35 - الفصل

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20h14 | Paris, au Adjaïrah palace.

Dès que je pénètre ma chambre, je m'effondre sur mon lit. Ma vue se brouille, mes larmes tombent, occupent l'espace de mon visage, glissent, roulent jusqu'au bas de mon menton. De mon lit, je regardais le plafond. C'est comme si la terre était sur pause, qu'elle cessait de tourner le temps d'un instant. J'avais tout gâché avec cette fille qui m'aimait. J'avais provoqué ma solitude et mes malheurs seuls. J'essuie mes larmes car un homme ne pleure pas, un homme doit toujours rester fort et assumer les conséquences de ses choix.

Je finis par me calmer tout en regardant son portrait dessiné. Je retombais doucement de mon petit nuage. Actuellement, je donnerai tout pour être dans ses bras. Je ne savais pas comment je vivrais maintenant. Tous le long de ma vie, je serai auprès d'une femme inintéressante avec lequel je ne partagerais aucun point commun.

... : Debout Azhar, tu ne vas pas rester coucher à vie !

C'était Jawahir. Il me regardait avec peine et compassion. Il partageait ma tristesse même si jamais il ne la comprendrait.

Moi : Rien ne s'est passé comme prévu

Jawahir : Regarde les choses du bons côtés. Même si tu ne peux pas retourner à Adjaïrah avec Inaïa, on a imprégné beaucoup de valeur en France. Celle d'être des personnes plus simples, à se mélanger, à gagner en humanité. On ne crache pas dessus.

Je suis resté silencieux un bon bout de temps avant que ma respiration ne se ralentisse. Imaginer mon mariage avec une autre, laisser Inaïa seule dans cette France me rendait hors de moi. Mes yeux papillonnaient fortement tandis que m'a vue se flouttait. Je ne distinguais plus le visage de Jawahir, ses cris se faisaient lointain, très lointain jusqu'à ce que je n'entende plus rien.

Du côté de la reine et du roi.

Azhar leur avait expliquer la situation brièvement. Jamais la reine n'avait vu son fils aussi touché. Elle en était peinée. Elle le laissait passer sa soirée dans sa chambre, refusant l'approche d'une personne, ni même d'un bouffon capable de le divertir.

La ravissante femme était auprès de son mari. Elle lisait une revue, sans lui accorder d'attention. Le roi jouait avec ses doigts avant de prendre la parole, il n'aimait cette situation.

Le roi : Asmâ, vous comptez m'ignorer combien de temps ?

La reine : Je veux que mon fils soit heureux comme il le mérite

Le roi : Cette fille l'a repoussé !

La reine : Vous et vos façons de la traiter, ça ne m'étonne pas

Le roi : Ça ne vous dérange pas qu'elle soit noire ?

La reine : Non et ça ne devrait pas vous déranger aussi

Le roi : Ça ne me dérange plus finalement, son noir est très joli

La reine : Qu'elle est le problème alors ?

Le roi : Même si elle avait dit « oui » cela est contre nos traditions

La reine : Et bien la tradition est stupide

Le roi : Qui suis-je pour la changer ?

La reine : Je croyais que vous étiez le roi

Termina t'elle de façon provocante. Elle connaissait son mari par cœur. Lorsqu'on touche à son orgueil, il pouvait redoubler d'effort pour améliorer des situations. Le roi réfléchissait, il semblait d'accord avec sa femme. Avant d'avoir toute affirmation, il souhaitait discuter avec Azhar et pourquoi pas, Inaïa.

Un prince dans la ville. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant