Chapitre 19. : La découverte

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Après avoir enfin repris un minimum mes esprits, on a repris notre ascension avec Thomas. Je n'arrive toujours pas à croire que je me suis souvenu de parole d'une chanson.

Je suis tellement heureuse que j'ai l'impression de vivre à partir de maintenant comme le dit la chanson "sans aucun souci". J'espère surtout retrouver la mémoire, je serai vraiment soulager si je pouvai y voir plus claire sur les rêves que je fais. Ils sont flous et je ne sais pas s'ils reflètent réellement mon passé ou s'ils sont dû à la folie d'être éloignée de tout. Mais je sens qu'à partir de maintenant mon amnésie ne va plus être un problème encore très longtemps.

Ma joie et ma bonne humeur on totalement fait partir mes courbatures et je progresse gaiement, presque en sautillant, sur le flanc de la montagne en suivant un "sentier" à travers la forêt florissante.

Thomas fredonne et j'en fais de même, l'aire est plus fraie en altitude et le vent commence à souffler. Je ne m'étais jamais aventuré aussi loin dans la montagne. Celle ci est escarpée mais la nature nous impose un chemin direct vers le sommet plutôt simple.

La plus grose difficulté que nous impose le chemin est un énorme rocher lisse, et donc sans prise, qu'à deux nous arrivons plus ou moin à passer sans encombre.

Thomas me dis qu'on est presque arrivé mais je ne sais toujours pas où l'on va. Enfin après un tournant Thomas m'aide à monter sur un congolais plutôt imposants.

Après m'être hissée, j'ai le souffle coupé. Non pas à cause de mon effort mais du fait de la vue qui s'offre à moi. Je fais un tour sur moi même oubliant Thomas qui peine à monter seul sur le rocher. De cette position j'ai une vue imprenable sur tout les environs.

Thomas fini par me rejoindre, transpirant et le souffle cours. Je me demande vraiment comment il a pue trouver cette endroit.

On se trouve sur l'une des trois crêtes de la montagne, celle la plus à l'ouest, à l'un des endroits les plus hauts. Seul quelques arbres nous bloqué la vision mais sous nos yeux s'étendent de tout côté les flans de la montagne verdoyans. En face la montagne se prolonge en deux autres crêtes légèrement plus basses que celle sur laquelle nous nous trouvons mais tout autant recouverte de végétations. De parte et d'autre ainsi que derrière nous à l'ouest le monceau tombe presque à pique et je distingue parciellement le chemin qu'on a empreinté. Principalement l'esplanade rocheuse dénué de végétation sur laquelle on était tout à l'heure qui se découpe du flan pour s'avancer au dessus de la mer. En contrebas on aperçoit une bande sableuse de chaque côté au pied de la montagne. Je n'arrive pas à distinguer ce qu'il y a juste au bout de la première crête mais je ne vois qu'une seule chose au loin : l'océan.

De tout côté : de l'eau. Comme ça on pourrait croire que la montagne sort littéralement de l'eau, à elle seule elle forme une île ardue, séparé de l'eau par une simple plage d'une vingtaine de mètres de largeur au maximum à certains endroits. Escarpée, montant à plus de cent mètres d'altitude aux sommets des crêtes et pourtant entièrement recouverte, à l'exemption des plages, par une flore de toutes les nuances de vert possible et inimaginable. L'île, à elle seule doit contenir la plupart des variétés de plantes de la planète.

En gros l'île est plus ou moin en forme de demis-lune, une crête à chaque extrémité et une au centre (la plus imposante). La zone que nous connaissons est sur le versant sud, la cascade presque à l'extrémité ouest, la cabane quand à elle se trouve à peu près au centre du croisant.

Elle est repérable grâce aux débris d'avion éparpillés sur la plage de l'est de l'île jusqu'en son centre, notre cabane étant construit vingt mètres après les derniers débris. A vue d'oeil l'île devait mesurer 7km de long sur à peine 2 de large.

C'est incroyable de découvrir qu'on était sur une île depuis le début, bien qu'on s'en doutait, mais ce n'est pas le plus surprenant.

Le plus surprenant est que l'île en question n'est pas la seule. C'est la plus petite et la plus au sud d'un archipel de cinq îles, plus plates mais tout aussi verdoyantes que la nôtre.

Je me tourne vers Thomas en réalisant que je ne suis pas seule. J'ouvre la bouche pour prononcer quelque chose mais rien n'en sort. Je suis à la fois émerveillée, stupéfaite, heureuse mais aussi étonnée et dans le fond effrayée.

Effrayée car je ne sais pas se qui va se passer et étonnée par Thomas. Je me demande comment il a pue trouver cette endroit et retrouver le chemin pour m'y conduire. Mais je comprends maitenant surtout l'exitation qui l'envahissait ce matin quand il est venue me chercher.

A cet instant, autant que par le paysage, je suis éblouie par le blond qui se tient à mes côtés. Il a les yeux sombres mais qui pétillent d'une intensité extrême et qui reflète une joie intérieur sincère. Il fait bien une tête de plus que moi et est aussi mince que grand mais est doté d'un torse bien dessiné et de muscle encore saillants après tout les efforts qu'on a fait pour arriver jusque ici.

J'admire encore une fois sa personne, extérieur mais aussi ce qu'il dégage de l'intérieur, une assurance, une confiance en lui et plus que tout une joie de vivre qui est visible comme un aura autour de lui.

Enfin une brise fraîche me fais reprendre mes esprits et avant que je ne puisse demander à Thomas ce que l'on fait, il me lance un regard en coin et m'indique du doigt la plage de l'île la plus proche.

Je souris tout en me consentrant sur la plage. En se concentrant on arrive à distinguer des masses reflétant le soleil éparpillés sur toute la plage.

En même temps que je réalise de quoi il s'agit Thomas prononce mais pensée à voix haute et déclare :

"Des débris d'avion, ce sont les restes de notre avion."

 L'île Où On Oubli Où les histoires vivent. Découvrez maintenant