Chapitre 46

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Hey !! ^^ Après je ne sais combien de temps d'attente, me voici ENFIN avec le chapitre 46 !! Je tenais à m'excuser auprès de vous, je vous avait dit que ce ne serait pas aussi long cette fois-ci, mais j'ai encore eu pas mal de soucis

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Hey !! ^^ Après je ne sais combien de temps d'attente, me voici ENFIN avec le chapitre 46 !! Je tenais à m'excuser auprès de vous, je vous avait dit que ce ne serait pas aussi long cette fois-ci, mais j'ai encore eu pas mal de soucis ... Bref, je vous remercie pour votre compréhension, ainsi que pour votre patiente ! Merci aussi pour vos encouragements qui m'ont énormément touchée ^^ Bon, je ne vous fais pas languir plus longtemps, je vous souhaite une bonne lecture !!


En ce lendemain de soirée passée chez la famille Granger, un éclatant soleil avait lentement délogé les épais nuages grisâtres, embellissant alors les collines enneigés entourant le Terrier. Ginny qui avait passée une nuit des plus reposantes, vêtue d'un peignoir polaire par-dessus son pyjama, était dans la cuisine en train de prendre un bon petit-déjeuner que sa mère avait préparé avec entrain. Dans la bonne-humeur, tout en dégustant des toasts tartinés de confiture maison, Ginny faisait un résumé de la soirée passée chez Hermione à la maîtresse de maison qui, tout en écoutant attentivement sa fille, effectuait son ménage sans utiliser la magie. Entre deux bouchées, et deux goulées de son jus de citrouille, la rouquine expliqua alors à sa mère comment était les époux Granger, sans oublier de lui décrire l'intérieur de leur maison. Ginny lui évoqua ensuite quelques moments de la soirée, en se retenant de ne pas parler des nombreuses maladresses de Ron et d'Hermione. Molly qui venait de finir d'épousseter la cheminée, sourit à sa fille lorsque cette dernière lui annonça que la mère d'Hermione était toute aussi bonne cuisinière qu'elle. Ginny continua son récit, et informa sa mère que Mme Granger lui avait révélée sa recette de cheese-cake, ce qui intéressa Molly qui se pressa de lui demander de quels ingrédients elle se servait, et quelles quantités mettait-elle pour préparer sa pâtisserie. Amusée, la rouquine laissa échapper un léger rire, puis d'un air réfléchit, elle commença à énumérer les condiments utilisés par Anne, lorsqu'elle fut interrompue par un brouhaha d'hululements de hiboux. Les deux rousses s'échangèrent un regard, surprises. Ginny se leva alors vivement de table, et suivie sa mère qui se dirigeait d'un pas rapide vers la fenêtre qu'elle se pressa d'ouvrir. Elles restèrent bouche-bée lorsqu'elles découvrirent un hibou grand-duc, ainsi qu'une chouette effraie, qui se disputaient le rebord de la fenêtre. Stupéfaites, Ginny et Molly s'échangèrent un regard, puis les rapaces provoquant un bruit insupportable, d'un signe de tête, la mère et la fille séparèrent les volatiles en grimaçant, fouettées par leurs vifs battements d'ailes. Chose faite, elles délièrent les courriers attachés aux pattes des deux oiseaux qui s'échangeaient un regard semblable à ceux que se lançaient les élèves des maisons Gryffondor et Serpentard. Débarrassés des enveloppes, en battant des mains, dans un « oust ! », Molly fit s'envoler les deux rapaces qu'elle regarda s'éloigner dans des directions opposées tout comme le faisait sa fille. Le froid hivernal s'étant invité à l'intérieur de la maisonnette, dans un léger frisson, la maîtresse de maison se hâta alors de refermer la fenêtre.


- Eh bien, je n'avais jamais encore vu ça de ma vie ! s'exclama Molly, les yeux ronds.

- Si maman, ça ne te rappelles pas quelque chose ? Mes frères et moi ! lui répondit Ginny d'un air espiègle.

Mme Weasley leva un instant les yeux au ciel puis comme sa fille, elle regarda l'enveloppe qu'elle avait entre les mains. Un large sourire apparut sur le visage de Ginny lorsqu'elle reconnue l'écriture soignée de sa meilleure-amie. Curieuse, la rouquine lâcha des yeux le courrier, puis s'adressa à sa mère.

- C'est pour qui ?... Et qui est-ce ? demanda t-elle plus qu'intéressée, faisant relever la tête de la maîtresse de maison.

- C'est pour Ron et toi, et il me semble que c'est un courrier de Sam. Lui répondit calmement Molly.

- Sam ?!! S'exclama Ginny. Je veux la lire !! ajouta t-elle en prenant d'un geste vif, la lettre des mains de sa mère qui râla un bref instant avant de sourire devant l'excitation de sa fille.

La jeune sorcière glissa avec soin le courrier d'Hermione dans la large poche de son peignoir, puis ouvrit l'enveloppe envoyée par Sam, avant d'en sortir un parchemin légèrement froissé qu'elle se hâta de déplier, et de lire à haute-voix.

« Salut Ron, salut Ginny,

J'espère que vous allez bien, et que le reste de la famille aussi. Je vous envoie ce courrier pour vous dire que dans un peu plus de deux semaines, je serais à Londres pour un voyage scolaire avec mes élèves de dernière année, ainsi qu'avec mes collègues. Le samedi avant notre retour en Irlande, nous allons laisser quartier libre aux élèves. Je me demandais donc s'il y avait moyen de se voir ce jour-là malgré la reprise des cours. Tenez-moi au courant s'il y a une possibilité. Bon, je vous souhaite un bon réveillon du nouvel an. Tout le monde vous embrasse ici. A très bientôt j'espère.

PS : Vous direz aux jumeaux que pendant ce petit séjour, on devrait passer les voir à leurs boutiques.

Je vous embrasse tous. Sam. »

La lecture terminée, Ginny et Molly, ravies d'avoir des nouvelles du jeune professeur de musique, se regardèrent le sourire aux lèvres, avant que la maîtresse de maison ne prenne la parole, rompant le léger silence qui s'était installé dans la pièce.

- Est-ce que tu crois que vous allez pouvoir vous voir ? Demanda curieusement Molly à l'encontre de sa fille qui s'appuya contre la table, l'air réfléchit.

- J'n'en ai aucune idée... je nous vois mal quitter Poudlard le temps d'une journée. Répondit calmement Ginny qui se mordit le pouce.

En voyant la déception apparaître peu à peu sur le visage de sa fille, Molly posa les poings sur sa taille, puis marcha lentement de long en large, à la recherche d'une solution. Ginny qui n'avait pas oublié la lettre d'Hermione, selon elle, certainement adressée à son frère, s'adressa alors subitement à sa mère qui arrêta net ses va-et-vient.

- La seconde lettre vient d'Hermione. L'informa Ginny d'une voix des plus calmes.

- Déjà ? S'étonna Molly. Eh bien, vous êtes vraiment de grandes amies pour vous écrire aussi rapidement après vous êtes vues quelques heures plus tôt. Ajouta t-elle calmement avant d'échanger un sourire avec sa fille qui confirma d'un signe de tête.

- Je vais aller lire son courrier dans ma chambre, et en même temps je vais aller réveiller Ron. La prévint la rouquine en se redressant.

La maîtresse de maison acquiesça puis regarda sa fille finir son verre d'une traite avant de tourner les talons, la lettre de son cousin en mains, et de se diriger à pas rapides vers les escaliers qu'elle monta rapidement. La rouquine hors de sa vue, Molly retourna à son ménage qu'elle effectua tout en chantonnant.

A l'étage, Ginny traversa d'un pas assuré, l'étroit et long couloir peu éclairé, avant de ralentir progressivement le pas, et de s'arrêter devant la porte de la chambre de son grand-frère qu'elle ouvrit alors avec lenteur. La rouquine entra dans la pièce à moitié plongée dans l'obscurité, puis referma la porte derrière elle avec délicatesse. La lettre de son cousin toujours en main, et celle d'Hermione cachée dans sa poche, Ginny s'avança lentement dans la pièce, et rejoignit le lit situé proche de l'unique fenêtre de la chambre où, le jour présent dans les rideaux éclairait un grand rouquin profondément endormi. A l'arrêt devant la couchette de son aîné, la jeune sorcière ne pu retenir un rire en découvrant son frère, emmitouflé dans son épaisse couette, la tête à moitié sous son oreiller, le bras gauche ballant dans le vide. Sachant très bien qu'il était difficile de tirer le rouquin du sommeil, Ginny posa soigneusement le courrier de Sam sur la table de chevet, avant de retrousser les manches. Dans un « bon » prononcé d'une voix calme suivi d'un bref soupir, Ginny posa sa main sur l'épaule de son frère puis secoua légèrement ce dernier qui enfonça la tête dans le matelas en râlant, avant de marmonner des choses incompréhensibles. Amusée, la rouquine porta sa main à la bouche, et étouffa un gros ricanement. Ne souhaitant pas passer un quart d'heure à le sortir du lit, d'un geste vif, elle retira l'oreiller de la tête de son frère, qui poussa un cri de mécontentement en tournant le dos à sa cadette.

- Allez Roméo, lève-toi. Dit Ginny d'un ton amusé en ébouriffant les cheveux de son frère.

- Fiche-moi la paix, laisse-moi dormir. Dit Ron d'une voix endormie avant de remonter sa couverture sur sa tête, et de se mettre en boule, agaçant Ginny qui leva les yeux au ciel, et tira d'un coup sec la couette. Vire de ma chambre, Ginny ! râla t-il en ramenant la couverture vers lui.

En ayant assez, Ginny soupira puis tourna les talons, et fit quelques pas en direction de la porte de la chambre, lorsqu'elle se stoppa net dans sa marche. En effet, une idée des plus taquines avait traversé son esprit. La rouquine se retourna, un sourire espiègle aux coins de ses lèvres. Tout en fixant son frère s'enrouler dans ses draps en grommelant, la rouquine glissa alors sa main dans la poche de son peignoir, et en sortit la lettre de sa meilleure-amie.

- Très bien. Dit-elle dans un murmure en fixant le courrier, un sourire malicieux au coin des lèvres. Je vois que tu ne veux pas le courrier que t'as envoyé Hermione, donc je vais aller à le mettre à la poubelle, finit bien ta nuit, Ron. Dit-elle d'un air sérieux.

En entendant la phrase que venait de prononcer sa cadette, Ron sortit aussitôt de sous sa couverture avant de râler en portant son bras sur ses yeux, ébloui par l'éclatante lueur provoquée par les rayons du soleil. Ron retira avec lenteur son avant-bras, puis cligna des paupières, s'habituant peu à peu à la luminosité. Sous le regard amusée de sa sœur, le rouquin dont les cheveux se livraient bataille, se frotta vivement le visage de ses deux mains puis, après un long bâillement, il s'adressa à sa cadette qui cachait la lettre de sa meilleure derrière son dos.

- Hermione m'a envoyé du courrier ? lui demanda t-il d'une voix encore endormie.

- Il a fallu que je te dise ça pour te sortir du lit, c'est incroyable le pouvoir qu'elle a sur toi ! répondit Ginny d'un ton amusé.

Reconnaissant que sa petite sœur avait raison, Ron, gêné, et sentant le rouge lui monter aux joues, détourna légèrement le regard, puis observa du coin de l'œil la rouquine qui se pinçait les lèvres, retenant un rire. Agacé de la mine moqueuse de sa cadette, Ron fronça les sourcils, puis posa à nouveau son regard sur la jeune sorcière à qui il s'adressa.

- Donne-moi ça ! Dit Ron d'un ton quelque peu sec.

- Quand tu me diras s'il te plaît, tu l'auras peut-être. Répliqua t-elle en sortant de derrière son dos, le courrier tant convoité par le jeune-homme, qui laissa échapper un léger grognement en voyant le regard insistant de sa cadette.

- Donne-moi la lettre, s'il te plaît. Céda t-il avant de détourner brièvement le regard, et de fixer ensuite d'un œil noir, sa sœur qui affichait un sourire victorieux.

- C'est déjà mieux. Dit calmement la rouquine en tendant la précieuse enveloppe à son grand-frère qui s'apprêtait à la prendre lorsque sa cadette, dans un « Non ! », leva vivement le bras en l'air, l'en empêchant. On dit, donne-moi la lettre s'il te plaît, qui ? le taquina t-elle, exaspérant le rouquin qui regarda la jeune sorcière les sourcils froncés. On dit, s'il te plaît ma petite-sœur chérie. Finit-elle en baissant le bras dans une grimace espiègle.

- Faut pas pousser non plus ! dit sèchement un Ron plus qu'irrité. Allez, donne-moi ça s'il te plaît. Continua t-il d'un ton quelque plus calme en tendant sa grande main à la rouquine qui sourit amusée, et donna le courrier à son aîné. Merci ! dit-il fermement en prenant d'un coup sec l'enveloppe des mains de sa petite-sœur.

Amusée par la réaction de son frère, dans un rire étouffé, Ginny ouvrit lentement les rideaux, laissant entrer l'éclatante lueur du jour, puis, alla prendre place au bout du lit. Un sourire au coin des lèvres, la jeune sorcière observa alors son grand frère se presser d'ouvrir l'enveloppe, et en sortir un fin parchemin qu'il déplia, et se mit à lire sous le regard attendrit de la rouquine.

« Ron, mon chéri,

J'espère que tu as passé une bonne nuit, et que tu te portes bien. Même si c'est par le biais d'un parchemin, et que je ne peux entendre le son de ta voix si suave, je n'ai pas pu attendre dimanche pour te parler. Je suis vraiment ravie que vous ayez pu venir passer la soirée chez moi, et ce, même si nous avons commis beaucoup de maladresses, et que nous n'avons eu peu d'occasion pour se parler seul à seul. Heureusement que tu as eu la brillante idée de te prendre pour Roméo. Je ne m'attendais pas du tout à ce que tu viennes me rejoindre dans ma chambre. Mais quelle délicieuse surprise... ton sourire, tes bras, et le goût de tes lèvres m'avaient énormément manqués. C'est vraiment dommage que ma mère soit venue nous déranger, ce moment était tellement agréable. J'ai quelque chose à te dire concernant ma mère... Après ton soudain départ, j'ai eu une petite discussion avec elle, et elle a deviné pour nous deux. Je n'aie pu le nier, mon amour pour toi ne se lisait que trop bien sur mon visage. Surtout, ne t'inquiète pas, elle ne voit aucun inconvénient quant à notre relation, ce qui m'a beaucoup étonnée d'ailleurs. Pour elle, je suis quelqu'un qui a la tête sur les épaules, et toi tu es charmant, et très attentionné avec moi. Elle ne se fait donc pas trop de soucis, même si je crois qu'au fond d'elle, connaître notre relation doit la perturber un peu. Je voulais que tu le saches. On en parlera dimanche, en espérant que l'on puisse avoir un moment à nous, ta chaleur me manque tellement.

Je t'envoie milles doux baisers. Je t'aime plus que tout, Hermione.

PS : S'il te plaît, passe le bonjour pour moi à Ginny, et dis lui que j'ai également hâte de la revoir. »

Au fil de sa lecture, un large sourire s'était dessiné sur les lèvres de Ron, illuminant le visage du rouquin. En effet, le jeune-homme était ravi d'avoir des nouvelles de sa douce, et se sentait à la fois enivré, et amusé par le souvenir de sa visite surprise, que la brunette lui rappelait dans ce courrier. Mais ce sourire s'effaça aussi vite qu'il n'était apparut, en apprenant que la mère d'Hermione était au courant de leur relation amoureuse. Le rouquin ravala sa salive, puis, le regard fixé sur le parchemin, il relit à plusieurs reprises, cette phrase qui provoquait en lui, un sentiment d'angoisse : «Après ton soudain départ, j'ai eu une petite discussion avec elle, et elle a deviné pour nous deux ». Ginny qui observait toujours avec attention son grand-frère, fronça alors les sourcils d'inquiétude, lorsqu'elle vit ses grandes mains se mettre à trembler un tantinet, et son teint devenir peu à peu livide. Soucieuse, la jeune sorcière ouvrit la bouche afin de s'adresser à son frère et, comprendre cet étrange comportement, mais la referma lorsque le rouquin prit la parole.

- C'n'est pas vrai... murmura le rouquin qui ne détachait pas son regard de cette phrase, cette nouvelle à laquelle il ne s'attendait pas.

- Ron, qu'est-ce qui se passe ? Que dit Hermione ? s'inquiéta Ginny, mais le rouquin ne dit mots. Ron ? l'appela t-elle calmement en tapotant de sa main, le tibia de son ainé à travers l'épais tissu de sa couette.

- Hein ? s'exclama Ron dans un sursaut, avant de détacher son regard du courrier, et de le poser sur la rouquine qui le regardait d'un œil interrogateur. Tu... tu m'as dit quelque chose ? L'interrogea t-il, le visage tiré par le stress.

- Oui, je te demandais ce qu'il se passait, car à voir ta tête, Hermione a du écrire quelque chose qui te tracasse. Lui répondit-elle calmement avant de voir son aîné baisser brièvement la tête. Alors, qu'est-ce qui se passe ? se répéta t-elle d'une douce voix en fixant le rouquin qui posa le parchemin sur ses cuisses, et se passa nerveusement la main dans les cheveux.

- Euh... Elle...hésita Ron avant de continuer en voyant le regard interrogateur, et insistant de sa cadette. Hermione.... vient... vient de m'apprendre que... que sa mère est au courant pour nous deux. Avoua t-il fébrilement.

Stupéfaite par cette nouvelle, Ginny resta bouche-bée. Voyant son grand-frère se masser vivement la nuque en la fixant d'un air anxieux, la rouquine qui avait du mal à y croire, se reprit. Elle secoua alors légèrement la tête, puis brisa ce silence qui se faisait peu à peu pesant.

- Eh bien, c'est une super nouvelle ! dit la rouquine le sourire aux lèvres tandis que son aîné, l'observait le sourcil levé. Ne me regarde pas comme ça, Ron, moi je trouve ça bien. Continua t-elle de la sincérité dans la voix devant le regard peu convaincu de son frère. Au moins l'un des parents est au courant, ça devait bien arriver un jour, non ? ajouta t-elle en interrogeant le rouquin du regard.

- Oui, mais... mais c'est que je ne pensais pas que ça arriverais maintenant, comme ça. Dit Ron qui posa ses paumes sur son crâne, avant de lever la tête, et de regarder le plafond en soupirant.

- Je comprends que tu sois déboussolé, mais je pense que c'est une bonne chose pour vous deux. Dit calmement Ginny, attirant le regard de son grand-frère, qui, tout en retirant ses mains de sa tête, échangea un timide sourire avec la rouquine. Et qu'en pense la mère d'Hermione ? demanda t-elle curieusement. Attend ! s'exclama t-elle en interrompant d'un signe de la main, son aîné qui s'apprêtait à lui répondre. Je suis certaine qu'elle en est ravie, et qu'elle te trouve gentil, et beau garçon, j'me trompe ? lui dit-elle en regardant d'un œil interrogateur le rouquin.

- T'es legilimens toi, maintenant ? lui donna t-il comme réponse, les joues légèrement rosies.

- Ahhh ! J'ai raison, belle-maman approuve, et trouve son gendre gentil, et beau garçon !! s'exclama une Ginny toute excitée qui gigota en tapant vivement des mains.

- Baisse d'un ton tu veux ! dit Ron d'un ton ferme à l'encontre de sa petite-sœur qui se calma aussitôt. On n'est pas seuls, je te signale. Lui fit-il remarquer en regardant brièvement vers la porte, faisant comprendre à la jeune sorcière que leur mère pouvait très bien se trouver dans le couloir.

- Désolée, Ron. S'excusa la rouquine, d'un air penaud. C'est juste que je suis heureuse pour toi... enfin pour vous deux. Ajouta t-elle de la sincérité dans la voix.

- Ca va... lui dit Ron d'une voix calme avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec sa cadette.

- Dis-moi, maintenant que la mère d'Hermione est au courant, tu comptes le dire aux parents ? lui demanda curieusement Ginny.

- Je... J'n'en sais rien... papa et maman sont loin d'avoir la même vision des choses que la mère d'Hermione... Enfin, je crois. répondit-il calmement en se passant la main dans les cheveux, avant de laisser échapper un léger soupir d'entre ses lèvres.

Un silence s'installa dans la petite pièce pendant lequel la rouquine qui, tout en observant son grand-frère tapoter de ses doigts sur le lit, le regard ailleurs, trouvait que ce dernier n'avait pas tord. En effet, comment réagiraient leurs parents en apprenant que leur fils, professeur de quidditch, entretenait une relation amoureuse avec l'une de ses élèves ? Connaissant les nombreuses conquêtes du rouquin, ils ne resteraient pas tranquilles, et émus devant leurs fils. Non, non... la colère prendrait certainement possession du Terrier. Ginny qui voyait son aîné toujours aussi nerveux, une pointe de tristesse dans son regard, se mordit la lèvre inférieure, peinée. Souhaitant le rassurer, la rouquine brisa alors ce silence qui pesait dans la chambre.

- Ron ? l'appela t-elle calmement, captant l'attention de son frère. Si... si tu prends les parents à part, et que tu leur expliques que ce que tu ressens est sincère et fort, ils comprendront surement. dit-elle d'une douce voix avant d'adresser un timide sourire au rouquin qui regarda sa cadette, peu convaincu. Et... et si tu veux, je pourrais rester avec toi, et confirmer tes dires, t'aider quoi ! continua t-elle d'un ton enjoué. Et tu me connais ! finit-elle d'une même voix, en adressant un clin d'œil à son aîné qui ne pu retenir un léger rire avant d'échanger un sourire avec la rouquine.

- C'est gentil sœurette. Dit Ron de la sincérité dans la voix en posant un instant sa main sur celle de sa cadette, en signe de reconnaissance. Quand on était en Irlande, et comme tu le savais, Sam nous a rendu visite... et il nous a conseillé de tout avouer aux parents, donc...

- Sam ! s'exclama soudainement Ginny, un large sourire sur le visage, coupant le rouquin qui sursauta légèrement, et la regarda le sourcil levé.

- Quoi, Sam ? demanda Ron en observant d'un drôle d'œil, sa soeur dont il ne comprenait pas le comportement.

- Il nous a envoyé un courrier. Lui répondit-elle dans un large sourire, tout en se levant du lit.

- Ah oui ? s'étonna Ron qui regarda sa cadette prendre sur le guéridon à ses côtés, une enveloppe qu'elle lui tendit, un sourire aux coins des lèvres. C'est marrant ça, tu ne m'embêtes pas pour l'avoir celle-ci. Dit-il d'un ton amusé en prenant le courrier des mains de la rouquine.

A cette remarque, Ginny ne pu s'empêcher de faire la grimace à son aîné, qui remua la tête en émettant un léger rire. La rouquine leva les yeux au ciel puis prit à nouveau place sur le lit. Elle regarda son frère sortir de l'enveloppe, le parchemin qu'il se mit à lire, le sourire naissant progressivement aux coins de ses lèvres. Plus qu'enchanté de la venue de son cousin, mais également surpris par sa demande, Ron dont le sourire s'effaça peu à peu, resta silencieux, et fixa le contenu de la lettre, ce que remarqua Ginny qui brisa alors à nouveau ce calme.

- J'ai réagit pareil. Dit-elle faisant relever la tête de son grand-frère qui posa un regard interrogateur sur sa soeur. Je nous vois mal quitter Poudlard le temps d'une journée. Ajouta t-elle calmement avant de soupirer de déception.

- Soit pas pessimiste Ginny, je suis sur qu'on peut trouver une solution, laisse-moi réfléchir. Dit Ron d'un même ton tandis que la rouquine acquiesçait timidement.

Dans le calme, Ron posa le courrier qu'il avait entre les mains par-dessus celui de la brunette puis, sous le regard attentif de la rouquine, le jeune joueur de quidditch posa sa main sur son menton, et leva légèrement la tête, un air réfléchit sur le visage. Ron qui souhaitait plus que tout revoir son cousin, retourna la situation dans tous les sens, cherchant longuement une réponse plausible à ce problème. Ginny qui avait toujours les yeux rivés sur son grand-frère, leva un sourcil en voyant un sourire apparaître au coin de ses lèvres. Intriguée, la rouquine ne pu attendre plus longtemps, et s'adressa à son aîné.

- Pourquoi tu souris bêtement ? T'as trouvé une solution ? se pressa t-elle de lui demander, sortant le rouquin de sa réflexion.

- Déjà je ne souris pas bêtement. Dit Ron les sourcils légèrement froncés, en pointant du doigt sa petite sœur qui leva un instant les yeux au ciel. Et oui, j'ai trouvé une solution. Continua t-il calmement, en relevant la tête fièrement, étonnant la rouquine.

- Sérieusement, tu as trouvé un moyen pour qu'on puisse voir Sam ? L'interrogea Ginny qui vit son aîné affirmer, le sourire aux lèvres. Et qu'est-ce que c'est ? Se pressa t-elle de lui demander, avide sa savoir.

- C'est simple, une fois à Poudlard, j'irai voir le Professeur Dumbledore, et je lui demanderais si Sam peut venir le temps d'une journée. Expliqua calmement Ron, surprenant la rouquine qui le regarda brièvement les yeux ronds.

- Tu... tu crois que le Professeur Dumbledore va approuver ça ? lui demanda t-elle perplexe quant à une réponse positive de la part du vieillard.

- Ca, j'n'en sais rien, mais qui ne tente rien, n'a rien. Répondit Ron en adressant un clin d'œil à sa jeune soeur qui lui sourit. Et puis, je ne vois pas d'autres solutions... et je ne veux surtout pas rater une occasion pareille !... Non, mais t'imagines Sam à Poudlard ? dit Ron d'un ton amusé à l'encontre de sa sœur dont le visage s'illumina à cette simple pensée.

- Ce serait génial ! dit Ginny d'un ton chaleureux s'imaginant un court instant son frère, son cousin, et elle déambulant dans l'enceinte du château. Mais bon... il ne faut pas que l'on s'emballe, c'est pas sur qu'il puisse venir. Continua t-elle calmement avant de faire la moue, ce qui fit sourire intérieurement Ron.

- T'inquiète pas soeurette, je te promets de tout faire pour qu'il puisse venir. Dit Ron d'un air sérieux en tapotant avec douceur la joue de sa cadette qui acquiesça en échangeant un sourire avec son frère. Bon, c'est bien beau tout ça, mais moi j'ai faim ! s'exclama t-il en posant sa main sur son ventre gargouillant ce qui amusa la rouquine. Je vais tout de suite répondre à Hermione, et après j'irai manger un morceau... tu pourras envoyer le courrier pour moi, s'il te plaît ? demanda t-il gentiment à l'encontre de sa petite sœur qui acquiesça en adressant un sourire au rouquin qui le lui rendit aussitôt. Merci Ginny. Finit-il sincèrement avant de déposer un furtif bisou sur la joue de sa cadette qui en fut légèrement surprise.

- De rien. Lui répondit-elle dans un clin d'œil avant de se lever du lit. Surtout, n'oublie pas de passer le bonjour, et d'embrasser belle maman. Le taquina t-elle dans un léger rire.

Agacé, mais surtout embarrassé, Ron attrapa d'un geste vif son oreiller qu'il balança alors sur sa sœur qui l'évita de justesse en faisant un pas de côté. La rouquine ramassa l'édredon tombé sur le sol un mètre derrière elle, puis dans un « raté ! » suivi d'une grimace, et d'un petit rire moqueur, qui irrita un tantinet son aîné, Ginny lança le coussin à son frère qui l'attrapa. Tout en regardant de ses sourcils légèrement froncés, sa petite sœur retenir un rire, Ron cala son oreiller derrière son dos. Ne pouvant faire la tête à sa cadette pour cette gentille taquinerie, le rouquin finit par adresser un sourire à la jeune sorcière qui le lui rendit, et prévint son grand frère qu'elle se rendait à la salle de bain, et qu'il n'aurait qu'à la prévenir pour l'envoi de son courrier. Ron acquiesça, puis regarda la jeune sorcière traverser la pièce d'un pas léger, et sortir de la chambre sans prendre le soin de refermer la porte après son passage. Sa petite sœur hors de sa vue, Ron déposa la lettre de Sam sur sa table de nuit, puis prit entre ses mains le parchemin envoyé par Hermione qu'il relit une dernière fois, les battements de son cœur s'accélérant au fil de sa lecture. Dans un gros soupir, Ron replia le fin morceau de papier qu'il glissa ensuite dans son enveloppe, et qu'il posa à son tour sur le guéridon. Le jeune joueur de quidditch sortit de sous ses draps, enfila ses chaudes charentaises, puis se leva avant d'étirer ses muscles encore endormis, et d'enfiler son peignoir de chambre. Le rouquin qui ne souhaitait pas laisser à vue le courrier de sa petite amie, le prit, et alla le cacher entre deux dossiers rangés dans le tiroir de son bureau où il s'installa. Ron attrapa un parchemin vierge traînant sur son secrétaire avant de tremper la pointe de sa plume dans son encrier et de se mettre à écrire. Sa lettre terminée, Ron se relit, puis plia le morceau de papier qu'il glissa dans une enveloppe. Le courrier en main, dans un « bon » prononcé d'une voix calme, le rouquin se leva de sa chaise et sortit de sa chambre qu'il referma derrière lui. Ron qui s'apprêtait à chercher après sa petite sœur afin qu'elle écrive le nom de la brunette sur l'enveloppe avant de l'envoyer, ne mit pas longtemps à la trouver. En effet, Ginny, vêtue d'une tenue décontractée, les cheveux enroulés dans une serviette, venait tout juste de sortir de la salle de bain, et se dirigeait tranquillement vers sa chambre. Ayant très bien remarqué la présence de son grand frère, son courrier en mains, la rouquine se hâta alors de le rejoindre.

- Je vois que tu as fini d'écrire à ta chérie. Dit Ginny à demi voix avant de retenir un rire en voyant son frère lever les yeux au ciel, pour finir par affirmer d'un signe de tête. Allez, donne moi ça, je m'en occupe. Continua t-elle d'une voix calme en tendant sa main au rouquin qui lui confia l'enveloppe. Tu devrais aller manger un morceau, je crois. Ajouta la jeune sorcière qui se mit à rire en entendant l'estomac de son frère crier famine.

- Je crois que t'as raison. Dit Ron d'un ton amusé, en posant sa main sur son ventre qui ne cessait de gargouiller. Bon je descends...encore merci. Finit-il en adressant un sourire à sa cadette qui le lui rendit dans un clin d'oeil.

Ron tournant les talons, laissant sa petite sœur qui elle, fit quelques pas avant d'entrer dans sa chambre où elle se hâta à sa tâche. Le rouquin traversa le couloir, faisant craquer le parquet sous chacun de ses pas, et descendit tranquillement les escaliers qui le mena jusqu'à la cuisine où sa mère, appuyée contre l'un des meubles bas, lisait la gazette du sorcier. Ron se dirigea lentement vers la maîtresse de maison, qui, voyant son plus jeune fils venir vers elle, abandonna son quotidien qu'elle posa à ses côtés. Le jeune-homme souhaita le bonjour à sa mère qui le lui rendit, et qui ne pu s'empêcher d'attraper de ses mains légèrement ridées, les joues de son fils sur lesquelles elle déposa un gros baiser. Ron râla en précisant à sa mère pour une énième fois qu'il n'était plus un bébé, amusant Molly qui n'ajouta rien de plus, et se contenta de sourire. Sous le regard de cette dernière, Ron alla prendre place à table, où se trouvait encore un tas de bonnes choses. Le rouquin se servit alors un bon petit déjeuner composé de jus de citrouille, de céréales, et de toasts beurrés qu'il dégusta tout en discutant avec sa mère du contenu de la lettre envoyé par Sam, et de l'idée qu'il avait eu afin que cette rencontre puisse avoir lieu.

A quelques kilomètres du Terrier, dans la maison de la famille Granger. Hermione était dans la cuisine en compagnie de ses parents avec qui elle discutait chaleureusement de la venue d'une petite partie de leur famille à l'occasion du nouvel an. Mr Granger qui buvait un bon café noir, appuyé contre la petite table ronde, évoquait des souvenirs cocasses passés avec leurs futurs hôtes, provoquant des rires chez Hermione qui rangeait la vaisselle propre que Mme Granger était en train de terminer d'essuyer. Le père de famille qui allait faire remarquer aux deux femmes de sa vie que l'heure d'aller à la gare afin d'aller chercher leurs invités approchait à grands pas, fut coupé par un bruit familier provenant de la fenêtre. A l'entente de ce son, Hermione se hâta de ranger les bols qu'elle avait en mains puis, le sourire aux lèvres, la jeune sorcière se tourna brusquement vers sa mère qui se trouvait devant les vitres légèrement givrées quelle ouvrit, laissant alors entrer une légère, mais fraîche brise. La maîtresse de maison sourit lorsqu'elle vit un hibou la regarder de ses grands yeux jaunes, tout en poussant maints hululements. Sous le regard de son époux et celui de sa fille qui s'était approché de quelques pas, Anne détacha sans crainte, l'enveloppe liée à la patte de droite du rapace. Délivré de sa tâche, le hibou poussa un cri avant de se retourner en battant des ailes, pour finir par prendre son envol. Pris de frissons, Mme Granger se pressa de refermer la fenêtre puis, ayant vu le nom de sa fille inscrit sur l'enveloppe, elle se tourna vers la jeune sorcière à qui elle s'adressa.

- Tu as reçu du courrier, ma chérie. Dit-elle d'une douce voix en tendant le courrier à la brunette.

- Merci, maman. Dit calmement Hermione qui prit l'enveloppe, en adressant un sourire du coin des lèvres à sa mère qui le lui rendit en acquiesçant.
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- Qui est-ce ? demanda curieusement Mr Granger à l'encontre de sa fille qui, un sourire béat sur le visage, le regard fixé sur l'enveloppe, redressa brusquement la tête.

- C'est... c'est Gi... c'est Ginny. Répondit-elle nerveusement avant de poser brièvement son regard sur sa mère qui lui adressa un sourire amusé, se doutant très bien par la réaction de sa fille que l'auteur de cette missive n'était autre que le jeune-homme qui faisait battre son cœur. Je... je vais dans ma chambre. Les prévint-elle d'une voix calme.

Les époux Granger acquiescèrent, puis regardèrent la jeune sorcière tourner les talons et sortir à pas rapides de la cuisine. Hors de leurs vues, Anne et Mark reprirent leur discussion tandis que leur fille montait à grandes enjambées les escaliers qui la menèrent très vite à l'étage. Pressée de découvrir le contenu du courrier, la brunette ouvrit à la volée la porte de sa chambre qu'elle laissa ouverte derrière elle. Hermione traversa la pièce puis alla s'asseoir sur le rebord intérieur de la fenêtre, endroit qu'elle appréciait pour se plonger dans ses nombreux ouvrages. La jeune sorcière se cala contre un coussin, puis c'est à la lueur des lumineux rayons du soleil qu'elle ouvrit l'enveloppe, et en sortit un parchemin qu'elle se mit à lire avec attention.

« Hermione, ma belle,

Tu ne peux pas savoir à quel point tu as rendu mon réveil merveilleux. Même si j'ai déjà le mal de toi, je me porte bien, et j'espère que c'est également le cas pour toi. Nous aussi, nous avons été ravis de passer la soirée chez toi, même si je dois avouer que je ne faisais pas le fier devant tes parents. J'espère avoir fait bonne impression, en tout cas. Comme tu le dis dans ton courrier, « nous n'avons eu peu d'occasion pour être seul à seul ». Je n'avais qu'une seule envie, te sentir tout contre moi, alors je n'ai pas pu m'empêcher de prendre le risque de venir m'introduire dans ta chambre pour passer un moment avec toi. Un instant un peu trop court à mon goût, mais tellement enivrant... Concernant le fait que ta mère soit au courant pour nous deux, je ne peux te cacher que je ressens une part de bonheur, de délivrance, mais aussi une part d'angoisse. J'ai tellement de questions à te poser à ce sujet que je ferais tout pour que l'on puisse se voir dimanche soir, et en parler. En attendant, sache qu'il n'y a pas une seconde de chaque minute, et de chaque jour pendant lesquelles je ne pense à toi, ma belle. A dimanche sur la voie 9 ¾.

Je t'envoie des centaines de baiser pour que tes rêves soient tout doux.
Je t'aime, Ron. »

Au fil de sa lecture, un large sourire s'était dessiné sur les lèvres d'Hermione, dont le visage rayonnait de bonheur. Cette dernière ne pu retenir un léger rire quant à la remarque du rouquin, qui visiblement fut impressionné par ses parents. Le regard pétillant, le cœur battant fortement dans sa poitrine, la jeune sorcière qui se mordait la lèvre inférieure, relu les phrases remplies d'amour, et de douceur que son petit ami avait glissé dans cette lettre. Hermione était touchée par tant de tendresse, et de romantisme de la part de son rouquin qu'elle avait hâte de retrouver. Tout en fermant lentement les paupières, la brunette posa tout contre son cœur, la lettre de Ron, puis un sourire naissant au coin de ses lèvres, Hermione s'imagina blottie dans la chaleur de son petit ami qui, de ses douces et ardentes lèvres, effleurait son cou frissonnant. Soudainement, dans un sursaut, la jeune sorcière sortit de ses pensées quelque peu coquines, en entendant une voix. La brunette tourna la tête vers cette voix fluette, et pu voir sa mère se tenir à l'entrée de sa chambre.

- Maman ! s'exclama t-elle nerveusement en se hâtant de descendre du rebord de la fenêtre. Tu... tu voulais me voir ? lui demanda t-elle d'un même ton en cachant derrière son dos, la lettre qu'elle avait en mains.

- Je venais te dire que nous allons chercher ta tante et ton oncle. Lui répondit-elle d'une voix calme en s'avançant de quelque pas. Tu as reçue de bonnes nouvelles ? lui demanda t-elle curieusement en regardant sa fille dont les pommettes avaient une teinte des plus rosées.

- Oui, oui. Répondit Hermione dans un sourire avant sortir de derrière son échine le parchemin qu'elle roula rapidement.

- Et comment va ton amie ? l'interrogea malicieusement sa mère.

- Bien, Ron va... la brunette s'arrêta net dans sa phrase puis déglutit en prenant conscience de ce qu'elle venait de laisser sortir naturellement de sa bouche. Euh ... je veux dire ... Ginny va bien. Se rattrapa t-elle le visage empourprée en évitant le regard amusé de sa mère.

- Eh bien tant mieux si Ginny va bien. Dit calmement Anne, attirant le regard de la brunette qui échangea un sourire des plus timides avec sa mère. Nous allons partir, tu viens ? demanda d'une même voix Mme Granger qui fit un bref signe de tête vers la porte.

Hermione acquiesça dans un timide « j'arrive » puis regarda sa mère tourner les talons et sortir tranquillement de la chambre. Cette dernière hors de son champ de vision, Hermione qui avait encore du mal à se faire à l'idée que sa mère soit au courant de sa relation amoureuse d'avec Ron, soupira en se tapant le front de sa paume. « Idiote ! » se dit-elle dans un nouveau souffle. La jeune sorcière secoua vivement la tête, chassant ce moment embarrassant de son esprit, puis alla cacher sa lettre entre les pages de l'un de ses nombreux ouvrages. Déjà lavée, Hermione qui était vêtue d'un pull en fine laine d'un joli gris souris, ainsi que d'un jean bleu clair, sortie de sous son lit une paire de basket blanche en cuir. Pressée, la jeune sorcière s'assit lourdement sur sa couchette, puis se chaussa avant de retrousser son pantalon. Prête, Hermione se leva d'un bond, puis d'un pas rapide, elle traversa la chambre dont elle sortit en refermant délicatement la porte derrière elle. La brunette descendit quatre à quatre les escaliers et trouva ses parents prêts, l'attendant sur le pas de la porte. Hermione attrapa alors un manteau de couleur beige qu'elle se hâta d'enfiler avant de rejoindre à grandes enjambées, ses parents auprès de qui elle excusa son retard. Les époux Granger, amusés de la réaction de leur fille, s'échangèrent un sourire du coin des lèvres, puis rassurèrent leur fille d'un baiser sur la joue. Dans la bonne humeur, la famille Granger sortit alors de leur maisonnette, et à l'aide de la voiture familiale, ils se rendirent à l'aéroport.

Dans l'étrange maison de la famille Weasley, Ron qui n'avait à l'esprit que le doux visage de sa belle, et qui ne cessait d'entendre raisonner dans sa tête « elle a deviné pour nous deux », avait prit la décision de se plonger dans son travail, afin de tenter de chasser ce qui lui embrumait le crâne. En retard sur ses nombreux devoirs, et ne lui restant plus que deux jours pour se rattraper, Ginny imita alors son frère. Après avoir passé plusieurs heures penchées sur leurs parchemins, les deux rouquins qui avaient pu entendre depuis leurs chambres respectives un « à table ! », regagnèrent alors le rez-de-chaussée où, dans la gaieté, ils prirent un bon repas en compagnie de leurs parents. Rassasiés, et le beau temps étant toujours au rendez-vous, Ron et Ginny quittèrent la table qu'ils aidèrent leurs parents à débarrasser, avant d'aller se vêtir chaudement, et de sortir du Terrier. A l'extérieur où les brillants rayons du soleil faisaient lentement fondre le paysage recouvert d'une épaisse couche de neige, les deux rouquins gagnèrent tranquillement leurs coins détente tout en discutant de la future fête du nouvel an pendant laquelle ils allaient pouvoir serrer dans leurs bras, leurs frères aînés, Bill, Charlie et Percy qu'ils n'avaient pas vu depuis de longs mois. De son côté, Hermione et ses parents étaient arrivés à l'heure à l'aéroport et avaient récupérés Charlotte, la sœur cadette de Mme Granger, et Jules, son époux. Après de chaleureuses étreintes, baisers et poignées de mains, Anne et Mark, invitèrent leurs hôtes à se restaurer dans une brasserie renommée, située dans le centre de Londres. Le jeune couple d'une trentaine d'année en fut enchanté, tout comme Hermione qui appréciait beaucoup ce restaurant pour son bon accueil ainsi que les mets succulents qu'ils y servaient.... La famille Granger était à présent confortablement installée dans les canapés du salon où les flammes s'agitant dans la cheminée, dégageaient une agréable source de chaleur. Autour d'une brûlante tasse de thé et de biscuits à la cannelle faits maison, Charlotte et Jules se firent un plaisir d'apprendre à Hermione ainsi qu'à ses parents que leur désir d'enfant fut si fort, qu'ils avaient remporté leur dur et long combat afin de concevoir. En effet, dans quelques mois, ils accueilleraient enfin leur tout premier enfant. A la suite de félicitations des plus enthousiastes, Hermione et les époux Granger, réjouis pour les futurs jeunes parents, lancèrent tout naturellement une discussion à propos de la préparation de l'accueil d'un bébé, ainsi que du bonheur et de la fatigue qui l'accompagnait. Après s'être échangés un sourire, Anne et Mark évoquèrent alors d'agréables souvenirs d'Hermione enfant ce qui fit sourire cette dernière qui était toujours aussi enchantée d'entendre des choses sur sa plus petite enfance. Le sourire de la brunette s'effaça soudainement lorsque son père, nostalgique que son bébé soit devenue une jeune-femme, tendit une perche au beau-frère de sa femme. En effet, Jules ne pu s'empêcher d'approuver les dires de Mr Granger, et ne se gêna pas pour taquiner Hermione, en lui demandant si ses amours allaient bien, et si un garçon en particulier lui avait enfin volé son cœur. Prise au dépourvue, la jeune sorcière, plus qu'embarrassée, et ne sachant quoi répondre, bégaya en s'empourprant avant de regarder brièvement sa mère qui, compatissante, voulu venir à son secours mais fut devancé par sa jeune sœur. Stupéfaite de la curiosité de son mari qui avait mis mal à l'aise sa nièce adorée, Charlotte enguirlanda alors son époux en lui disant que cela ne le regardait pas, et qu'il devait plutôt se préparer à se familiariser avec les layettes et biberons. Le jeune-homme resta silencieux devant la réalité. Il ravala alors sa salive, puis se tourna vers Hermione auprès de qui il s'excusa, ce qu'accepta la brunette qui, d'un sourire, remercia ensuite sa tante. Le visage reprenant peu à peu sa teinte habituelle, la jeune sorcière posa un regard nostalgique sur le bois crépitant dans le foyer et se mit à penser à son rouquin, écoutant alors à moitié la conversation qu'ils avaient abandonné quelques instants plutôt. « Qu'est-ce que j'aimerais déjà être dimanche, tu me manques tellement Ron » se dit-elle dans un soupir des plus léger, avant d'abandonner les flammes des yeux, et de les poser sur sa famille dont elle écouta la discussion tournant cette fois-ci, sur la vie Parisienne du jeune couple.

Dans le petit coin détente de la propriété de la famille Weasley, Ron qui avait grand besoin de se vider la tête, mais aussi de prendre au sérieux sa carrière sportive, avait proposé à sa petite sœur d'organiser une petite partie de quidditch dans le jardin afin qu'il puisse un peu s'entraîner. La rouquine ne rechigna aucunement cette proposition, et ayant besoin de joueurs supplémentaires, elle suggéra à son aîné d'envoyer un courrier aux jumeaux qui seraient en mesure de les aider pour avoir fait partie de l'une des équipes de quidditch de l'école de sorcellerie Irlandaise pendant plusieurs années. Ron reconnu que sa cadette avait raison, et sans tarder, les deux rouquins rejoignirent le Terrier où le jeune-homme griffonna sur un parchemin qu'il chargea ensuite le hibou de la famille d'aller remettre aux deux farceurs de la famille qui ne tardèrent pas à envoyer une réponse positive. Une bonne heure plus tard pendant laquelle Ron et Ginny avaient discutés de l'organisation de la fête du nouvel an avec leurs parents, les jumeaux firent irruption dans la cuisine, provoquant un sursaut chez chaque membre de la famille. Après un chaleureux bonjour et d'inévitables baisers de la part de la maîtresse de maison ce qui amusa Arthur ainsi que Ron et Ginny, les quatre jeunes sorciers sortirent de la maison avant de se hâter d'aller chercher leurs balais soigneusement rangés dans le garage. Chose faite, après avoir reçu l'ordre de la part de Ron, de ne pas être tendre avec lui, les rouquins enfourchèrent leurs engins, et dans la bonne humeur, ils débutèrent une partie du jeu tant apprécié par le monde sorcier.

Dans le petit lotissement londonien, Hermione fut surprise que la journée soit passée si vite. En effet, après avoir oublié la taquinerie de son oncle qui l'avait mise plus que mal à l'aise, la famille Granger qui avait terminée de prendre le thé, était allée visiter un musée ce qui avait enchanté la brunette qui avait pu assouvir sa soif de savoir en lisant les plaques qui décrivaient chaque tableaux et sculptures. Après cette excursion, ils étaient allés faire de nombreuses photos devant quelques uns des monuments les plus prisés par les touristes, et à présent, Hermione et ses parents aidaient leurs hôtes à s'installer dans la chambre d'ami. Les affaires rangés et le jeune couple qui se sentait comme chez lui, Mark et Jules allèrent se détendre en regardant une émission moldue passant à la télévision, tandis que les trois femmes, se rendaient à la cuisine où elles préparèrent le dîner, tout en discutant à nouveau de l'arrivée tant attendue du futur nourrisson de la famille.

Proche de Loutry Ste-Chaspoule, Ron, Ginny et les jumeaux avaient terminés leur partie de quidditch qui fut riche en rebondissements, et un réel plaisir pour les quatre rouquins. Après s'être désaltérés, les jeunes sorciers en nages, avaient pris tour à tour une bonne douche et avaient rejoins le réez-de- chaussée où Molly et Artur avaient insistés auprès de leurs jumeaux de rester souper. Ces deux derniers n'avaient pas rechignés, et comme leurs cadets, ils ne tardèrent pas à passer à table. C'est alors, dans la bonne humeur, mais aussi sous les taquineries de Ginny, fière d'avoir réussi à passer Ron, qu'ils savourèrent un bon poulet rôti accompagné de frites, et de légumes verts. Le repas terminé, Fred et George ne s'attardèrent pas, ce que comprirent leurs parents ainsi que leurs cadets. En effet, leur magasin étant ouvert le jour du réveillon du nouvel an, une grosse journée les attendait. Les jumeaux étreignirent alors chaque membre de leur famille dans un « bonsoir » qui le leurs rendit, puis après un signe de la main, Fred et George transplanèrent, disparaissant de ce fait de la cuisine. Ces derniers partis, tout comme son mari, Molly qui avait remarqué par de nombreux facteurs, la fatigue s'emparer de leurs plus jeunes enfants, leur conseillèrent de filer au lit afin d'être en forme pour la fête prévue le lendemain. Ron et Ginny ne protestèrent pas, puis tour à tour, ils souhaitèrent une bonne nuit à leurs parents, en les serrant dans leurs bras. Dans un « à demain » prononcé à l'unisson, les deux jeunes sorciers tournèrent les talons, puis gravirent tranquillement les escaliers sous les regards de leurs parents qui, une fois leurs cadets hors de leur vues, débarrassèrent la table de la vaisselle sale ainsi que du peu de reste de nourriture. A l'étage, Ron et Ginny s'étaient arrêtés devant les portes de leurs chambres respectives qui se faisaient face. Les deux jeunes sorciers se souhaitèrent alors à leur tour une bonne nuit par un petit câlin suivi d'un bisou que Ron déposa sur le crâne de sa sœur qui échangea un sourire avec son aîné. Après s'être adressé un petit signe de la main dans un énième « bonne nuit », Ron et Ginny se retournèrent et entrèrent silencieusement dans leurs chambres. Plongé dans le noir, le rouquin tâta le mur à la recherche de l'interrupteur, et une fois celui-ci trouvé, il alluma les lampes qui apportèrent aussitôt une douce lumière dorée. Dans un long bâillement, Ron se frotta vivement le visage puis cligna des yeux avant de se diriger à pas lourd vers son bureau où, sur le dossier de sa chaise y était posé son pyjama qu'il se pressa d'enfiler. Prêt pour dormir, le rouquin rejoignit son lit où il se glissa sous les draps qui dégageait une bonne odeur de fraîcheur. Allongé sur le dos, Ron cala bien sa tête dans son oreiller auquel il redonna son moelleux par de légers coups de poings. Correctement installé, il remonta sa couverture jusqu'à son cou puis éteignit sa lampe de chevet qui le plongea alors dans la pénombre. Ron croisa ses mains derrière la tête, puis observa le plafond où la lumière irisée de la lune apparaissait lorsque les épais nuages poussés par le vent glacial, prenaient une autre direction. Le rouquin se mit alors à songer à Hermione dont il pouvait voir l'adorable sourire, ainsi que l'ensorcelant regard lorsque les éclaircies du clair de lune se manifestaient sur son plafond. Le cœur palpitant, un sourire présent au coin de ses lèvres, Ron observa le doucereux visage de sa belle qu'il s'imaginait, et ne savait quelle force le retenait de ne pas transplaner pour aller retrouver en cachette la brunette dont la suavité, et le parfum lui manquaient atrocement. « Arrête mon gars, il pourrait y avoir quelqu'un dans sa chambre cette fois-ci » se dit le rouquin avant de retirer ses mains de derrière sa tête dans un soupir, et de se tourner sur le côté. Ron s'emmitoufla alors dans sa couverture en se positionnant à son aise puis dans un énième bâillement, il ferma lentement les paupières. C'est en se répétant silencieusement « vivement dimanche » que le rouquin se laissa lentement porter par le sommeil, le visage serein de sa belle encré dans son esprit.

Chez la famille Granger, le dîner et la soirée s'était passée dans la gaieté. Comme chez les Weasley, Hermione, ses parents ainsi que sa tante et son oncle s'étaient tous souhaités une bonne nuit par de chaleureuses étreintes. Et à présent, tout le monde avait rejoins son lit et les bras de Morphée, ou presque... Effectivement, vêtue de son pyjama, Hermione qui n'avait pour clarté que celle de sa veilleuse, était assise en tailleur sous ses couvertures, ne trouvant pas le sommeil. La brunette s'amusait avec le doux tissu de son plaid, en mal de l'être aimée, mais également angoissée par leur retour à Poudlard. Leur amour serait-il encore aussi dur à vivre entre ses murs ? Le serait-ce encore plus ? Ou au contraire, peut-être moins ? Hermione dont les questions à ce sujet tourbillonnaient dans son crâne, baissa brièvement la tête avant de se laisser tomber lourdement sur son matelas, en laissant échapper un gros soupir d'entre ses lèvres. La brunette se tourna sur le côté tout en remontant sa couette sur ses épaules, puis posa son regard sur Pattenrond qui était allongé de tout son long sur son bureau, et dormait paisiblement. « Il y en a au moins un qui dors bien » se dit-elle un sourire au coin des lèvres. Ses iris chocolatés fixant toujours son animal de compagnie qui miaulait de temps à autre dans son sommeil, Hermione se mordit légèrement la lèvre inférieure, espérant de tout cœur que Ron et elle puissent se voir aussi souvent que possible une fois à Poudlard. Mais serait-ce le cas ? La jeune Gryffondor, incapable de prédire l'avenir, se remémora alors ce que son rouquin lui avait écrit dans sa lettre « Je ferais tout pour que l'on puisse se voir »... « Il te l'a promis Hermione, alors ne t'en fais pas » essaya t-elle de se rassurer. La brunette soupira légèrement en lâchant son chat des yeux puis éteignit sa petite lampe de chevet, se retrouvant alors dans l'obscurité. Dans un léger bâillement, Hermione enfouit sa tête dans son oreiller avant de fermer lentement les paupières. Un sourire naquit au coin de ses lèvres lorsqu'elle se souvint les tendres phrases que l'homme qu'elle chérissait le plus au monde lui avait glissées dans sa missive. « Je t'envoie des centaines de baisers pour que tes rêves soient tout doux » se remémora t-elle. Se sentant subitement moins oppressée, c'est les pensées tournées vers son rouquin, que la jeune sorcière se laissa accueillir posément par le pays des songes.

Le dernier jour de l'année venait tout juste de se lever, offrant à la population anglaise de timides rayons de soleil qui ne pouvait vaincre en chaleur, le vent polaire venu du nord qui soufflait fortement à l'extérieur. Tout comme dans la maisonnette de la famille Granger, le Terrier s'était animé très tôt en ce jour de fête. Et aussitôt leur copieux petit déjeuner terminé, Ginny ainsi que Ron et le père de famille se virent attribués de nombreuses tâches de la part de la maîtresse de maison. Après être passés chacun leur tour sous une douche bien chaude, les trois rouquins s'attelèrent à leurs corvées. Tandis que Ron et son paternel affrontaient le froid afin d'aller chercher dans le garage, des chaises supplémentaires ainsi que des rondins de bois pour le feu, Ginny s'occupait de mettre en ordre les chambres inoccupées de la maison qui, ce soir, allaient accueillir d'anciens résidents très attendus. Molly Weasley, elle, avait lancé un sortilège sur ses nombreux chiffons, balais, et serpillières qui s'occupèrent de nettoyer le rez-de-chaussée pendant qu'elle se mettait aux fourneaux. A quelques kilomètres du Terrier, la famille Granger préparait également leur soirée du nouvel an. La plupart des plats prévus pour le repas terminés, et au réfrigérateur dans l'attente d'être cuit, les époux Granger ainsi que leurs hôtes, attablés autour d'une boisson chaude, regardaient avec stupéfaction, Hermione décorer le living-room à l'aide de la magie. Dans des formules murmurés et des mouvements de poignets des plus gracieux, un large sourire sur le visage, la brunette prit un plaisir fou à faire apparaître des guirlandes de houx qui se suspendirent seuls contre les murs, mais également à faire léviter de petites bougies qui flottèrent dans les airs, apportant une douce ambiance à la pièce. La jeune sorcière continua sa décoration tandis que ses parents, son oncle et sa tante dont la pause qu'ils s'étaient octroyés avaient pris fin, reprirent leurs occupations dans la bonne humeur. Pendant toute la journée, les familles Granger et Weasley s'adonnèrent de manière quelque peu similaire à rendre leurs foyers respectifs le plus chaleureux possible, afin de fêter dignement cette nouvelle année. C'est vers 17h que Ron, Ginny et leurs parents cessèrent toutes activités. Après avoir prit un bon rafraîchissement accompagné de quelques biscuits réclamés par Ron qui estimait avoir mérité, les quatre rouquins allèrent tour à tour se débarbouiller, et revêtir leurs tenues de soirée. Prêts, après s'être mutuellement complimentés sur leurs costumes et robes, dans la gaieté, ils dressèrent alors la table avant de vérifier que tout était parfait. Lorsque l'horloge posée sur la cheminée sonna les 18h, un large sourire se dessina sur les visages des époux Weasley ainsi que leurs cadets qui entendirent toquer. Toute excitée, Molly accourue à l'entrée de la maison, talonnée par Ron, Ginny et son époux. La maîtresse de maison passa ses mains sur sa robe puis d'un geste vif, elle ouvrit la porte qui, dans une bourrasque des plus froide, laissa apparaître leurs invités qui, à l'unisson, prononcèrent un « coucou » des plus jovial. Se trouvait au premier plan, leur aîné Bill, tout droit venu de France, en compagnie de sa femme Fleur et de leurs trois enfants : Victoire, Dominique, et Louis. Derrière eux se tenait leur fils Percy, Norvégien d'adoption, accompagné de son épouse Audrey qui tenait par la main leurs deux filles, Molly et Lucy. Tout ce petit monde sursauta soudainement lorsqu'un dernier rouquin, dans un « Aïe ! », fit brusquement son apparition dans le jardin. Ils se tournèrent tous en cette direction, et le sourire aux lèvres, ils virent arriver Charlie qui avait quitté la Roumanie, et laissé ses dragons entre de bonnes mains. Commençant à grelotter sur le pas de la porte, Molly ainsi que son époux et leurs deux cadets, se reculèrent et laissèrent entrer leur nombreuse famille qui entra un à un et s'avança dans le living-room où ils se stoppèrent. Tout le monde entré, la maîtresse de maison referma la porte, chassant du Terrier, le froid hivernal, au moment où Fred et George, apparurent dans la cuisine faisant à nouveau sursauter tout le monde. Ne s'étant pas vu depuis de longs mois, la communauté faite en partie de rouquins, ne tarda pas à se saluer par de chaleureuses étreintes, tapes dans le dos, et baisers. Les joyeuses retrouvailles effectuées, chaque invité se dévêtit dans le salon puis chose faite, ils prirent place autour de la table qu'Arthur avait du prolonger à l'aide de la magie. C'est autour de bonnes boissons et d'amuses gueules servit par Molly et Ginny qu'ils débutèrent des tas de discussions dans la bonne humeur, heureux d'avoir pu se rassembler.

La joie avait également prit possession de la maison de la famille Granger. En effet, même si la gaieté régnait déjà depuis le petit matin, le bonheur était devenu plus intense lorsque Hermione découvrit la surprise que ses parents lui avaient réservée. Effectivement, les époux Granger, dans le dos de leur fille, avaient contactés Harry ainsi que son parrain Sirius afin de leur proposer de venir fêter la nouvelle année en leur compagnie ce que ne refusèrent pas les deux sorciers. Et à présent, comme le faisait la famille Weasley, la famille Granger ainsi que leurs hôtes, prenait un apéritif confortablement installé dans le salon. Plus qu'heureux de se retrouver, tout en buvant par petites gorgées leur pétillant sans alcool, les deux jeunes Gryffondor s'étaient sagement retirés de la conversation des adultes, et discrètement, ils discutaient des deux personnes qui faisaient battre le cœur, et qu'ils avaient hâte de retrouver le lendemain.

23 heures. Comme chez les Granger, la fête battait son plein chez les Weasley. Les rouquins ainsi que leurs épouses et enfants, étaient attablés autour d'un repas digne d'un banquet. Ne pouvant avaler une bouchée de plus, après avoir tous complimenter la cuisine de la maîtresse de maison, les jumeaux eurent la brillante idée de mettre la musique, et d'inviter tout le monde à se déhancher sur la musique moldue passant à la radio. Une partie des Weasley se joignit à Fred et à George, tandis que l'autre dans des rires amusés et moqueurs, les regardait se dandiner. Bien qu'il soit joyeux de retrouver ses frères ainsi que leur petite famille, Ron qui avait sur ses genoux son neveu Louis, et qui observait Bill danser corps contre corps avec sa femme, ressentait au fond de lui une pointe de mélancolie, et enviait son grand frère. Eh oui, le jeune joueur de quidditch se revoyait danser avec sa belle, et aurait tout donné ce soir pour valser sensuellement avec la brunette. Le rouquin qui se contentait de s'imaginer cet instant, sortit de ses pensées quelques peu moroses lorsque le petit Louis, jaloux, descendit des genoux de son oncle pour rejoindre les jumeaux qui s'amusaient à faire danser ses grandes sœurs. Ginny qui avait remarqué la lueur de tristesse dans le regard de son aîné, dans un « viens » prononcé calmement, prit la main de ce dernier qui sursauta légèrement. Dans un léger sourire échangé avec la rouquine, Ron se leva de sa chaise, et se laissa entraîner au milieu des danseurs. Chez la famille Granger, la musique retentissait également dans la petite maisonnette. A l'exception de Mark qui s'était proposé pour débarrasser un peu la table et remplir à nouveau les verres de mousseux, tout le monde était réuni au milieu du salon, et dansait, le visage rayonnant de joie. Comme il l'avait fait mainte fois dans la salle sur demande lors des soirées organisées en cachette par Ron, Harry s'amusa à faire tourner Hermione sur elle-même, avant de la faire balancer d'avant en arrière, provoquant de temps à autres, de légères collisions qui les faisaient tous deux éclater de rire. Lorsque la musique rythmée sortant des baffles de la chaîne-hifi fit place à une mélodie plus calme, les danseurs cessèrent lentement de se dandiner et le sourire aux lèvres, ils formèrent naturellement des couples. En parfait gentleman, Sirius invita Anne qui ne refusa pas, tandis que la sœur de cette dernière, et son époux étaient déjà enlacés. Harry imita son parrain et sollicita sa meilleure amie qui prit la main du jeune-homme brun avec qui elle échangea un sourire. Les deux jeunes sorciers posèrent leurs mains dans le dos de l'autre en même temps qu'ils unirent les autres avant de lever légèrement leurs bras en l'air. Le sourire toujours présent aux coins de leurs lèvres, Harry et Hermione tournèrent lentement sur eux-mêmes se laissant bercer par la douce musique. Progressivement, tous deux se rapprochèrent, et posèrent leurs têtes sur l'épaule de l'autre. La mélancolie chassa le bonheur présent sur les visages des deux meilleurs amis qui oublièrent le présent et se laissèrent porter quelques mois en arrière. Effectivement, un pincement au cœur, Harry se revit lors de la première fête organisée par Ron pendant laquelle il avait prit son courage à deux mains et avait invité Ginny qui fut aux anges et avait vite enlacé le jeune homme, qui en ce moment ressentait ce manque. Hermione, elle, la boule au ventre, se voyait dans les bras protecteurs de son rouquin avec qui elle avait du danser avec retenue lors de leur dernière fête bien arrosée. Son regard charmeur, son sourire craquant, ses doucereuses paroles, voilà ce dont la brunette avait envie en cet instant. Souhaitant tous deux être à demain, Harry et Hermione sortirent de leurs bulles dans un soubresaut à l'entente de la voix de Mr Granger. Tout en se lâchant, les deux jeunes sorciers se tournèrent en sa direction, et un léger sourire aux coins des lèvres, tout comme les autres danseurs, ils rejoignirent le père de famille qui avait dressé la table pour déguster une bûche pâtissière au caramel beurre salé, préparé avec amour par les trois femmes de la maison.

Les douze coups de minuit venaient de retentir dans tous le pays. Chez les Weasley, à peine l'horloge eu telle fait entendre son timbre, que les jumeaux avaient lancés des tas de petits feux d'artifices, provoquant l'excitation chez leurs neveux et nièces qui sautillaient sur place en regardant de leurs yeux pleins d'étoiles, la totalité du rez-de-chaussée, briller de milles feux. Dans la joie, s'en suivirent alors les habituelles étreintes accompagnées d'une « bonne année, et bonne santé ». Chose faite, Ron, Bill ainsi que Charlie qui étouffaient dans la chaleur de la maison, revêtirent leurs manteaux et écharpes, puis sortirent du Terrier. A l'extérieur où l'intensité des bourrasques avait cessées, à la lueur nacrée de la lune, les trois rouquins s'allumèrent alors une cigarette sur laquelle ils tirèrent lentement tout en se remémorant vivement des souvenirs de fêtes passées dans leur ancienne habitation. Ces derniers qui discutaient à présent calmement de leurs travails respectifs, firent un bond lorsque Ginny ouvrit la porte à la volée en criant « Ron ! ».

- Quoi ?? demanda le concerné soucieux qui, comme ses frères jeta le mégot de sa cigarette sur le sol, et regarda sa cadette s'avancer vers eux prudemment, une enveloppe à la main.

- On a reçus un courrier d'Hermione ! Lui répondit-elle d'un ton chaleureux une fois face aux trois rouquins.

- Hermione, tu dis ??! l'interrogea t-il prestement, avant qu'un large sourire n'apparaisse sur son visage lorsque la rouquine acquiesça en lui montrant l'enveloppe que le jeune homme fixa les yeux étincelants. Qu'est-ce que...

- C'est qui cette Hermione ? demanda curieusement Charlie qui observa son petit frère jeter un regard quelque peu affolé à sa cadette qui, ne sachant quoi dire, haussa les épaules, et regarda la neige recouvrir ses escarpins. Alors, c'est qui ? le relança t-il en regardant, tout comme Bill, son petit frère d'un air insistant.

- Euh ... hésita Ron qui se passa nerveusement la main dans les cheveux. C'est, c'est... la meilleure-amie de Ginny, et ... et l'une de mes élèves. Dit-il fébrilement avant de jeter un bref regard à sa petite-sœur qui s'emmitoufla dans son cardigan.

- Une élève, hummm... dit calmement Bill avant d'échanger un regard amusé avec Charlie en voyant Ron dont les pommettes avaient pris une teinte rosée, ravalait à présent sa salive. Et elle est charmante cette élève ? le taquina le Dragonologiste qui étouffa un rire en voyant son cadet s'empourprer et détourner brièvement le regard. Ben alors Ron, répond, on aimerait bien savoir qui c'est cette....

- Bon, laissez-le tranquille vous deux. Intervint Ginny d'un ton quelque peu ferme en pointant du doigt, Bill et Charlie qui dans un « okay » levèrent légèrement les mains tandis que Ron soufflait discrètement. Très bien. Ajouta t-elle satisfaite pendant que ses aînés pouffaient discrètement. Ron, tu veux la lire ? lui proposa t-elle.

- Non, non... vas-y. répondit-il calmement avant de regarder du coin de l'oeil ses grands frères qui souriaient du coin des lèvres, amusés.

- Très bien. Dit Ginny d'une même voix tandis que Ron, plus que nerveux, sortit une cigarette de la poche de sa doudoune qu'il alluma à l'aide d'un briquet et se pressa de prendre une bouffée.

Sous les regards attentifs de Bill et Charlie ainsi que celui de Ron qui évitait de poser ses yeux sur ces deniers, la rouquine ouvrit l'enveloppe et en sortit un fin parchemin qu'elle déplia et se mit à lire dans le silence.

« Coucou Ginny, coucou Ron,

Harry, et moi nous vous souhaitons une bonne année ! Eh non, je ne suis pas pompette, comme vous le pensez peut-être... Mes parents m'ont fait une surprise en invitant Harry et son parrain à fêter le réveillon ensemble. Donc nous ne pouvions attendre demain pour vous présenter nos vœux. Hermione.

Pour toi Ginny : Ginny, mon amour,
Je te souhaite tout le bonheur du monde. Je ne cesse de penser à toi, j'ai réellement hâte d'être à demain, tu me manques énormément. Je t'aime. Je t'envoi milles baisers. Harry.

Pour toi Ron : Ron, mon chéri,
Tout ce que je peux te souhaiter pour cette nouvelle année, c'est de réussir dans ta carrière sportive, et de devenir un grand champion, même si pour moi, tu l'es déjà. Si tu savais à quel point je suis pressée d'être à demain, ton absence est très difficile à supporter. Je t'aime plus que tout. Hermione.

Nous espérons que vous vous amusez bien. Nous c'est le cas, même si nous ne faisons que parler de vous. Vous nous manquez beaucoup. Bonne soirée, et bonne nuit. A demain sur le quai ! Hermione et Harry.

PS : Dites une bonne année et une bonne santé à votre famille de notre part. »

A la découverte de cette lettre, une expression de stupéfaction s'était dessinée sur le visage de la rouquine ce qui avait tout de suite inquiété Ron qui s'était alors avancé d'un pas. En voyant ensuite un large sourire sur les lèvres de sa cadette et ses yeux pétiller, le rouquin avait froncé légèrement les sourcils, ne comprenant pas l'attitude de sa sœur. Soucieux mais surtout avide de savoir ce que cette lettre contenait, Ron regarda brièvement ses aînés qui souriaient, les bras croisés sur le torse. Redoutant son ressenti en lisant cette lettre devant ses frères, le jeune joueur de quidditch soupira discrètement, puis s'adressa à sa cadette qui ne lâchait pas du regard le parchemin.

- Ginny ? L'appela t-elle calmement, faisant se retourner vers lui la rouquine qui l'interrogea du regard. Je... je peux la lire ? demanda t-il calmement en lui montrant d'un signe de tête, la morceau de papier toujours entre ses mains.

- Ah oui, la lettre ! s'exclama t-elle. Tiens, vas-y. ajouta t-elle en tendant le courrier à son frère qui le lui prit dans un « merci » accompagné d'un léger sourire.

Le parchemin en mains, Ron regarda ses grands frères qui ne le lâchaient pas des yeux, bien trop amusés à taquiner leur petit frère, qui, selon eux, mentionner sa jeune élève, le mettait mal à l'aise. Mais pourquoi ? Voilà ce que les deux rouquins se demandaient en observant leur cadet poser les yeux sur le fin morceau de papier. Tout comme Ginny qui grelottait à ses côtés, Ron fut en premier lieu stupéfait d'apprendre qu'Harry était en compagnie de la brunette. Mais ce sentiment s'envola très vite lorsqu'il se mit à lire les lignes qui lui étaient adressées. Comme il l'appréhendait, le rouquin ne pu contenir le sourire qui illumina son visage à la découverte de ce qu'Hermione lui avait écrit avec tendresse et sincérité. Sentant battre son cœur, Ron qui se mordait inconsciemment la lèvre inférieure, s'attarda alors sur la magnifique écriture de sa belle dont il avait de plus en plus de mal à cacher son amour. Ginny qui voyait Bill et Charlie s'échanger un regard visiblement surpris de voir leur petit frère ainsi touché par une lettre envoyé par l'une de ses élèves, s'alarma et toussota en donnant un léger coup de coude à Ron qui lâcha des yeux le parchemin et se tourna vers la rouquine qu'il interrogea du regard. Lorsque le jeune joueur de quidditch vit sa cadette faire un discret signe de tête en direction de leurs aînés toujours aussi étonnés, Ron ravala sa salive, et se pressa de replier le parchemin qu'il glissa dans la poche arrière de son pantalon lorsque Bill, s'adressa à son petit frère.

- Alors, on peut savoir ce que raconte cette Hermione ? lui demanda t-il curieusement.

- Vous êtes bien curieux tous les deux ! dit Ginny les mains sur la taille, devançant Ron qui referma la bouche, et regarda ses frères sourires à pleines dents. Et puis il n'y a pas grand-chose d'intéressant, elle nous présente juste ses vœux. Continua t-elle d'un ton calme.

Un léger silence s'installa pendant lequel, les sourcils froncés, Ginny regardait Bill et Charlie étouffer un rire, amusés par le comportement de leur petite sœur qui leur rappelait celui de leur mère, mais surtout par celui de Ron qui, les joues à nouveau rougies par l'embarras, ne savait où regarder. Le jeune joueur de quidditch qui savait très bien que ses frères n'étaient pas dupes, et qu'ils étaient tous deux, des hommes ouverts d'esprit, se dit qu'il pourrait peut-être leur avouer la vérité, qu'ils comprendraient sûrement, et que cela lui ferait le plus grand bien. Indécis, Ron qui regardait la cime des épicéas qui entouraient le Terrier, lâcha des yeux les sapins, se sentant observé. Le rouquin avait vu juste, Bill et Charlie, le fixait avec insistance, attendant patiemment une réponse. Ginny qui, elle, voyait, le mal être de Ron devant leurs aînés taquins, agacée et souhaitant aider le jeune joueur de quidditch, intervint alors.

- Bon, ça suffit ! s'exclama t-elle faisant se tourner vers elle les trois rouquins. Vous savez que vous pouvez être chiants quand vous voulez tous les deux. Leur lança t-elle d'un ton quelque peu ferme en pointant successivement du doigt, Bill et Charlie. Ca ne vous regarde pas, alors...

- Ginny, stop ! La coupa Ron en posant sa main sur l'épaule de sa cadette qui le regarda le sourcil levé. Je... je vais tout leur dire. Continua le rouquin stupéfiant Ginny qui resta bouche bée et regarda son grand frère retirer sa doudoune qu'il posa ensuite sur les épaules de la rouquine qui grelottait, et restait muette. Bon... dit calmement Ron qui se tourna vers ses deux aînés, à son écoute. Euh... hésita t-il en se massant vivement la nuque devant les regards impatients de ses grands frères et celui de la rouquine éberluée. Comment dire ... ajouta le rouquin qui commençait à sentir battre son cœur par l'appréhension de la réaction de ses frères.

- Dit simplement ce que tu as décidé de nous dire. Dit calmement Bill qui glissa ses mains dans ses poches, tandis que Charlie affirmait d'un signe de tête, et que Ginny fixait Ron en se mordant la lèvre inférieure, soucieuse.

- D'accord. Dit Ron qui souffla longuement afin de tenter d'apaiser son stress. Her... Hermione et moi... avons plus qu'une ... qu'une relation professeur et élève. dit-il fébrilement en baissant brièvement la tête. On... on est ensemble. Finit-il d'une même voix en observant timidement ses frères s'échanger un bref regard surpris.

- Quoi ?! s'éxclamèrent-ils soudainement à l'unisson tout en fixant de leurs yeux ronds, leur cadet qui, un nœud à l'estomac, regarda un court instant Ginny qui lui adressa un sourire crispé. Tu te tapes une de tes élèves ? s'empressa de demander un Charlie stupéfait, à l'encontre de Ron qui leva les yeux au ciel dans un court soupir, irrité que tout le monde ait cette réaction. Alors ? le relancèrent Bill et Charlie d'une même voix.

- Je ne me tape pas mon élève, putain ! leur lança Ron d'un ton sec en regardant d'un œil noir ses aînés lever un sourcil dans l'incompréhension, tandis que Ginny souriait intérieurement, le jeune joueur de quidditch mentait malgré lui. Hermione n'est pas une distraction comme j'ai pu en avoir par le passé ! ajouta t-il d'une même voix. Je... je l'aime. Avoua t-il les joues rouges, tout en fixant Bill et Charlie qui le regardait la bouche entrouverte, ébahis par cette révélation et que Ginny souriait du coin des lèvres, fière du courage dont venait faire preuve Ron.

- Sérieusement Ron, t'es... t'es amoureux de ton élève ? demanda curieusement Bill qui, comme Charlie avait du mal à y croire.

- Oui. Répondit-il sincèrement. Pourquoi ? C'est si étonnant que ça ? L'interrogea t-il en fixant ses deux aînés s'échanger un bref regard.

- Ben... On se doutait bien que ça arriverais un jour... mais d'une élève, celle là on ne s'y attendait pas. répondit calmement Bill pendant que Charlie acquiesçait. Même si je trouve ça complètement dingue, je suis content pour toi frérot. Continua t-il de la sincérité dans la voix. Pareil pour moi. Ajouta le Dragonologiste en ébouriffant les cheveux de son cadet qui râla en repoussant sa main, provoquant un léger rire chez les trois rouquins.

- Merci. Dit Ron dont le stress retomba à l'enttente de l'approbation de ses frères avec qui il échangea un large sourire tout en tentant de remettre correctement sa chevelure indisciplinée en place. Vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m'enlève un poids, c'est super dur de garder le secret. Avoua le rouquin qui soupira avant de sourire à sa cadette qui lui caressait le dos en signe de compassion.

- Ca je veux bien croire ! dit Charlie qui ressentit une pointe de peine pour son cadet en imaginant la difficultée que devait représenter leur couple au quotidien. Moi aussi. Continua calmement Bill. Dis-moi frérot, à part nous et Ginny, qui est dans la confidence ? Continua Bill en interrogeant du regard tout comme Charlie, son petit frère.

- Eh bien, Harry le petit ami de Ginny... commença Ron avant de s'arrêter et de sourire en voyant ses aînés regarder d'un œil interrogateur la jeune sorcière qui releva la tête fièrement dans un large sourire. Ouais, donc... reprit-il attirant l'attention des trois rouquins. Il y a Harry, Sam, les jumeaux, Zack, et la mère d'Hermione. Finit-il d'une voix clame tout en comptant sur ses doigts.

- A parce que Zack est courant ?! s'étonna Ginny.

- Ben oui. Répondit Ron tandis que Bill et Charlie se regardaient ébahis que la mère de la petite amie de leur cadet soit au courant. Je ne te l'aie pas dit ? l'interrogea t-il le sourcil levé avant de regarder d'un air désolé, la rouquine qui fit un signe de dénégation de la tête.

- Eh, Ron ! l'appela Bill faisant se tourner son petit frère vers lui qui l'interrogea alors du regard. Si j'ai bien entendu, la mère de cette jeune fille est au courant ? lui demanda t-il avant de regarder un instant les yeux ronds, tout comme Charlie, le jeune joueur de quidditch affirmer. Ben ça alors ! s'exclama t-il en secouant légèrement la tête. Et comment elle a su ?! l'interrogea vivement Charlie.

- Eh bien, Ginny, son petit ami et moi, sommes allés dîner chez elle. Leur expliqua t-il calmement. Le repas était succulent mais la soirée a été un enfer pour Hermione, et moi ! s'exclama t-il avant de soupirer. On n'a pas arrêté de gaffer, et sa mère l'a très bien remarqué... et elle a très vite deviné ce qu'il y avait entre nous. Finit-il d'une voix calme en échangeant un sourire du coin des lèvres avec ses grands frères.

- Et comment elle a pris ça ? demanda curieusement Bill tout en sortant de la poche de sa parka un paquet de cigarettes avant de le tendre à ses frères qui se servirent dans un « merci ».

- D'après Hermione, elle a pris ça plutôt bien. Lui répondit-il calmement avant de tirer sur sa clope que Charlie venait de lui allumer à l'aide de la magie.

- Je vois... et tu comptes le dire aux parents ? l'interrogea t-il curieusement le Dragonologiste avant de prendre une bouffée sous le regard de Ginny qui n'aurait pas refusé une taffe.

- Ben... j'hésite. Répondit Ron en se passant la main dans les cheveux où de fins flocons de neige commençaient à s'y déposer. Papa et maman sont loin de voir les choses comme la mère d'Hermione je crois. Ajouta t-il dans un soupir avant de faire tomber ses cendres sur le sol neigeux.

- Ouais je vois ce que tu veux dire. Dit calmement Bill en regardant son petit frère d'un air compatissant. Tu verras bien avec le temps, après tout, on ne décide pas de qui on va tomber amoureux. Ajouta t-il en adressant un clin d'œil à Ron qui lui sourit du coin des lèvres en acquiescant. Eh bien, tout le monde m'a l'air d'être casé sauf toi, Charlie. Fit-il remarquer avant de prendre une légère bouffée qu'il expira aussitôt. Il y aurait t-il une heureuse élue ? Continua Bill en se tournant vers le concerné qui n'eut le temps de dire quoi que ce soit, son cadet le devança.

- Lui, c'est avec une dragonne qui va se caser ! dit Ron d'un ton amusé, provoquant un éclat de rire chez Bill et Ginny tandis que Charlie, fusillait du regard son cadet qui lui fit la grimace. Oh c'est bon, je déconne, te vexes pas pour ça... si moi j'ai trouvé quelqu'un, toi aussi. Finit-il calmement le rouquin en adressant un clin d'œil au Dragonologiste qui lui sourit du coin des lèvres.

- C'est vrai ça. Affirma Ginny qui bougeait sur place, les pieds engourdis par le froid. T'es plutôt beau gosse. Ajouta t-elle de la sincérité dans la voix en échangeant un sourire avec Charlie qui releva la tête fièrement, amusant Ron et Bill qui étouffèrent un léger rire.

- En parlant de ça, elle est comment cette Hermione ? demanda curieusement Bill à l'encontre de Ron qui ne pu s'empêcher de se mordre la lèvre inférieure en s'imaginant les courbes de sa petite amie, ce que remarquèrent ses frères qui pouffèrent. Alors Ron, elle est comment ? Le relança Bill qui fit tomber à son tour ses cendres sur le sol.

- Euh ouais ! s'exclama Ron qui sortit de sa rêverie, amusant sa cadette et ses aînés qui retinrent un rire. Elle a un teint nacré, de magnifiques yeux couleur chocolat, des jolis cheveux bruns et bouclés, un sourire radieux, et une fine silhouette. La décrit Ron, un sourire béat sur le visage.

- Ouais, t'es complètement mordu d'une petite poupée en somme ! dit Charlie dans un petit rire avant de prendre une taffe de sa clope tandis que Bill et Ginny s'échangeait un sourire amusé, et que Ron, gêné, fonçait les sourcils. Je déconne frérot, ça m'a l'air d'une charmante jeune fille. Lui dit-il dans un sourire que lui rendit Ron en acquiesçant.

- Jeune femme. Rectifia Ginny, attirant les regards de ses frères, dont celui foudroyant de Ron.

- A parce que, vous avez cou...

- Ca ne vous regarde pas, d'accord ?! dit froidement Ron à l'encontre de ses frères qui levèrent légèrement les mains dans un « ok ». Je t'ai déjà dit de la fermer, non ?! lança t-il ensuite d'un même ton à l'encontre de sa sœur qui, agacée, croisa les bras, et détourna le regard dans un soupir.

- Bon, on va faire comme si on n'avait rien entendu. Dit calmement Charlie en faisant une énième fois, tomber ses cendres sur le sol brillant de cristaux de glace tandis que Ron acquiesçait avant d'échanger un regard noir avec sa cadette qui ensuite leva les yeux au ciel. Et à Percy, tu comptes lui dire ? Demanda curieusement Bill à l'encontre de son cadet avant de tirer une dernière fois sur sa cigarette.

- Je ne pense pas. répondit calmement Ron. Vous le connaissez aussi bien que moi, il est très à cheval sur les règlements, il n'a jamais rien fait d'illicite, et il n'a même jamais fait la bringue ! leur rappela le rouquin. Et en plus, il n'a jamais accepté la vie amoureuse que j'ai pu avoir. Finit-il d'une même voix en levant brièvement les yeux au ciel.

- Ta vie sexuelle oui ! Ne pu s'empêcher de rectifier Ginny ce qui amusa ses frères dont Ron qui du reconnaître que sa cadette avait entièrement raison.

- Si tu veux oui. Dit Ron qui échangea un sourire du coin des lèvres avec la rouquine. Bref, c'est pour ça que je ne veux rien lui dire, vous imaginez, lui apprendre que je suis en couple avec une élève ?... Il va faire une attaque ! Ajouta vivement Ron qui se joint aux rires de ses frères et sa sœur qui ne purent qu'affirmer.

- Dites-moi, maintenant que vous savez tout, est-ce qu'on pourrait rentrer ? les interrogea Ginny une fois leurs rires estompés. Je vais me transformer en statue de glace, et il faut répondre à Harry et Hermione. leur demanda t-elle dans un grelottement tandis que ses frères acquiesçaient en prenant tous les trois une dernière bouffée de leurs clopes dont ils jetèrent ensuite le mégot sur la neige.

- Allez, c'est partit. Dit calmement Charlie qui souffla dans ses mains et talonna sa petite sœur et ses frères.

Ginny qui était en tête de marche, ouvrit la porte et suivis de près par ses frères, entra dans le Terrier où régnait toujours l'excitation et la chaleur. Aussitôt l'entrée de la drôle de maison de la famille Weasley, close, Molly qui était attablée en compagnie de son mari, de son fils Percy, et de ses deux belles-filles, se leva vivement de sa chaise en s'adressant à ses enfants qui retiraient leurs manteaux et écharpes qu'ils posèrent sur le dossier d'une chaise.

- On peut savoir ce que vous faisiez dehors depuis tout ce temps ?! Leur demanda t-elle d'un ton quelque peu sec, les poings sur la taille, tout en observant les quatre rouquins qui s'échangèrent un sourire, amusé de la réaction de leur mère. Si vous tombez malade, ne venaient pas vous plaindre ! Ajouta t-elle d'une même voix tout en les pointant tour à tour du doigt.

- Maman, on n'est plus des bébés, je te signale. Dit calmement Bill qui alla prendre place à côté de sa femme à qui il déposa un doux et frais baiser sur la joue, provoquant un léger frisson chez la vélane. Bill a raison, tu sais. Ajouta d'une même voix Percy qui échangea un sourire avec ses frères et sa petite sœur tandis que la maîtresse de maison restait bouche-bée, et qu'Arthur retenait un rire.

- Oui, et... bien... bégaya t-elle. Rooo peut importe ! s'exclama t-elle en levant brièvement les bras et les yeux au ciel. Ginny, tu ne m'as pas répondue, de qui vient cette lettre ? demanda t-elle à sa fille qui se réchauffait les mains en les frottant vivement l'une contre l'autre.

- C'est Hermione, elle nous présente ses vœux. Répondit calmement la rouquine, qui retira ses escarpins recouverts de neige, qu'elle posa ensuite sur le paillasson. Et Harry aussi d'ailleurs, il fête le nouvel an chez elle. Ajouta t-elle d'une même voix avant de jeter un bref regard vers le salon où les jumeaux et leurs nièces et neveux dansaient toujours.

- Oh ! Comme ils sont adorables ces deux jeunes gens. Dit-elle de la sincérité dans la voix en souriant à la rouquine et Ron qui fut ravi que sa mère pense ceci de sa petite-amie. Votre mère a raison, vous leurs présenterais nos vœux également. Ajouta sincèrement Arthur tandis que Ron et sa cadette affirmaient d'un signe de tête.

- On allait leur répondre d'ailleurs. Dit calmement Ginny. Tu viens, Ron ? dit-elle en se tournant vers son frère qui ne refusa pas son offre.

Dans un « on arrive ! » prononcé à l'unisson, Ron et Ginny se dirigèrent à pas rapides vers les escaliers qu'ils montèrent à grandes enjambées, sous les regards des membres de la famille assis à table. Dans la chambre de la rouquine, cette dernière se pressa d'enfiler une paire de chaudes et confortables pantoufles avant d'aller s'asseoir à son bureau et de rédiger la première partie de la lettre. Adossé contre le mur aux côtés de sa cadette, un sourire au coin des lèvres, Ron qui était heureux d'avoir révélé la vérité à ses aînés, réfléchissait au mot qu'il allait écrire à sa belle. Ginny qui venait de terminer le sien, sortit son frère de pensées en lui secouant légèrement le bras. Le jeune joueur de quidditch sursauta alors, et acquiesça lorsque la rouquine se leva de sa chaise en lui montrant le parchemin d'un signe de tête. Ron prit alors place au secrétaire puis, avec le plus grand soin, il se mit à écrire. Son petit texte terminé, le jeune-homme plia consciencieusement le fin morceau de papier qu'il glissa dans l'enveloppe que sa cadette avait posé au préalable sur le bureau. Le courrier en main, Ron se leva de sa chaise, puis ensemble, ils se rendirent dans l'ancienne chambre de Percy, où le hibou de la famille avait trouvé refuge depuis leur arrivée. L'enveloppe à présent attachée à sa patte droite, le rapace s'envola alors par la fenêtre que Ron avait ouvert, et que ce dernier referma aussitôt, le froid hivernal leurs glaçant le sang. Satisfaits, les deux rouquins s'échangèrent un sourire puis, heureux, ils regagnèrent le rez-de-chaussée où la totalité de la famille était attablée autour d'une tasse de thé, et de biscuits fait maisons.

Proche du centre de Londres, chez la famille Granger, la gaieté était toujours de la partie. Après s'être souhaités une « bonne année et une bonne santé » accompagnée d'une bise pour certains, et de chaleureuse étreintes pour d'autres, le petit monde présent dans la maisonnette avait terminé de déguster la traditionnelle bûche. Encore attablés, Harry et Hermione qui dégustaient un délicieux chocolat viennois, participaient à moitié à la discussion lancée par les adultes. En effet, les deux jeunes sorciers qui savaient très bien que les deux rouquins leurs répondraient, commençaient à s'impatienter, et ne cessaient de guetter la présence d'un rapace. Un large sourire se dessina sur les visages d'Harry et d'Hermione lorsqu'ils virent une silhouette bien particulière se poser tranquillement sur le rebord extérieur de la fenêtre. Les adultes cessèrent subitement leur débat sur l'éducation des enfants lorsque comme les deux adolescents ils perçurent un tintement contre la vitre. Certains à présent qu'il s'agissait bien d'un hibou, les deux jeunes sorciers se levèrent d'un bond de leurs chaises, faisant sursauter légèrement les adultes qui les suivirent alors du regard et les virent s'arrêter devant la fenêtre. Hermione se hâta de l'ouvrir, laissant entrer une brise des plus fraîches, accompagnée de cristaux de glaces qui fouettèrent le visage des deux jeunes sorciers qui grimacèrent alors. Les yeux à moitié plissés, la brunette libéra de sa tâche le volatile qui ulula avant de leurs tourner le dos, de battre des ailes et de prendre son envol. Hermione se pressa de refermer la fenêtre puis, comme Harry, le sourire aux lèvres, elle fixa l'enveloppe qu'elle tenait entre ses mains.

- C'est vos amis je suppose ? demanda curieusement Mr Granger sortant les deux jeunes sorciers de leur contemplation qui se tournèrent alors vers lui.

- Oui c'est eux. Confirma Hermione qui comme Harry, échangea un sourire avec tout le monde. Tu viens, on va la lire dans le salon ? proposa t-elle à son meilleur ami qui affirma d'un vif signe de tête.

Sous les regards et sourires des adultes, les deux jeunes sorciers se rendirent au salon où ils prirent place sur le canapé. Hors de leurs champs de vision, les époux Granger ainsi que leurs hôtes reprirent alors leur discussion, laissant les adolescents à leur occupation. Confortablement assis, Harry laissa sa meilleure amie découvrir le contenu de la lettre la première. Cette dernière le remercia par un large sourire, puis ouvrit l'enveloppe avant d'en sortir un parchemin qu'elle se hâta de déplier. Sous le regard d'Harry, Hermione posa ses prunelles sur le fin morceau de papier qu'elle se mit à lire silencieusement.

« Coucou vous deux,

Nous avons été surpris d'apprendre qu'Harry fêtait le nouvel an chez toi, Hermione. Mais nous en sommes très heureux. D'après votre lettre, vous vous amusez bien. Nous c'est le cas également, à part Sam et ses parents, toute la famille est réunie ! Donc c'est la fête ! On vous expliquera tout ça demain. Bref, Ron et moi, nous vous souhaitons également une bonne année. Ginny.

Pour toi Harry : Harry, mon chéri, mon amour, mon tout,
Tes mots mon beaucoup touchée. Tu as souhaité que je bénéficie de tout le bonheur du monde ! Je l'ai déjà mon amour, mon bonheur, c'est toi. Je te souhaite à mon tour la joie, et la réussite dans tout ce que tu souhaites entreprendre. Tu me manques beaucoup aussi. Je t'aime de tout mon être. Je te renvoi tes milles baisers. Ginny.

Pour toi Hermione : Hermione, ma belle,
Tu es vraiment la fille la plus adorable du monde de me souhaiter une telle chose. Si je réussi à atteindre un niveau supérieur dans mon métier, ce sera grâce à toi, tu es ma muse, ma belle. Pour ma part, je te souhaite un bonheur infini, mais également la réussite de tes examens. C'est un peu bête, tu les auras haut la main, c'est certain ! Mais bon, que veux tu, c'est tout moi ça, je ne suis pas toujours doué avec les mots. Je suis également pressé d'être à demain, même si nous y sommes déjà... Je crois que je n'avais jamais regardé autant mon calendrier ainsi que l'horloge de la maison ! Je t'aime, ma belle. Je t'envoi de doux baisers qui devraient se déposer sur la peau douce de ton cou. Ton champion.

Profitez bien de vos proches. D'ailleurs, dites leur une bonne année, et une bonne santé de notre part. Bonne fin de soirée, et bonne nuit. A demain devant le train ! Ginny et Ron. »

A l'exception du passage réservé à son meilleur ami, Hermione avait lu chaque phrase, le visage rayonnant de bonheur. Et à présent, la brunette dont le cœur battait plus que de coutume, fixait de ses iris pétillants, les lignes que le rouquin lui avait écrites avec amour.

- Rolala, vivement demain. Pensa t-elle tout haut en attardant son regard à présent envieux sur la dernière ligne que le rouquin lui avait écrit.

- Eh ben, eh ben, je ne sais pas ce que Ron t'as écrit, mais visiblement ça t'as fait de l'effet. Dit Harry d'un ton amusé, attirant le regard de sa meilleure amie qui s'empourpra. Allez, c'est bon Hermione, détend toi, je peux comprendre tu sais. La rassura t-il d'une voix calme.

Les deux jeunes sorciers s'échangèrent un sourire du coin des lèvres, puis dans un « tiens », Hermione tendit le parchemin à Harry qui le lui prit en la remerciant. Pendant que le jeune Gryffondor lisait le début de la lettre ainsi que le passage lui étant réservé, Hermione souffla, embarrassée d'avoir ressenti un tel embrasement à la lecture d'une simple phrase. « Il a vraiment le chic pour me faire tourner la tête » se dit-elle en se tapotant ses joues cramoisies. Harry qui, le cœur en fête, venait de terminer de lire, et relire le passage rempli de tendresse venant de la part de sa petite amie, releva la tête, et rompit le silence qui s'était installé dans le salon.

- Bon, on n'a plus que quelques heures à attendre. Dit calmement Harry en regardant tout comme Hermione, l'horloge sur la cheminée, dont les aiguilles indiquaient 1h23. Et le sommeil va nous aider un peu. Ajouta t-il d'une même voix avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec la brunette.

Voyant par-dessus le canapé en face d'eux, les adultes les observer, Harry et Hermione se regardèrent, puis d'un commun accord, ils décidèrent d'aller les rejoindre. Bien qu'un mot des plus tendres lui était adressé, Harry qui savait le réconfort qu'apportait les lettres de Ron à sa meilleure amie, lui tendit celle-ci en l'obligeant à la garder. Touchée, Hermione remercia son meilleur ami par un baiser sur la joue. La brunette replia le parchemin qu'elle remit dans son enveloppe, avant de glisser soigneusement cette dernière dans la poche intérieure de sa petite veste cintrée noire. C'est le sourire aux lèvres, que les deux jeunes adolescents, regagnèrent tranquillement le living-room où ils reprirent places à table. D'un coup de baguette, sous les regards stupéfaits de la petite sœur et du beau frère de Mme Granger, Harry réchauffa leurs chocolats chauds qu'ils n'avaient pas fini, la réception de leur lettre étant bien plus importante. Sous les regards des adultes qui finissaient tranquillement leur café, les deux jeunes Gryffondor, burent une gorgée de leur boisson chaudes lorsque que Mr Granger, plus que curieux, s'adressa à sa fille ainsi qu'à son meilleur ami.

- Alors les jeunes, que racontent vos amis ? Leur demanda t-il en les interrogeant du regard avec insistance, avide de savoir.

- Euh... dirent d'une même voix les deux jeunes sorciers qui s'échangèrent un bref regard. Ils... Ils disent qu'ils s'amusent beaucoup, et... nous présentent leurs vœux. Finit par répondre fébrilement Hermione, qui les joues rosies échangea un regard avec sa mère qui lui sourit, comprenant que ce courrier contenait beaucoup plus. Et ils vous disent bonne année, et bonne santé également. Ajouta Harry d'une voix calme.

- C'est bien gentil de leur part ça, mais ça ne m'étonne pas, ce sont des jeunes gens très bien. Dit Mr Granger de la sincérité dans la voix, ce qui fit sourire intérieurement Hermione, contente de savoir que son père appréciait son rouquin. Vous leurs retournerez la même chose, demain. Ajouta t-il d'une voix calme en échangeant un sourire avec les deux adolescents qui acquiescèrent.

- Euh, je dirais plutôt tout à l'heure, il va bientôt être 2h du matin ! Dit d'un ton quelque peu amusé Sirius qui venait de regarder sa montre, étonnant tout le monde à l'exception des deux jeunes Gryffondor qui en étaient conscients. Votre train part à 13h, c'est bien ça ? Demanda t-il curieusement à l'encontre d'Harry et d'Hermione qui acquiescèrent. Je pense que vous devriez aller vous coucher. Leur conseilla t-il dans un sourire. J'en connais un qui n'arrivera pas à sortir du lit sinon, n'est ce pas, Harry ? Ajouta t-il dans un léger rire en tapotant dans le dos de son filleul qui, gêné, fusilla du regard son parrain qui lui adressa un clin d'œil.

- Je crois que Sirius a raison. Confirma Mme Granger. Si j'ai bien compris, un grand repas de nouvel an vous attend dans votre école. Ajouta t-elle calmement en regardant les deux jeunes sorciers qui affirmèrent d'un signe de tête. Eh bien, il faudrait que vous ayez la forme, donc vous allez rejoindre vos lits. Finit-elle d'un même ton avant d'adresser un sourire aux deux Gryffondor qui le lui rendirent.

- Allez, on va rentrer. Dit vivement Sirius avant de finir le fond de café restant sa tasse. Anne, Mark, vous avez besoin d'aide ? se proposa t-il en se levant de table tout comme le faisait son filleul.

- Je te remercie Sirius, mais ça va aller, merci. Lui répondit Mme Granger dans un large que Sirius lui rendit.

Tour à tour, ils sortirent alors de table en remettant correctement les chaises en place. Mr Granger qui était parti chercher les manteaux et écharpes de ses hôtes, les leurs tendirent dans un « tenez ». Ils les prirent dans un « merci » prononcé d'une même voix avant de les enfiler. Sirius dit alors au revoir aux dames par des bises, et par une poignée de mains viriles aux hommes, ce qu'imita Harry. Dans un gros bâillement qui fit sourire tout le monde, ce dernier alla se placer devant sa meilleure-amie qu'il prit dans ses bras et serra fortement contre lui avant de desserrer son étreinte, et de lui souhaiter une bonne nuit que la brunette lui rendit. Harry laissa place à son parrain qui déposa un baiser sur les joues encore rosies de la jeune sorcière avant de lui souhaiter la même chose que son neveu, et de lui dire de prendre bien soin d'elle une fois à Poudlard. Hermione acquiesça puis regarda Sirius se placer à côté de son meilleur ami qui tint l'avant bras de son parrain. Dans un « A bientôt » suivi d'un large sourire que tout le monde leur rendit, les deux sorciers, fatigués, transplanèrent alors, estomaquant Charlotte, et Jules qui n'avaient jamais encore vu cela. Sirius et Harry partis, les époux Granger ordonnèrent à leur fille d'aller se coucher afin de ne pas se comporter tel un zombie une fois levée, ce qui amusa tout le monde. Dans un bâillement qu'elle étouffa en portant sa main à sa bouche, la brunette acquiesça timidement, et fit la bise à ses parents ainsi qu'à sa tante et son oncle. Dans une « bonne nuit » accompagnée d'un petit signe de la main, la jeune sorcière se dirigea vers les escaliers qu'elle monta à pas lourds, talonnée par Pattenrond qui aimait passer ses nuits en compagnie de sa maîtresse. La brunette hors de leurs vues, c'est en discutant de la manière dont étaient partis Sirius et Harry, que les adultes, débarrassèrent la table.

A l'étage, Hermione s'était tout de suite rendue à la salle de bain où elle s'était à moitié démaquillée, avant d'enfiler son pyjama ainsi que ses chauds chaussons, et de rejoindre sa chambre, sa jolie tenue dans ses bras. Eclairée par sa veilleuse qui apportait à la pièce une douce lumière, la brunette se dirigea vers son bureau où elle posa soigneusement sa robe sur le dossier de sa chaise, avant de sortir de la poche intérieure de sa veste, la précieuse lettre envoyée par les deux rouquins. Le courrier dans sa main gauche, Hermione déposa son veston par-dessus sa robe, puis un sourire aux coins des lèvres, les yeux étincelants, elle fixa un instant l'enveloppe qu'elle cacha ensuite dans l'un des tiroirs de son secrétaire. Dans un énième bâillement, elle rejoignit tranquillement son lit où elle se glissa sous les draps avant d'éteindre sa petite lampe de chevet. A présent plongée dans l'obscurité, Hermione se tourna sur le côté le plus confortable à son goût puis remonta sa chaude couette dans laquelle elle s'emmitoufla. La brunette ferma alors lentement les paupières, puis un sourire au coin des lèvres elle pensa à son rouquin qui faisait battre son cœur dès qu'elle l'apercevait. Ereintée, c'est en souhaitant que la nuit passe vite que la jeune sorcière se laissa emporter par le sommeil, son chat déjà endormi à ses pieds.

Au Terrier, après avoir passé un petit moment à s'amuser avec ses nièces et son neveu, et également à mettre discrètement au parfum les jumeaux, que Bill et Charlie était au courant pour Hermione et lui, tout comme sa petite sœur, Ron avait aidé ses frères et belles sœurs à s'installer dans leurs chambres tandis que les époux Weasley débarrassaient la table. Ces derniers, extenués, regagnèrent l'étage où leurs enfants et belles filles discutaient à demi-voix dans le couloir afin de ne pas réveiller les petits profondément endormis. Arthur et Molly, souhaitèrent une bonne nuit aux jeunes sorciers avant de grimper un autre étage où se trouvait leur chambre. Les jeunes Weasley ainsi que les femmes de certains d'entre eux, discutèrent encore un petit moment, heureux d'être tous réunis, puis la fatigue étant trop pensante, d'un commun accord ils décidèrent d'aller se coucher. Ils se souhaitèrent alors une bonne nuit par un petit signe de la main, et à pas lourds, ils regagnèrent leurs chambres respectives. Ron qui venait d'entrer dans la sienne, alluma les lampes depuis l'interrupteur, et exécuta le même rituel auquel il s'adonnait chaque soir. Retirer ses vêtements qui, pour cette fois, il lança sur son bureau, avant d'enfiler son chaud pyjama deux pièces. Dans un léger bâillement, le rouquin rejoignit son lit dans lequel il s'introduit en remontant vivement sa couette jusqu'à son cou, les draps frais avaient provoqué en lui un frisson des plus désagréables. Ron se pencha alors sur le côté, attrapa sa baguette posée sur son guéridon, et éteignit les lumières d'un mouvement de poignée et d'un sortilège murmuré avant de reposer son instrument magique et de se mettre sur le dos en calant correctement sa tête dans le moelleux de son oreiller. Dans la pénombre, comme l'avait fait une Hermione à présent bercée par les bras de Morphée, le rouquin pensa à sa belle dont le doux visage, l'éclatant regard, les lèvres sucrées et l'adorable personnalité lui manquaient atrocement. Les paupières close, un sourire sur le visage, le rouquin repensa subitement à l'aveu qu'il avait fait à se frères. Il était heureux de la manière dont ils avaient pris la nouvelle, et se sentait serein. Ron qui ne pouvait plus lutter contre la fatigue, c'est la silhouette de sa belle encrée dans son esprit que le rouquin s'endormit.

En ce 1er Janvier, le réveil avait été des plus difficiles pour Harry ainsi que les familles Weasley et Granger. Au Terrier, la maîtresse de maison ainsi que son mari avaient eu un mal fou à sortir leurs enfants et petits enfants du lit. Après avoir pris un copieux et savoureux petit déjeuner dans la bonne humeur, Ron et Ginny qui devaient rejoindre la gare de King's Cross en tout début d'après-midi, allèrent les premiers, prendre tour à tour une bonne douche qui eu pour effet de les sortir de leur semblant état de somnambulisme. Vêtus d'une de leurs plus belles tenues, les deux rouquins regagnèrent leurs chambres respectives, où ils préparèrent tranquillement leurs valises. Encore en pyjamas, Bill, Charlie ainsi que Percy et les jumeaux restés exceptionnellement, allèrent rejoindre leur petit frère afin de l'aider dans sa tâche. Fleur ainsi qu'Audrey en firent alors de même avec Ginny qui, comme le jeune joueur de quidditch, fut plus que ravie. Tandis que les jeunes femmes aidaient la rouquine à choisir ses tenues tout en en discutant de sa relation amoureuse d'avec Harry, dans la chambre de Ron, ce dernier empilait dans sa malle la multitude de dossiers que ses frères lui passait en ne cessant de le féliciter et de l'admirer pour réussir à cumuler un travail de professeur ainsi que celui de sa carrière sportive montante.

Proche du centre de Londres, chez la famille Granger, Hermione avait un appétit d'oiseau ce matin. En effet, le repas de la veille lui avait évidemment rempli l'estomac, mais la brunette ressentait une pointe d'angoisse quand à ce retour à Poudlard. Cet immense château où elle redoutait déjà la retenue que Ron et elle allaient devoir avoir dans leur relation amoureuse. C'est pour cela que la jeune sorcière n'avait avalée qu'un croustillant croissant accompagné d'un grand verre de lait, et était sortie de table en s'excusant auprès de ses parents et de leurs hôtes. A présent dans sa chambre, où la faible clarté des rayons du soleil éclairait la pièce, Hermione qui souhaitait plus que tout plaire à son rouquin, ouvrit alors sa penderie, et chercha une tenue correcte mais qui pourrait avoir un effet séduisant chez le jeune homme. Dans un « ça y'est », la brunette prit en main une robe pull au col légèrement échancré, faite d'une jolie laine bordeaux. Hermione attrapa une paire de fin collants noir, puis le sourire aux lèvres, elle sortie de sa chambre pour rejoindre la salle de bain, où elle posa soigneusement sa tenue sur une fixation murale, avant de retirer son pyjama et de prendre une douche relaxante. Enroulée d'une serviette éponge, la brunette déposa minutieusement un léger maquillage sur l'ensemble de son visage, puis se regarda un instant dans le miroir. Assez contente du résultat, Hermione se sécha, mis sa serviette ainsi que son pyjama traînant sur le sol dans le panier de linge sale puis enfila ses collants et sa robe. Satisfaite de la tenue qu'elle avait choisie, la brunette sortie de la salle d'eau et rejoignit sa chambre, où Pattenrond jouait avec l'un de ses jouets, ce qui amusa la jeune sorcière qui émit un petit rire. Cette dernière prit sa baguette posée sur sa table de nuit puis alla se placer devant le miroir de son armoire. C'est alors qu'à l'aide de la magie elle transforma sa chevelure de nature ébouriffée, en de jolies boucles soyeuses qui tombaient sur ses épaules avec élégance. Hermione posa sa baguette sur l'une des étagères de son armoire avant de se retourner et d'aller sortir de sous son lit, sa grosse malle qu'elle posa sur son couvre lit avant de l'ouvrir. La jeune Gryffondor fit alors des allers-retours à travers sa chambre pour y prendre tout ce qu'elle trouvait nécessaire de ramener à Poudlard. La totalité des livres, tenues, plumes, encriers, uniforme, et bien d'autres étalés sur sa couchette, Hermione commença alors le rangement de sa malle. Tout en disposant avec soin ses différentes affaires, en se mordant la lèvre inférieure, le visage rayonnant, la brunette se remémora d'agréables moments passés avec Ron. De leur premier regard envoûtant, leur premier baiser passionnée, leur première fois magique, ainsi qu'à leurs nombreux fou rires. Plus qu'amoureuse, Hermione qui venait de libérer sa couchette de tout ce qu'elle y avait posé, abandonna ses agréables pensées et avec sérieux, elle vérifia si tout était bien dans sa valise, ce qui était évidemment le cas. Mais la brunette sentait au fond d'elle que de petites choses importantes pour elle, manquaient à l'appel. Effectivement, son cœur lui rappela son merveilleux voyage en Irlande passé avec Ron, et des nombreux cadeaux qu'il lui avait offerts. C'est alors que la jeune sorcière se pressa d'aller sortir de sa cachette, la photo qu'ils avaient prise au musée du Leprechaun. La brunette revint sur ses pas, se plaça devant sa malle et, le sourire aux lèvres, les yeux pétillants, elle observa la photographie qui bougeait et où elle pouvait voir Ron la regarder avec amour. Hermione posa un instant le cliché tout contre son cœur puis le dissimula entre les pages d'un de ses vieux livres, là où aucun de ses camarades n'irait fouiller. Sa valise terminée, la brunette la referma puis se dirigea vers sa penderie restée ouverte devant laquelle elle se baissa pour y attraper une paire de bottines en cuir noir qu'elle chaussa. Prête, Hermione qui ressentait toujours cette petite angoisse, repensa alors au fameux soir où sa mère avait deviné sa relation amoureuse d'avec Ron et à ce qu'elle lui avait dit lors de leur petite discussion. « Si jamais tu souhaites en parler, tu sais que je suis là, ma chérie ». La jeune sorcière qui ressentait ce besoin, se décida alors d'aller voir sa mère et de lui livrer tout ce qui la tourmentait. Hermione sortit alors de la pièce à pas rapides, et du haut des escaliers, elle pu entendre les voix de sa tante et de sa mère provenir depuis la chambre de cette dernière. La brunette hésita un court instant, ne souhaitant pas les déranger, mais la nécessité de se confier étant trop forte, la jeune sorcière se dirigea devant la porte de la chambre de ses parents restée entrouverte. Hermione toqua, faisant cesser les petits rires de sa tante et de sa mère qui dans un « oui ? », tout comme sa cadette, vit la porte s'ouvrir lentement, laissant alors apparaître Hermione qui leur adressa un sourire du coin des lèvres avant de prendre la parole.

- Je ne vous dérange pas ? Leur demanda t-elle d'une petite voix.

- Bien sur que non, ma chérie. La rassura sa mère. Qu'est-ce qu'il y a ? l'interrogea t-elle soucieuse en voyant sa fille se balancer légèrement d'avant en arrière, les mains derrière le dos.

- Je... J'aimerais te parler, maman. Répondit-elle timidement en fixant sa mère et sa tante s'adresser un regard ainsi qu'un signe de tête.

- Je vais vous laisser. Dit calmement Charlotte qui se dirigea vers la porte avant de s'arrêter aux côtés de sa nièce. Tu es magnifique dans cette tenue, Hermione. Ajouta t-elle avec sincérité avant de déposer un baiser sur la joue de la jeune sorcière qui la remercia d'un sourire.

Heureuse de ce compliment, la brunette regarda alors sa tante s'éloigner dans le couloir, et descendre tranquillement les escaliers. Hermione fit soudainement un léger soubresaut lorsqu'elle entendit la voix de sa mère vers laquelle elle se tourna. Dans un « viens » prononcé de sa voix fluette, Anne fit signe à sa fille de la rejoindre. La jeune sorcière entra en refermant la porte délicatement derrière elle, puis s'avança d'un pas lent vers sa mère qui se tenait debout entre sa penderie et l'extrémité de son lit. Arrivée à sa hauteur, Hermione adressa un sourire du coin des lèvres à sa mère qui le lui rendit avant de prendre la parole.

- Alors ma chérie, de quoi veux-tu me parler ? lui demanda t-elle curieusement tout en refermant les portes de son armoire.

- Eh bien... hésita Hermione qui détourna brièvement le regard. Tu... tu te souviens du... du repas de jeudi, avec Harry, Ginny, et... et Ron ? l'interrogea t-elle fébrilement.

- Oh bien sur que je m'en souviens, nous avons passés de très bons moments ! Lui répondit-elle avec chaleur.

- Euh... oui, on peu dire ça. Dit Hermione d'une voix calme en échangeant un léger sourire du coin des lèvres avec sa mère. Tu te souviens aussi quand tu es entrée dans ma chambre et... et que nous avons eu une petite discussion à propos de... Ron ? l'interrogea t-elle nerveusement, en jouant avec ses doigts ce que remarqua Anne.

- Je m'en souviens très bien ma chérie. Lui répondit-elle calmement. Viens, assied toi. Ajouta t-elle d'une même voix en prenant avec tendresse la main de sa fille, avant de la faire s'asseoir sur son lit, et d'y prendre place à son tour. D'ailleurs, je crois vous avoir dérangés, non ? lui demanda t-elle d'un ton quelque peu amusé, faisant rosir les joues de sa fille qui détourna brièvement le regard. Il était bien dans ta chambre avant que je n'arrive, c'est ça ? ajouta t-elle en interrogeant du regard la brunette qui s'empourpra.

- Euh... oui. Avoua la jeune sorcière qui baissa la tête que sa mère lui releva avec douceur de son index.

- Je m'en doutais. dit calmement Anne tandis qu'Hermione la regardait les yeux ronds. Il s'est introduit dans ta chambre tel un Roméo, quel jeune-homme charmant !... C'est tellement romantique ! Ajouta t-elle chaleureusement, les mains jointes et les yeux brillants ce qui fit sourire du coin des lèvres la brunette. Tu peux me croire ma chérie, ce garçon t'aime sincèrement. Finit-elle avec sérieux.

- C'est... c'est vrai, tu le penses ? se pressa de lui demander Hermione qui sentit subitement battre son cœur.

- Bien sur. ... Ton père n'a jamais fait ça pour moi. répondit-elle d'une même voix en laissant échapper d'entres ses lèvres, un léger soupir.

- Oui, mais papa n'est pas un sorcier, il ne sait pas transplaner. Lui fit remarquer Hermione.

- Peut-être, mais il aurait pu très bien grimper la gouttière pour s'introduire dans ma chambre. Répondit Anne avec sérieux avant de regarder sa fille, qui, comme sa mère pouffa en imaginant la scène. Non ! Ton père serait tombé à coup sur ! continua t-elle d'un ton moqueur tandis qu'Hermione ricanait. Bon, reprenons un peu de sérieux. Ajouta Mme Granger d'une voix calme faisant cesser les rires de sa fille qui retint un rire puis acquiesça. Je me souviens très bien de notre petite discussion, c'est de cela dont tu voulais me parler ? L'interrogea t-elle curieusement.

- Oui. Affirma Hermione qui tira un instant sur le bas de sa robe avant de regarder sa mère, à son écoute. Voilà, je... j'ai de plus en plus de mal à cacher l'amour que je ressens pour Ron, et... et j'ai peur que ça finisse par se remarquer, et que tout ça tourne à la catastrophe. Avoua Hermione avant de soupirer. C'est tellement dur à vivre maman. Continua t-elle de la tristesse dans la voix avant de poser sa tête sur l'épaule de sa mère, qui, attristée pour sa fille, lui caressa avec douceur le dos et lui déposa un baiser sur le crâne.

- Hermione, m'a chérie. Dit avec douceur Anne faisant se redresser sa fille qui regarda sa mère d'un air penaud. J'imagine que cela doit être dur, mais si je me souviens bien, les élèves de Gryffondor sont réputés pour leur courage, tu en es une mon ange, tu arriveras à surmonter ça. Lui dit-elle d'une même voix en caressant tendrement la joue de sa fille qui acquiesça timidement.

- Maman, c'est vrai ce que tu as dit, notre relation ne te dérange pas ? Demanda curieusement Hermione à l'encontre de sa mère qui croisa les jambes et fixa sa fille droit dans les yeux.

- Eh bien, c'est vrai que votre couple est assez particulier, et qu'il va falloir que je m'y habitue, mais comme je te le disais, tu as la tête sur les épaules, et Ron est très attentionné avec toi, donc ça ne me dérange pas. Lui répondit Anne en toute sincérité.

- Merci, maman. Dit calmement Hermione avant d'échanger un large sourire avec sa mère qui lui adressa un clin d'œil.

- Mais ce que je veux surtout, c'est que vous vous protégiez tous les deux. Dit Mme Granger avec sérieux en pointant sa fille du doigt.

- Maman ! S'exclama Hermione qui, embarrassée, sentit le rouge lui monter aux joues.

- Ma chérie, ne me dit pas que vous n'allez faire que vous regarder dans le blanc des yeux ! dit Anne d'un air espiègle faisant rougir sa fille de plus belle. A moins que ce ne soit déjà fait ? la taquina t-elle.

- Maman, arrête ! s'exclama Hermione, qui les joues rouge cramoisies, fronça les sourcils.

- Très bien. Dit calmement Anne en décroisant les jambes. De toute façon, tu m'en parleras quand tu l'auras décidé. Ajouta t-elle d'une même voix avant de rendre le timide sourire que lui adressait sa fille tout en affirmant d'un signe de tête. C'est tout ce que tu avais à me dire ma chérie ? lui demanda t-elle avec curiosité.

- Oui, merci maman. Répondit d'une voix calme Hermione qui déposa un baiser sur la joue de sa mère souriante.

- Eh bien dans ce cas, tu devrais terminer ta valise, il est presque l'heure. Lui conseilla t-elle en regardant sa montre qui indiquait 11h49.

- Elle est terminée, mais je vais la descendre. La prévint Hermione. Encore merci, maman. ajouta t-elle en étreignant un bref instant sa mère avec tendresse.

Mme Granger échangea un sourire avec la brunette qui se leva alors du lit. Toujours assise sur le couvre-lit, Anne regarda alors sa fille tourner les talons et sortir tranquillement de la chambre en laissant la porte entrouverte. « Tu n'es vraiment plus une petite fille, ma chérie » se dit Anne qui ayant très bien deviné par la gêne de la jeune sorcière qu'elle était de toute évidence, devenue une vraie femme.

Hermione qui se sentait un peu plus sereine depuis la petite discussion qu'elle avait eu avec sa mère, venait de descendre sa valise et ses sacs au rez-de-chaussée, où l'attendait ses parents ainsi que sa tante et son oncle, déjà vêtus chaudement. Voyant les minutes défiler sur l'horloge de la cheminée, la brunette qui sentait l'excitation s'emparer peu à peu d'elle, alla chercher sur le porte manteau son trench doublé de couleur noir qu'elle se pressa d'enfiler, avant d'entourer son cou d'une épaisse écharpe gris souris. Prête, la jeune sorcière alla faire ses au revoir à son animal de compagnie par un gros câlin avant de rejoindre d'un pas rapide, sa famille qui l'attendait sur le pas de la porte. A présent tous sortis de la maisonnette, avec l'aide de Jules, Mr Granger mit dans le coffre de la voiture, la grosse et lourde malle de sa fille ainsi que ses quelques besaces. Les deux hommes montèrent ensuite dans la voiture familiale, où étaient déjà installés confortablement sur les sièges arrière, les trois femmes. Mr Granger mit alors le contact en route, puis dans un « c'est partit ! » prononcé d'un ton jovial, il prit la direction de la gare de King's Cross.

Au terrier, l'ambiance chaleureuse qui avait prit possession des lieux la veille, avait disparue, laissant place à une atmosphère quelque peu morose. En effet, Ron et Ginny devait rejoindre Poudlard sous peu, et devait donc quitter leurs frères, belles-sœurs, nièces et neveu, avec qui ils auraient souhaité passer un peu plus de temps. Après avoir mangé sur le pouce un délicieux sandwich préparé par Mme Weasley, bien qu'ils avaient hâte de revoir leurs amours respectifs, Ron et Ginny qui devaient absolument rejoindre la voie 9 ¾ , à contre cœur, allèrent prendre dans leurs bras, leur famille dont les au revoir furent difficiles. Après d'émotives étreintes, et les promesses de se revoir bientôt, les deux rouquins étreignirent à leurs tours leurs parents ainsi que les jumeaux qu'ils voyaient plus régulièrement. Chose faite, Ron et Ginny prirent leurs bagages en mains puis dans un « au revoir » prononcé d'une triste voix, ils disparurent dans un « plop », laissant la vie au Terrier, reprendre son cours.

Dans la gare de King's Cross, où fourmillait un bon nombre de moldus, en retard, Hermione venait d'étreindre tendrement chaque membre de sa famille à qui elle déposa ensuite un baiser sur la joue. Comme la fois précédente, la brunette promis à ses parents qu'elle prendrait soin d'elle, et qu'elle leur écrirait aussi souvent qu'elle pourrait le faire. Elle ajouta à l'encontre de sa tante et de son oncle, qu'elle essaierait également de leur écrire afin de suivre la grossesse de Charlotte, ce qui toucha le jeune couple qui prit tour à tour, leur nièce dans leurs bras. Voyant les minutes défiler sur l'imposante horloge de la gare, Hermione étreignit une dernière fois son père, ainsi que sa mère qui profita de ce moment de tendresse pour lui glisser un mot à l'oreille : « tu arriveras à surmonter ça ma chérie ». La jeune sorcière acquiesça timidement, puis prit en mains son chariot où se trouvait la totalité de ses bagages. Hermione fit signe de la main à sa famille qui le lui rendit, avant de leur tourner le dos, et de regarder un instant le mur de briques situé entre les voies 9 et 10. Le sourire aux lèvres, sentant les battements de son cœur s'accélérer à la simple pensée de retrouver son petit ami, la jeune Gryffondor prit son élan, puis se mit à courir, fonçant alors dans le mur ensorcelé, sous les regards éberlués de sa tante et de son oncle qui n'arrivaient pas à croire qu'une chose pareille puisse exister. Hermione se retrouva immédiatement sur la voie 9 ¾ où, comme à son habitude, se trouvait sur les rails, la locomotive rouge qui sifflait en laissant échapper de sa cheminée, d'épais nuages de vapeurs. Dans un « allez ! », son chariot toujours en mains, Hermione qui continuait de sentir son cœur battre, se fondit alors dans la masse suffocante de sorciers qui s'agitaient sur le quai, provoquant un brouhaha des plus désagréables. La brunette se faufila avec attention entre les familles qui se disaient au revoir, puis alla donner sa malle et ses besaces à l'un des contrôleurs qui les lui prit avec délicatesse. Après avoir remercié l'homme qui s'occupa de ranger les bagages de la jeune sorcière dans le compartiment prévu à cet effet, cette dernière, qui se sentait à la fois toute excitée mais également stressée, se mit à la recherche de ses amis. Hermione s'avança parmi la foule, dans laquelle elle s'arrêta tout les dix mètres, afin de se mettre sur la pointe des pieds pour trouver plus facilement ses amis. Ne les trouvant pas, agacée, la brunette qui s'apprêtait à reprendre sa marche, n'en fit rien. En effet, malgré le vacarme qui régnait en ce lieu, Hermione venait de percevoir le rire bien particulier de sa meilleure amie. « Ginny ! » se dit-elle dans un large sourire. Tout en s'excusant auprès des sorciers et sorcières qu'il lui arrivait de bousculer, Hermione suivi le son de la voix perçante de la rouquine qu'enfin elle aperçu. La brunette se stoppa un instant, et observa sa meilleure amie qui riait aux éclats, les mains passées autour de la nuque d'Harry qui la tenait par la taille. Amusée de leur comportement, Hermione laissa échapper un petit rire d'entre ses lèvres puis se décida de les rejoindre. La brunette s'avança alors d'un pas rapide vers ses meilleurs amis à côté de qui elle s'arrêta dans un « coucou ! » prononcé d'un ton des plus joviaux. Le jeune couple qui n'avait pas vu arriver la brunette sursauta en se lâchant puis se tourna vers la jeune Gryffondor qui pouffa en voyant ses meilleurs amis souffler la main sur le cœur.

- Ne me dites pas que je vous aie fait peur ! dit Hermione d'un ton un tantinet moqueur.

- Tu sais que t'as le chic pour faire tes entrées, toi ! s'exclama Ginny qui leva les yeux au ciel en voyant la brunette lui faire la grimace. Passons, je suis contente de te voir, tu m'as manqué ! Ajouta chaleureusement la rouquine en prenant dans ses bras, sa meilleure amie qui la serra fortement contre elle.

- A moi aussi ! Dit Hermione d'un même ton avant de desserrer son étreinte et d'échanger un large sourire avec la rouquine. Harry, viens là ! Ajouta t-elle d'un ton enjoué en tendant ses bras à son meilleur ami qui fit un pas en avant, et étreignit la brunette à qui il déposa un baiser sur la joue, une fois ce petit câlin amical terminé. Eh bien... dit calmement la brunette en regardant tout autour d'elle. Où sont les autres ? Et Ron, où est-il ? se pressa t-elle de demander, surprise de ne pas voir leurs amis ainsi que son rouquin.

- Eh bien la bande est partie chercher un compartiment, car c'est la folie. Lui expliqua calmement Harry. Et... et mon frère a passé le mur avec nous, mais après on l'a perdu de vue. Continua Ginny de la désolation dans la voix en voyant la peine apparaître sur le visage de la brunette.

- Ne t'en fais pas Hermione, à mon avis les élèves doivent sûrement encore l'embêter avec leurs demandes d'autographes, il ne devrait plus tarder. Tenta de la rassurer Harry qui posa avec douceur, sa main sur le haut du bras de sa meilleure amie qui acquiesça timidement.

En attendant Ron avec impatiente, les trois jeunes Gryffondor discutèrent des bons moments passés en famille lors du réveillon du nouvel an. Ces derniers qui n'y avaient pas pensé auparavant, se souhaitèrent alors de vive voix une bonne année ainsi qu'une bonne santé avant de s'étreindre avec chaleur. Chose faite, ils reprirent leur conversation qu'Hermione, soucieuse de l'absence de Ron qui pourtant avait écrit sur ses nombreuses lettres, être là, suivait à moitié pour être en train de chercher ce dernier parmi les sorciers présents sur le quai qui se vidait peu à peu. Harry et Ginny qui avait remarqué que leur amie n'était pas attentive à leur discussion, se turent et stupéfaits, ils observèrent la voie 9 ¾ qui s'était dépeuplées.

- Euh... Il faudrait peut-être qu'on rejoigne les autres, non ?... Le train ne devrait plus tarder à partir, regardez, à part nous, il n'y a plus grand monde sur le quai. Fit remarquer Ginny qui regarda les quelques familles de sorciers restées sur le débarcadère.

- Tu as raison. Confirma Harry qui échangea un regard avec la rouquine en voyant la déception se faire de plus en plus présente sur le visage de leur meilleure amie. On est désolés, Hermione, mais il faut vraiment y aller. Ajouta t-il d'une douce voix en adressant un timide sourire à la brunette qui se força à le lui rendre tout en acquiesçant.

- Peut-être qu'il est dans le train et que....

- Eh vous trois ! s'exclama un contrôleur coupant dans sa phrase Ginny qui, comme Harry et Hermione se tourna vers l'homme qu'ils regardèrent tous trois d'un œil interrogateur. Le train va partir, alors montez ! leur dit-il d'un ton autoritaire.

Dans un signe affirmatif de la tête, les trois jeunes sorciers s'hâtèrent de rejoindre la locomotive. Tour à tour, en regardant une dernière fois derrière eux, les trois jeunes Gryffondor grimpèrent les marches qui les séparaient de l'intérieur du train. Ron, aux abonnés absents, abattue, Hermione soupira et suivi ses meilleurs amis qui parcouraient le fin et long corridor du train, à la recherche du reste de leurs amis. C'est quelques mètres plus loin que les trois jeunes sorciers trouvèrent le compartiment dans lequel se trouvaient, Luna, Neville ainsi que Dean et Seamus qui discutaient dans la bonne humeur. Ces derniers cessèrent leur discussion lorsque Ginny ouvrit la porte du box dans un « coucou c'est nous ! » des plus chaleureux, avant d'y entrer, suivi de près par Harry et Hermione qui, tout en refermant la porte, prit sur elle, et se força à rendre les sourires que lui adressait le petit groupe d'amis. Ginny et Harry prirent place sur la vieille banquette, aux côtés de Luna et Neville dont les visages rayonnaient de béatitude, tandis qu'Hermione, l'air penaud, se dirigea vers la vitre pour ensuite s'asseoir à côté de Seamus et de Dean. Confortablement installés, la petite bande d'amis valsa légèrement lorsque dans un son perçant, le Poudlard Express se mit doucement en route. Le train sortit alors de la gare en prenant peu à peu de la vitesse, offrant aux jeunes sorciers l'éclatante clarté du jour. Seamus qui était tout excité par ce retour à Poudlard mai également par les fêtes à présent passées, brisa le petit silence qui s'était installé dans le compartiment, en lançant une discussion sur la manière dont s'étaient passées les vacances de chacun. Hermione qui avait entendu le sujet du débat, et qui n'avait pas le cœur à la fête, posa doucement sa tête contre la vitre et fit la sourde oreille. « Mais où est-ce que tu es Ron ? » se demanda la brunette soucieuse qui commença à se ronger les ongles. Egalement déçue et accablée de n'avoir pu voir son rouquin qui lui manquait tant, c'est en se posant tout un tas de questions quant à cette absence, qu'Hermione observa le paysage verdoyant qui défilait sous ses yeux, et qui la ramenait doucement à Poudlard.

Rien ne nous arrêteraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant