Extrait du cahier 5 : « The Hissing of Summer Lawns ».
[1]
LE GROUPE, APPARTEMENT DE F., MATIN DE NUIT BLANCHE, 3. FEV. 2002B : Okay, go.
A : Qu'est ce qu'on fait déjà ?
F : Non, pas toi, c'est K. qui fait ça.
A: Pourquoi c'est soudainement K. notre leader sans peur ?
K : Parce que je suis le seul à me donner tant de peine. Calme-toi maintenant.
T : Oh mon dieu, de la "peine". J'avais oublié à quel point tu étais bizarre.
F : Oui, oui, K. est plus bizarre que nous tous réunis-
N : J'en doute sérieusement-
B : Hey les gars ! Allez, c'est pour la postérité, pour le futur. Ce sera important un jour, probablement. Okay, go.
K : [pause] Bien. Comme on le sait tous [rires], cela a commencé en 1999, quand on s'est rendu compte que nous ne serions pas ensemble pour toujours après que E. soit parti soudainement. À cette époque, les enregistrements de nos travaux dans cette chose que l'on appelle notre ville consistaient en un peu plus que quelques cassettes et quelques transcriptions. X. était notre... euh, trésorier ?
T : Tu devrais pas parler des morts à la légère.
A : Ta gueule.
K : Okay. Après 2001 tout ce matériel a été perdu pour des raisons dont il est douloureux de se rappeler. On doit pas faire un enregistrement de ça, non ?
B : Non, continue.
K : Okay. On est maintenant en 2002 et on a décidé qu'on allait rassembler nos trouvailles dans une série de livres que B. gardera, notre nouveau... euh, trésorier ? Ça te va ?
B : Peu importe.
F : Ça lui va.
K : Alors, à partir de ce jour, on enregistrera tout ce qu'on a et on continuera à l'appeler « merde bizarre ». Laissez moi dire que je n'ai pas décidé de ce terme et que j'ai des amis très vulgaires.
A : C'est marrant.
N : Putain arrête !
K : [profond soupir] Je voulais appeler ce projet « les cahiers de sable » puisque c'est une référence bien plus élégante, sans compter qu'elle est extrêmement adaptée.
B : C'est quoi ça ? Borges ?
F : Ouais, c'est une histoire de Borges.
T : Je ne l'ai lu qu'à l'école. J'aime bien l'histoire de la bibliothèque.
F : Peu importe comment on l'appelle, ce jour on a décidé de continuer d'explorer ces avenues et les enregistrer, même si ce sera un peu aléatoire, et B. les gardera. Et c'est tout.
B : On devrait probablement dire qui est là.
F : Bah, je pense que le groupe officiel c'est B., T., A., K., notre adorable nouveau N...
N : Un type bien -
F : Et moi même, F. [pause] Où est D. ?
T : Il n'est pas levé.
F : Oh.
K : Alors oui. C'est ça. Attends, et J. ?
T : Les gars, J. a peur de la plupart d'entre vous. Je peux lui parler mais il ne trainerait jamais avec nous tous.
B : Ça n'est pas vraiment grave. C'est un membre honoraire.
A : C'est tellement stupide.
K : Okay. Je dois y aller. Garde les cahiers chez toi, à un endroit où ta famille ne risque pas de les trouver, parce que je serais affreusement embarrassé. On le serait tous.
F : Mais la mère de B. est si gentille. [rires]
B : Okay, c'est tout ce dont on avait besoin. Comme les cassettes ne sont plus un moyen sûr, je retranscrirai ça plus tard, et -
— FIN —
Cet extrait est important, comme il confirme l'implication des amis de mon frère là-dedans, et c'est de là que vient le nom de ce blog. Ça met aussi en lumière l'intérêt supposé de conserver ces cahiers, et ça explique pourquoi mon frère les cachait dans sa chambre.
Extrait du cahier #2 : « Mom & Pop »
[nda : l'expression mom & pop désigne un petit commerce familial]
[2]
C'est la première fois que je raconte une histoire pour ça alors j'espère que je vais pas me chier.Tout ça s'est passé avant que je traîne avec vous les mecs. C'était pendant les vacances d'hiver et les jours passaient lentement. À l'époque je suppose que j'étais un gosse introverti, presque tout le temps scotché sur mes jeux vidéos. Ou alors c'est une autre façon de dire que je n'avais pas des masses d'amis. Vous voyez ce que je veux dire.
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N'ayez pas peur. [Réécriture]
HorrorCeci est un livre d'horreur et certaines de ces histoires sortiront de ma tête avec un peu de vrai (exemple: dates, lieux,époques,...) et d'autres seront déjà des écrits circulant sur Internet. Pour cela, ne vous inquiétiez pas, je vais faire de nom...