Chapitre 7. : La première nuit

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On a passé le reste de la journée à continuer notre fouille. Quelque couvertures supplémentaires, des vivres et des bouts d'avion qui tiennent encore debout pour abriter un peu...

J'ai soigné le petit, l'ai fait manger et on l'a fait boire un peu toute la journée dès qu'il poussait un gémissement.

Le soir commence à tombé, la plage est exposé plein sud ce qui nous donne du soleil toute la journée quasiment.

Exténuée je m'assois, ou plutôt m'écrase sur le tronc d'un arbre mort entendu sur la plage. Thomas fait de même.

"Il faudra faire quelque chose pour tout ces gens" dis-je

"Comment ça ?"

"On ne peut pas les laisser étendu comme ça sur la plage, les corps ont besoin d'être mis à l'abri" Je lui réponds avec une neutralité qui m'étonne presque.

"Oui tu as raison, mais il faudra d'abord Nous construire un abri"

Le "nous" me surprend et j'ai un mouvement de sursaut. Il a dit ce mot innocemment mais dans ma tête ça sonne comme si quelque chose ce construisait entre nous.

Ce qui est peut être le cas, mais je ne peux pas, comment faire pour apprendre à connaître quelqu'un lorsqu'on ne sait même pas qui on est?

Lorsque je rouvre les yeux, car oui je les avais fermé, ça m'aide à me concentrer, Thomas est à genoux sur le sable et est en train d'entasser du bois sec.

Je regarde se qu'il a pris pour démarrer le feu et je décide d'aller chercher de quoi l'aider. Sans un mot, je passe la dune et me retrouve directement à la lisière de la forêt.

Je touche le sol et le tronc d'arbre le plus proche pour voir l'humidité. Il n'a pas du pleuvoir depuis un petit moment.

Dans la journée l'aire était agréablement chaud, bien réchauffer par le soleil, il n'était ni étouffant, ni humide.

Maintenant que le soir tombe l'humidité tombe, mais l'aire reste chaud et agréable.

Il fait pratiquement nuit derrière la dune qui cache le coucher de soleil au delà de l'horizon.

Je ramasse des épines de pain, des branches motres et autres. Je ne m'aventure pas dans la forêt bien que ma curiosité soit piquée à vif.

La nuit est de plus en plus noir et je retourne donc sur la plage malgré le fais que j'aurai aimé rester dans cette solitude sauvage où je me sens tellement bien. Apaisée et sans peur.

De retour sur la plage avec Thomas qui vient juste d'allumer le feu avec un briquet, j'alimente celui-ci avec ce que j'ai ramené, en en laissant de côté .

Exténuée de notre journée on s'enroule tout les deux dans des couvertures sans même manger.

L'un juste à côté de l'autre on s'allonge à même le sable près du feu qui nous rechauffe.

Malgré la fatigue qui pèse sur moi, je n'arrive pas à m'endormir. Et je sais que Thomas non plus.

Je suis allongé sur le côté, ma jambe blessé sur l'autre, je fixe à la fois la mer dans la faible lumière de la lune, et le corps de Thomas allongé sur le dos.

Son bras le long du corps, lautre derrière la tête, il a les yeux ouverts et son regard est braqué vers le ciel étoilé. Sans le décrocher la voute des yeux sa voix brise le silence :

"Merci"

"Pour quoi?" Je lui réponds simplement

"Pour tout, pour ce que tu as fait pour moi et tout ce que tu as fait depuis le début."

Il se détourne du ciel et plonge ses yeux dans les miens avec une intensité qui perce la nuit. Sans que j'ai le temps de répondre il continue :

"Merci pour ce que tu es, pour qui tu es. Merci tout simplement d'être là."

Il prononce ces mots avec tellement de sincérité que je me sens presque ému. Je ne sais que répondre.

"Merci à toi aussi, de me dire ça et surtout d'être là."

En prononçant ces mots on se rapproche l'un de l'autre. Je sort ma main de la couverture qui m'enroule et enlace mes doigts avec ceux de Thomas.

Le contact de nos peaux est rassurant et m'apaise, ce contact nous rechauffe et mon bras est parcou d'un frisson de chaleur. Un calme serain nous envahi tous les deux.

"Merci d'être là parce que j'ai besoin de toi." Je lui dis après un moment.

" On a besoin l'un de l'autre."

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