Chapitre 12

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Eléna

Je suis au volent de ma belle Audi A5 noire. Je rentre chez moi après une dure journée de travail. J'ai beaucoup réfléchi à la proposition d'Ethan Beauvillier. Je ne sais pas quoi faire. J'ai envie d'accepter mais j'ai peur de faire le mauvais choix. Si je retourne en prison, ma vie sera foutue. Je n'y suis pas restée très longtemps mais j'ai quand même beaucoup souffert là-bas. Pour rien au monde je ne voudrais y revenir. Je n'avais terminé mes études de médecine et j'étais enceinte, l'horreur. Martin et Ambre étaient dévastés. Avril, elle ne pensait qu'à me faire évader.
Soudain, une voiture me klaxonne. Je tourne la tête et découvre une grosse Porsche noire. La vitre du conducteur se baisse et je reconnais le visage d'Ethan. Le mafieux me sourit. Je descends la glace côté passager pour entendre ce qu'il a à me dire.
- Bonsoir Eléna, lance-t-il d'un air enjoué. Beau véhicule !
- Vous me suivez ?
- Un peu, je l'avoue. Mes supérieurs veulent connaître votre décision.
Le feu passe au vert et j'en profite pour m'enfuir. Ethan roule à la même allure que moi. Je décide d'accélérer et son moteur gronde. Le trafic est fluide, je peux me permettre d'aller encore plus vite. J'appuie sur la pédale et ma voiture file. Ethan continue de me suivre. Sans prevenir, je tourne à gauche. Les pneus crissent sur le goudron. J'entends la Porsche qui arrive. Je roule de plus en plus vite. Je regarde le compteur et souris : deux cents kilomètres heure. Le problème c'est que les Porsche ont beaucoup plus de puissance que les Audi. Mais ce n'est pas très grave... Je sais conduire !
- Eléna, que faites-vous ? hurle Ethan.
Je jette un coup d'oeil dans mon rétroviseur et accélère encore. Soudain un groupe d'adolescents sort de nulle part. Je les contourne et bifurque sur la droite. La bagnole dérape. Je manque de percuter un véhicule garé sur le trottoir. Soudain, la Porsche vient rouler à ma gauche. Je regarde Ethan en rigolant. Je baisse ma vitre pour lui parler.
- J'ai fuis les flics pendant six ans avec toutes sortes de caisses, vous ne gagnerez jamais ! je m'exclame en souriant.
- C'est pour ça qu'on vous veut Eléna ! répond Ethan.
Je passe à trois cent kilomètres heure. L'Audi et la Porsche font un bruit d'enfer. Si la police ne nous arrête pas, nous aurons de la chance ! Je perçois un parking sur ma gauche. Je dépasse Ethan et tourne. Il freine violemment et je fonce sur le parking qui est pratiquement vide. Je fais un dérapage à 180° et me retrouve en face de la Porsche. Ethan s'arrête devant moi. Je souffle et détache ma ceinture. C'était intense ! Je sors de la voiture en souriant et vais m'asseoir sur le capot de L'Audi. Le mafieux s'installe sur son propre véhicule. Il me dévisage.
- Vous êtes incroyable, dit-il en secouant la tête. Vraiment !
J'éclate de rire. Il se lève et se dirige vers moi. Il pose ses yeux verts sur mon visage et se plante à quelques centimètres de moi. Nous nous regardons intensément. Je me sens bien, forte, audacieuse. Je suis capable de tout. Il mets sa main sur ma taille et s'approche un peu plus de moi. Je glisse mes doigts sur sa joue et la caresse. Je l'embrasse fougueusement. J'oublie ma famille, mon métier, mes doutes et mes craintes. Les seules choses qui m'importent sont les lèvres et le corps d'Ethan. J'ai le droit de me laisser aller au moins une fois, non ? Les mains du beau brun déboutonnent mon manteau pendant que sa bouche descend sur mon cou. Je le repousse doucement.
- Pas ici.
Je le prends par la main et le mène à l'intérieur de ma voiture, sur la banquette arrière.
- J'accepte de travailler pour la mafia, je murmure lorsqu'il s'allonge sur moi.
Il lève les yeux et me regarde, ravi.
- Parfait, répond-il en m'embrassant.

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