14 - الفصل

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15h19 | Paris, dans une cave de la cité.

Cheick avait donné rendez-vous aux deux hommes. Comme une nouvelle n'arrive jamais seule, toute la cité était au courant de leur nuit passée chez elle. Chez sa Inaïa. Il était très énervé. Il voulait que ces hommes quittent sa cité et sur le champs.

Cheick : Alors, on s'arrange comment ?

Jawahir : Co-coomment ça on .. on  s'arrange comment ?

Il avait très peur. Il n'aimait pas l'atmosphère de la pièce. C'était une salle lugubre. Elle sentait le renfermé, le graillon. Des toiles d'araignées ainsi que des insectes se baladaient dans chaque coin. Des tags ornaient les murs tandis que le néon vert éclairait la pièce faiblement. Il n'y avait pas de fenêtre. Jawahir avait l'impression d'étouffer, il avait une sensation d'enfermement, comme si la salle se resserrait petit à petit.

Cheick : Vous avez dormi chez Inaïa hier hein ?

Jawahir : Non Cheick, je te le jure. Ce sont des rumeurs.

Les hommes qui composaient la pièce se moquaient de lui. Au près d'eux, Jawahir passait pour la « tapette » de service. Il transpirait de peur, il avait l'impression d'être dans un film. Il était assis auprès de son ami, il tentait de calmer la situation.

En effet, ce soir là, la fierté arabe d'Azhar l'avait poussé à décliner son invitation. Le faite qu'Inaïa se soit moquer de lui l'avait agacé mais, après mur réflexions, il ne pouvait loupé une occasion pareil. Une occasion de découverte.

... : Ça se voit il a rien fait miskine, demande à l'autre. Il croit trop c'est Neymar.

Assis sur ce fauteuil détérioré, Azhar était très silencieux. Une jambe croisé sur l'autre, il les regardait fixement. Il n'avait pas peur, il attendait juste la fin du rendez-vous pour pouvoir partir librement. Azhar et Cheick s'affrontaient dans un duel de regard. Personne ne voulait incliner la tête.

Cheick : Moi j'vous accueille, j'suis gentil avec vous. J'vous demande un truc c'est d'pas calculer ma meuf, et toi tout c'que tu trouves à faire, c'est d'aller la gérer.

Jawahir : Que signifie « vouloir gérer» ? C'est le synonyme de « vouloir  draguer » ?, s'intéressa t'il en sortant sa liste d'argot

Azhar : Oui Jawahir, lui répondit t'il calmement, écoute Cheick. Tu es quelqu'un de serviable, accueillant, il n'y a aucun soucis. Mais Inaïa n'est pas ta meuf. Si elle l'était réellement, elle ne t'aurait pas rejeter la nuit dernière. Elle ne t'aime pas, n'insiste pas.

... : WAAAH ÇA SORT LES DOSSIERS !

Les amis de Cheick ignoraient ce qu'il s'était passé. Ils faisaient exprès de rajouter leur grain de sel. Ils rigolaient et poussaient des cris enfantins. Leur but étant de créer une bagarre entre les deux hommes.

Cheick : Tu vas prendre tes bagages et dégager de ma ville. C'est compris ?

Azhar : Et si je refuse ?

Jawahir : S'il te plait Azhar ne refuse pas, supplia t'il en serrant ses dents

Azhar : On refuse

Jawahir : Azhar s'il te plait, réfléchis avant de refuser. Hein ? Tu veux ?

Azhar : Je refuse, se rectifia t'il, Jawahir n'y est pour rien.

Cheick : C'est dommage blédard, je t'appréciais bien.

Tout c'est passé tellement vite. Il prit une batte de baseball avant de frapper de toutes ses forces. La tête du prince fit une rotation. Cheick l'avait frappé avec une telle puissance qu'Azhar sombra dans l'inconscience.

15h34 | Paris, du côté d'Inaïa.

Inaïa était au square. Elle profitait de sa vie comme elle le pouvait auprès de sa meilleure amie qui, elle, recrachait sa fumée blanche. Elle regardait les enfants jouer, se disputer pour des futilités. Elle sourit nostalgique face à cette insouciance. Elle n'avait pas eu cette chance elle ; de pouvoir profiter de son enfance.

Toute sa vie, Inaïa avait été balloter de foyer en foyer. Chaque jour que Dieu faisait, elle espérait se faire adopter. Elle aurait voulu vivre auprès d'une famille qui l'aime, qui la chérit. Elle n'a jamais connu ses parents, elle n'a jamais connu sa famille. Ils n'avaient laissés aucune trace d'eux a part ce prénom : Inaïa. Elle aimerait pouvoir leur poser cette question : Pourquoi ? Qu'elle est la cause de leur abandon ? Qu'a t'elle fait ?

Depuis ce jour, elle ne vivait que des malheurs. Sa vie est source d'impudicité religieuse et morale. Inaïa ne désespérait pas, ce disant qu'un jour, elle goûtera au bonheur, le vrai. Grâce à Myriam et maintenant Azhar - alias Jawahir - elle vivait mieux cette solitude.

Cheick : Myriam va te balader

Myriam : Ta gueule je bouge nulle part moi

Cheick : J'vais te pousser, tu vas atterrir jusqu'au mur là-bas tu vas voir, menaça t'il en pointant un mur

Myriam : Pas si je roule sur ta tête de pd

Inaïa : Tu l'as touche pas

Cheick : J'pense que si tu me détestes finalement, c'est parce que t'es lesbienne. Tout s'explique, tu l'as défend tout le temps.

Inaïa : Ok maintenant casses toi

Myriam : Pourquoi t'a du sang sur tes mains ?

Tous les regards c'étaient posés sur ses doigts. Alors que Cheick était assis auprès d'Inaia, sur un banc, Myriam était en face de lui.

Cheick : Faut faire comprendre à certaine personne, qui c'est le patron. Qui dirige ce secteur.

Inaïa : Encore tes règlements de compte de dealeurs, Tss tu me dégoutes.

Cheick : Nan pas cette fois ci, c'est le sang de Jawahir et de son pd de pote là

En effet, lorsqu'Azhar perdit connaissance, Jawahir bondit sur lui afin de le venger. Il voulait honorer son ami et son statut. Malheureusement pour lui, sa petite taille ne pouvait rivaliser avec le grand Cheick.

Myriam : Comment ça ? Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Cheick : Il veut pas comprendre qu'Inaïa est à moi. J'leur est fait passer le message, souffla t'il en touchant les boucles de la belle

Inaïa était choquée, apeurée. Elle savait que Cheick possédait beaucoup de force et que pour elle, il pourrait faire certaine chose. Toute son attention, son âme, ses craintes était tourné vers Azhar. D'un seul coup, elle se leva et le gifla de toute sa puissance.

Inaïa : ESPÈCE DE PD. Tu t'en prends qu'au plus faible. Arrêtes de dire aux autres que je t'appartiens parce que c'est plus le cas. T'as été la pire erreur de ma vie. Tourne la page, changes de livre gueh mais laisse moi tranquille. Vas te faire foutre. On y va Myriam.

Avant de partir, elle prit le soin d'écraser son pied avec les quatre roues du fauteuil, sous le rire machiavélique de Myriam.

Lâchera t'il l'affaire si facilement ?
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© lPanamienne.

Un prince dans la ville. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant