Chapitre 47

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Très chers lecteurs, après de longs mois d'attente, voici ENFIN le chapitre 47 !! Je tenais vraiment à m'excuser auprès de vous

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Très chers lecteurs, après de longs mois d'attente, voici ENFIN le chapitre 47 !! Je tenais vraiment à m'excuser auprès de vous. Je me sens un peu honteuse de vous avoir fait attendre autant de temps... En tout cas, je vous remercie pour votre compréhension, votre soutien et surtout pour votre patiente ! Ça me touche énormément ^^ Bon, maintenant je vous laisse à la lecture du chapitre, qui j'espère vous plaira. Je vous avoue que j'angoisse un peu... Bref, bonne lecture ! ^^  


 Une dizaine de minutes s'étaient écoulées depuis que le Poudlard Express avait quitté la voie 9 ¾, à présent dépourvue de la population sorcière. Quelque peu avachie, la tête toujours posée contre la vitre, Hermione qui s'était laissée bercée par le bruit du cliquetis régulier des roues sur les rails polies, avait dû sortir de ses pensées moroses en se redressant brusquement lorsque Seamus, curieux, lui avait demandé comment s'étaient déroulées ses vacances. C'est en jetant un bref regard à Ginny et Harry, assis en face d'elle, que la brunette avait à moitié mentit à son camarade qui fut satisfait de sa réponse et continua le récit de son voyage en Suisse, pendant lequel il s'était essayé au ski. Silencieuse, Hermione observa un instant ses meilleurs amis ainsi que Luna et Neville qui, enlacés tendrement, écoutaient attentivement Seamus. Envieuse, la brunette qui ressentait un désagréable pincement au coeur, coinça ses fines mains entre ses cuisses, puis, de ses prunelles dépourvues d'étincelles, elle regarda défiler le paysage par la vitre légèrement embuée. Hermione qui se mordait à présent la lèvre inférieure d'inquiétude, se mit alors inconsciemment à remuer des jambes, et commença à s'imaginer un tas de scenarios quant à l'anormale absence de son rouquin. « Et s'il avait reçu un courrier sur le quai lui demandant de se rendre à Poudlard par portoloin ? » se dit-elle en levant les yeux vers les nuages qui assombrissait le ciel. « Et si au contraire il avait du rejoindre son équipe, et... et Pam ? » se demanda t-elle ressentant un sentiment d'appréhension. « Et s'il était accidentellement tombé en dessous du train, et que personne n'avait entendu son appel à l'aide, et qu'il gisait à présent sur les rails, sans vie ?!! » s'imagina t-elle paniquée, la respiration légèrement accrue. Hermione fit un énorme bond lorsque la voix de Dean posé à ses côtés, la ramena à la réalité.

- Hermione, ça va ? lui demanda Dean qui, comme le reste de ses amis, observa d'un drôle d'œil la brunette qui continuait de gigoter, d'infimes gouttelettes de sueur perlant sur son front.

- Hein ?... oui ! s'exclama t-elle nerveusement en retirant ses mains d'entre ses cuisses qu'elle posa ensuite sur son ventre. Je... je.... j'ai... bégaya t-elle en regardant tour à tour ses camarades qui continuait de la fixer, les sourcils légèrement froncés par l'incompréhension. J'ai... j'ai du mal à digérer le repas d'hier, je... je vais aller aux toilettes. mentit-elle fébrilement en se levant vivement de la vieille banquette.

- T'es sur que ça va aller Hermione ?... Je peux très bien t'accompagner. Dit un Harry inquiet tout en lâchant lentement sa petite amie qui comme lui, trouvait le comportement de la brunette des plus étranges.

- Oui, je vais... je... ça va aller. Les rassura t-elle dans un sourire forcé que leur rendirent du coin des lèvres les deux jeunes sorciers en acquiesçant. Je vous laisse... je reviens. Les prévint-elle d'une voix calme.

Sous le regard de l'ensemble de ses camarades, Hermione sortit précipitamment du compartiment qu'elle referma derrière elle, laissant Ginny et Harry dans la perplexité. Effectivement, ces deux derniers qui savaient très bien que l'absence de Ron sur le quai l'avait beaucoup affectée, se demandaient si la jeune Gryffondor n'était pas partie à la recherche du rouquin, plutôt qu'aux toilettes afin d'essayer de faire passer ses prétendues nausées.

A présent dans l'étroit couloir tanguant de la locomotive, Hermione s'adossa contre la paroi séparant deux box, puis souffla en essuyant de ses petites mains, la transpiration présente sur l'ensemble de son visage. « Arrête de t'imaginer des choses pareilles, Hermione !!! Tu es complètement folle !!! » Se dit-elle avant de soupirer à nouveau et de secouer la tête. En ayant assez de se demander où était passé son petit ami, Hermione décida alors d'en trouver la réponse. Dans un « bon » prononcé calmement, la jeune sorcière se redressa alors, passa ses mains sous sa longue chevelure bouclée qu'elle rejeta légèrement en arrière, avant de se mettre à la recherche de son rouquin.

Comme l'avait pressentit Harry, Ron avait été retenu par un bon nombre de ses jeunes élèves qui voulaient absolument montrer leur professeur, et star de quidditch à leurs parents. En effet, le rouquin, bien trop excité à l'idée de revoir sa douce, en avait négligé le port de son bonnet et de sa paire de lunettes qui lui permettait de passer un temps soit peu inaperçu. Ainsi bien reconnaissable, à peine le jeune joueur de quidditch eut passé le mur de briques le menant à la voie 9 3/4, que des dizaines de sorciers s'était jetés sur lui tel un hippogriffe sur un appétissant furet. Ne souhaitant pas se montrer désagréable, Ron avait donc du se prêter à une séance d'autographe ainsi qu'à la prise de nombreuses photos, chose dont il se serait bien passé. Après avoir rempli sa tâche, le rouquin n'eut le temps de souffler et de rejoindre sa sœur et ses amis, qu'il se fit happer par Betty. Stupéfait d'avoir totalement oublié la stagiaire de Mme Pomfresh, Ron ne remarqua guère la chaleureuse et tendre étreinte que lui donnait la blondinette. C'est en percevant de nombreux râlements autour de lui que le rouquin reprit ses esprits et qu'il prit conscience que Betty, le tirait par la main parmi la foule de sorciers auprès de qui il s'excusa pour les bousculer involontairement. Sans s'en rendre compte, le jeune joueur de quidditch c'était alors très vite retrouvé dans un compartiment situé à l'intérieur du dernier wagon de la locomotive, en compagnie de Betty qui était plus que fière d'avoir réussi à s'approprier le rouquin. Ainsi, ce dernier, prit au piège, après avoir salué la jeune femme par une bise et un sourire forcé, dans un discret soupir, Ron s'était assis lourdement sur l'une des vieilles banquettes. Au grand dam de ce dernier, la blondinette avait prit place à ses côtés, et chaleureusement, elle lui avait fait un résumé de ses vacances, récit que Ron avait écouté à moitié, ses pensées s'étant naturellement tournées vers sa belle avec qui il aurait aimé partager ce voyage, ce, même s'il n'aurait pu que contempler son doux visage. Mais l'apprentie infirmière l'avait très vite sorti de ses songes, et à présent, le rouquin discutait à contre cœur avec la blondinette qui s'était doucement rapprochée de lui en remontant ses jambes à moitié nues sur le siège.

- Alors, et toi, qu'est-ce que tu as fait de tes vacances, Ron ? demanda la blondinette qui posa sa main sur le dossier de la banquette avant de se tenir bien droite, offrant au rouquin un décolleté des plus échancré.

- Euh... dit-il en posant brièvement les yeux sur le galbe de la poitrine apparente de la jeune femme, qui souriait intérieurement, satisfaite. Euh, eh bien... dit-il en se passant nerveusement la main dans les cheveux. Je suis resté chez moi avec ma famille. Mentit-il à moitié. Et mes grands frères sont venus pour le nouvel an, on a passé de bons moments. Ajouta t-il d'une voix calme avant d'observer d'un air un tantinet anxieux, la blondinette se coller un peu plus à lui.

- Comme ça tu as des frères plus âgés ?... Il faudra que tu me les présente un jour. Dit-elle en souriant au rouquin qui la regarda le sourcil levé. Moi aussi j'ai passé de bons moments en famille, mais tu m'as beaucoup manqué Ron. Ajouta t-elle d'une voix enjôleuse en caressant du bout de son index le buste du rouquin qui leva un court instant les yeux au ciel, agacé du petit numéro de charme de la jeune femme. Et moi, je t'ai manqué ? lui demanda t-elle curieusement avant de fixer le rouquin en se mordillant la lèvre inférieure.

- Ecoute Betty, je n'ai pas vraiment eu le temps de...

- Et si on fermait les stores pour avoir un peu plus d'intimité ? Le coupa t-elle en se penchant légèrement sur le rouquin qu'elle regarda avec appétence.

- Ecoute, je...

Ron se stoppa net dans sa phrase lorsque il aperçu une silhouette figée derrière les vitres du compartiment. Silhouette que le rouquin reconnu très bien pour être celle d'Hermione qui, la respiration courte et précipitée par la colère qui grandissait en elle, regarda successivement de ses yeux brillants, la blondinette qui s'aventurait sensuellement sur son petit-ami qui, lui, le souffle coupé, fixait la brunette sans réaction. Ron se reprit lorsqu'il vit Hermione lui lancer un regard courroucé et tourner les talons, telle une furie. Dans un « eh merdre ! » prononcé d'une voix forte, Ron repoussa impétueusement Betty qui, dans un léger gémissement de douleur, tomba à moitié sur la banquette de laquelle le rouquin se leva vivement. Ce dernier qui voulait absolument s'expliquer avec sa petite-amie quoiqu'en pourrait dire les gens, sortit alors du box d'un pas pressé, talonné par la blondinette qui se demandait pourquoi le rouquin avait soudainement réagit d'une telle manière. Immobile devant la porte du compartiment, Betty regarda alors attentivement Ron qui, tout en appelant la brunette qui faisait la sourde oreille, marchait à pas rapides en se faufilant parmi les jeunes sorciers qui traînaient dans le corridor de la locomotive. Non loin de rattraper sa douce, le rouquin fut subitement stoppé dans sa course par le chariot de friandises autour duquel se trouvaient quelques uns de ses jeunes élèves qui s'offraient des multitudes de douceurs.

- Vous voulez quelque chose ? demanda d'une voix aigue la vielle sorcière souriante à l'encontre de Ron qui tapa du pied en regardant s'éloigner Hermione. Vous voulez quelque chose, mon garçon ? se répéta t-elle.

- Quoi ?!... Que... mais non ! s'exclama t-il avant de soupirer fortement.

Bloqué par l'horde de jeunes sorciers excités par leurs achats, dans de petits râles d'exaspération, Ron observa alors de loin, Hermione se retirer peu à peu de lui. Arrivée proche du compartiment où se trouvaient ses amis, la brunette se stoppa progressivement dans sa marche avant de se retourner et de lancer à son petit-ami, un regard empli de colère et de tristesse. Le ventre noué, Ron fixa avec désolation la jeune Gryffondor qui fronça alors les sourcils avant de lui tourner le dos, de faire quelques pas, et d'entrer dans son box. Hermione à présent hors de sa vue, le rouquin ne pu contenir la fureur présente en lui, et la laissa s'exprimer.

- Fais chier, putain !! s'exclama Ron de la rage dans la voix, avant de plaquer ses grandes mains sur son crâne sous les regards hébétés de la vendeuse de friandises et des jeunes sorciers présents à ses côtés. Aaaaarrh !! s'écria t-il soudainement en tapant la cloison du train de son poing provoquant une exclamation de stupeur autour de lui. Euh... dit plus calmement Ron qui venait de remarquer tous les regards braqués sur lui. Dé... désolé. Finit-il d'un même ton tout en se passant la main dans les cheveux.

Ron tourna alors les talons puis rejoignit son compartiment d'un pas assuré, laissant derrière lui ses jeunes élèves ainsi que la vieille sorcière, débattre sur ce qu'il venait de se passer sous leurs yeux. «Quelle fouteuse de merde cette fille, c'est pas possible ! » se dit Ron qui pestait contre Betty, les poings serrés. Arrivé devant son box dont la porte été restée ouverte, le rouquin rouge de colère, y entra, et alla s'asseoir lourdement sur la banquette de droite, sans adresser un mot à Betty qui, assise sur l'autre siège, observait le rouquin en s'amusant avec l'une des mèches de sa longue chevelure dorée. Le cœur serré, avachi, les bras croisés sur le torse, Ron qui fixait ses chaussures à moitié attachées, ne cessait de revoir la tristesse dans les iris habituellement pétillant de sa belle, et se demandait si cette dernière était en colère après lui, ou tout simplement par Betty qui brisa subitement le silence inconfortable qui s'était installé dans la petite pièce.

- Hermione est venue nous rendre visite à ce que j'ai pu comprendre. Dit calmement la blondinette qui cessa de tortiller ses cheveux et adressa un sourire du coin des lèvres aux rouquin qui la regardait les sourcils froncés. Dis-moi, elle n'aurait pas le béguin pour son professeur, par hasard ? lui demanda t-elle en levant un sourcil.

- Bien... bien sur que non ! s'exclama un Ron quelque peu paniqué qui se redressa sur son siège. Pourquoi tu dis ça ? l'interrogea t-il d'une voix légèrement sèche.

- Je ne sais pas, elle vient voir son professeur, elle le voit collée à une autre fille et s'enfuit. Répondit-elle d'une voix un tantinet enjôleuse tout en croisant les jambes, dévoilant une partie de ses cuisses nues au rouquin qui se retint de ne pas lui dire ce qu'il pensait de ses avances. Ca m'a tout l'air d'être de la jalousie, et lorsqu'on est jaloux, c'est qu'on aime. Lui fit-elle remarquer, un léger sourire narquois aux coins des lèvres. Enfin, en général.... Et puis, une gamine qui tombe amoureuse de son prof, ça arrive plus souvent qu'on ne le croit... surtout quand celui-ci est sexy. Ajouta t-elle en adressant un clin d'œil au rouquin qui leva brièvement les yeux au ciel.

- Ouais ben... euh ... bégaya t-il ne sachant quoi répondre avant de se reprendre dans un toussotement en voyant la jeune infirmière sourire, amusée. Tout ce que je sais moi c'est qu'elle devait venir me voir pour qu'on parle des derniers cours particuliers de quidditch que j'ai à lui donner. Mentit-il en prenant un air sérieux, surprenant alors la blondinette qui regarda le jeune homme le sourcil levé. Elle devait venir avec ma sœur et Harry, mais à mon avis ils ont préféré se mettre dans un coin pour se bécoter. Continua t-il de fabuler. Et puis Hermione a du partir car elle ne t'apprécie pas beaucoup, je crois.... vous en êtes venues aux mains quand même. Lui fit-il remarquer, rabaissant alors le caquet de la blondinette qui fronça les sourcils et détourna le regard.

Un silence s'installa alors, pendant lequel Ron ne pu s'empêcher un instant de sourire en voyant Betty l'ignorer, vexée, mais surtout en se remémorant la petite altercation entre les deux jeunes femmes dans le bar moldu. Hermione l'avait surpris ce soir là. Même s'il aurait préféré que ce crêpage de chignon n'ait lieu, le rouquin du s'avouer qu'il avait été au fond de lui flatté, et que voir sa belle dans un tel état de hargne lui avait plu. Une vraie lionne qui la rendait encore plus séduisante, selon lui. Le sourire de Ron s'effaça en même temps que son cœur se serra, lorsqu'il revit le malentendu qui s'était déroulé quelques instants plus tôt, et de l'affliction dans les iris de la brunette qui s'était alors enfuie. « J'espère qu'on aura un moment pour s'expliquer... » Se dit le rouquin qui laissa échapper un léger soupir d'entre ses lèvres avant de poser les yeux sur Betty, qui toujours aussi froissée, lisait tranquillement un magazine moldu en se promettant de retenter sa chance un autre jour. Bien content que l'apprentie infirmière ne lui prêtait aucune attention, Ron s'avachi alors à nouveau sur son siège en croisant les bras sur son torse, puis se mit à réfléchir aux mots qu'il allait employer pour expliquer à Hermione que tout cela n'était qu'une méprise. Le sourire de Ron s'effaça en même temps que son cœur se serra, lorsque l'image de cette sauvageonne fut chassée par celle d'une jeune femme sensible et en colère.

Hermione avait prit une grande inspiration qu'elle avait expiré fortement en faisant coulisser la porte du compartiment, où ses amis avaient alors stoppés leurs vives, et chaleureuses discussions. Le visage toujours vermeil de colère, dans un « me revoilà » prononcé d'une petite voix, la brunette avait alors adressé un sourire crispé à ses camarades qui le lui en avait rendit un radieux, avant de la regarder reprendre lentement place sur son siège. Eveillée par la curiosité, Luna qui s'amusait avec son collier en bouchon de bièraubeurre, brisa le léger silence qui planait dans la petite pièce en s'adressant à la brunette.

- Est-ce que ça va mieux, Hermione ? demanda de sa voix rêveuse, l'étrange Serdaigle à l'encontre de son amie qui, nerveuse, balançait lentement ses pieds croisés.

- Euh... oui, oui, ça va parfaitement bien, merci Luna. Répondit la brunette, la gorge serrée.

- De rien. Lui dit la blondinette dans un large sourire que lui rendit timidement Hermione. Mais tu es toute rouge, tu devrais aller voir Mme Pomfresh une fois arrivée à Poudlard, tu as peut-être attrapé un joncheruine. Lui conseilla t-elle d'un air sérieux.

A l'entente de cette recommandation, Dean et Seamus ne purent s'empêcher de ricaner et de se moquer de la blondinette à demi-voix. A la fois embarrassé et charmé par l'insolite personnalité de sa petite amie, Neville ne pu se retenir de fusiller du regard ses deux amis. Ces deux derniers cessèrent alors leurs messes basses en retenant un rire, tandis qu'Hermione, qui sentait battre son cœur par l'angoisse, se tâtait les joues tiédasses, sous le regard romanesque de Luna, et ceux quelques peu soucieux d'Harry et de Ginny. Remarquant une partie de ses amis l'observer, Hermione retira ses mains de son visage qu'elle posa sur ses cuisses avant de répondre à la jeune Serdaigle.

- Je ne pense pas que ce soient des joncheruines.... je dois ... je dois surement faire un peu de fièvre, ça ... ça passera, ce n'est pas très grave. Dit nerveusement Hermione qui tirait légèrement sur le bas de sa robe.

- Si tu le dis. Dit Luna de sa voix légère tout en haussant les épaules. Mais fait quand même attention, car on ne les voit pas, et ils peuvent t'embrouiller le cerveau. Ajouta t-elle d'un air sérieux, provoquant de nouveaux ricanements chez Dean et Seamus.

- Ca va aller, merci, Luna. La rassura Hermione d'une voix calme avant d'échanger un timide sourire avec sa camarade.

Ignorant que la brunette se sentait au plus mal en cet instant, Dean et Seamus qui avaient cessés de se moquer de Luna assise en face d'eux, reprirent leur imitation du professeur Trelawney qu'ils avaient arrêté lorsqu'Hermione était entrée dans le compartiment. Amusés, Neville et Luna qui se tenaient par la main, regardèrent alors leurs amis faire les pitres tandis qu'Hermione, muette, regardait à présent par la vitre, les paysages enneigées des collines et des forêts défilant sous ses yeux à grande vitesse. Le cœur serré, la brunette dont le teint avait peu à peu repris une teinte normale, revit alors l'image de Betty grimpée sur son petit ami, qui, selon elle, n'avait émit aucune opposition aux avances de la blondinette. Accablée et éprouvant de la rancœur à l'encontre de l'homme qui venait, sans le vouloir, de lui fêler une partie du cœur, bien trop sensible, Hermione ne pu retenir une larme qu'elle se pressa d'essuyer discrètement du bout de ses doigts. Harry et Ginny qui observaient attentivement leur meilleure amie depuis son retour, s'alarmèrent lorsqu'ils remarquèrent cette dernière, continuer de se frotter le coin des yeux en se tournant vers le dossier de la banquette. Connaissant la brunette par cœur, le jeune couple en déduit alors que quelque chose avait beaucoup affecté la brunette, mais quoi ? Curieux, mais surtout inquiets, Harry et Ginny s'échangèrent alors un regard avant que cette dernière ne lâche des yeux son petit ami pour s'adresser à sa meilleure-amie.

- Hermione ? L'appela t-elle d'une voix calme, faisant sursauter légèrement la brunette qui se tourna vers son amie et l'interrogea d'un regard brillant. J'aimerais m'acheter des friandises, tu viens avec moi ? lui proposa t-elle en fixant avec insistance sa meilleure-amie qui acquiesça timidement. Très bien, allez, on est partie ! finit la rouquine qui se leva de la banquette tout comme le fit Hermione.

- Je viens avec vous ! dit un Harry plus qu'inquiet avant de quitter à son tour la banquette.

- Non, reste là mon chéri. Le stoppa Ginny qui le fit se rasseoir d'un baiser, amusant ses amis à l'exception d'Hermione qui tentait de cacher son mal être en regardant ses chaussures. Ca va aller, ne t'inquiète pas. Lui susurra t-elle avant de se redresser et d'adresser un clin d'œil avec son petit ami qui acquiesça.

- Hé Ginny ! l'appela Seamus faisant se tourner vers lui la rouquine qui le regarda d'un œil interrogateur tandis qu'Hermione, qui jouait avec ses doigts, évitait de poser les yeux sur son meilleur ami. Vous pouvez nous prendre des chocogrenouilles, et des patacitrouilles s'il vous plaît ? demanda t-il gentiment.

La rouquine acquiesça puis rangea dans la poche de son gilet, les quelques mornilles que Seamus venait de lui donner en la remerciant d'un sourire. Ginny le lui rendit puis se tourna vers Hermione qui faisait mine de regarder les rangements fixés au dessus des banquettes. Dans un « allez, viens » prononcé d'une voix calme, la rouquine attira le regard de sa meilleure amie qui affirma d'un petit signe de tête. Les deux jeunes sorcières sortirent alors du compartiment laissant leurs amis taquiner Harry à propos de sa relation amoureuse d'avec la rouquine qui selon eux, avait un énorme pouvoir sur lui. A peine la porte du box fut fermée, que Ginny attrapa Hermione par la main, et d'un pas pressé, l'emmena un peu plus loin dans le couloir tanguant du train, désert. A présent à l'arrêt, Ginny lâcha sa meilleure amie qui, sachant très bien que la rouquine avait remarqué son malaise, et avait trouvé cette excuse pour en débattre, baissa immédiatement la tête.

- Hermione ? L'appela d'une douce voix Ginny, avant de retenir un soupir, n'obtenant aucune réaction de la part de sa meilleure-amie. Hermione ? se répéta la rouquine en se penchant sur le côté, regardant alors fixement la brunette qui releva aussitôt la tête. Eh bien voilà. Dit calmement Ginny dans un léger sourire, tandis qu'Hermione détournait le regard. Alors, qu'est-ce qui se passe ? Lui demanda t-elle curieusement en posant un instant sa main sur la cloison, ballottée par le train.

- Il ne se passe rien. Répondit d'une petite voix Hermione en se tournant vers la rouquine qu'elle imita.

- Hermione, je te connais aussi bien qu'Harry, et je sais très bien quand quelque chose ne vas pas. Lui fit remarquer calmement Ginny tandis qu'Hermione la fixait en se pinçant les lèvres, une petite moue apparente sur le visage. Alors, qu'est-ce qui se passe ? l'interrogea t-elle à nouveau d'une douce voix en posant un instant sa main sur l'épaule de la brunette qui détourna brièvement le regard. C'est Malefoy c'est ça ? Qu'est-ce qu'il t'a encore fait celui-là ?! lui demanda la rouquine qui s'énerva un tantinet avant de froncer légèrement les sourcils d'incompréhension en voyant sa meilleure-amie lui adresser un signe de dénégation de la tête. Si ton état n'est pas dû à cet abruti de première, qu'est-ce qu'il y a ? se pressa de lui demander la rouquine, soucieuse.

- Je... c'est... hésita la brunette qui se mordit la lèvre inférieure, ne sachant comment expliquer à sa meilleure amie ce qui la tourmentait.

- Hermione, tu sais que tu peux tout me dire. Lui dit calmement Ginny en fixant d'un air sérieux la brunette qui acquiesça timidement. Alors vas-y, je t'écoute. L'encouragea t-elle d'un sourire.

- Je... je vous aie .... Je vous aie mentit tout à l'heure, je ne suis pas allée aux toilettes, je suis partie à la recherche de ton frère. Lui avoua fébrilement Hermione qui sentit son cœur se serrer peu à peu.

- Avec Harry on s'en doutait ! S'exclama Ginny dans un petit rire. Et tu l'as trouvé ? Demanda t-elle curieusement à la brunette qui acquiesça tout en se pinçant les lèvres tremblantes, retenant un sanglot. Et où il était passé ce grand nigaud ? l'interrogea t-elle avant de froncer légèrement les sourcils en voyant la tristesse naitre sur le visage de son amie.

- Il est au fond du train avec Betty qui est grimpée sur lui ! répondit Hermione des sanglots dans la voix avant de porter ses mains à sa bouche, et de pleurer à chaudes larmes.

Stupéfaite, Ginny regarda de ses yeux écarquillés, sa meilleure-amie qui, en s'adossant à la paroi du train, continuait de verser le torrent de larmes qu'elle avait retenues au fond d'elle jusqu'ici. La rouquine papillonna des paupières en secouant vivement la tête, reprenant alors ses esprits, puis s'avança d'un pas. Dans un « viens là » prononcé d'une douce voix, Ginny prit dans ses bras, la brunette qui retira ses mains de son visage, et les posa dans le dos de sa meilleure-amie contre laquelle elle se serra. Comprenant la tristesse de la brunette, Ginny qui avait un mal fou à croire ce que son amie venait de lui déclarer, lui caressa alors doucement l'échine, calmant Hermione dont les spasmes et les pleurs s'estompèrent peu à peu. Les deux jeunes sorcières desserrèrent mutuellement leurs étreintes lorsque, soudainement, elles entendirent des bruits de pas sourds se diriger en leur direction ainsi que la voix reconnaissable de leur plus grand ennemi vers qui elles se tournèrent, et virent s'arrêter à leur hauteur.

- Alors Granger, on chiale car on n'a pas fini ses devoirs ? dit Drago d'un ton moqueur tout en regardant la brunette essuyer vivement d'un revers de manches, les larmes présentes sur ses joues tandis que Ginny observait de ses sombres iris, les trois Serpentard pouffer. Ou pire, on a oublié ses livres à la maison ! Continua le blondinet qui, comme ses acolytes, ricana et adressa un sourire narquois à la brunette qui fronça les sourcils.

- Dégagez, toi et tes deux gardes du corps ! Leur lança sèchement Ginny en regardant successivement, d'un œil noir, Drago et ses deux compères qui lui rendirent son regard.

- Tu ne nous parle pas sur ce ton, sale rouquine ! s'exclama Drago de la colère dans la voix avant de pousser fortement de sa main Ginny, qui dans un « aïe » se cogna contre la cloison. T'as compris ?! lui lança t-il en s'approchant dangereusement de la rouquine qu'il pointa du doigt.

Hermione qui voulu intervenir, fut stoppée dans son élan par Blaise Zabini qui, dans un signe de dénégation de la tête, accompagné d'un sourire mesquin, retint fermement la brunette par le poignet. Cette dernière qui sentait les battements de son cœur s'accentuer, non pas par la tristesse, mais par la peur, fixa alors de ses yeux rougis par les pleurs, son assaillant qui la dévorait d'un regard pervers, et l'effrayait toujours autant. De son côté, Ginny qui en avait assez de se laisser faire par ces trois brutes qui prenaient plaisir à terroriser les autres élèves, défiait du regard Drago qui serra les poings de rage, ce qui n'échappa pas à la rouquine.

- Mais vas-y je t'en prie... ne te gênes pas, frappe-moi. dit Ginny un soupçon de moquerie dans la voix, attirant alors les regards de Blaise et d'Hermione ainsi que celui de Grégory resté légèrement en retrait.

- Ne me tente pas ! s'exclama Drago furieux que la rouquine lui tienne tête. Je pourrais très bien le faire ! continua t-il de la méchanceté dans la voix, tout en s'approchant un peu plus de la jeune Gryffondor dont il tint fermement le menton.

Ginny n'eu le temps de répliquer. Effectivement, Cédric Diggory, et l'un de ses amis qui revenaient tranquillement des sanitaires, furent témoin d'une partie de la scène. Dans un « Hey ! » exclamé d'une voix portante, en marchant d'un pas précipité, ils firent se retourner les trois vils serpents qui, à la vue de deux grands gaillards de la maison Poufsouffle, libérèrent immédiatement les deux jeunes sorcières de leurs emprises. Arrivés à leur hauteur, Cédric et son ami observèrent en premier lieu Hermione qui, dans une légère grimace de douleur, se massait le poignet ainsi que Ginny qui remuait sa mâchoire, les sourcils froncés. Les deux Poufsouffle lâchèrent les jeunes sorcières des yeux et les posèrent sur Drago et ses amis qui s'échangèrent un regard stressé, et tentèrent de prendre la tangente. Dans un « Hep ! Hep ! Hep ! », prononcé d'une même voix, Cédric et son ami les en empêchèrent en attrapant par le col de leurs chemises, Blaise et Drago qu'ils tournèrent alors vers eux. Sous le regard paniqué de Grégory, qui n'osait bouger, ainsi que sous ceux attentifs de Ginny et Hermione qui s'étaient rejointes, les deux Poufsouffle lâchèrent les trouble-fêtes.

- Vous n'en avez pas assez de brutaliser tout le monde ?! Leur demanda fermement Cédric en regardant de ses sourcils froncés, Drago et Blaise qui restaient muets et remettaient correctement leurs vêtements en place. Ben répondez ! Continua son ami d'un même ton en regardant successivement les deux Serpentard qui sentirent la gêne s'emparer d'eux. C'est pas la première fois que vous vous en prenez à ces deux demoiselles, vous n'avez pas honte ?! ajouta sèchement Cédric en montrant d'un signe de tête aux deux vils serpents, Hermione et Ginny qui étaient plutôt satisfaite de ce qu'il se passait sous leurs yeux. Ouais, je vois que vous n'avez rien dans le pantalon. Continua Cédric qui échangea un léger sourire railleur avec son ami. Allez, barrez-vous, et faites gaffe à vous, si vous recommencez, je n'hésiterais pas a aller prévenir les professeurs ! les prévint-il en les pointant tour à tour d'un doigt menaçant.

Les trois Serpentard n'attendirent pas leur reste. Se sentant humiliés, Drago et Blaise tournèrent alors très vite le dos aux deux Poufsouffle ainsi qu'aux jeunes lionnes, qui, un sourire moqueur au coin des lèvres, les regardèrent attraper Grégory par le bras, et se mettre à marcher à pas rapides. Une quinzaine de mètres plus loin, les trois Serpentard se retournèrent un instant et leurs firent un doigt d'honneur en marchant à reculons. Les deux jeunes Poufsouffle, ainsi que les deux jeunes Gryffondor les regardèrent se tourner à nouveau pour enfin les voir entrer dans leur compartiment.

- Ils sont pathétiques ces trois là ! dit Cédric dans un soupir. Vous allez-bien ? demanda t-il soucieux à l'encontre de Ginny et Hermione qui acquiescèrent en adressant un sourire du coin des lèvres aux deux jeunes hommes qui le leurs rendirent alors. Très bien, vous devriez rejoindre vos amis, on ne sait jamais. Leur conseilla t-il d'un air sérieux tandis que le second Poufsouffle confirmait d'un signe de tête.

- Oui, on ne va pas tarder à y aller. Les rassura Ginny.

- Très bien, nous on va vous laisser. Les prévint Cédric en regardant les deux jeunes sorcières qui acquiescèrent.

- Merci. Dirent-elles d'une même voix en échangeant un sourire avec les deux Poufsouffle.

- Mais de rien. Dirent à l'unisson Cédric et son ami qui adressèrent un clin d'œil aux jeunes sorcières, souriantes.

Dans un « à plus » prononcé d'une voix joviale, les deux Poufsouffle adressèrent un petit signe de la main à Hermione et Ginny qui le leur rendirent. Ces deux dernières regardèrent alors Cédric et son ami tourner les talons, et s'éloigner doucement d'elles tout en discutant vivement. A présent hors de leurs champs de vision, Hermione chassa le bruit assourdissant qu'émettait la locomotive en s'adressant à sa meilleure-amie.

- On devrait retourner avec les autres. Dit calmement la brunette, attirant le regard de Ginny qui rejeta légèrement en arrière sa chevelure flamboyante. Tu viens ? ajouta t-elle d'un même ton avant de se retourner.

- Hey ! Attend un peu, toi ! s'exclama Ginny en posant sa main sur l'épaule de sa meilleure-amie qu'elle tourna alors vers elle. Avant que les abrutis n'arrivent, on allait avoir une petite discussion, je crois. Rappela t-elle à la brunette qui, sentant à nouveau son cœur battre par la douleur, se pinça les lèvres, et baissa brièvement la tête avant d'acquiescer timidement. Vas-y, Hermione, je suis là pour t'écouter. L'encouragea Ginny d'une douce voix tout en s'adossant contre la paroi du couloir du train.

- Comme... comme je te l'ai dit, j'ai... j'ai vu ton frère. Commença fébrilement Hermione en s'appuyant à son tour contre la cloison. Et, et... et il est... avec Betty ! continua t-elle d'un ton ferme, sentant alors la colère balayer une partie de sa tristesse. Elle était grimpée sur lui, et ...

- Tu es sure de ce que tu as vu ? la coupa calmement Ginny qui, toujours aussi marqué par l'étonnement, regarda sa meilleure-amie acquiescer, les yeux brillants d'affliction. Ca m'étonne quand même... il doit y avoir une explication, car je n'arrive pas à imaginer mon frère dans les bras de cette pimbêche. Continua t-elle d'un même ton avant de grimacer tandis qu'Hermione, émettait un léger grognement.

- Je sais ce que j'ai vu... il n'a pas bougé d'un pouce quand il a remarqué ma présence. Dit Hermione de la tristesse dans la voix avant d'essuyer le coin de ses yeux humides, ce qui peina la rouquine.

- Il a du être surpris, c'est tout, il....

- Oh oui il a du l'être ! La coupa fermement Hermione dont les pupilles s'assombrirent. Se faire prendre la main dans le sac par sa petite-amie, ça doit surprendre ! s'exclama t-elle avec colère en tapant de ses paumes contre la paroi avant de croiser les bras sur sa poitrine.

Surprise, Ginny fit un léger soubresaut. D'un regard triste, la rouquine fixa alors Hermione qui passa ses mains derrière son dos, et se mit à remuer nerveusement des jambes tout en marmonnant, le regard dépourvu d'étincelles posé sur l'une des vitres du train. Ginny se mit un instant à la place de sa meilleure-amie et compris la tristesse ainsi que la colère qu'elle ressentait en ce moment même. En effet, si elle avait découvert Harry, une jeune-femme grimpée sur ses genoux, elle aurait très certainement réagit de la même manière ! Ne pouvant concevoir que son grand-frère ait cédé aux avances de Betty alors qu'il était éperdument éprit de la brunette, Ginny se décida de tranquilliser sa meilleure-amie qui ressentait à nouveau un léger doute quand à sa relation avec le rouquin. Ginny toussota, sortant de ses sombres pensées, Hermione qui, l'air penaud, posa un regard affligé sur son amie.

- Hermione. dit calmement Ginny en s'avançant d'un pas vers la brunette qui la fixa attentivement. Je crois que ce que tu as vu est un simple malentendu. Ajouta t-elle d'un même ton tandis qu'Hermione fronçait les sourcils en croisant à nouveau ses bras sur sa poitrine. Mon frère est fou de toi ! S'exclama t-elle en regardant fixement Hermione qui sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine. Non mais c'est vrai, je le vois mal se jeter dans les bras d'une fille aussi vulgaire que Betty alors qu'il ne pense qu'à toi ! Si tu l'avais vu ce matin, il était excité comme un enfant à la simple idée de te retrouver ! Ajouta t-elle d'un air sérieux avant de sourire intérieurement en voyant une lueur pétillante apparaître dans les iris chocolatés de la brunette qui décroisa doucement les bras. Donc pour moi c'est une simple méprise... Qu'est-ce que tu en penses ? finit-elle en interrogeant du regard sa meilleure amie avec insistance.

- Je ne sais pas... répondit Hermione qui se mordit la lèvre inférieure, quelque peu perplexe. Tu... tu as peut-être raison. Ajouta t-elle d'une voix calme en haussant légèrement les épaules.

- J'ai toujours raison, Hermione. dit Ginny en adressant un clin d'œil à la brunette qui leva brièvement les yeux au ciel, avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec sa meilleure-amie. Vous devriez en parler, il faut absolument que vous mettiez ça au clair. Ajouta la rouquine d'un air sérieux.

- Je le pense aussi, mais... mais... si on n'arrive pas à se voir... co... comment on va faire ? bégaya Hermione en regardant la rouquine d'un air paniqué.

- Ne t'inquiètes pas, Harry et moi on fera en sorte pour que vous puissiez vous parler. La rassura Ginny avant d'échanger un sourire avec la brunette qui acquiesça et soupira de soulagement. Ca va mieux ? lui demanda t-elle curieusement.

- Oui, merci Ginny. répondit la brunette de la sincérité dans la voix.

- De rien, Hermione, c'est fait pour ça les amis. Dit Ginny dans un sourire que la brunette lui rendit.

Se sentant déjà mieux, Hermione prit alors dans ses bras, sa meilleure-amie qu'elle serra contre elle en signe de reconnaissance. Les deux jeunes Gryffondor restèrent dans cette position un instant avant de desserrer synchroniquement leur étreinte et de s'échanger un large sourire.

- On devrait aller rejoindre les autres, ils vont se demander où on est passées. Dit Ginny d'un air sérieux à l'encontre d'Hermione qui affirma d'un signe de tête. Allez, on est partit ! s'exclama la rouquine d'un ton chaleureux en prenant la marche, la brunette à ses côtés. Mince ! s'exclama t-elle en s'arrêtant de marcher et de se taper le front de sa paume sous le regard d'incompréhension d'Hermione, ce que remarqua la rouquine. Seamus voulait des friandises... tu sais où elle est passée la vendeuse de bonbons ? demanda t-elle curieusement.

- Alors là, je n'en aie aucune idée. Répondit calmement Hermione qui, comme sa meilleure-amie, regarda autour d'elle, le couloir de la locomotive toujours désert.

- Oh ben tant pis !... On lui dira qu'il n'y avait plus ce qu'il demandait. Dit calmement Ginny en regardant Hermione qui sourit du coin des lèvres en secouant légèrement la tête, amusée. Après tout, il n'a qu'à lever ses fesses et aller se les chercher tout seul ses bonbons !... T'es pas d'accord ? demanda t-elle à l'encontre d'Hermione qui, dans un « si », émit un léger rire.

Dans un « c'est partit ! » que prononça chaleureusement Ginny, les deux jeunes sorcières reprirent leur marche, et rejoignirent tranquillement leur compartiment où elles entrèrent, stoppant alors les vives discussions de leurs camarades. Aussitôt à l'intérieur du box, Seamus qui avait remarqué les mains vides de ses deux amies, se pressa de leur demander où étaient passés ses chocogrenouilles et ses patacitrouilles. Agacée, Ginny répliqua au jeune Gryffondor les mêmes paroles qu'elle avait dites à Hermione quelques instants plus tôt. Seamus resta alors bouche-bée tandis que ses amis ricanaient, et que Ginny reprenait place à côté d'Harry qui, lui, regardait Hermione s'asseoir doucement sur son siège. Le jeune sorcier aux cheveux noir de jais fixa sa meilleure-amie posée en face de lui, et l'interrogea du regard avec insistance. Cette dernière qui pouvait lire sur le visage d'Harry l'inquiétude à son égard, le rassura d'un sourire du coin des lèvres tout en lui adressant un signe affirmatif de la tête. Comprenant par ce geste que tout allait bien, tranquillisé, le jeune sorcier soupira alors discrètement, puis échangea un sourire avec la brunette. Les rires à l'encontre d'un Seamus vexé à présent estompés, Ginny qui ne souhaitait pas que sa meilleure-amie ne retombe dans de songes moroses, lança une discussion qui, selon la rouquine allait captiver la jeune Gryffondor. Effectivement, Ginny se mit à parler de leur A.S.P.I.C, ainsi que du second examen blanc qu'ils allaient passer dans quelques semaines. Comme l'avait prédit la rouquine, Hermione participa vivement à ce débat, amusant ses amis qu'ils qualifiaient d'hystérie, le comportement de la brunette. Effectivement, dans de grands gestes, en bougeant sur son siège, cette dernière énuméra avec rapidité la totalité des leçons à réviser, invita ses amis à se rendre à la bibliothèque aussi souvent qu'elle, et les prévint qu'elle répondrait présente pour les remuer. En croisant les bras sur le buste, Dean et Seamus s'échangèrent un regard avant de s'avachir sur la banquette en soupirant d'agacement. Luna, Neville, Ginny et Harry, eux, ne purent retenir de légers rires, amusés par l'attitude de la brunette qui fronça légèrement les sourcils avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec ses amis assis en face d'elle. Hermione qui allait proposer son aide au cas où certains d'entre eux buteraient sur leurs cours, ne dit mots. En effet, comme l'ensemble de ses amis, Hermione entendit le sifflement aigue du train qui se mit progressivement à ralentir pour finir par s'arrêter dans un crissement ce qui fit grimacer les jeunes sorciers. Le Poudlard Express à l'arrêt, tout comme ses camarades, Hermione se leva de son siège, quitta le compartiment, et suivi de près son petit clan qui s'avança à pas lents vers la sortie, et finit par descendre prudemment les marches du train qui les séparaient du sol. Sur le quai de la gare de Pré-au-Lard où se trouvait une multitude de sorciers qui s'agitaient, excités de retrouver Poudlard, Hermione chassa de son crâne ses manuscrits et révisions qu'elle remplaça par la vision de l'homme qu'elle chérissait tant. Ignorant le brouhaha ainsi que les sorciers passant à ses côtés en la frôlant, Hermione qui n'avait que pour seul envie, voir Ron, se mit alors sur la pointe des pieds et chercha parmi la foule, une tête rousse, chevelure qu'elle ne trouva nulle part. Déçue, Hermione soupira en retrouvant le bitume sous les semelles de ses chaussures, puis à pas lourds, elle suivi ses amis qui quittaient le débarcadère afin de rejoindre les calèches qui les mèneraient jusqu'au château.

Confortablement installés dans l'un des vieux véhicules tirés par des Sombrals que seuls les sorciers ayant perçu la mort pouvait voir, les jeunes Gryffondor et l'étrange Serdaigle se laissèrent tranquillement conduire en discutant avec chaleur, de la soirée de nouvel an qui leur était réservée ce soir. Tous sauf Hermione. Effectivement, le regard vide, les mains coincées entre ses cuisses, la brunette avait laissé ses pensées vagabonder vers son rouquin avec qui elle espérait pouvoir avoir un moment en tête à tête afin de s'expliquer sur ce qu'elle avait pu voir quelques heures plus tôt. De son côté, Ron qui avait offensé Betty, avait passé un voyage des plus silencieux, ce qui n'avait pas été pour lui déplaire, la blondinette commençant à l'irriter sérieusement. Arrivé à Pré-au-Lard, le rouquin avait alors cru pouvoir tenter de rejoindre sa sœur, ses amis et Hermione. Mais s'était sans compter sur l'apprentie infirmière qui s'était décidée d'excuser le jeune joueur de quidditch qu'elle ne lâcha plus d'une semelle. Ron et Betty avaient également prit une calèche dans laquelle ils s'étaient retrouvés avec quatre élèves de la maison Poufsouffle, dont Cédric Diggory qui eut le malheur de raconter à son Professeur ce qu'il s'était passé dans le train entre les trois Serpentard, sa sœur et Hermione. Ron du contenir sa rage à l'égard du blondinet et de ses acolytes qu'il ne supportait plus, et remercia son élève de l'avoir prévenu. C'est tendu, Betty collée à lui, que Ron discuta de quidditch avec ses élèves, bien qu'une partie de son esprit fût tourné vers Hermione qu'il devait absolument voir ce soir.

Arrivé à Poudlard, l'ensemble des élèves rejoignit leurs salles communes respectives ainsi que leurs chambres. Leurs malles déjà aux pieds de leurs lits, ils y revêtirent fièrement leur uniforme aux couleurs de leurs maisons, avant de se presser de rejoindre la grande salle où les attendaient déjà la totalité de leurs professeurs, ainsi que Mme Pomfresh, son apprentie, et la bibliothécaire tant appréciée d'Hermione, Mme Pince. Lorsque les deux grandes portes en bois s'ouvrirent, les élèves entrèrent dans la vaste pièce, et émerveillés, tout en s'avançant avec lenteur, ils regardèrent les cascades de paillettes dorés qui s'échappaient du plafond magique étoilé, et arrêtaient leurs chutes à quelques centimètres au dessus de chaque table. Sous les regards de personnages de noël qui s'animaient sur les vitraux des longues fenêtres de la grande-salle, les jeunes sorciers s'attablèrent, puis dans de chaleureuses exclamations mêlées à des rires, la plupart des élèves tentèrent alors d'attraper les parcelles d'or qui s'émeuvent, fascinant les jeunes sorciers. Ces derniers se turent lorsque qu'ils entendirent un claquement de mains qui résonna dans toute la pièce, suivi d'un « bonsoir ! » prononcé d'un ton jovial. Ils se tournèrent tous en la direction de cette voix et sans grande surprise, ils virent le Professeur Dumbledore qui leurs souriait avec bienveillance de derrière son pupitre, et commença son habituel discours de bienvenue. Comme certains élèves, les mains posées sur le haut de ses cuisses, Hermione n'écouta pas les longs et ennuyeux propos du vieillard aux lunettes en demi-lune. Non, la jeune Gryffondor qui sentait les palpitations de son cœur s'accélérer, avec retenue, cherchait Ron des yeux. Hermione discerna très vite le rouquin, assis en bout de table, proche d'un immense et touffu épicéa magnifiquement décoré. La jeune sorcière eut le souffle coupé lorsqu'elle aperçue Betty, posée aux côtés du jeune joueur de quidditch à qui elle susurra à l'oreille tout en lui touchant tendrement le bras. En voyant la blondinette et son petit ami étouffer des rires, Hermione sentit alors son ventre se nouer par la tristesse qui venait de refaire subitement surface. La brunette lâcha les deux jeunes gens des yeux qu'elle posa lentement sur la table au moment où apparurent les nombreux et appétant mets. Hermione qui n'avait pas le cœur à la fête ce soir, mais qui ne souhaitait pas montrer son mal être à ses plus proches amis, imita ces derniers, et se servit en tendres morceaux de dinde, pommes de terres sautées, légumes frais, ainsi qu'en sauces onctueuses. Tandis que la petite bande dégustait leur plat tout en se remémorant avec chaleur, de bons moments passés ensemble dans l'enceinte du château, Hermione qui se sentait à nouveau mal et en plein doute, jouait avec ses petits pois en regardant de temps à autre avec discrétion, Ron et Betty qui mangeait tranquillement. La jeune Gryffondor sentit soudainement son cœur bondir dans sa poitrine lorsque le rouquin qui venait de prendre son verre de vin de sureau en main, capta le regard brillant et fâcheux d'Hermione. Tout en posant avec lenteur sa coupe dorée sur la table, Ron qui sentait son cœur se serrer, observa sa petite-amie les regarder lui et Betty de ses sombres iris. Le rouquin posa brièvement les yeux sur la blondinette qui finissait son assiette, puis ravala sa salive en fixant sa douce, la désolation présente sur son visage. Malheureuse et furieuse, Hermione lança un regard assassin au rouquin avant de relever fièrement la tête, et de se tourner vers ses amis qui discutaient des cadeaux qu'ils avaient reçus à Noël. « Fait chié ! » se dit le rouquin qui se retint de ne pas taper de son poing sur la table. Pendant tout le reste du repas, Ron qui était plus qu'embêté par le pétrin dans lequel il s'était mis sans l'avoir voulu, discuta alors avec Betty sans vraiment l'écouter, et discrètement, tenta d'attirer le regard d'Hermione, qui, la gorge serrée, jouait les ignorantes. Le dîner à présent terminé, les élèves, fatigués par leur long voyage, quittèrent la grande salle par petits groupes. L'estomac bien rempli, d'un commun accord, la petite bande d'amis se leva alors à leur tour de table. Harry et Ginny qui venaient de remarquer l'assiette à moitié pleine de leur meilleure-amie, se regardèrent un instant d'un air soucieux avant de suivre le regard d'Hermione posé discrètement sur la table des professeurs. Le jeune couple ressentit alors la tristesse de la brunette qui, les yeux larmoyants, fixait Betty tenir le bras de Ron qui quittait la pièce en observant derrière lui comme il le pouvait. Hermione détourna la tête lorsqu'elle croisa le regard du rouquin qui, voyant sa petite amie continuer de l'ignorer, se retourna alors, la mine abattue. Ginny et Harry s'échangèrent un regard peiné, avant que ce dernier, inquiet de l'état émotionnel de la brunette ne prenne la parole.

- Hermione ? L'appela t-il en allant se placer devant sa meilleure-amie. Est-ce que ça va ? lui demanda t-il tracassé tandis que la brunette acquiesçait, en se pinçant les lèvres tremblantes. Tu es sûre ? Tu n'as rien mangé, et ....

- Je t'assure Harry, ça... ça va. Le coupa fébrilement la brunette qui essuya vivement d'un revers de manche, le coin de ses yeux embués de larmes.

- Excuse-moi de te dire ça Hermione, mais ce n'est pas l'impression que tu donnes. Lui fit remarquer Ginny qui d'une mine peinée, fixa son amie détourner le regard tout en frottant de ses mains, ses joues où perlait quelques gouttelettes qu'elle ne pu retenir. Hermione... dit d'une douce voix la rouquine en posant un instant sa main sur l'épaule de son amie qui la fixa de ses iris, brillants d'affliction. Rappelle-toi ce que je t'ai dis dans le train, je suis sure que c'est un malentendu, et mon frère à l'air de ...

- On devrait suivre les autres, regardez, ils nous appellent. La coupa Hermione qui, faisant comme si de rien n'était, dans un signe de tête montra à ses meilleurs amis, leur petit clan qui s'était éloigné.

Connaissant très bien le caractère de la brunette qui en ce moment même devait ressentir également de la colère, Harry et Ginny ne tentèrent pas le diable. En effet, le jeune couple avait déjà pu voir leur amie s'enflammer lorsqu'ils se montraient trop insistants avec elle. Et ils ne souhaitaient surtout pas que la brunette ne laisse sortir sa rage à l'encontre de Ron et de Betty devant les quelques sorciers restant dans la grande-salle. C'est pourquoi Harry et Ginny n'ajoutèrent rien, et se contentèrent d'acquiescer. Le jeune couple s'échangea un regard préoccupé, puis suivi la brunette qui, consciente de la rougeur de ses yeux et de son air penaud, rejoignit le reste de ses amis, la tête baissée. Rassemblés, ils sortirent de la vaste salle où les chutes de paillettes disparurent progressivement, et où les personnages de noël incrustés dans les vitraux, cessèrent de s'animer. Mené par Seamus et Dean qui ne tenaient pas en place, la petite bande parcourue alors tranquillement les longs et froids couloirs du château en prenant la direction de l'une des tours de l'aile ouest de Poudlard, où se trouvait la salle commune de la maison Serdaigle, afin d'y raccompagner Luna qui les avaient rejoint à la fin du festin.

Au carrefour d'un nouveau sombre et froid corridor illuminé par la simple lueur nacrée de la lune, Hermione qui marchait toujours la tête vers le sol aux côtés de ses meilleurs-amis silencieux, sursauta et releva la tête lorsqu'elle sentit une main l'attraper fermement par le poignet et une autre se déposer sur sa bouche dans un « chut » murmuré à l'oreille. Paralysée par la surprise, la brunette resta sans voix, et d'un air effrayé, fixa Harry et Ginny qui, ne voyant plus leur amie à leurs côtés, venaient à l'instant de se retourner. C'est les yeux écarquillés que ces deux derniers, surpris, fixèrent la personne n'étant autre que Ron qui avait attendu patiemment leur passage caché derrière un pilonne, et retenait à présent Hermione telle une prisonnière. Le jeune couple reprit leur esprit en secouant légèrement la tête, puis interrogèrent du regard le rouquin qui, dans des grimaces, étouffait les cris et empêchait comme il le pouvait les gigotements d'Hermione qui, le cœur battant à vive allure, se demandait pourquoi ses meilleurs amis restaient sans réaction.

- Filez-vous deux ! Leur ordonna le rouquin tandis qu'Hermione qui venait de reconnaître la voix de son petit-ami cessa aussitôt de se tortiller tel un vers de terre.

Harry et Ginny qui avaient très bien devinés que Ron souhaitait parler en privé avec Hermione, la sachant en sécurité avec lui, les deux jeunes Gryffondor acquiescèrent dans un sourire, avant de se retourner et de rejoindre à pas rapides le reste de leurs amis qui remarquèrent l'absence de la brunette, et les questionnèrent aussitôt là-dessus. Le jeune couple mentit alors en répondant à leurs camarades qu'Hermione n'avait pu attendre pour se rendre à la bibliothèque, excuse qui fonctionna. La petite bande poursuivi alors leur chemin tout en pariant quelques noises sur l'emploi du temps qui les attendait pour la première semaine de cours. Sa sœur et ses amis disparus, Ron qui tenait toujours Hermione dont la respiration était accru par la colère, recula de quelques pas, les cachant alors dans l'obscurité de l'imposant pilonne.

- Je peux te lâcher ? demanda à voix basse le rouquin à l'encontre d'Hermione qui affirma d'un signe de tête. T'es sûre ?... Tu ne vas pas crier ? L'interrogea t-il à nouveau d'un même ton, titillant la brunette qui s'agita subitement dans un grognement étouffé.

Ron qui comprit par ces gestes qu'il n'avait plutôt pas intérêt à insister, libera lentement la jeune lionne de son emprise. Cette dernière fit volte-face, puis tout en se massant légèrement l'avant bras, elle fusilla du regard son petit ami à qui elle s'adressa.

- Mais tu ne vas pas bien ou quoi ?! s'écria t-elle en poussant légèrement de sa main le rouquin qui écouta la voix de la jeune sorcière résonner dans le couloir.

- Je m'en doutais que tu allais crier. dit calmement le rouquin avant de soupirer en levant les yeux au ciel. Allez, suis-moi, il faut qu'on parle ! Ajouta t-il fermement en attrapant la main de la brunette qui fronça les sourcils en bougeant le bras.

Ron qui voulait absolument mettre les choses au clair, ne laissa pas le choix à la jeune sorcière. D'un pas rapide, pour seul ambiance sonore le vent fouettant les vitres, il entraina sa petite-amie jusqu'au bout du corridor où il les stoppa net dans leur marche. Avec prudence, le rouquin regarda alors sur sa gauche et sa droite afin de s'assurer qu'aucuns élèves, professeurs, fantômes, ou pire, que le concierge et sa chatte ne trainaient pas dans les parages. Ne voyant personne, c'est sans prononcer un mot que Ron emprunta la gauche du nouveau couloir. Éclairés par la faible lueur des flammes ondulant dans les torches fixées aux murs, le rouquin qui savait très bien où se rendre, tira à nouveau par la main, sa petite-amie qui maugréait derrière son dos. C'est à une quinzaine mètres que le jeune joueur de quidditch les fit se stopper devant une vieille porte qu'il se pressa d'ouvrir, avant d'entraîner la brunette dans une pièce plongée dans la pénombre. Dans le silence, à l'aide de son pied, Ron referma lentement la porte derrière lui avant de lâcher la main moite de sa petite amie, de sortir sa baguette de la poche arrière de son pantalon et d'allumer l'unique ampoule dans un sortilège murmuré. L'endroit dans lequel ils se trouvaient, n'était autre qu'un poussiéreux placard à balai, dont les murs s'effritaient. Tout en rangeant à sa place son instrument magique, Ron observa Hermione qui, les bras croisés sur la poitrine, en tapant du pied, fixait des vieux balais à franges recouverts de toiles d'araignées présents à ses côtés. Le rouquin qui savait que ce tête-à-tête ne serait pas de toute gaieté, prit alors son courage à deux mains et brisa le silence qui pesait entre eux.

- Hermione ? L'appela t-il d'une voix calme, attirant le regard noir de la brunette. On doit parler, tu ne crois pas ? continua t-il d'un même ton en observant la jeune lionne d'un œil interrogateur.

- Je confirme ! dit-elle fermement. Mais excuse-moi, là, je n'en aie pas trop envie ! Continua t-elle d'un même ton tout en décroisant les bras. Si ça ne te dérange pas, je vais aller retrouver mes amis, et toi... toi, tu n'as qu'à aller retrouver ta blondasse ! finit-elle d'une même voix tandis que le rouquin portait ses mains sur son crâne qu'il leva un instant vers le plafond en soupirant d'agacement.

Hermione releva la tête fièrement, fit un pas en avant en bousculant fortement de son épaule le rouquin qui, légèrement déséquilibré, se retrouva plaqué un instant contre le mur. Déterminée à prendre la fuite, Hermione tourna le dos à son petit-ami, et ouvrit la porte que ce dernier, irrité, referma aussitôt en y appuyant avec force sa grande main. Hermione leva alors vivement la tête puis lança un regard courroucé au rouquin à qui elle s'adressa ensuite.

- Laisse-moi sortir, Ron ! s'exclama t-elle avec colère tout en s'acharnant sur la clinche mais en vain, le rouquin, la paume toujours contre la porte, l'empêchait de sortir de la pièce.

- Tu n'iras nulle part Hermione ! dit-il fermement tout en regardant d'un air sévère, la brunette qui, sachant que son petit-ami ne la laisserait pas partir, lâcha alors la poignée. Il faut qu'on mette les choses au clair. Continua t-il d'un même ton, ne laissant pas le choix à la jeune Gryffondor qui le regarda renfrognée, les bras croisés sur la poitrine.

- Oh... Arrête de bouder Hermione. dit d'une voix redevenu calme le rouquin qui retira sa main de la porte contre laquelle la jeune sorcière s'adossa en détournant le regard. Et puis non, continue de bouder s'il te plaît, j'adore quand tu fais la moue. Continua t-il d'un ton quelque peu amusé.

A l'entente de cette phrase, Hermione se tourna brusquement vers le rouquin qu'elle fixa alors de ses sourcils froncés, toujours dans la même position. Ne pouvant que succomber devant la mine bougonne de la brunette, Ron s'avança d'un pas de cette dernière tout en la charmant de son regard azur. Le rouquin se retrouva alors très vite à une quinzaine de centimètres de sa douce à qui il adressa un sourire du coin des lèvres. Hermione qui sentait son cœur battre non pas par la colère, mais par l'amour qu'elle ressentait par l'homme qui continuait de l'observer du regard envoutant qui l'avait conquise, laissa s'en aller l'expression sévère présente sur son visage, et lui rendit alors son sourire avant de prendre la parole.

- Me voir faire la tête t'amuses ? l'interrogea t-elle en le regardant le sourcil levé.

- Ce n'est pas que ça m'amuse. Lui répondit-il calmement tout en ne la lâchant pas des yeux. Je dirais plutôt que te voir bouder me fait totalement craquer. Lui avoua t-il d'une voix suave en touchant un instant l'une des mèches des longs cheveux bouclées de la brunette qui, les joues rougissantes, sentit son cœur s'emballer. J'adore voir les petites étincelles flamboyantes qu'il y a dans tes yeux quand tu es furieuse. Ajouta t-il d'une voix sérieuse en fixant les iris chocolatés d'Hermione, à l'écoute. J'adore quand tu fronces les sourcils pour faire comprendre ton mécontentement. Continua t-il d'un même ton en caressant avec douceur du bout de son pouce, l'arcade sourcilière de la jeune sorcière qui, à ce simple toucher, frissonna et ferma brièvement les yeux. Et j'adore quand tu fais la moue, et que tu resserre tes lèvres en les faisant ressortir. Finit-il d'une voix délectable.

Bien qu'elle soit languissante du visage du rouquin qui se rapprochait à présent lentement du sien, Hermione qui sentait son cœur battre à vivre allure, au fond d'elle, refusait de céder si facilement aux avances du jeune-homme. La jeune Gryffondor dissipa alors la tentation en soupirant intérieurement, puis avec lenteur, elle posa son index sur les chaudes lèvres de son petit-ami qu'elle repoussa doucement. C'est avec stupéfaction que ce dernier regarda la brunette retirer son doigt de sa bouche et lui adresser un sourire du coin des lèvres des plus légers avant de prendre la parole.

- Tu as raison Ron, il faut qu'on parle. dit-elle calmement en fixant le rouquin qui se sentait frustré du refus de sa douce.

- Qu'on parle ? Répéta t-il d'un air étonné, les paroles de la brunette qui acquiesça. Mais il y a deux minutes tu n'en avais pas envie, et tu voulais te sauver ! Lui rappela t-il vivement en lui montrant d'un bref signe de tête la porte contre laquelle elle était toujours adossée.

- Eh bien maintenant, j'en aie envie. Lui dit-elle d'une voix calme en passant ses mains derrière son dos.

- Rooo vous les femmes ! Vous n'êtes pas croyables !! S'exclama le rouquin énervé tout en levant les bras qu'il plaqua un bref instant contre ses cuisses. Qu'est-ce que vous pouvez être chiantes par moments ! finit-il avant de soupirer fortement.

- Quoi ?! s'exclama Hermione en se redressant vivement. Moi, je suis chiante ?! demanda t-elle d'un ton ferme à l'encontre du rouquin qu'elle regarda d'un œil noir tout en se pointant du doigt.

- Eh bien oui ! rétorqua Ron qui affirma d'un signe de tête en lui rendant le même regard. T'es une femme Hermione, et comme toutes les femmes, par moments tu ne pas t'empêcher d'être emmerdante ! lui lança t-il sèchement, stupéfiant la brunette, qui resta bouche-bée. On t'a tellement mis sur un piédestal que tu te crois parfaite alors que t'es comme tout le monde ! continua-il d'un même ton, avivant la colère de la jeune sorcière qui serra les poings, et fusilla son petit-ami du regard. Ouais je sais, ce n'est pas facile à entendre, mais c'est la vérité. Ajouta Ron d'une voix redevenu calme qui, tout en croisant les bras sur le torse, fixa la jeune Gryffondor desserrer les mains, et détourner courtement le regard, blessée dans son amour propre. Bon, à ce que j'ai pu comprendre tu voulais finalement parler de ce qui s'est passé tout à l'heure, non ? finit-il en interrogeant du regard la brunette avec insistance.

- Oui, en effet... Vas-y je t'écoute ! Répondit-elle d'un ton un tantinet ferme à l'encontre de son petit-ami qu'elle regarda droit dans les yeux, en remuant nerveusement des mains.

- D'accord. Dit calmement Ron qui décroisa lentement les bras et se massa la nuque en fixant les pupilles dépourvues d'étincelles de sa belle. Déjà, ce qu'il faut que tu saches, c'est que j'étais tellement heureux de te retrouver sur le quai que je me suis comporté comme un abruti !... J'ai oublié de mettre mon bonnet et mes lunettes qui cachent mon identité et qui amusent beaucoup ma sœur. expliqua t-il vivement à la Gryffondor qui, malgré la colère, retint un sourire en se pinçant les lèvres, trouvant son rouquin adorable en cet instant. Mais bon, de toute façon, ça n'aurait pas servit à grand-chose, les élèves savent très bien me reconnaître maintenant, et ça commence à me souler ça, d'ailleurs ! Ajouta t-il dans un soupir en baissant brièvement la tête qu'il secoua. Bref, pour faire court j'ai du signer un tas d'autographes, et me faire prendre en photos avec pas mal de familles. Continua t-il d'une voix posée. J'n'ai pas...

- Je veux bien te croire, mais ça ne m'explique pas pourquoi tu étais dans un wagon avec Betty !! commença à s'énerver la brunette, coupant dans sa phrase Ron qu'elle pointa d'un doigt menaçant.

- J'allais-y venir Hermione, mais si tu m'avais laissé finir ma phrase, tu l'aurais compris ! Répliqua fermement Ron en baissant lentement l'index de la jeune Gryffondor qui fronça un instant les sourcils avant de détourner le regard, quelque peu embarrassée. Hermione ? l'appela t-il mais sans succès. Très bien, si tu ne veux pas savoir la suite, je vais te laisser, j'en aie ma claque, moi ! dit-il de la fermeté dans la voix avant de soupirer, exaspéré.

Ces paroles eurent pour effet d'attirer brusquement l'œil d'Hermione qui, ne souhaitant pas que le rouquin n'atteigne la clinche à ses côtés, porta sa main vers le buste du jeune homme afin de le stopper. Ce denier, pourvu de très bons réflexes, ne lui en laissa pas le temps. Il attrapa de manière vive l'avant-bras de la jeune-sorcière qui regarda alors d'un œil noir, son petit-ami la fixer, un léger sourire présent au coin de ses lèvres.

- Lâche-moi, Ron ! Dit d'une voix forte Hermione tout en bougeant son bras que Ron libéra lentement de son emprise. Ca t'amuses de me montrer ta supériorité, hein ?! L'agressa t-elle de ses sombres iris.

- Quoi ?! Tu crois que je m'éclate à me montrer supérieur ? dit Ron abasourdi en regardant la brunette d'un œil interrogateur.

- Exactement ! dit-elle fermement les poings posés sur les hanches. Tu... tu avais ce petit... petit sourire vainqueur. Continua t-elle en balbutiant, agacée. Voilà, celui là ! s'exclama t-elle en pointant du doigt la bouche du rouquin qui n'avait pu s'empêcher de sourire devant le comportement de sa douce.

- Excuse-moi Hermione, mais je n'y peux rien si j'ai envie de sourire quand je te vois, et que ....

- Oh arrête tu veux !! le coupa t-elle en s'écriant, estomaquant le rouquin qui se figea sur place et regarda brièvement la brunette les yeux ronds. J'en aie assez de tous tes compliments à la noix et de tes marques de tendresses ! continua t-elle de la fermeté dans la voix en fixant de ses obscurs iris le rouquin qui reçu ces mots comme un poignard en plein cœur. Je sais que je voulais me défiler tout à l'heure, mais je veux savoir ce que tu faisais avec cette blondasse, Ron !! finit-elle d'un même ton en tapant du pied sur le sol, soulevant l'épaisse couche de poussière présente sur le sol.

Ces propos jetèrent un froid dans l'étroite pièce. La poitrine se haussant fortement par la fureur, Hermione qui, d'un œil noir, regardait avec insistance son petit-ami dans l'attente d'une réponse, sentit soudainement son cœur se nouer lorsqu'elle perçu le regard azur de son rouquin s'emplir peu à peu de larmes que ce dernier, affligé par les paroles de la jeune sorcière, tentait de contenir. La respiration reprenant son rythme normal, Hermione dont les mots avaient dépassés la pensée, et qui se sentait plus que mal en voyant son petit-ami cacher sa tristesse en regardant à présent le sol, les mains glissées dans les poches de son jean, entrouvrit alors la bouche pour lui présenter ses excuses. Mais la brunette n'en fit rien. En effet, elle venait peut-être de le blesser en cet instant et oui, elle le regrettait. Mais lui aussi l'avait affecté douloureusement. Et c'est pourquoi elle devait se montrer forte, ne pas fléchir et savoir enfin toute la vérité. Hermione prit une profonde inspiration qu'elle expira silencieusement puis rompit le silence inconfortable qui s'était installé dans le débarras.

- Ron ? L'appela t-elle d'une voix calme faisant relever la tête du rouquin qui interrogea d'un regard brillant d'affliction Hermione dont le cœur se pinça subitement. Tu... tu n'as pas répondu à ma question... qu'est-ce que tu faisais avec Betty ? Lui demanda t-elle d'un même ton avant de mettre ses mains derrière son dos et de regarder avec attention le rouquin.

- Très bien. Dit Ron la gorge serré avant de baisser brièvement la tête en soupirant avec retenue et de rencontrer les prunelles chocolatés de la brunette. Après avoir signé les autographes et après avoir pris les photos avec les familles, j'ai voulu vous rejoindre. Expliqua t-il posément à la jeune sorcière qui, la tête haute, l'écoutait attentivement. Et là je suis retombé sur Betty que j'avais totalement oublié... j'étais tellement surpris de l'avoir complètement zappé que je ne me suis pas rendu compte qu'elle m'avait emmené dans le train. Finit-il d'une même voix avant de déglutir sachant d'avance que la brunette ne serait aucunement convaincue par son récit.

- Quoi ?! s'exclama une Hermione éberluée qui fixa un instant les yeux écarquillés, le rouquin qui ferma brièvement les yeux en soufflant, ayant vu juste. Tu veux me faire croire que tu ne t'es pas rendu compte que cette... cette pétasse t'entraînais avec elle dans le train ?! lui lança fermement une Hermione empourprée de colère qui laissa échapper un rire nerveux d'entre ses lèvres. Tu te moques de moi j'espère ?! lui demanda t-elle la voix élevée, les poings serrés.

- Bon déjà tu vas baisser d'un ton, d'accord ? Lui ordonna le rouquin, agacé, tout en la pointant du doigt. Je n'aime pas la façon dont tu...

- Tu n'es pas mon père Ron, tu n'as pas d'ordre à me donner d'accord ?! lui lança t-elle froidement en affrontant le rouquin du regard.

- Je ne suis pas ton père, mais ton petit-ami, et tu me dois le respect Hermione, alors tais-toi et laisse moi parler, merdre ! rétorqua t-il d'une voix rauque, fermant le clapet de la jeune sorcière qui croisa les bras sur la poitrine, et renfrognée, n'eu le choix que d'écouter le jeune homme.

- Très bien, on va pouvoir parler comme des gens civilisés maintenant. Dit calmement Ron qui observa la brunette froncer les sourcils et taper nerveusement du pied. Je sais que ça a l'air complètement dingue, mais je te jure que je te dis la vérité, Hermione. continua-il de la sincérité dans la voix tout en posant sa grande main sur l'épaule de la jeune lionne qui décroisa vivement les bras et de ses yeux sombres, repoussa le rouquin.

- Mais oui c'est ça ! s'exclama t-elle d'une forte voix en levant les yeux et les bras au ciel. Et ensuite tu vas me dire que tu ne l'as pas vu venir te grimper dessus ! lui lança t-elle dans un petit rire ironique, les mains posées sur les hanches. Hein, c'est ça ?!! demanda t-elle d'un ton agressif à l'encontre du rouquin qui souffla fortement, horripilé.

- Ecoute, je...

- Je m'en doutais ! la coupa t-elle d'une voix portante. Tu ne dis rien, c'est que j'ai raison, tu ne fais que me mentir ! s'énerva t-elle avant de porter un bref instant ses mains tremblantes de colère sur son visage.

- Mais c'est normal que je ne dis rien, tu ne me laisse pas parler !! s'agita à son tour le rouquin. Comment veux-tu que les choses s'arrangent si tu ne me laisse pas m'expliquer, hein ?! lui lança t-il en haussant le ton.

- Oh mais ça ne sert à rien que tu t'explique car je sais que tout ce que tu me dis n'est que mensonges ! répliqua Hermione d'un ton sec. Tu savais qu'en venant dans un compartiment avec nous tu t'ennuierais et qu'une fois au château ce ne serait pas simple pour nous de se voir, alors tu en as profité pour prendre du bon temps avant ! lui dit-elle d'une voix forte et précipitée, le cœur serré. Tu n'es qu'un porc, Ron ! lança t-elle froidement au rouquin qu'elle fixa du mépris dans le regard.

En premier lieu abasourdi par ce qu'il venait d'entendre sortir de la bouche de la brunette, de ses yeux ronds, Ron regarda un instant cette dernière qui soutenait son regard, le visage crispé par la colère. A présent déçu de comprendre par ces propos que la jeune sorcière ne lui accordait toujours pas sa confiance, Ron baissa courtement la tête avant de regarder fixement sa petite-amie qui déglutit en remarquant la pointe de tristesse présente dans les yeux du rouquin qui prit alors la parole.

- Très bien. Dit-il calmement en passant brièvement sa main dans ses cheveux. A ce que je vois tu ne me fais toujours pas confiance. Continua t-il d'une même voix avant de soupirer en voyant la brunette détourner le regard qu'elle posa sur la vieille armoire à sa gauche. Tu sais que sans confiance il ne peut pas y avoir d'amour ? Ajouta t-il du sérieux dans la voix en penchant sa tête sur le côté, cherchant à attirer l'œil de la jeune sorcière qui faisait la sourde oreille. Il faut que je fasse quoi pour que tu me fasses enfin confiance, hein ?! demanda le rouquin en haussant le ton.

Plus qu'irrité par le mutisme de la brunette, Ron souffla fortement puis posa sa grande main sur l'épaule d'Hermione qui, le regard toujours ailleurs, repoussa le rouquin de ses mains, avant de se retourner vivement. A présent face à la porte, Hermione dont le cœur était en larmes à l'entente de cette simple phrase « Tu sais que sans confiance il ne peut pas y avoir d'amour », et qui ne trouvait la force en elle pour affronter le rouquin, se hâta de poser sa main sur la clinche afin de fuir la conversation. Ron qui avait très bien compris l'intention de la jeune lionne, et qui en avait plus qu'assez de son comportement qui selon lui manquait de maturité, se fit une nouvelle fois plus rapide qu'elle.

- Tu reste ici Hermione ! s'exclama fermement Ron en attrapant la brunette par son poignet libre.

- Non, laisse-moi partir, Ron ! contesta la jeune lionne en s'acharnant une nouvelle fois sur la clinche.

- Non ! Y'en a marre Hermione ! dit d'une voix rauque Ron qui s'approcha d'un pas, lâcha le poignet de la brunette et précipitamment, entoura le ventre de la jeune sorcière qui, surprise, cessa tout mouvement. Maintenant lâche cette poignée. ordonna t-il fermement à la Gryffondor qui s'exécuta.

Ne souhaitant pas que la jeune sorcière ne récidive, Ron retira l'une de ses mains du ventre de cette dernière, puis sortit sa baguette de la poche arrière de son pantalon. Dans une formule murmurée, et un mouvement de poignet maladroit, il verrouilla alors la porte. Satisfait, le rouquin se pressa de ranger son instrument magique, puis lâcha lentement l'emprise qu'il avait sur sa petite-amie qui resta dos au rouquin.

- Hermione ? L'appela d'une voix calme Ron, mais en vain. Bon ! dit le rouquin dans un souffle avant d'attraper la jeune sorcière par l'avant-bras et de tourner vivement vers lui cette dernière qui baissa immédiatement la tête. Hermione, regarde-moi. dit-il d'un même ton en lâchant le poignet de la brunette qui bougea la tête de gauche à droite en signe en dénégation. Hermione, regarde-moi, bordel ! s'exclama d'un ton sec Ron qui posa ses grandes mains sur les épaules de sa petite-amie qui releva enfin la tête et de ses luisants iris, fixa le rouquin qui sentit son cœur se pincer. Ecoute, je comprends que tu puisses penser que toute cette histoire est absurde... mais toi, tu peux comprendre que j'en ai plus qu'assez de savoir que tu ne me fait toujours pas confiance ! Lui expliqua t-il calmement avant de grogner intérieurement en voyant la jeune lionne baisser à nouveau la tête. Ah non, non, non, tu ne recommences pas, regardes-moi Hermione ! dit-il d'un ton quelque peu ferme attirant le regard chocolaté de la brunette qui ne lâcha pas alors celui azur de son petit-ami. Quand tu me regardes comme ça, une partie de toi doit savoir que je te dis la vérité, non ? Lui demanda t-il d'une douce voix.

A la suite de cette question, un silence s'installa dans l'étroite pièce pendant lequel Hermione scruta attentivement les iris de son rouquin qui la tenait toujours par les épaules et ne détachait pas son regard du sien. « Quand tu me regardes comme ça, une partie de toi doit savoir que je te dis la vérité, non ? » se répéta t-elle en boucle les paroles du jeune homme tout en continuant d'observer cette mer azur qu'elle aimait tant, et dans laquelle elle pouvait y décerner clairement de la sincérité. Hermione qui sentait la fureur enfouie en elle, se dissiper peu à peu, sursauta lorsqu'elle entendit toussoter. La jeune sorcière secoua légèrement la tête en clignant courtement des yeux, puis remarqua le regard interrogateur et insistant de Ron qui visiblement, attendait impatiemment une réponse de sa part.

- Tu... tu ... tu as raison. Dit-elle d'une petite voix en adressant un léger sourire du coin des lèvres à son rouquin qui le lui rendit aussitôt.

- Par Merlin ! Merci ! s'exclama d'une voix forte et joviale, Ron.

Soulagé, le rouquin lâcha Hermione, puis plaqua ses mains sur son crâne et, le sourire aux lèvres, observa le plafond, sous le regard étonné de la jeune Gryffondor qui prit la parole.

- Mais dis-moi, pourquoi tu ne lui as pas dis franchement à Betty qu'elle ne t'intéresse pas, que tu en a assez qu'elle te colle, et que d'autres personnes t'attendaient ? demanda curieusement Hermione à l'encontre du rouquin qui, à l'entente de cette question, posa immédiatement les yeux sur sa petite-amie. Je te signale que je me suis fait un sang d'encre moi ! dit-elle d'un ton redevenant ferme avant de ressentir un frisson désagréable lui traverser le corps en repensant aux scénarios qu'elles s'étaient imaginé quant à son absence.

- Je sais. Dit-il d'un air désolé. On va dire que j'ai fait un peu le crétin sur ce coup là. Ajouta t-il dans une grimace.

- Là on est d'accord. Dit d'une voix calme Hermione.

Les bras croisés sur la poitrine, la brunette qui trouvait son petit ami adorable et amusant en cet instant, se pinça les lèves puis, de ses iris où quelques étincelles réapparurent, elle regarda son rouquin qui, les mains glissées dans les poches, baissa un court instant la tête avant d'adresser un sourire des plus timides à la jeune lionne qui ne pu s'empêcher de le lui rendre. Satisfait de voir sa petite-amie l'écouter et parler posément, Ron continua alors son récit.

- En fait, j'n'ai pas voulu être désagréable avec elle, je crois. Avoua t-il à la jeune sorcière qui le regarda le sourcil levé, surprise. Tu m'as rendu meilleur, trop aimable, Hermione. Ajouta t-il d'un air sérieux.

- Ah parce que ça va être de ma faute, maintenant ?!! s'exclama la brunette qui décroisa vivement les bras et regarda son petit-ami d'un œil noir en se pointant du doigt.

- Non, non, non ! dit Ron en sortant ses mains de ses poches qu'il agita ensuite un instant devant lui en signe de dénégation. S'il te plaît, je sais que je t'aie dis que j'aimais bien te voir bouder, mais il ya une différence entre bouder et piquer une colère ! Alors calme-toi, d'accord ? lui dit-il calmement avant de souffler en voyant la brunette, à l'entente de cette phrase, se calmer aussitôt puis acquiescer, les joues rougissantes par la gêne. Je voulais juste dire qu'avant, si j'avais voulu la virer, je ne me serais pas gêné pour lui dire... mais depuis que tu es entrée dans ma vie, je suis devenue plus agréable avec les gens. expliqua t-il calmement à la jeune sorcière, qui au fond d'elle, ravie d'avoir réussie à faire ressortir ces qualités enfouies au fond du rouquin, ne pu s'empêcher d'échanger un sourire du coin des lèvres avec lui. Mais bon, là j'aurais du reprendre mes mauvaises habitudes, ça nous aurait évité un malentendu et une dispute. Finit-il d'un même ton avant de soupirer en se passant courtement la main sur la nuque.

- C'est... c'est vrai alors ?... C'était juste une simple méprise et... et Betty ... Betty ne t'intéresse réellement pas ? demanda timidement Hermione à l'encontre de Ron qui, une nouvelle fois n'en revint pas que la brunette soit encore aussi douteuse de leur relation.

- Hermione, ma be...

Bien qu'il souhaite à tout prix rassurer sa petite-amie sur ses sentiments à son égard. La boule au ventre, Ron se stoppa net dans sa phrase en même temps qu'il se retint de prendre avec tendresse la main d'Hermione. La brunette, attentive, avait très bien remarqué l'agissement de son rouquin. Les sourcils froncés par l'incompréhension, Hermione observait à présent avec attention son petit-ami qui, se tapotant nerveusement les cuisses du bout de ses doigts, observait tout autour de lui, évitant son regard. Cette dernière sentit soudainement son cœur se meurtrir lorsqu'elle fit le lien entre le récent étrange comportement du rouquin, et les paroles blessantes qu'elle lui avait dites avec froideur. Propos qu'ils l'avaient visiblement beaucoup touchés et que Ron n'avait pas oublié. « J'en aie assez de tous tes compliments à la noix et de tes marques de tendresses » se répéta la brunette qui ferma un instant les yeux et secoua légèrement la tête. Ressentant de la honte mêlée à de l'amertume d'avoir prononcé de tels mots, l'air penaud, tout en se mordant la lèvre inférieure de tourment, Hermione regarda Ron qui ne cessait d'observer le peu de choses se trouvant à ses côtés. Inquiète pour son rouquin qu'elle ne pensait pas voir ainsi un jour, la jeune Gryffondor se décida alors de rompre ce silence devenu bien trop inconfortable.

- Ron ? L'appela t-elle d'une douce voix en cherchant le regard du rouquin qui cessa ses gigotements et posa lentement ses brillants iris sur ceux de la jeune sorcière dont le cœur se noua aussitôt. Ecoute, je... j'ai été odieuse avec toi tout à l'heure, et je le regrette. Dit Hermione la gorge serrée qui, honteuse, baissa courtement la tête, avant de fixer son rouquin qui pu voir de la désolation dans son regard. Mes ... mes mots ont dépassés ma pensée à cause de la colère. Ajouta t-elle fébrilement en ne lâchant pas des yeux son petit-ami vers lequel elle s'avança d'un pas. Au contraire, j'adore tes compliments, même s'ils me font toujours rougir. Continua t-elle calmement en souriant brièvement du coin des lèvres, tandis que le rouquin, à l'écoute, ne détachait son regard du sien. Et tes marques de tendresses, je les aime plus que tout. Dit-elle avec sincérité.

Ses iris luisants de regrets baignant dans ceux brillants et froissés de Ron, Hermione posa avec douceur sa fine main sur le buste du rouquin. Ce dernier, comme la jeune sorcière, sentit subitement son cœur battre à ce geste pourtant ordinaire, mais resta de marbre même si au fond de lui, il avait trouvé ses paroles plus que touchantes et se retenait à présent de sourire. Devant la vision de son petit-ami dont le visage était dépourvu d'émotions, Hermione ressentit un nœud se former dans son estomac. Il lui en voulait, c'était certain. La main toujours posée sur la poitrine du rouquin qu'elle n'avait pas quitté des yeux, la jeune Gryffondor qui ne pouvait se faire à l'idée que l'homme qu'elle aimait reste ainsi offensé, se décida d'effectuer une nouvelle tentative.

- Ron, dis-moi quelque-chose s'il te plaît. lui dit-elle d'une douce voix en le suppliant du regard.

Attendri par la rémission de l'offense plus que sincère de la brunette, Ron qui avait caché sa peine au fond de son cœur, la laissa alors disparaître. Tout en ne lâchant pas des yeux la jeune sorcière qui ne ressentait en ce moment même que de l'angoisse, Ron posa lentement sa grande main sur celle de sa petite-amie qu'il pressa alors avec douceur. Cette dernière détacha son regard de celui de Ron puis, le cœur palpitant plus que de coutume, elle observa un instant leurs mains réunies avant de lever avec lenteur les yeux qu'elle posa sur le visage sérieux de son petit-ami. Avec appréhension, elle fixa alors le rouquin qui se décida enfin à prendre la parole.

- Je te pardonne. Lui dit-il de la sincérité dans la voix.

- Tu... tu... tu me pardonnes ? bégaya Hermione en fixant de ses yeux écarquillés, son rouquin qui retint un rire, amusé de la réaction de sa belle.

- Ca a l'air de te surprendre. Dit Ron d'une voix calme tout en interrogeant du regard la brunette.

- Eh bien, j'ai vraiment eu une réaction monstru...

- Chut, oublions ça. La coupa calmement le rouquin qui, de son pouce, caressa avec finesse le dos de la main de la jeune sorcière qui frémit et acquiesça timidement. Reste à savoir si toi tu me pardonne d'avoir voulu prendre du bon temps dans le train, de m'être comporté comme un porc, alors que je ne pensais qu'à une seule chose, être avec toi. Dit d'une même voix le rouquin en regardant fixement sa petite amie qui se mordit la lèvre inférieure, et baissa la tête, honteuse. Alors, tu me pardonnes ? demanda t-il curieusement.

C'est tout en continuant de caresser avec douceur la main de la brunette que Ron attendit patiemment une réponse de la part de sa belle qui se sentait embarrassé par le comportement qu'elle avait pu avoir. Se devant de répondre au rouquin, Hermione prit alors son courage à deux mains. Elle soupira discrètement, leva lentement la tête puis, d'une pointe de désolation dans le regard, fixa son petit ami à qui elle s'adressa enfin.

- Je te pardonne, Ron. Lui dit-elle avec sincérité en plissant entre ses fins doigts, la chemise du rouquin qui, ravi, sourit du coin des lèvres. J'ai été bête de penser ça, j'ai encore laissé ma jalousie prendre le dessus, je m'ex...

- Tu sais, ma belle. La coupa Ron calmement qui pressa une énième fois avec douceur la petite main de la brunette dans la sienne. Je comprends tout à fait ta jalousie. Ajouta t-il t-il d'un même ton en retirant avec lenteur leurs mains de son torse, et les laissa toujours unies le long de leurs corps. Quand on est ici au château et que je vois l'autre idiot de Cormac te mater, te coller, et toi ne pas toujours réagir, j'ai envie de me mettre en colère, mais je sais que je peux te faire confiance. Ajout-il d'une voix calme en étouffant un léger grognement, ce qui fit timidement sourire la brunette. Et ça me désole de sa savoir que de ton côté ce n'est pas le cas. Continua t-il une pointe de tristesse dans la voix, en fixant de ses iris éteints la jeune lionne qui sentit son cœur se serrer. Okay, on n'a pas le même passé, mais Hermione quand même, tu es la seule à qui j'ai donné mon cœur. Rappela t-il d'une voix calme à la brunette qui, confuse, baissa la tête. Hermione, ma belle. Dit avec douceur Ron qui lâcha la fine main de la jeune sorcière et de son index, releva lentement la tête de cette dernière qui fixa le jeune homme, les yeux brillants d'affliction. Tu es tout pour moi, et tu le seras toujours. Continua t-il avec sincérité en retirant son doigt de sous le menton de la jeune lionne qui sentit son cœur bondir dans sa poitrine à l'entente de ces mots et sa peau frissonner lorsque le rouquin posa sa main sur sa joue qu'il caressa alors avec tendresse de son pouce. S'il te plaît, dis-moi que tu me fais confiance maintenant. Finit-il en ne quittant pas des yeux sa petite amie qui ferma brièvement les paupières légèrement humides en se pinçant lèvres.

- Je te fais confiance, Ron. Dit sincèrement Hermione.

Les yeux brillants de remord mêlé à de la joie, la brunette ne pu s'empêcher de sourire lorsqu'elle vit le visage de l'homme qu'elle chérissait tant s'illuminer. La jeune Gryffondor fit un léger soubresaut quand Ron, heureux, lâcha simultanément la main et la joue de la brunette qu'il prit alors dans ses bras et serra tout contre lui. Le sourire aux lèvres, sentant battre son coeur, Hermione entoura le large dos de son rouquin, puis posa tendrement sa tête contre son buste dans un soupir de sérénité. Ce dernier dont le visage rayonnait de bonheur et dont les palpitations du cœur lui fouettait la poitrine, glissa ses grandes mains sous la longue chevelure bouclée et soyeuse de sa petite amie dans laquelle il enfouie avec douceur son visage. Les paupières closes, remuant légèrement sur place, le jeune couple resta ainsi enlacé dans le silence à profiter de la chaleur de l'autre qui leur avait tant manqué depuis ces derniers jours. Puis, lentement, en rouvrant les yeux, Ron desserra son étreinte sans pour autant retirer ses mains du corps de sa douce qui en fit de même et qui, de ses iris à nouveaux remplis d'étincelles, l'interrogea du regard.

- C'est promis, tu m'accordes vraiment ta confiance ? Demanda sérieusement Ron à l'encontre d'Hermione qui affirma d'un signe de tête accompagné d'un sourire que lui rendit le rouquin. Donc pour mon prochain match, en mars, tu ne vas pas me piquer une crise parce que je vais revoir Pam et Terry ? L'interrogea t-il curieusement avant de pouffer en voyant un air bougon apparaître sur le visage de la brunette.

- Ce n'est pas drôle, Ron ! Râla Hermione en fronçant les sourcils de plus belle.

- Je sais, mais je voulais juste en être sur. Dit calmement Ron en caressant avec douceur le haut du dos de sa belle. Alors, tu n'as pas répondu à ma question, tu ne vas pas me piquer une crise parce que je vais revoir mes ex ? lui demanda t-il curieusement.

- Non je ne piquerais pas de crise comme tu dis. Lui répondit-elle avec sérieux avant d'échanger un léger sourire avec le rouquin, satisfait. Mais ne pas me voir bouder avant ton départ, ça je ne te promets rien. Ajouta t-elle d'une voix calme en resserrant légèrement l'emprise qu'elle avait sur lui.

- Ca, ce n'est pas encore trop grave, j'adore te voir bouder. Dit Ron avec espièglerie avant de déposer un doux baiser sur le front de la jeune lionne qui sourit du coin des lèvres.

En cet instant, un nouveau silence prit alors possession du petit débarras. Toujours dans les bras de l'autre, le jeune couple réconcilié dont le cœur battait à l'unisson, scruta un moment le regard étincelant et envieux de l'autre où la faible lueur dorée de la vieille ampoule s'y reflétait. Ayant attendu une tel instant d'intimité depuis des jours qui leurs avaient parus interminables, les deux jeunes sorciers satisfirent alors synchroniquement leur désir en faisant se rencontrer avec lenteur, leurs chaudes lèvres. Les paupières closes, Ron et Hermione s'échangèrent un baiser empli d'amour que cette dernière amplifia prestement lorsqu'elle retira ses fines mains du large du dos du rouquin qu'elle posa sur son musculeux buste et remonta avec volupté jusqu'à sa nuque qu'elle entoura alors. Emoustillé par ce tendre attouchement, dans ce même baiser, tout en les faisant reculer d'un pas, Ron se rapprocha doucement de sa belle, qui, sentant l'agréable chaleur du corps de son petit-ami contre le sien, resserra l'emprise qu'elle avait sur son large cou. Epoumonée et son dos rencontrant soudainement le bois craquelant de la porte, la jeune Gryffondor rompit ce merveilleux baiser en rouvrant lentement les paupières. Le cœur battant à vive allure sous sa poitrine, tout en se mordant la lèvre inférieure, Hermione fixa alors de ses yeux pétillants d'envie son rouquin, qui, un large sourire illuminant son visage, dévora sa petite-amie d'un regard affriolant. Le jeune joueur de quidditch, animé par la passion, sans lâcher des yeux la brunette qui sentait une effervescence naître en elle, enleva ses grandes mains du dos de cette dernière. Vêtue de son uniforme scolaire, Ron les passa alors sous l'épaisse cape de la jeune sorcière, puis les posa avec douceur sur sa fine taille, avivant le désir de la brunette. Un sourire rayonnant sur leurs visages, le jeune couple s'observa un instant de leurs iris flamboyants, puis Ron posa ses yeux sur les soyeuses lèvres d'Hermione qu'il fixa avec appétence avant de relever la tête et de plonger son regard azur dans celui chocolaté de la brunette qui caressait du bout de ses doigts la nuque de son rouquin. Bien trop attiré par cette bouche selon lui des plus gourmandes, Ron déposa alors un tendre baiser sur les fiévreuses lèvres d'Hermione qui y répondit avec amour. Ressentant progressivement une chaleur prendre possession de l'ensemble de son être, le rouquin rompit alors rapidement ce savoureux baiser. Ce dernier retira ses grandes mains des hanches de sa petite-amie, puis, tout en les posant sur le creux de son échine, il effleura de ses lèvres, la peau douce et parfumé du cou de la brunette. Se sentant fondre de l'intérieur à la sensation de cet acte de tendresse des plus délectables, Hermione soupira alors lentement de bien-être avant de sourire, les yeux fermés. Emoustillé, Ron cessa lentement ces doucereux baisers avant de se redresser et d'adresser un sourire enjôleur à sa belle qui venait de rouvrir les paupières et à qui il s'adressa :

- Tu sens tellement bon que j'ai envie de te croquer. dit-il d'un air charmeur.

Hermione laissa échapper un léger rire coquin avant de ressentir une intense source de chaleur s'emparer d'elle lorsque Ron descendit avec lenteur ses mains sur le fessier rebondi de la jeune Gryffondor. Cette dernière, tout en se mordillant la lèvre inférieure, fixa alors les yeux miroirs de son rouquin qui lui renvoyait son regard lubrique. Le cœur battant à vive allure sous sa poitrine qui se soulevait fortement par le désir, la jeune sorcière se laissa alors porter par l'ardeur de ses sentiments. D'un geste inattendu, elle tira vers elle son petit-ami par la nuque, écourtant le peu de distance qui les séparait par un baiser fougueux auquel Ron, brièvement surpris mais ravi, ne mit peu de temps à répondre. Totalement exaltés, dans ce même baiser qui s'empli peu à peu de fièvre, Ron abandonna très vite les fesses de la brunette. En effet, le jeune homme passa ses mains sous sa jupe plissée avant de les poser tendrement sur le haut de ses cuisses qu'il se mit alors à caresser avec volupté. Ressentant un frisson ainsi que son bas ventre s'embraser quand à ces attouchements des plus agréables, Hermione passa vivement ses fins doigts dans la chevelure flamboyante de son rouquin en approfondissant un instant dans un gémissement étouffé, leur baiser qu'elle rompit, à bout de souffle. La respiration légèrement courte et précipitée, la jeune sorcière fixa d'un regard libidineux son rouquin qui adressa un sourire enjôleur à sa belle. Le cœur battant la chamade et bouillonnant d'excitation, synchroniquement, le jeune couple ferma les paupières et se fit alors rencontrer leurs goûteuses et ardentes lèvres. Hermione et Ron s'échangèrent alors un langoureux baiser auquel ce dernier mit très vite fin pour en déposer de court et brûlants dans le cou de la brunette qui souffla de contentement et tressaillit de plaisir lorsqu'elle sentit son petit ami lui effleurer à nouveau les cuisses du bout des doigts. La respiration haletante, dans des gémissements de plaisir continus, Hermione qui était tout comme Ron sous l'emprise du désir, lâcha la large nuque de ce dernier puis descendit ses mains à la taille du rouquin qui la couvrait toujours d'ardents baisers. Tout en vibrant sous les caresses de son petit ami, la jeune Gryffondor sortit alors de manière vive la chemise du pantalon de son petit ami qui, quelque peu surpris, stoppa lentement ses baisers, faisant cesser de ce fait les soupirs de sa belle. Les mains toujours posées sur les cuisses de la jeune sorcière, Ron se redressa et regarda les magnifiques yeux chocolat de la brunette où il décela une pointe d'érotisme derrière ses iris étincelants. Un sourire présent au coin des lèvres, sans détacher ses prunelles de celles de son rouquin à moitié hypnotisé, Hermione déboutonna la chemise de ce dernier qui ressentit alors un agréable frisson lui traverser le corps lorsque la brunette qui venait d'enlever le dernier bouton de la boutonnière, avait posé avec douceur ses fines mains sur son torse nu et ardent. Le regard toujours plongé dans celui de l'autre, Hermione dessina un instant du bout de ses doigts les traits de la musculature de son rouquin avant de commencer à lui caresser avec sensualité son buste, éveillant un peu plus les sens de son petit ami qui s'empara alors à nouveau de ses lèvres. Dans un baiser des plus fiévreux, Ron qui, comme Hermione le corps était en feu, retira ses grandes mains des cuisses de cette dernière et se hâta de les glisser dans sa petite culotte en dentelle. Il posa alors ses paumes moites sur la peau douce des fesses de sa petite amie qu'il se mit à caresser de manière voluptueuse. Appréciant la suavité de cet acte de tendresse, tout en gémissant sous leur baiser, Hermione glissa avec sensualité ses mains le long du torse brûlant de son rouquin qui, subitement sentit son attribut viril s'éveiller. Se rendant alors compte dans l'état d'excitation dans lequel ils étaient, mais également où ils se trouvaient, Ron cessa ses caresses en même temps qu'il rompit leur baiser passionné. Tout en se redressant, il retira ses mains du sous-vêtement de sa petite amie, qui, les siennes toujours posées sur son torse, la respiration courte et précipitée, interrogea son rouquin du regard.

- Excuse-moi ma belle. S'excusa Ron, légèrement essoufflé. Mais on est en train de s'enflammer, là. Continua t-il tout en se passant la main dans ses cheveux ébouriffés.

- Et alors ? répliqua Hermione.

Un sourire un tantinet coquin sur le visage, de ses yeux pétillants d'envie, la brunette fixa son rouquin dont elle caressa avec douceur du bout de ses doigts, la pilosité présente sur ses pectoraux. En se mordant la lèvre inférieure, Ron observa un instant la jeune sorcière qu'il trouvait magnifique et mourait d'envie de dévorer. Après avoir fermé brièvement les yeux dans un léger soupir, le jeune joueur de quidditch s'adressa à nouveau à cette dernière.

- Et alors, si on continue comme ça, je ne vais pas pouvoir me retenir... tu comprends ? l'interrogea t-il curieusement en posant avec tendresse ses mains sur celles de la brunette qui perdit son sourire et chez laquelle il pu déceler une pointe de déception naître dans le regard.

- Oui je comprends. Répondit-elle calmement avant de baisser courtement la tête. Mais on était tellement bien. ajouta t-elle d'un même ton, une petite moue apparaissant sur son visage rougi par l'excitation.

- Plus que bien, je dirais. dit Ron en regardant la légère bosse présente dans son pantalon ce qu'imita Hermione avec qui il échangea ensuite un regard, ainsi qu'un sourire amusé. Et puis, tu dois bien reconnaître que l'endroit n'est pas super pour ça. Ajouta t-il d'une voix calme.

A l'entente de cette phrase, Hermione lâcha Ron des yeux, puis comme ce dernier, la jeune Gryffondor regarda avec attention tout autour elle, la pièce exigüe, un air de dégout naissant sur son visage. La brunette ressentit alors une légère sensation d'écœurement à la simple idée de s'unir à son petit-ami dans un tas de poussière, parmi un bon nombre de toiles d'araignées. Hermione grimaça en détournant son regard de la saleté de cet endroit puis s'adressa à son rouquin qui en fit de même.

- C'est vrai que dans un lit moelleux, au coin d'un feu, ou sous une douche bien chaude, c'est beaucoup mieux. Dit calmement Hermione qui se mordit brièvement la lèvre inférieure.

Un large sourire sur le visage, la jeune sorcière fixa de ses yeux étincelants, Ron, qui émit un léger un rire en se remémorant ces instants magiques et intenses que venait de lui rappeler sa petite-amie avec une certaine espièglerie. Sentant battre son cœur, Ron regarda alors un instant avec amour la brunette avant d'écourter le peu de distance qui séparaient leurs visages par un tendre baiser qu'ils savourèrent les paupières closes. Synchroniquement, tout en rouvrant les yeux, le jeune couple rompit ce merveilleux baiser avec lenteur puis s'échangea leur plus beau sourire avant que Ron ne continue leur conversation posée.

- Tu sais que dans ma chambre il y a un lit moelleux, et une douche ? dit le rouquin d'un air charmeur à la jeune Gryffondor qui se pinça les lèvres. Mais par contre, il n'y a pas de cheminée. Ajouta t-il dans une grimace, amusant Hermione qui émit un léger rire en secouant doucement la tête.

- C'n'est pas grave, des centaines de bougies devraient suffire. Dit calmement Hermione avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec le rouquin qui acquiesça. Mais quand est-ce qu'on pourra s'accorder un tel moment, Ron ? Lui demanda t-elle quelque peu impatiente. J'aime tellement sentir tes mains sur moi. Continua t-elle avec sincérité avec de fermer brièvement les yeux et de frissonner lorsque son petit-ami lui caressa le dos de ses mains avec une infinie douceur. J'aimerais tant rester dans tes bras, passer la nuit avec toi, ne pas te quitter. Finit-elle d'une petite voix.

Les éclatantes lueurs présentes dans le regard d'Hermione à nouveau disparues, cette dernière fixa son rouquin qui, ressentant également la même chose qu'elle, retira lentement leurs mains unies de son torse avant de les lâcher, une fois le long de leurs corps. Sans quitter les abattus iris de sa petite amie, Ron posa avec tendresse ses paumes sur les joues rosies de cette dernière qui sentit alors son cœur battre sous sa poitrine et écouta son rouquin qui prit la parole.

- Je ne peux malheureusement pas te répondre maintenant, ma belle. Dit d'une douce voix Ron en fixant la brunette d'un air désolé. Mais sache que je ferais tout ce que je peux pour qu'on puisse se voir aussi souvent que possible, et pour qu'on puisse passer des nuits ensemble, d'accord ? Lui dit t-il de la sincérité dans la voix, en regardant d'un air sérieux sa petite-amie dont les iris brillaient d'espoir.

- Tu me le promets ? Lui demanda t-elle en scrutant le regard azur du rouquin.

- Je te le promets. La rassura t-il avant de déposer un doux baiser sur le front de sa belle et d'échanger un sourire avec elle en lui lâchant lentement les joues. Maintenant il faudrait que tu regagnes ta salle commune. Ajouta t-il calmement en regardant courtement sa montre dont les aiguilles indiquaient 21h36. Tes amis vont se demander où tu es passé, et t'absenter aussi longtemps comme ça le soir de la rentrée pourrait éveiller les soupçons. Finit-il d'un air sérieux.

- Ce n'est pas juste. Dit Hermione dans un soupir avant de se blottir tendrement tout contre son rouquin.

- Je confirme, c'n'est pas juste. Dit calmement Ron en caressant avec douceur la longue chevelure bouclée de sa belle qui apprécia cet acte de tendresse les paupières closes. Si j'avais eu ton âge, ça aurait été beaucoup plus facile. Ajouta t-il d'une même voix faisant se redresser la brunette qui affirma d'un sourire des plus légers. Mais bon, on ne va pas se laisser abattre, hein ?... Ce n'est pas un règlement à la con, quelques années de différences et devoir vivre sur le qui-vive qui vont nous empêcher de nous aimer ! dit un Ron déterminé.

- Ni une blondasse dont je ne citerais pas le nom ! ajouta Hermione d'un ton ferme, amusant le rouquin qui ne pu s'empêcher de pouffer. Tu as raison Ron, il n'y a rien qui ne nous arrêtera. Dit Hermione d'une douce voix en plongeant son regard chocolaté dans celui azur de son petit ami avec lequel elle échangea son plus beau sourire. Je t'aime, Ron. Finit-elle de la sincérité dans la voix.

- Je t'aime aussi, ma belle. Dit Ron avec autant d'authenticité.

Un sourire au coin des lèvres, Ron et Hermione dont les cœurs ne cessaient de battre par tout l'amour qui les animait, se regardèrent alors de leurs iris brillants avec éclat. Sans quitter l'océan présent dans les yeux de son petit-ami, la jeune Gryffondor posa à nouveau ses fines mains sur le torse nu du rouquin avant de les remonter jusqu'à sa nuque qu'elle emprisonna, alors. Ses grandes paumes contre le dos de la jeune sorcière, Ron qui avait ressentit un agréable frisson parcourir son corps tout entier, la rapprocha de lui en s'emparant lentement de ses douces et chaudes lèvres. Les paupières closes, tout en resserrant mutuellement l'emprise qu'ils avaient sur l'autre, le jeune couple s'échangea alors un baiser rempli d'amour. Epoumonés, tout en rouvrant lentement les yeux, Ron et Hermione rompit synchroniquement ce doucereux baiser et s'échangèrent un large sourire avant que Ron ne prenne la parole.

- Bon, il va falloir se montrer raisonnable et regagner ta salle commune maintenant. Dit calmement le rouquin en fixant Hermione qui acquiesça, une légère moue présente sur le visage. Si tes amis sont encore debout, je doute qu'ils te croient si tu leur balance que tu as discuté pendant plus d'une heure avec Mme Pince. Ajouta t-il d'un ton quelque peu amusé, ce qui fit sourire la brunette du coin des lèvres.

- Discuter avec Mme Pince peut-être pas. Dit Hermione d'une voix calme. Mais passer plus d'une heure à la bibliothèque, cette excuse passe très bien. Continua t-elle d'une même voix. Mais pour combien de temps encore, j'n'en sais rien. Finit-elle en se mordillant la lèvre inférieure d'inquiétude ce que remarqua aussitôt Ron.

- Si tu as peur que cette excuse devienne louche à leurs yeux, on réfléchira à d'autres ensembles. Dit Ron d'un ton rassurant à l'encontre de la jeune sorcière qui acquiesça en souriant. Allez, il faut y aller maintenant...

À contre cœur, Ron desserra lentement l'emprise qu'il avait sur sa petite-amie, obligeant cette dernière à en faire de même. Le jeune couple qui sentit leurs cœurs se serrer quant à cet inévitable éloignement, se fixa un instant d'un regard profond, un léger sourire présent aux coins des lèvres. Sachant très bien qu'il pourrait craquer à tout moment et retenir la jeune sorcière plus longtemps, Ron prit sur lui. Il mit alors sont statut de petit-ami de côté et endossa celui de Professeur. Le jeune joueur de quidditch lâcha des yeux la brunette, baissa la tête en soufflant discrètement avant de la relever et de prendre tendrement la main de la jeune Gryffondor à qui il s'adressa.

- Allez, viens, il est temps d'y aller. Dit Ron d'une voix des plus calmes tandis que la jeune sorcière affirmait d'un signe de tête.

Le rouquin fit un pas de côté, puis suivi de près par Hermione qu'il tenait toujours par la main, il s'avança vers la vieille porte en bois de frêne. Devant cette dernière, Ron posa sa paume libre sur la clinche lorsque sa petite-amie l'interpella.

- Euh... Ron ? L'appela Hermione, faisant se retourner vers elle le rouquin qui l'interrogea du regard. Tu... tu devrais peut-être reboutonner ta chemise. Lui conseilla t-elle d'un ton amusé.

A l'entente de cette remarque, Ron baissa aussitôt la tête, et les yeux ronds, il fixa un instant son torse nu. Un sourire naquit alors aux coins des lèvres du rouquin lorsqu'il se remémorât leurs petits ébats, et surtout la manière dont sa petite-amie l'avait dévêtu. Ron sortit subitement de ses délectables pensées en entendant toussoter. Il releva vivement la tête et croisa les magnifiques iris chocolatés de la brunette qui le regarda successivement lui, ainsi que sa chemise laissant toujours entrevoir son buste. Comprenant où voulait en venir sa petite amie, dans un « euh... oui » amusé, Ron lâcha alors la fine main de la jeune Gryffondor. Sous le regard pétillant et les légers rires étouffés de cette dernière, le rouquin reboutonna son vêtement qu'il se pressa ensuite de rentrer dans son pantalon.

- C'est bon, là ? demanda curieusement Ron à l'encontre d'Hermione qu'il regarda d'un air sérieux.

- Attend. Répondit-elle calmement en portant ses mains au col de la chemise du rouquin qu'elle baissa et remit correctement. Là, c'est parfait. Ajouta t-elle dans un large sourire que lui rendit Ron avant de lui voler un baiser.

Dans un « Bon » prononcé d'un ton déterminé, Ron se retourna puis posa à nouveau sa main sur la clinche qu'il baissa en tirant la porte vers lui. A la grande surprise du jeune couple, l'accès au couloir leur résistait. En effet, les sourcils froncés par l'incompréhension, Ron qui avait beau répéter son geste, la porte refusait de s'ouvrir.

- Pourquoi ça ne s'ouvre pas, Ron ? l'interrogea une Hermione étonnée qui regardait la scène par-dessus la large épaule du rouquin.

- J'n'en s'ais rien. Répondit-il d'un ton quelque feu ferme en s'acharnant sur la porte. Je sais ! s'exclama t-il soudainement en lâchant la poignée, faisant sursauter légèrement la brunette vers laquelle il se tourna.

- Tu sais ? lui demanda t-elle en le regardant le sourcil levé.

- Oui, si je me souviens bien. Dit-il d'un air réfléchit, la main posée sur le menton. Tout à l'heure j'ai du jeter un sort sur la porte pour qu'une charmante et colérique sorcière ne s'enfuies pas. Ajouta t-il d'un air taquin.

Hermione regarda brièvement les yeux ronds son rouquin qui souriait, amusé. Gênée par le comportement puéril qu'elle avait pu avoir, la jeune Gryffondor qui sentit le rouge lui monter aux joues, baissa alors la tête. Ron qui ne souhaitait pas que sa belle ne retombe dans les désagréables souvenirs de leur récente dispute, posa alors son index sur le menton de la jeune sorcière, et lui releva lentement la tête. Un sourire au coin des lèvres, de ses iris azur et étincelants, le rouquin regarda droit dans les yeux sa petite-amie qui se sentait plus que mal à l'aise. Tout en ne la lâchant pas du regard, Ron retira son doigt de sous le menton de la brunette, puis déposa un court et doux baiser sur les soyeuses lèvres de cette dernière qui savoura ce bref instant, le cœur bondissant dans sa poitrine.

- Allez, ne fait pas la tête ma belle, c'n'est pas si grave. La rassura Ron dans un clin d'œil obtenant alors un sourire des plus légers de la part de la brunette.

Ce petit moment d'embarras passé, Ron lâcha des yeux sa petite-amie, puis tout en se tournant vers la porte, il sortit sa baguette de la poche arrière de son pantalon. Sous le regard d'Hermione, il la pointa sur la clinche et dans un « Alohomora » prononcé clairement, accompagné d'un mouvement de poignet circulaire, le rouquin leva le sort jeté quelques instants plus tôt avant de ranger son instrument magique. Le loquet libéré du sortilège, Ron posa à nouveau sa main sur la clinche qu'il baissa en tirant lentement vers lui, la porte qui cette fois, s'ouvrit. Cette dernière entrebâillée, le rouquin tourna la tête en arrière et adressa un sourire à sa petite-amie qui le lui rendit aussitôt. Ne souhaitant prendre aucun risque quant au fait d'être découvert, Ron s'adressa alors à la brunette.

- Ne bouge pas, je vais regarder si personne ne traîne dans le coin. Lui dit-il d'un air sérieux tandis que la jeune sorcière acquiesçait.

Ron abandonna à nouveau des yeux sa petite-amie et fit face à la porte qu'il ouvrit alors en grand. Sous le regard attentif et quelque peu anxieux d'Hermione, le jeune joueur de quidditch posa ses mains sur l'encadrement de la porte puis avec prudence, passa sa tête à l'extérieur de la pièce. Toujours dans le même état d'esprit, le rouquin regarda sur sa droite ainsi que sur sa gauche le corridor qui était désert à cette heure tardive de la soirée. Satisfait, Ron se recula d'un pas en se tournant vers sa belle à qui il s'adressa une nouvelle fois.

- C'est bon, il n'y a personne, on peut y aller. La rassura t-il avant d'échanger un sourire du coin des lèvres avec la jeune sorcière. Allez, viens. Ajouta t-il calmement.

Ron prit tendrement la main de la brunette, et comme elle, il ressentit un agréable frisson parcourir tout son être. Le rouquin qui ne voulait pas céder encore une fois à ses sentiments et retenir la jeune Gryffondor plus qu'il ne l'avait déjà fait, dans un « Allez ! » prononcé d'un ton déterminé, se retourna, évitant de ce fait le regard chocolaté de la brunette qu'il aimait tant. Suivi de près par cette dernière, Ron s'avança d'un pas et passa à nouveau sa tête hors du placard à balai. Le couloir toujours aussi dépourvu de sorciers, le rouquin sortit alors de l'exiguë pièce, talonné par Hermione qui referma délicatement la vieille porte derrière elle. A présent dans le corridor où dominait la fraîcheur de l'automne, tout en se mordillant légèrement les lèvres, le jeune couple se regarda avec amour, avant que Ron ne secoue la tête, reprenant conscience du danger qui planait en ces lieux. Hermione qui s'en rendit compte à son tour, tout comme son rouquin, regarda tout autour d'elle et fut rassurée de ne remarquer personne.

- Bon, je crois qu'on devrait vraiment y aller. Dit sérieusement Ron qui se passa vivement sa main libre dans les cheveux.

Hermione affirma d'un signe de tête. Une pointe de tristesse dans leurs regards, à contre cœur, le jeune couple se lâcha alors synchroniquement la main avant de se tourner vers leur gauche. C'est côte à côte, éclairés par la faible lueur des flammes remuant dans les torches fixées aux murs, que Ron et Hermione, d'un pas peu assuré, avec la plus grande précaution, parcoururent les longs couloirs et grimpèrent les malicieux escaliers de Poudlard, qui ce soir n'en faisaient qu'à leurs têtes, rallongeant le risqué trajet des deux jeunes sorciers.

Enfin arrivés en haut de l'escalier du 6ème étage. Essoufflés par tout ces détours où dans certains couloirs ils avaient du accélérer le pas, ayant entendus des bruits suspects, Hermione et Ron s'adossèrent alors contre la rambarde. Tout en reprenant lentement leur respiration, le jeune couple se regarda un instant le sourire aux coins des lèvres lorsque Ron, ayant enfin retrouvé son souffle, prit la parole.

- Maudits escaliers ! Dit Ron dans un grognement en se tournant vers le gigantesque perron derrière eux qu'il regarda d'un œil noir.

- C'est vrai qu'ils ne nous ont pas facilités la tâche. Dit Hermione dans un léger rire en s'orientant à son tour vers l'escalier.

- A parce que ça t'amuses ?! dit Ron en regardant la jeune Gryffondor les yeux ronds.

- Non. Répondit-elle calmement tandis que le rouquin la fixait le sourcil levé, ne la comprenant pas. Mais toi tu aimes bien me voir faire la moue... eh bien moi, j'aime bien te voir en rogne contre un simple escalier. Ajouta t-elle avec espièglerie, les mains posées sur le garde-corps.

Ne sachant quoi répliquer, Ron se contenta de lever brièvement les yeux au ciel avant de rendre le large sourire que lui adressait sa petite-amie. Le jeune joueur de quidditch aurait aimé s'attarder sur le lumineux visage de la brunette qui ne le quittait pas des yeux. Mais soucieux pour cette dernière qui avait enfreint le règlement dès le premier soir de la rentrée des vacances, il remonta la manche de sa chemise tout en lâchant sa petite-amie du regard qu'il posa alors sur sa montre.

- Par Merlin ! S'exclama t-il en fixant les aiguilles les yeux ronds.

- Qu'est-ce qu'il y a ? S'inquiéta Hermione qui lâcha la rambarde, s'approcha rapidement de son rouquin et posa à son tour son regard sur la montre. Non d'une licorne ! s'exclama t-elle à son tour en voyant les 23h approcher.

- Alors, ils ne sont pas maudits les escaliers ?! dit fermement Ron en relevant la tête comme venait de le faire la brunette qu'il interrogea du regard.

- J'n'irais pas dire jusqu'à maudits, mais ils auraient pu choisir un autre soir pour avoir la bougeotte ! répondit-elle dans un gros soupir. Il faudrait y aller, non ? dit-elle à l'encontre de Ron en se mordillant soudainement les pouces d'anxiété.

- Oui, on n'a plus que deux couloirs à prendre, et un escalier à monter. Dit calmement le rouquin. En espérant que celui là ne nous cherchera pas les embrouilles ! ajouta t-il d'un ton quelque peu sec. Allez me belle, on est parti ! finit-il d'une voix redevenue posée en regardant d'un air sérieux, la brunette qui acquiesça.

Instinctivement, le jeune couple regarda brièvement autour d'eux. Ne remarquant de loin que de vieux tableaux dont ils avaient du faire attention à ne pas réveiller quelques instants plus tôt, les deux jeunes sorciers se regardèrent, puis dans un signe affirmatif de la tête, ils se mirent en marche en prenant sur leur droite. D'un même pas peu assuré, avec autant prudence, Ron et Hermione s'avancèrent dans le corridor en se collant presque à sa paroi. En effet, la longue rambarde des escaliers qui continuaient de se mouvoir dans un pénible brouhaha les mettait à découvert. Enfin arrivés au croisement d'un énième couloir, le jeune couple s'arrêta de marcher. Tandis qu'Hermione regardait derrière elle si personne n'arrivait, Ron, lui, passait avec vigilance sa tête dans le nouveau passage qu'ils allaient devoir emprunter. Soulagé de ne voir aucun sorciers, fantômes, ni portraits accrochés aux murs, le rouquin laissa échapper un léger souffle d'entre ses lèvres avant de prévenir sa petite-amie que la voie était libre.

Le jeune couple s'engagea alors prudemment dans le corridor où les flammes présentes dans les torches s'éteignaient peu à peu, offrant alors une luminosité des plus faibles aux jeunes sorciers. Bien qu'ils soient sur leurs gardes, ces deux derniers qui marchaient toujours côte à côte, ne purent s'empêcher de mêler leurs petits doigts, provoquant alors chez eux une sensation de bien-être intense. Le jeune couple s'échangea un sourire du coin des lèvres, puis sans se lâcher, ils continuèrent leur marche qui les menait tranquillement au septième étage.

Proche de l'intersection du dernier couloir qui les conduisait à l'ultime escalier, Ron et Hermione se stoppèrent net dans leur marche en même temps qu'ils se lâchèrent le petit doigt, quand ils virent deux ombres se dessiner sur le sol. La quiétude que le jeune couple ressentait jusqu'alors, laissa très vite place à l'angoisse. En effet, Ron et Hermione sentirent les battements de leurs cœurs s'accélérer subitement par la peur d'être découvert lorsqu'ils suivirent des yeux, les ombres qu'ils virent apparaître lentement sur une partie du mur devant eux : une forme sombre d'un chat qui suivait de près l'ombre d'un homme courbé qui semblait tenir une lanterne. Les deux jeunes sorciers ravalèrent alors leurs salives en entendant un léger miaulement suivi de bruits de pas et celui du timbre d'une voix sifflante qui irritait un bon nombre de sorciers dans le château. Ron et Hermione lâchèrent un instant des yeux les ombres et s'échangèrent un regard angoissé lorsque la brunette se risqua à prendre la parole.

- Ron, c'est ... c'est Rusard, on... on est fichus. Bégaya Hermione dans un murmure en fixant le rouquin d'un air paniqué.

- Euh... On... on n'est pas fichus, ma belle. tenta t-il de tranquilliser la jeune Gryffondor en lui prenant ses fines mains tremblantes.

En voyant le regard peu convaincu de sa belle, Ron qui voulait se montrer fort mais qui au fond de lui était tout aussi mortifié que la brunette, lâcha des yeux cette dernière puis se retourna à la recherche d'un éventuel endroit qui pourrait les abriter. « Fait chier ! Elle a raison, on est fichus ! » Se dit-il en voyant le corridor dépourvu de piliers. « De toute façon il nous aurait repéré son sac à puce ! » marmonna t-il avant de plisser les lèvres et de grogner intérieurement. N'ayant aucune échappatoire, Ron qui savait à présent que la rencontre avec le concierge et son fidèle animal de compagnie allait être inévitable, se retourna vivement vers Hermione qui, le teint livide, fixait les ombres se rapprocher dangereusement d'eux, et écoutait les paroles du cracmol qui devenaient parfaitement audibles. Ron regarda alors un instant dans la même direction que sa petite-amie. Dans très peu de temps ils allaient devoir affronter un vieillard désobligeant, mêle-tout et sa chatte qui se comportait tel un espion et ne se faisait pas prier pour avertir le Professeur Dumbledore lorsqu'un élève était en faute. Et c'était le cas. Hermione était hors de son dortoir après le couvre-feu. Certes, en compagnie d'un Professeur, mais en infraction. Et on ne pouvait dire que le jeune joueur de quidditch et le concierge entretenaient une relation des plus amicales puisque ce dernier soupçonnait depuis peu le rouquin de lui jouer des tours. C'est pourquoi Ron se devait de trouver une solution pour les sortir de ce pétrin. Le jeune Professeur réfléchit un court instant puis, tout en lâchant des yeux les sombres formes devenir peu à peu des corps bien distincts, il se tourna vivement vers la jeune Gryffondor à qui il s'adressa :

- Hermione ? L'appela t-il à voix basse faisant sursauter la brunette qui l'interrogea d'un regard anxieux. Tu me fais confiance, hein ? lui demanda-il d'un même ton, tout en pressant ses petites mains qu'il tenait toujours dans les siennes.

De ses prunelles azur où baignait l'inquiétude, Ron regarda fixement Hermione qui, le cœur battant par la terreur, affirma d'un vif signe de tête. A la réponse de sa belle, le rouquin ne pu retenir le léger sourire qui s'était dessiné aux coins de ses lèvres et que la jeune sorcière lui avait rendu timidement. Dans un « bon » prononcé d'une voix calme, Ron lâcha les fines mains toujours aussi fébrile de sa petite-amie qu'il fit alors reculer de quelques pas jusqu'à la coller contre la paroi glacée du mur. Hermione grimaça par le frisson désagréable qui venait de parcourir son être, et de ses sourcils froncés, fixa son rouquin qui la regarda d'un air désolé avant de prendre un air sérieux et de s'adresser à elle au moment où le concierge et son félin firent leur apparition :

- C'est la dernière fois que je vous-y reprends Melle Granger ! dit Ron d'un ton sec en pointant de son index une Hermione qui, surprise, sursauta légèrement et regarda son petit-ami le sourcil levé. Est-ce que vous m'avez bien compris ?! lui lança t-il froidement en lui faisant comprendre par un regard insistant de jouer le jeu.

- Oui, Ro... Hermione s'arrêta net dans sa phrase en se rendant compte de la bourde qu'elle avait faillit commettre. Euh... oui, Monsieur Weasley. Se rattrapa t-elle d'une petite voix en regardant un court instant d'un air désolé son petit ami qui lui adressa un clin d'œil, ne souhaitant pas l'angoisser de plus belle.

- Très bien, maintenant vous allez....

- Que se passe t-il, ici ? demanda soudainement une voix grinçante qui coupa de ce fait le rouquin dans sa phrase.

Ca y'est, les deux obstacles qui leurs barraient la route et qui leur infligeait la peur étaient là. D'un regard qu'il s'essaya d'être le plus rassurant possible, Ron fixa Hermione et lui adressa un «ça va aller » presque inaudible. Toujours adossée contre le mur, la jeune sorcière se contenta de scruter les yeux océans de son rouquin qui pu lire dans les iris de sa belle, qu'une infime partie d'elle était tranquillisée. Satisfait, Ron lâcha des yeux sa petite-amie puis, sous le regard attentif et anxieux de la brunette, le jeune Professeur se retourna et fit face au vieux concierge hargneux ainsi qu'à sa chatte à la fourrure grisâtre, assise à ses pieds. Sa lanterne légèrement levée en avant, de ses petits yeux plissés et de sa moue contrariée, le cracmol dévisageait les deux jeunes sorciers comme le faisait le félin, de ses grands yeux jaunes globuleux.

- Monsieur Rusard ! dit Ron en prenant un air étonné tandis qu'Hermione, la boule au ventre, restée figée et observait la scène avec attention.

- Monsieur Weasley. Dit le concierge de son habituelle voix sifflante en fixant d'un regard sournois le rouquin qui se retint de ne pas lui rendre son regard. Qu'est-ce que cette élève fait hors de son dortoir à cette heure du soir ? demanda t-il d'un ton devenant grave en avançant sa lanterne vers Hermione qui colla ses mains au mur et plissa les yeux, éblouie par la l'étincelante lumière. Mmmm... Miss Granger. Ajouta t-il dans un petit sourire narquois, tout en reculant son lampion tandis que la brunette dont le cœur battait à vive allure par la frayeur, échangea un bref regard avec son rouquin qui essayait de garder son sérieux. Qu'est-ce que Miss Granger fait hors de son hors dortoir ? se répéta l'ingrat cracmol en se tournant vers Ron qui venait de glisser ses mains dans ses poches de pantalon afin d'y cacher son stress. Et vous que faites-vous ici ? ajouta t-il curieusement en fixant de ses petits yeux de fouine le rouquin qui fut stupéfait par cette question.

- Ce que je fais ici ne vous regarde pas, je suis majeur et Professeur... vous, vous n'êtes que le concierge, alors mêlez-vous de vos affaires ! répliqua sèchement Ron en regardant d'un œil noir Rusard qui fonça les sourcils, et fixa le rouquin, les lèvres tremblantes d'humiliation. Si vous voulez tout savoir, je regagnais ma chambre lorsque j'ai croisé Melle Granger. Dit calmement le rouquin en se tournant vers Hermione qui jouait nerveusement avec ses doigts. Je lui ai demandé ce qu'elle faisait là et elle m'a dit qu'elle était allée à la bibliothèque et qu'elle n'avait pas vu les heures passées. Lui expliqua t-il d'une même voix.

Un léger silence se fit pendant lequel Rusard regarda sournoisement le rouquin qui ravala discrètement sa salive, se demandant si cette justification était crédible aux yeux du concierge. Ce dernier se pencha, porta sa chatte de sa main libre, puis se tourna soudainement vers Hermione à qui il s'adressa sous le regard inquiet de Ron :

- Alors comme ça vous étiez à la bibliothèque Miss Granger ? demanda t-il d'un ton grinçant tandis que Miss Teigne fixait attentivement la brunette de ses gros yeux jaunes afin d'y détecter le mensonge.

- Euh... oui, Mon... Monsieur Rusard. Affirma fébrilement Hermione avant de se pincer les lèvres et de regarder du coin de l'œil Ron qui ne savait que faire.

- Et vous y êtes resté autant de temps ? l'interrogea t-il perplexe tandis que le félin tentait toujours de détecter la faute chez la brunette.

- Je... euh... je.... bégaya la jeune Gryffondor, apeurée et déstabilisée par les regards du concierge et de son fidèle animal de compagnie. J'ai... je...

- Bon, je ne crois pas que le plus important soit de savoir ce que faisait cette demoiselle. Intervint Ron qui craignait que la vérité soit découverte. Ce qui compte c'est qu'elle soit punie, non ? ajouta t-il d'une voix calme, faisant se tourner le concierge vers lui, et soulageant Hermione qui souffla discrètement.

- Elle doit être sanctionnée, oui. Affirma Rusard un sourire narquois aux coins des lèvres. Et pour être à cette heure-ci dans les couloirs, Miss Granger mérite une bonne punition. Dit Rusard qui regarda un court instant Hermione, en laissant échapper un léger rire vainqueur. Vous voulez que je m'en occupe ? demanda t-il avec espoir à l'encontre de Ron qui sortait de ses poches, ses mains moites.

- Je vous remercie Monsieur Rusard, mais je suis le Directeur de la maison des Gryffondor, je vais m'en charger. Répondit le rouquin qui n'avait aucune envie de laisser Hermione entre les mains du concierge et de le laisser en référer au Professeur Dumbledore. La maison Gryffondor se verra retirer des points, et Melle Granger aura le droit à un parchemin sur le quidditch à me rendre rapidement, et à une heure de retenue. Expliqua t-il calmement au concierge qui fit la moue, mécontent de cette sentence. Vous avez compris ce qui vous attend Melle Granger ? Ajouta t-il d'un ton ferme en se tournant vers la brunette qu'il regarda en prenant un air sérieux.

- Oui, Monsieur Weasley. Dit-elle d'une petite voix avant de baisser la tête pour cacher le sourire qui naissait aux coins de ses lèvres.

- Que je regrette les anciennes punitions ! Dit Rusard d'une voix grave avant de grogner. On enchainait les élèves dans les cachots, là vous étiez sur qu'ils ne recommençaient pas. Ajouta t-il un sourire narquois aux coins des lèvres tandis que Ron regardait le concierge d'un drôle d'œil.

- Eh bien, ne vous inquiétez pas, Melle Granger ne recommencera pas. Dit Ron d'un air sérieux à l'encontre du cracmol qui dans un « mmmm » plissa les yeux, et de son habituelle moue grincheuse, regarda successivement les deux jeunes gens.

- Je l'espère bien. Dit Rusard d'une voix rocailleuse en regardant fixement Ron qui commençait à en avoir assez de cet homme qui transpirait la méchanceté. Puisque que Melle Granger qui est réputée élève modèle, commence à faire comme ses camarades, je vais prolonger mes rondes. Prévint-il d'un ton grinçant en se tournant soudainement vers la brunette qui, d'un air quelque peu apeuré, regarda les iris du concierge qui étaient tout aussi perfide que celles de ses trois ennemis. Vous m'avez bien compris Miss Granger ? lui demanda t-il d'une voix grave en éclairant bien le visage de la brunette qui acquiesçait vivement. Très...

- Bon, on a compris. Intervint pour la seconde fois Ron, agacé, faisant se tourner à nouveau Rusard vers lui. Je vous signale qu'il est un peu plus de 23h30. dit-il d'une voix calme en montrant le cadran de sa montre au concierge qui le scruta attentivement. Si ça ne vous dérange pas, j'aimerais raccompagner mon élève jusqu'à sa salle commune avant d'aller rejoindre ma chambre, une grosse journée m'attend demain. Ajouta le rouquin d''un même ton avant de provoquer un bâillement qu'il étouffa de sa main. Vous, vous n'avez qu'à aller à la chasse aux élèves ! continua t-il d'un ton quelque peu sec en regarda fixement le cracmol qui fronça les sourcils. Venez par ici Melle Granger ! Dit-il en prenant un ton grave.

Sous le regard attentif, et la mine contrariée fixée au visage de Rusard qui tenait toujours sa chatte, Ron attrapa fermement Hermione par le bras et la tira de manière vive vers lui. Cette dernière qui comprit que son petit ami jouait encore le jeu pour les sortir de cette situation périlleuse, ne dit mot. Le rouquin souhaita alors gentiment le bonsoir au concierge qui le lui rendit d'une voix grave. Tenant toujours la brunette par le bras, Ron se alors mit en marche. Dans le silence, le cœur battant toujours par l'angoisse, le jeune couple prit la droite du nouveau couloir. Plus que curieux, Rusard s'avança au milieu du corridor, puis d'un regard froid, il observa attentivement le jeune Professeur de Quidditch et la jeune Gryffondor s'éloigner à pas rapides et prendre un nouveau couloir sur leur gauche. Les deux jeunes sorciers à présent hors de son champ de vision, le vieux concierge, resta un instant sur place lorsque Miss Teigne se mit à miauler. Rusard posa alors les yeux sur sa chatte à qui il s'adressa :

- Toi aussi tu as sentis le mensonge ?

Le félin qui regardait son maître droit dans les yeux, miaula une seconde fois ce que prit le concierge comme une affirmation de la part de sa chatte. Rusard lâcha alors le couloir désert des yeux puis posa délicatement Miss Teigne sur le sol pavé. Tout en marmonnant, le cracmol se retourna, puis reprit le chemin qu'il avait emprunté quelques instants plus tôt et continua sa ronde, accompagné de son fidèle félin qui était à l'affut.

Arrivés à l'extrémité du couloir de gauche qu'ils venaient de parcourir d'un pas des plus rapides tout en regardant régulièrement derrière eux de peur d'être suivis, Ron et Hermione s'arrêtèrent progressivement de marcher. A présent à l'arrêt à côté d'une large colonne, le rouquin lâcha lentement le bras de la jeune Gryffondor. Sous le regard attentif de cette dernière, Ron s'appuya de ses mains sur le froid pilier puis se pencha avec prudence sur le côté afin de voir si personne ne trainait dans le dernier corridor qu'ils avaient à traverser avant de retrouver les escaliers qui les séparaient du dernier étage. Ne voyant personne, Ron soupira de soulagement puis tout en retirant ses mains du pylône, il se tourna vers Hermione qui l'interrogeait du regard.

- C'est bon, c'est tranquille. Dit calmement le rouquin ce qui rassura la jeune sorcière qui souffla à son tour. Dis-moi, je ne t'aie pas fais mal ? S'inquiéta Ron en touchant avec douceur le bras de la brunette qu'il avait tenu fermement pendant quelques minutes.

- Non, ça va. Le tranquillisa t-elle avant de regarder furtivement sur sa gauche et sa droite et de se mettre sur la pointe des pieds pour voler un baiser au rouquin qui esquissa un sourire. En tout cas, je ne te savais pas si bon acteur. Ajouta Hermione d'un ton quelque peu amusé.

- Merci. Dit Ron en relavant la tête fièrement ce qui fit sourire la brunette. Quand t'aimes que le quidditch à l'école, et que pour le reste t'es un élève indiscipliné... et qu'en plus tu fais les quatre cents coups avec ton cousin et tes frères, il faut bien trouver des excuses. Ajouta t-il avec espièglerie provoquant un léger rire chez la jeune sorcière. Mais bon, on a beau plaisanter sur mon « talent d'acteur », comme tu dis... Là, crois-moi, j'ai réussi à garder mon calme, mais l'autre vieux troll véreux m'a fait flipper ! continua t-il, un air sérieux sur le visage.

- Et moi donc. Dit Hermione qui frissonna en repensant aux grands yeux jaunes de Miss teigne qui la fixait et aux petits sourires narquois de Rusard. Ron, tu crois qu'il a cru à ton mensonge ? demanda t-elle curieusement.

Ron qui regardait fixement les iris chocolatés baignant d'inquiétude de sa petite-amie, la lâcha des yeux pour regarder autour de lui ainsi que dans le nouveau corridor juste à leur côté si personne ne pointait le bout de son nez. Ne voyant toujours aucun sorciers, fantômes, ni cet ingrat concierge et sa chatte, Ron posa alors à nouveau son regard sur la brunette à qui il s'adressa.

- Ecoute, ma belle. dit-il calmement en prenant tendrement les mains de la jeune Gryffondor. Je ne sais pas s'il a cru à mon bobard, mais c'est la première chose qui m'est venu à l'esprit... c'est vrai, t'es souvent à la bibliothèque. Ajouta t-il d'une même voix ce qui fit sourire du coin des lèvres la jeune sorcière. Tout ce que j'espère c'est qu'il n'ira pas fourrer son nez de fouine partout ! Continua le jeune joueur de quidditch, un air sérieux sur le visage.

- Comment ça ? demanda Hermione soucieuse par ce que venait de dire son rouquin qu'elle interrogea alors d'un regard insistant.

- Eh bien... il m'avait l'air un peu douteux... j'espère qu'il n'ira pas poser de questions à Mme Pince, ou au Professeur Dumbledore. Répondit-il une pointe d'angoisse dans la voix.

- Que... quoi ? dit Hermione en regardant le rouquin les yeux écarquillés. Tu ... tu crois qu'il irait faire ça ?! Mais... mais Ron, s'il fait ça et... et qu'ils apprennent qu'on a tout les deux mentis, ou pire, qu'ils découvrent la vérité, qu'est-ce qu'il va se passer ? paniqua la jeune Gryffondor qui sentit son cœur battre par la frayeur qu'une telle chose arrive.

- Eh... dit d'une douce voix Ron tout en lâchant les mains de sa petite-amie pour ensuite poser ses paumes sur les joues de cette dernière, effrayée. Ça n'arrivera pas, je te le promets. Lui dit-il d'un ton rassurant, en regardant intensément la brunette qui fixa un instant la mer apaisante présente dans les yeux de son rouquin pour ensuite acquiescer timidement. Je ne laisserais personne nous séparer, personne, tu entends ?! Et encore moins un vieux troll et un sac à puces, d'accord ? finit-il d'un air des plus sérieux tout en continuant de fixer sa petite-amie dont il caressa les joues de ses pouces avec une infinie tendresse.

- Oui. Dit Hermione d'une petite voix avant d'adresser un léger sourire à Ron qui le lui rendit aussitôt.

Le rouquin lâcha lentement le visage de sa belle, puis dans un « viens » prononcé d'une voix des plus calmes, il tendit ses bras à la jeune sorcière qui n'attendit pas une seconde pour se blottir tout contre son petit ami. Hermione entoura le large dos de son rouquin tout en posant tendrement sa tête sur son buste bombé. Ron, lui, encercla sa belle de ses grands bras protecteurs avant de poser doucement sa tête sur celle de la brunette. Les paupières closes, un sourire aux coins des lèvres, le jeune couple dont le cœur battait, cette fois, par leur amour réciproque, resta un instant dans cette position. Ils profitèrent pleinement de cet instant de tendresse dans un silence absolu lorsqu'Hermione le rompit subitement, sans pour autant bouger.

- Ron ? Appela t-elle calmement le rouquin qui lui répondit par un « Mmmm ? ». Tu vas vraiment me donner un parchemin à faire sur le quidditch, et me donner une retenue ? lui demanda t-elle curieusement, un sourire naissant sur son visage lorsqu'elle sentit le rouquin desserrer légèrement leur étreinte.

- Ben si j'm'attendais à cette question, tiens ! dit-il en regardant un court instant les yeux ronds, la brunette qui, étouffait un rire. Un parchemin sur le quidditch ça ne sert à rien, t'as tout compris maintenant... mais une retenue avec moi, pourquoi pas ?... Ca me semble très intéressant, et vous le méritez, Melle Granger. Ajouta t-il en regardant d'un air enjôleur, sa petite-amie, qui se mordit la lèvre inférieure.

Toujours dans les bras de l'autre, le cœur battant à vive allure sous leurs poitrines, Ron et Hermione s'observèrent de leurs yeux pétillants. N'ayant qu'une seule envie en cet instant : goûter aux lèvres de l'autre, le rouquin qui était toujours ses gardes, se rassura en observant attentivement une nouvelle fois autour de lui. Le couloir étant toujours aussi désert, le rouquin posa à nouveau son regard sur Hermione dont les iris chocolatés ne cessaient de briller avec éclat. Ron adressa un léger sourire du coin des lèvres à la brunette qui le lui rendit aussitôt. C'est alors que le jeune Professeur de quidditch, rompit le peu de distance qui séparait leurs visages en faisant se rencontrer tendrement leurs chaudes et velouteuses lèvres. Les yeux fermés, le jeune couple s'échangea alors un baiser rempli d'amour qui s'amplifia lorsque les deux jeunes sorciers resserrent instinctivement leurs étreintes. A bout de souffle, tout en rouvrant lentement les paupières, Ron et Hermione rompit synchroniquement ce merveilleux baiser. Un large sourire sur le visage, le jeune couple s'observa d'un regard flamboyant lorsque Ron brisa le lourd silence qui régnait dans le château.

