Un Rêve.

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15 novembre 2015
Bonsoir,
Je commence ce blog sans aucune attente, à part peut-être le fol espoir que quelqu'un dans le monde vive la même chose que moi... quelque part. Mais bon, même s'il ou elle existait, je ne crois pas que cette personne puisse lire ce que je vais écrire. Pourquoi aujourd'hui ? J'ai retrouvé dans mes tiroirs un dessin qui date et qui m'a donné envie de parler de ce que je vivais. Je dirais que ça a commencé lorsque j'étais enfant, probablement vers 5 ans. Un rêve. Dans ce rêve, je devais sauver un Peter Pan qui avait des yeux rouges et la peau bleue. Un air malin, malfaisant. Il me disait que je devais le sauver parce qu'il était prisonnier de ce monde, ce que j'ai fait. En même temps, Peter Pan, c'était mon héros à l'époque...
À ce moment-là, il a éclaté de rire. Je me souviendrai toujours de ce rire long, méchant mais en même temps... enfantin.
Il me disait quelque chose comme « Tu m'as libéré, mais je ne suis pas Peter Pan, juste un démon et je t'ai piégée maintenant ».



Bon, d'accord, ce rêve n'est pas intéressant.

Ce qui me perturbe vraiment est la sensation que j'ai ressentie à ce moment-là : un vide dans mon estomac, un putain de shot d'adrénaline, une sorte de plaisir intense. Mieux que le désir, mieux que de tomber amoureux, mieux que la montée d'endorphine au creux des reins quand on vient d'apercevoir son crush dans le couloir. Mieux que la baise.
Et en même temps, il y avait un dégoût énorme, une nausée indescriptible, comme si je me dégoûtais et que ça me plaisait.
Ces deux sentiments couplés l'un à l'autre forment un mélange incroyable !

Je ne demanderai pas à ceux qui ne l'ont jamais vécu de l'imaginer : je pense que ça n'est pas possible.
C'est l'impression que tout ce qui est immoral, interdit comme le meurtre, le mensonge, la douleur est ce qui existe de plus beau dans l'univers.
L'impression d'ouvrir une porte vers un monde parallèle, peut-être moins accueillant que le nôtre mais beaucoup plus intense.
C'est une sensation que, je tiens à le préciser, je n'ai jamais eue dans ma vie « éveillée » !

J'étais jeune mais ce rêve m'a quand même beaucoup troublée. Je me suis nourrie du souvenir de cette sensation pendant plusieurs jours. Voilà même le dessin que j'en ai fait peu de temps après, celui que j'ai retrouvé.

Je n'ai jamais refait le même rêve mais du haut de mes 22 ans, j'ai régulièrement cette sensation

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Je n'ai jamais refait le même rêve mais du haut de mes 22 ans, j'ai régulièrement cette sensation. Je dirais, une à deux fois par an. Et à chaque fois, c'est la même chose : je cultive les fragments de cette sensation que j'ai ressentie la nuit pendant des jours, jusqu'à ce que j'oublie ce à quoi elle ressemblait (ça peut paraître étrange vu l'importance que j'apporte à ces rêves mais essayez de retrouver le sentiment de tomber amoureux tout seul, ça n'est pas vraiment possible...) et je suis nostalgique. J'attends le nouveau rêve, j'essaye de forcer (le destin ? mon cerveau ?) en regardant des films d'horreur car j'ai l'impression que ça aide.


Je ressens cela lorsque je meurs dans mes rêves, et de manière généralement violente.
Poignardée souvent, des balles dans la tête rarement, accueillie à bras ouvert par la mort une fois. Mon cerveau de petite fille n'avait pas accompli ce fantasme, j'avais juste imaginé que j'avais fait quelque chose de « mal » en libérant un démon.

N'ayez pas peur. [Réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant