiblement dans son panier au rez-de-chaussée ? l'interrogea t-elle avant qu'un sourire amusé n'apparaissent au coin de ses lèvres en voyant sa fille se figer, en ravalant sa salive.
- Ah, non, non !! s'exclama à nouveau nerveusement Hermione. Je... je parlais.... Bégaya t-elle en se dirigeant à pas rapides vers son bureau, où elle y prit un cadre. Je parlais ... avec... avec ce Pattenrond. Dit-elle fébrilement en se tournant vers sa mère qui venait de la rejoindre, et à qui elle montra, de ses mains tremblantes, la photo de son félin.
- Hmmm... dit Anne qui sourit intérieurement, se doutant très bien que sa fille venait d'inventer cette histoire. Donc tu parles à tes photos... continua Mme Granger en regardant sa fille qui acquiesça, et reposa le cadre sur son secrétaire. Et pourquoi es-tu si nerveuse ?... Tu te confiais à Pattenrond ? lui demanda curieusement Anne qui porta ses mains derrière son dos et interrogea sa fille du regard.
- Euh... oui, oui. Dit fébrilement Hermione qui se retourna dans un soupir, et sous le regard de sa mère, se dirigea d'un pas assuré vers sa bibliothèque, où elle joua nerveusement avec des petits objets de décoration.
- Hermione ? l'appela calmement Anne, faisant se tourner vers elle, sa fille qui regarda timidement sa mère la rejoindre. Qu'est-ce qui se passe ? lui demanda t-elle curieusement en prenant des mains de sa fille un souvenir de voyage qu'elle reposa ensuite à sa place. Tu sais que tu peux tout me dire, ma chérie. Ajouta t-elle d'une douce voix tout en posant sa main sur la joue de sa fille qu'elle caressa un instant avec tendresse. Tu le sais, n'est-ce pas ? Se répéta t-elle d'un même ton avant de rendre le timide sourire que lui adressait la brunette en affirmant d'un signe de tête. Bien... allez viens mon ange, une petite discussion entre femmes s'impose, je crois. Finit Anne d'une voix calme en prenant la main humide de sa fille.
Dans un « que ... quoi ? » qu'elle bégaya, Hermione qui ne savait que faire, se laissa conduire par sa mère qui les fit s'arrêter devant le lit de la brunette. Mme Granger lâcha sa fille à qui elle adressa un sourire en tapotant de sa main sur le couvre-lit. Hermione acquiesça timidement, puis s'assit lentement sur son lit comme le fit sa mère qu'elle regarda avec appréhension. Sentant sa fille apeurée, Mme Granger prit tendrement les mains de sa fille à qui elle s'adressa.
- Ecoute ma chérie. Dit d'une douce voix Anne qui caressa de ses pouces, les mains tremblantes de la jeune sorcière qui ne la lâchait pas des yeux. Je veux bien croire qu'il t'arrive de parler à Pattenrond, mais... mais je ne suis pas dupe, tu sais, je sais très bien ce qui te perturbe, ou du moins j'ai ma petite idée. Lui dit-elle d'un même ton en adressant un sourire du coin des lèvres à sa fille qui détourna le regard un instant avant de continuer cette conversation posée.
- Tu... tu sais ce qui me perturbe ? Lui demanda Hermione qui frotta ses pieds nus l'un contre l'autre, nerveuse.
- Je pense, oui. Lui répondit calmement Anne qui sourit du coin des lèvres en voyant sa fille, l'interroger timidement du regard. A mon humble avis, tu as le béguin pour ton professeur, je me trompe ? Lui dit-elle avec douceur, redoutant la réaction de sa fille.
- Que... quoi ?! s'exclama Hermione qui sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Moi, amoureuse de Ron ? dit-elle en se montrant fébrilement du doigt tandis que sa mère acquiesçait, le sourire au coin des lèvres. C'est la meilleure celle là ! ajouta t-elle dans un rire nerveux avant de détourner le regard et d'observer du coin de l'œil sa mère qui remua la tête, un sourire amusé au coin des lèvres.
- Tu sais ma chérie, cela arrive plus souvent que tu ne le crois. Dit calmement Anne à l'encontre de sa fille qui posa à nouveau les yeux sur sa mère et haussa le sourcil. Ron est plutôt beau garçon, très gentil, intelligent, et visiblement attentionné avec certaines personnes. Lui expliqua t-elle d'une voix calme en regardant avec insistante sa fille qui sentit le rouge lui monter aux joues. Tu sais, cela m'est arrivé. Ajouta t-elle d'un même ton avant de sourire du coin des lèvres lorsque sa fille la regarda un instant les yeux ronds.
- C'est... c'est vrai ? Tu avais le béguin pour ton professeur ? s'empressa de demander une Hermione plus que surprise.
- C'est vrai, oui. Confirma Anne en croisant les jambes. C'était avant de rencontrer ton père, j'étais une jeune lycéenne charmée par son professeur de 15 ans son aîné. Lui expliqua t-elle d'un petit air rêveur qui fit sourire du coin des lèvres Hermione, à la fois étonnée et attendrie. Donc je te comprends, ma chérie. Finit Mme Granger d'une voix calme tout en fixant sa fille qui se mordit la lèvre inférieure, tentée de révéler la vérité à sa mère.
- Mais... hésita Hermione qui baissa la tête avant que sa mère ne la lui relève de son index et ne l'interroge du regard. Mais... ça ne te dérangerais pas que... que cela m'arrive aussi ? lui demanda t-elle nerveusement, l'estomac noué par la crainte de la réponse de sa mère.
- Je n'y verrais aucun inconvénient, ma chérie. Dit d'une douce voix Anne en passant tendrement sa main dans les cheveux légèrement ébouriffés de sa fille qui sourit timidement. Du moment que vous, vous protégez. La taquina t-elle.
- Maman ! s'exclama une Hermione qui devint rouge pivoine, plus qu'embarrassé avant de froncer légèrement les sourcils en voyant sa mère rire, amusée.
- Excuse-moi ma chérie, je crois que ton père déteint sur moi. dit Mme Granger en posant sa main sur celle de sa fille qui laissa échapper à son tour, un léger rire d'entre ses lèvres. Tu sais, on ne choisi pas qui l'on doit aimer. Ajouta Anne avec sérieux. Je sais que tu es une jeune femme responsable, et qui à la tête sur les épaules, donc je ne m'inquiète pas trop. Continua t-elle d'une douce voix en passant tendrement sa main dans les cheveux légèrement ébouriffés de sa fille qui sourit du coin des lèvres. Si jamais tu souhaites en parler, tu sais que je suis là, ma chérie. Dit-elle d'un air sérieux tandis qu'Hermione acquiesçait timidement. Bon, je vais te laisser maintenant. Ajouta calmement Anne avant de décroiser les jambes, et de se lever du lit de sa fille vers qui elle se tourna. Ah oui, démaquille-toi bien, tu as une vilaine trace de rouge à lèvres ici. Dit sérieusement Mme Granger qui se pencha sur la brunette et frotta avec douceur le coin de la bouche de sa fille qui déglutit en se figeant ce qui amusa Anne qui sourit du coin des lèvres. Allez, je te laisse, mon ange... Bonne nuit, et à demain ! Finit-elle d'un ton jovial avant de déposer un doux baiser sur le front de sa fille à qui elle adressa un clin d'oeil.
Embarrassée, Hermione lui rendit sa bonne nuit en lui adressant un timide signe de la main, accompagné d'un sourire du coin des lèvres que sa mère lui rendit aussitôt. Sous le regard attentif de sa fille, Anne tourna les talons avant de sortir tranquillement de la chambre de la brunette en refermant délicatement la porte derrière elle.
Sa mère à présent sortie, Hermione ferma les yeux puis se laissa tomber sur son lit dans un gros soupir, n'en revenant pas que la femme qu'elle admirait le plus, avait su lire en elle comme dans un livre ouvert. Dans le silence, la brunette se répéta alors les paroles de sa mère « Je n'y verrais aucun inconvénient, ma chérie » ; « Je sais que tu es une jeune femme responsable, et qui à la tête sur les épaules, donc je ne m'inquiète pas trop ». Hermione ouvrit lentement les paupières puis fixa le plafond en souriant, heureuse d'avoir l'accord ainsi que la confiance de sa mère, mais surtout soulagée que cette dernière l'ait délivrée de ce poids, dur à porter. La jeune sorcière qui fixait son plafonnier qui apportait à sa chambre une douce lumière, chassa lentement de son esprit la discussion qu'elle venait d'avoir avec sa mère, puis le laissa vagabonder vers Ron. Un sourire amusé au coin des lèvres, la jeune sorcière repensa à la venue secrète de son rouquin dans sa chambre, tel un Roméo, puis se mordit la lèvre inférieure en revoyant les grandes mains de son petite-ami sur elle ainsi que les intenses baisers qu'ils s'étaient échangés. Hermione qui aurait voulu que ce moment dure plus longtemps, soupira alors légèrement puis, ressentant les premiers signes de la fatigue, elle se redressa, et se leva de son lit. La brunette se dirigea alors tranquillement vers sa penderie restée ouverte, et y prit un pyjama ainsi qu'une douce et chaude paire de chaussette. Silencieusement, Hermione sortit de sa chambre puis alla se rafraîchir et se démaquiller, enlevant de ce fait la vilaine trace de rouge à lèvres qu'elle avait réellement au coin de ses lèvres, ce qui la fit légèrement rougir, mais aussi sourire. Prête, la brunette sortit de la salle de bain, et dans le silence, elle regagna sa chambre en fermant délicatement la porte derrière elle, ainsi que les lumières depuis leurs interrupteurs. Eclairée par la lueur opaline de la lune, Hermione s'avança prudemment dans la pièce, puis alla fermer les rideaux, se plongeant alors dans le noir. Dans un bâillement qu'elle étouffa de sa main, à tâtons, elle rejoignit son lit où elle se glissa sous les draps. Assise, la brunette prit son oreiller auquel elle redonna son moelleux avant de le reposer à sa place et de s'allonger lentement dessus. Tout en se tournant sur le côté sur lequel elle dormait habituellement, Hermione remonta sa chaude couette sur ses épaules puis passa sa main gauche sous son coussin. Bien installée, la jeune sorcière qui venait de poser les yeux sur son bureau qu'elle distinguait à peine, ressassa la soirée passée, plus particulièrement les maladresses que Ron et elle avaient pu commettre, bien trop troublés par l'autre. Un sourire apparut alors sur son visage, sourire qui disparu lorsqu'elle se demanda si le rouquin, qui avait lui aussi ressentit la peur de se faire prendre, se portait bien. « J'espère que tu vas bien, Ron » se dit la brunette qui se mordit la lèvre inférieure d'inquiétude. Sentant au fond d'elle que l'homme qui comptait le plus à ses yeux était en plein doute, Hermione se promis de lui envoyer un hibou dès le lendemain afin de le rassurer, et de le mettre au courant de la petite discussion que sa mère et elle avaient eu. Dans un gros bâillement, Hermione ferma les paupières avant d'enfouir sa tête dans son oreiller et de rejoindre les bras de Morphée, le cœur un peu plus léger. Au rez-de-chaussée, Mme Granger qui regardait les informations télévisées avec son mari, ne pouvait s'empêcher de sourire, heureuse de savoir que sa fille connaissait enfin l'amour ; un amour particulier certes, mais selon elle, des plus sincère.
De son côté, Ron était rentré directement au Terrier, et comme le matin même, il n'y avait croisé personne, toute la famille étant paisiblement endormie. Le rouquin s'était alors rendu silencieusement à l'étage afin de se rafraîchir et revêtir son pyjama, et à présent, il était confortablement allongé dans son lit, sous les chaudes couvertures, les mains croisées derrière la tête. Le rouquin regardait fixement le plafond faiblement éclairé par la clarté de la lune qui se faufilait par le jour des rideaux. Comme Hermione l'avait fait quelques temps plus tôt, Ron repensait à la soirée chez la famille Granger, à leur gentillesse, même si le père de famille s'était montré des plus désagréables avec lui à un certain moment. Le cœur légèrement serré, le rouquin se demandait si Mr Granger n'avait pas raison tout compte fait. N'était-il pas quelqu'un de débauché ? Était-il aussi sérieux qu'il avait voulu le montrer ce soir ? N'avait-il pas une mauvaise influence sur ses élèves, en particulier avec Hermione ?... Même s'il était sortit de la maison de la famille Granger serein, il ne savait plus où il en était après tous ces jugements, et les excuses du père d'Hermione. Agacé, Ron laissa alors échapper d'entre ses lèvres un gros soupir qui chassa Mr Granger de son esprit et fit place à sa belle. Le rouquin vit alors apparaître devant ses yeux, le moment où il avait fait irruption dans la chambre de la jeune sorcière. Un sourire au coin des lèvres, il se rappela celui de la brunette à sa découverte, ainsi que sa joie qu'elle lui avait transmise, ses douces lèvres, et sa chaleur. Il avait passé un moment des plus qu'agréable, mais bien trop court à son goût. En effet, il avait du partir précipitamment lorsque la mère d'Hermione était entrée doucement dans la chambre de cette dernière. « J'espère qu'elle a réussi à s'en sortir » se demanda t-il. Ron était perplexe à ce sujet, et à présent, il ne cessait de s'imaginer Mme Granger tout découvrir et passer un savon à la brunette. « Non, ce n'est pas possible » se dit-il en se rappelant le moment dans la cuisine, et à la réaction amusée de la maîtresse de maison, qui n'était autre qu'une personne emplie d'une grande gentillesse et d'une infinie douceur. En plein doute comme Hermione l'avait devinée malgré son absence, Ron soupira une dernière fois puis se tourna sur le côté en fermant les yeux. Confortablement installé, il s'emmitoufla dans son épaisse couette, puis se laissa doucement emporter par le sommeil, une pointe de crainte présente en lui.
Voilà, voilà ^^ J'espère sincèrement que vous avez aimé ce chapitre concernant la rencontre avec la famille Granger.. Il n'a vraiment pas été facile à écrire ! :O Il était très important, j'ai donc bien fait attention à chaque détails ce qui a été beaucoup plus difficile qu'habituellement ^^ Je suis encore désolée du retard dans la publication...
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Rien ne nous arrêtera
FanfictionRésumé : Harry Potter et Hermione Granger, meilleurs amis du monde, font leur dernière rentrée à l'école de Sorcellerie Poudlard. Comme leurs plus proches amis, Neville Londubat, Luna Lovegood, Seamus Finnigan et Dean Thomas; Harry et Hermione espèr...