Chapitre 6

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Avril

J’ouvre les portes en grand. La salle est bien éclairée malgré les murs et le sol noir. Il n’y a pas beaucoup de fenêtres. Il y a cinq bureaux avec des ordinateurs, des canapés, une grande table avec des chaises et un immense écran plat accroché au mur. L’ambiance est plutôt chic avec les tapis à poils longs gris et les lustres en verre modernes. Mais les personnes qui y travaillent ne sont pas tout à fait du même genre… Je croise les bras sur ma poitrine et me redresse.
- McDawn, je te présente Roman, Maxwell et Oslo. Les gars, voilà notre nouveau pote !
Mes amis restent silencieux. Andy aussi. Roman l’observe avec curiosité, Maxwell l’analyse tandis qu’Oslo l’ignore. La fille aux cheveux rouges se lève et se dirige vers Andy et moi avec une mitraillette dans les mains. Elle pose ses yeux noisette sur moi. Elle porte une veste en cuir de biker, un pull léger bleu marine, un jean noir et des bottines à clous. Ses yeux sont entourés d’eye-liner et sa bouge recouverte d’un rouge à lèvres rouge mat. Elle est très belle mais son look laisse à désirer. On dirait une punk mais sans les percings.
- J’ai une arme pour toi, dit-elle à Andy en lui tendant la mitraillette.
McDawn l’attrape en regardant Oslo dans les yeux. Celle-ci hausse un sourcil.
- Elle ne te plaît pas ? demande la femme avec une pointe d’amertume.
- Si ! Mais je vous ai apporté des armes des Etats-Unis. Je pensais vous en faire cadeau. Mais c’est très gentil de ta part…
- Laure Oslo, complète-t-elle en se retournant.
- Oslo…murmure Andy.
Il avance dans la pièce d’un pas hésitant. Nous portons tous les deux plusieurs cartons remplis d’armes. Je pose les miens sur la grande table noire. Andy me suit. Roman et Maxwell s’avancent vers nous, l’air intrigué. Nous commençons alors à déballer nos affaires
Une dizaine d’armes à feu est alors entreposée. Mes trois compagnons sont aux anges. Ils étudient avec précision chaque machine à tuer. Une fois mes cartons vides, j’essaie de trouver le fameux fusil à précision dont m’a parlé Andy. Mais je ne le vois pas. Je regarde le grand homme blond et il me sourit. Je me relève en rougissant. Il sort mon cadeau de sa boîte.
- Oh ! je m’écrie en voyant l’objet.
- Bushmaster BA50, dit-il en me tendant l’arme. C’est un fusil anti-matériel. Le levier culasse est à gauche. Treize kilos, calibre  12,7 × 99 mm. Le magazine peut contenir jusqu’à dix cartouches. J’ai cinq magazines en stock. Mais on peut en acheter sur internet. Il suffira d’avoir un certificat. Je vais fixer la lunette et il sera à toi. Contente ?
- Ouais ! Il a l’air super ! Merci beaucoup Andy !
Les trois autres me regardent, interloqués.
- Je veux dire McDawn… Place vite la lunette ! Je veux l’essayer tout de suite !
- Où ça ? demande le garçon, étonné.
- Au stand de tir, bien sûr. On en a un au sol-sous. Je ne te l’ai pas dit ? J’ai dû oublier ! On ira plus tard. Je vais te montrer mes autres fusils, aussi. En fait, j’en ai six mais je ne les utilise pas tous. Trois petits calibres, quatre moyens calibres et deux gros calibres. Il ne me manquait plus d’un fusil anti-matériel. C’est génial ! Merci beaucoup.
- De rien. J’espère que vous allez autant aimer mes armes que Ketlet, dit-il à Roman, Maxwell et Oslow.
Ils font comme si Andy n’avait rien dit et continuent de chercher un objet, digne de leur intérêt. Le grand blond me regarde, légèrement contrarié. Je lui lance un petit sourire désolé me joins aux autres.

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