- Je t'aie déjà dis que tu avais des yeux magnifiques ? dit le rouquin de la sincérité dans la voix en regardant les iris pétillants de sa petite-amie, souriante.

- Oui. Lui répondit-elle ravie du compliment. Et toi, je t'aie déjà dit que tu avais un sourire qui me faisait craquer ?

- Hmm... dit-il d'un air réfléchit, tandis que la brunette le regardait avec amour. Il me semble que tu me l'as déjà dis, oui. répondit-il calmement en adressant un large sourire à la brunette avant de lui déposer un doux baiser sur le bout du nez, amusant cette dernière qui émit un léger rire. Tu sais ma belle, tu parlais de retenue... Ajouta t-il d'un air sérieux faisant soudainement naître l'inquiétude chez Hermione qui le regarda d'un œil interrogateur. Aujourd'hui je pensais qu'on pourrait parler de certaines choses, mais à la place on s'est pris la tête. Continua t-il d'une voix calme avant de fermer brièvement les yeux en voyant la brunette baisser un court instant la tête. Hermione, écoute...

- Non, toi, écoute-moi. Dit-elle calmement en retirant ses fines mains du dos du rouquin qu'elle posa ensuite sur son torse, surprenant ce dernier qui la regarda le sourcil levé. Moi aussi je voulais parler de certaines choses, et à la place je me suis comportée comme une parfaite imbécile. Continua t-elle d'un même ton avant de pester contre elle-même. A cause de ma jalousie, je nous aie fait perdre un moment précieux, j'en suis désolée, Ron. S'excusa t-elle en regardant d'un air tristounet, son rouquin qui se mit à lui caresser tendrement l'échine.

- Oh allez, c'n'est pas grave, on ne va pas revenir là-dessus. La rassura t-il dans un clin d'œil. Des prises de becs on en aura encore, mais plus de jalousie, d'accord ? ajouta t-il en regardant d'un air sérieux la brunette qui acquiesça avant d'échanger un large sourire avec son petit-ami. Ouais, donc, comme-toi je voulais discuter de certaines choses, donc demain je vais essayer de nous trouver un moment pour qu'on puisse parler tous les deux... ça te vas ? lui demanda t-il curieusement.

- Ca me va ! Lui répondit-elle d'un ton jovial. Mais di-moi, tu voulais parler de quoi, toi ? l'interrogea t-elle intéressé.

- Eh bien ... hésita Ron qui retira sa main droite du dos de la brunette pour se la passer nerveusement dans les cheveux tandis que cette dernière cherchais le regard azur du rouquin qu'elle capta enfin. Eh bien, je... enfin tu m'a dis que ta mère étais au courant pour nous deux, je t'avoue que ça m'a perturbé, donc je voulais en savoir un peu plus. Lui avoua t-il les joues légèrement rosies ce qui fit sourire la brunette qui le trouvait attendrissant.

- Je vois, moi aussi je voulais t'en parler. Lui dit Hermione d'une voix calme en caressant le buste du rouquin du bout de ses index. Mais tu n'as pas à t'en faire, Ron, ma mère n'a rien dis de mal à ton égard. Le tranquillisa t-elle.

- Tant mieux alors. Dit le rouquin avant de souffler un bon coup. Il faudra qu'on parle aussi un peu de deux de mes frères qui ont été également mis au parfum, et puis de l'éventuelle venue de Sam qui...

- Quoi ?! dit Hermione stupéfaite, coupant le rouquin qu'elle regarda les yeux ronds. Tu as d'autres frères au courant ?... Et Sam va venir ? lui demanda t-elle afin de savoir si elle avait bien entendue.

- Oui, c'est à peu près ça. Confirma Ron tandis qu'Hermione secouait légèrement la tête, n'en revenant pas. Mais c'est une très longue histoire, et je crois qu'on approche les minuits... C'n'est pas Cendrillon qui a la permission de minuit ? demanda curieusement le rouquin en posant à nouveau sa grande main dans le dos de la jeune Gryffondor.

- Depuis quand tu connais les contes moldus, toi ? l'interrogea à son tour Hermione, le sourcil levé.

- Depuis le jour où tu me l'as lu. Lui répondit-il calmement avant d'étouffer un rire en voyant la brunette refermer la bouche qu'elle venait d'ouvrir pour répliquer et se mettre à rougir. Donc c'est bien ça, elle a la permission de minuit ? questionna t-il curieusement la jeune sorcière qui affirma d'un signe de tête. Eh bien, je crois qu'il va falloir rejoindre votre dortoir, mademoiselle. Finit-il d'un air sérieux.

- Oh non pas ça, j'n'ai pas envie ! protesta Hermione en faisant la moue avant de poser sa tête contre le buste du rouquin qui comme la jeune sorcière, sentit son cœur se serrer par la peine de devoir se quitter.

- Moi non plus envie j'n'ai pas envie de retourner dans ma chambre, mais il faut être raisonnable, ma belle. dit Ron d'une douce voix, faisant relever la tête de la brunette qui le regarda de ses abattus iris. Souviens toi ce que je t'aie dit tout à l'heure, « je ferais tout ce que je peux pour qu'on puisse se voir aussi souvent que possible, et pour qu'on puisse passer des nuits ensemble ». ajouta t-il d'un même ton avant de sourire du coin des lèvres en voyant la brunette acquiescer timidement en même temps que ses yeux s'illuminaient à nouveau. Donc, maintenant, je te raccompagne jusqu'à ta salle commune et ensuite, tu files dormir. Finit-il d'un air sérieux, avant de déposer un doux baiser sur le front de la brunette.

- D'accord, mais je veux mon bisou avant d'aller dormir. Réclama Hermione avec malice ce qui amusa le rouquin qui ne pu retenir un rire.

Ne pouvant refuser une telle demande à sa belle, toujours aussi inquiet de retomber sur quelqu'un, Ron regarda à nouveau avec attention autour de lui, et étant toujours seuls, le rouquin se tourna vers sa petite-amie qui ne cessait de sourire. Le jeune couple dont le cœur battait la chamade, se regarda un instant avec amour, puis attirés tels des aimants, les deux jeunes sorciers s'emparèrent lentement des tièdes lèvres de l'autre. Les yeux fermés, Ron et Hermione s'échangèrent alors un tendre baiser qui s'intensifia lorsque ce dernier, serra un peu plus contre lui, la brunette qui plissa le tissu de la chemise du jeune-homme entre ses petites mains. Ron rompit avec lenteur ce magique baiser avant d'enfouir sa tête dans la nuque de la brunette et de lui en déposer un des plus doux sur la peau douce et parfumée de son cou, provoquant un léger souffle de plaisir chez la jeune lionne qui raffolait de cela. Le rouquin se redressa tout en rouvrant les paupières puis se mit à sourire en voyant la brunette qui avait gardé les yeux fermés, et se mordait la lèvre inférieure. Amusé par le comportement de la jeune sorcière, Ron claqua des doigts devant les yeux de sa petite-amie qui sursauta et sortit de sa rêverie en papillonnant des paupières.

- Que... Quoi ? demanda t-elle tout étourdie.

- J'n'ai rien dit. Répondit Ron dans un ricanement. Mademoiselle est contente, elle a eu son bisou ? Taquina t-il la brunette qui se pinça les lèvres et sentit le rouge lui monter au visage. Allez, ma belle, c'n'est pas que je ne suis pas bien avec toi, tu le sais... mais je suis inquiet de l'heure qui tourne et surtout de ce qu'on pourrait rencontrer sur le peu de parcours qui nous reste à faire. Ajouta t-il avec sérieux.

Hermione qui comprenais la crainte de son rouquin et, qui ressentait elle-même de l'appréhension au fond d'elle, acquiesça. Le sourire au coin des lèvres, le jeune couple se regarda un instant intensément, puis s'échangea un court et tendre baiser qu'ils savourèrent autant que possible. Après s'être dit mutuellement un « Je t'aime » des plus sincères, Ron et Hermione se lâchèrent avec déplaisir. Le rouquin qui ne voulait pas à nouveau céder à ses sentiments en voyant la pointe de tristesse dans le regard de sa belle, prit sur lui. Dans un « bon » suivi d'un souffle, il fit signe de sa main à la jeune sorcière d'attendre, ce que fit cette dernière qui ne bougea pas d'un pouce. Ron se pencha sur le côté, et avec prudence il passa sa tête dans le dernier couloir qu'ils avaient à parcourir. Le champ étant libre, Ron ne perdit pas une seconde et s'avança dans le corridor sur lequel il garda un œil. Le rouquin appela la jeune sorcière qui sortit alors de sa cachette et vint le rejoindre. Côte à côte, le jeune couple s'échangea un léger sourire du coin des lèvres, puis avec la plus grande vigilance, d'un pas peu assuré, en regardant tout autour d'eux, ils traversèrent le long et froid couloir qui les mena au dernier escalier. En bas du perron, le jeune couple regarda celui-ci un instant avec attention, lorsque Ron brisa le pesant silence qui planait en ces lieux.

- S'il bouge celui-là, je te jure que je lui fais sa fête ! dit-il dans un grognement.

- Eh bien, dépêchons-nous de monter, alors. Dit Hermione faisant se tourner vers elle le rouquin qui rendit le léger sourire que lui adressait sa petite-amie.

D'un petit signe de tête affirmatif, les deux jeunes sorciers grimpèrent alors les marches qui leurs parurent interminables. Arrivés en haut de l'escalier qui n'avait pas bougé, à la grande satisfaction de Ron et Hermione, cette dernière, soucieuse, s'adressa à son petit ami :

- Ron, qu'est-ce qu'on va dire à la Grosse Dame ? demanda t-elle au rouquin à demi-voix afin de ne pas réveiller les portraient surement endormi dans le couloir adjacent.

- T'inquiète pas, me belle, la Grosse Dame, j'en fais mon affaire. Lui répondit-il d'un même ton dans un clin d'œil tandis qu'Hermione le regardait le sourcil levé. Ne me regarde pas comme ça, j'y peux rien si elle m'aime bien... et puis c'est plutôt un point positif, non ? dit-il à voix basse à la brunette qui haussa les épaules pendant que le rouquin souriait, amusé du comportement de sa petite-amie. Bon allez, on y va. Finit-il d'une voix des plus calmes.

Les couloirs du septième étage étant plongés pour la plupart dans la pénombre, Ron sortit sa baguette de la poche arrière de son pantalon, puis dans un « Lumos » murmuré ainsi que dans un petit mouvement circulaire de poignet, une boule lumineuse apparut, éclairant les deux jeunes sorciers. Dans un « Allez » prononcé à voix basse, Ron mena la marche. Baguette brandit en avant, légèrement anxieux, ils s'avancèrent lentement vers le portrait de la Grosse Dame ainsi que de ceux fixés au mur en face d'elle. Devant le tableau de la Dame ronde en train de ronfler, avachie sur les marches peintes de sa toile, Ron et Hermione s'échangèrent un regard et ne purent s'empêcher de pouffer. La gardienne de la tour des Gryffondor profondément endormie, Ron se décida alors de la réveiller. Ce dernier toussa fortement en levant sa baguette ce qui éclaira une bonne partie du corridor, réveillant alors quelques tableaux qui râlèrent dont celui de la Grosse Dame.

- Mais vous allez baisser cette baguette ! maugréa la Dame ronde en plissant les yeux, éblouie.

- Bonsoir, My Lady. Dit Ron à demi-voix tout en baissant sa baguette avant d'adresser un sourire charmeur à la gardienne de la tour des Gryffondor qui venait de poser son regard sur le rouquin et se mit à rougir.

- Oh, je vous en prie, arrêtez. Dit-elle, flattée, dans un petit rire en se touchant ses grosses joues rosies tandis que Ron rigolait intérieurement, et qu'Hermione levait les yeux au ciel trouvant la Grosse Dame pathétique. Que puis-je faire pour ... la Dame Ronde s'arrêta dans sa phrase en remarquant la présence d'Hermione qui avait les mains cachées derrière le dos. Miss granger ?! s'étonna t-elle, la main sur le cœur, faisant râler à nouveau quelques tableaux. Mais que fait-elle hors de son dortoir, et à une heure pareille ? se pressa t-elle de demander à l'encontre du rouquin.

- Eh bien, je regagnais ma chambre quand j'ai croisé Melle Granger. Lui expliqua t-il d'un air sérieux en parlant à voix-basse. Visiblement elle est allée lire des romans à l'eau de rose à la bibliothèque, et ensuite elle a flânée dans le château en s'imaginant dans l'un d'eux. continua t-il d'un même ton en retenant un rire tandis qu'Hermione, les sourcils froncés, donna un discret, mais brutal coup de coude dans les côtes du rouquin qui plissa un instant les yeux et les lèvres de douleur.

- Franchement, Miss Granger ! Vous ne pouvez pas arrêter de penser à vos livres ? dit sèchement la Grosse Dame. Vous devenez tête en l'air, ces temps-ci ! C'est à se demander si vous n'êtes pas amoureuse, ma chère ! ajouta t-elle d'un air sérieux à l'encontre de la brunette qui se tut avant d'échanger un bref regard stressé avec Ron. Elle va être sanctionnée, j'espère ? demanda curieusement au rouquin, le portrait à la robe de soie rose.

- Bien sur qu'elle le sera. Affirma t-il calmement en prenant un air sérieux tandis que la Grosse Dame hochait de la tête, satisfaite. Elle peut rejoindre son dortoir, maintenant ? Elle a assez traîné dans les couloirs, je crois. Lui demanda gentiment, Ron.

- Oui, le mot de passe ? lui demanda-t-elle en prenant son air supérieur, la main posée sur la poitrine.

- Caput Draconis. Répondit calmement le rouquin d'un sourire du coin des lèvres qui charma la Dame grassouillette.

- Entrez, Miss Granger. Dit-elle d'un ton quelque peu sec en regardant du même air supérieur, la brunette qui acquiesça timidement.

La Grosse Dame fit pivoter son tableau dans un léger grincement qui sortit à nouveau les portraits d'en face de leur demi-sommeil, et qui ne se retinrent pas pour lancer des injures. Ron souffla agacé, puis baissa un peu sa baguette. Légèrement à l'abri des regards des nombreuses peintures qui venaient de le remercier et tentaient de se rendormir, le rouquin se tourna alors vers la jeune sorcière qui se retint de ne pas toucher. Le cœur serré par la tristesse qu'ils ressentaient en cet instant, le jeune couple se fixa de leurs yeux brillants d'abattement lorsque Ron qui savait que le portrait de la Grosse Dame ne resterait pas ouvert éternellement, se reprit et essaya de se montrer fort. Le ventre nouée, il s'adressa alors à sa petite-amie d'une voix presque inaudible.

- Il faut que tu rentre maintenant, on se voit demain, promis.

Hermione qui savait très bien que si elle ouvrait la bouche, s'en suivrait un flot de larmes, se contenta d'acquiescer, les lèvres pincées. Dans un signe de la main, Ron adressa un léger sourire du coin des lèvres à sa belle qui le lui rendit en se reculant, avant de se retourner et de prendre le passage pour sa salle commune, la tête baissée. La jeune lionne entrée, le portrait de la gardienne de la tour des Gryffondor se referma que Ron fixa, de la tristesse dans le regard.

- Monsieur Weasley ? dit la Grosse Dame à demi-voix, faisant sursauter légèrement le rouquin. Vous allez bien ? lui demanda t-elle curieusement en fixant d'un drôle d'œil le jeune homme.

- Oui, oui. La rassura t-il à voix basse tout en se passant fébrilement la main dans les cheveux. J'étais en train de penser à la punition que j'allais donner à Melle Granger. Mentit-il d'un même ton en adressant un sourire forcé à la Grosse Dame qui le lui rendit. Bon, je vais vous laisser gente Dame, passez une bonne nuit. Finit-il d'un air charmeur ce qui fit rougir le portrait grassouillet.

- Oh, Merci Mr Weasley, passez une bonne nuit, également. Lui dit-elle d'une voix des plus calmes, tout en se caressant une mèche de ses longs cheveux.

Ron adressa un clin d'œil à la Grosse Dame qui se sentit fondre, et les yeux remplis d'étoiles, regarda le rouquin tourner les talons, et s'éloigner dans la lumière blanchâtre qu'émettait l'extrémité de sa baguette. A présent à l'arrêt à côté de la rambarde de l'escalier qu'il avait emprunté avec Hermione quelques instants plus tôt, et qui lui offrait à nouveau la lumière, d'un petit geste vif et d'un sortilège murmuré, Ron fit disparaître la boule lumineuse du bout de sa baguette qu'il rangea alors dans la poche arrière de son pantalon. Dans un « Bon » prononcé d'une voix calme, le rouquin se mit en route pour regagner sa chambre. Tout en descendant tranquillement les marches du gigantesque perron, Ron sortit de la poche de sa veste, un briquet ainsi que son paquet de cigarettes dans lequel il se servit. Le rouquin porta la clope entre ses lèvres, l'alluma à l'aide de la petite flamme sortant du petit objet moldu, puis en prenant une bouffée, il rangea le tout à sa place. Ron expira lentement la fumée en posant les pieds sur les pavés du couloir emprunté quelques instants plus tôt, et qu'il traversa en sens inverse, tout en tirant lentement sur sa cigarette.

Arrivé au carrefour du nouveau corridor où Hermione et lui s'étaient arrêtés après avoir été surpris par Rusard, le rouquin se stoppa net dans sa marche. Ron resta sur place, le regard posé à l'endroit où ils avaient discutés posément et s'étaient câlinés malgré le danger, sa cigarette se consumant lentement entre deux doigts. En effet, le jeune joueur de quidditch dont le regard était dans le vague, se mit soudainement à repenser à cette folle journée. Du matin où il s'était levé, plus qu'heureux de retrouver celle qu'il aimait plus que tout, à celui où il y eut un malentendu avec Betty. Le rouquin grogna légèrement en revoyant le visage enjôleur de la blondinette qui ne cessait de poser des problèmes dans son couple. Comme s'il n'en avait pas déjà assez ! Ron fit tomber les cendres de sa clope sur le sol, puis prit une taffe qu'il prit le temps d'expirer.

Le regard toujours aussi vague, Ron se repassa subitement les paroles d'Hermione concernant la blondinette aguicheuse au cours de leur récente dispute. "Pourquoi tu ne lui as pas dis franchement à Betty qu'elle ne t'intéresse pas, que tu en a assez qu'elle te colle, et que d'autres personnes t'attendaient ?". Le rouquin secoua la tête lorsqu'il prit conscience que sa petite-amie avait raison. "Il va vraiment falloir que je mette les points sur les i avec elle" se dit le rouquin, déterminé.

Ron qui était revenu à la réalité, regarda les minuits passés qu'indiquait sa montre. Sachant la grosse journée qui l'attendait et le peu de sommeil qu'il allait avoir, Ron soupira, puis se décida de se mettre à nouveau en route, trois étages le séparaient encore de sa chambre. Le jeune homme termina sa cigarette qu'il éteignit en la frottant contre le mur avant de faire disparaître le mégot à l'aide de la magie. Débarrassé de sa clope, Ron se mit alors en marche. Tout en traversant les longs couloirs de Poudlard ainsi qu'en y descendants ses gargantuesques escaliers, le cœur battant sous sa poitrine, le rouquin pensa alors à Hermione dont l'adorable rire, le pétillant regard chocolaté et l'éclatant sourire lui manquait déjà.

Arrivé dans sa chambre, Ron ne traîna pas. Il se dévêtit de ses vêtements qu'il lança à travers la pièce puis enfila son pyjama à la va vite avant de se glisser sous les couvertures dans lesquelles il s'emmitoufla en cherchant sa place. Correctement installé pour passer une bonne nuit, le rouquin, épuisé, ferma lentement les paupières et songea à sa belle qu'il avait déjà hâte de retrouver. Mais le rouquin essaya surtout de ne pas penser au concierge de l'école, homme ingrat qui, à présent, représentait au fond de lui, un danger. C'est sur ces deux sentiments, l'amour et la crainte que Ron se laissa emporter par le sommeil.  

Rien ne nous arrêteraOù les histoires vivent. Découvrez maintenant