01h56 | Paris, boîte de nuit.
🔞🔥.Une semaine que son emplacement est vide. Une semaine que je regarde cette chaise rouge inoccupée. Une semaine que je ne vois plus ce Dieu arabe en costume. Une semaine que je m'inquiète pour lui et que je repense à notre toucher. Pour la première fois mon cœur c'était emballé, je ne saurais l'expliquer. Je m'en veux de l'avoir abandonné mais je ne voulais que son bien. Jawahir était ma bouée pour ne pas couler et malheureusement, je l'avais laissé filer. Qu'est ce que je pensais ? Qu'on allait finir marié ? Ne soyons pas naïf, avec Cheick dans les parages, c'est perdu d'avance. J'étais peut être vouée à la solitude et ceux, depuis la naissance.
Actuellement, j'étais entrain de m'apprêter. Je devais danser dans quelques minutes et je n'étais toujours pas habillée. J'avais opté pour un ensemble marron clair, étalé de la crème brillante au niveau de ma poitrine car selon mon patron, ça faisait plus « glam. »
J'allais partir lorsqu'il m'interpella : Ma jolie, t'as un client dans la chambre.
Je préfère mille fois mon travail de stripteaseuse à celui de prostituée. Je ne dis rien et ouvre la porte. À ma grande surprise, ce fut Cheick. Le pauvre, il doit payer pour avoir ce qu'il souhaite. J'ai de la peine pour lui mais surtout, pour moi même.
Cheick : Alors ? Prête pour ce soir ?
Il était assis sur le lit, le sourire béat. Son regard pervers se baladait sur mon corps. Je refusais de répondre. Il pouffe légèrement avant de placer sa main dans mon entrejambe. Je voulais que tout se termine alors que rien n'avait commencé. En principe, je devrais jouir faussement afin de l'exciter. Je devrais mordre ma lèvre, être sensuelle mais je n'arrivais pas. Je ne voulais pas jouer le rôle de la prostituée excitée.
Aujourd'hui, je n'avais pas envie de forniquer. Ça m'arrive souvent, depuis une semaine, non, depuis deux ans déjà. Depuis toujours, chaque soir. J'avais un mauvais pressentiment pour la suite de cette soirée, je n'étais pas bien.
Cheick : Dépêche toi, j'ai pas toute la nuit. Ma femme cherche après moi.
Il mentait. Il était toujours seul. Il disait cela pour me « rendre jalouse. » A part accroître mon dégoût c'était peine perdue. Je lui souhaite bonne chance à sa femme imaginaire. Je ne dit toujours rien et suivis le mouvement. S'il se plaignait à mon patron, je serai virée.
Cheick me prend par les fesses, il me les malaxe. Il ressentait un réel plaisir en poussant des soupirs. Je me laisse faire, je me taisais. Il bandait comme un porc. Je n'avais qu'une envie, dormir pour oublier ma vie merdique. Cheick me place sur le lit à quatre pattes, c'est avec violence qu'il retira mon dessous. Il n'a jamais été doux. Il est nul au lit ce mec. Ils le sont tous. Je ne dois pas avoir peur, mais ce mauvais pressentiment ne cessait d'augmenter.
Nous étions dans un noir complet, seul les lumières extérieurs nous éclairaient. Je regardais la pleine lune, je faisais une fixette. J'entends ce bruit qui m'est familier, l'abaissement de sa fermeture éclair. Ce son me répugne mais pas plus que les entendre jouir. Sans me prévenir, il s'insinua en moi. Cette déchirure, cette brûlure qui s'ouvre au fond de moi me tue. Ses vas et viens sont rapides. Les premiers coups sont les pires, puis ensuite ça devient la routine.
Je ne ressentais rien sauf sa queue. Je ne mouillais pas, je ne pointais pas, je ne gémissais pas. J'étais comme stoïque, je subissais mon sort. Actuellement, je me demandais comment allait Jawahir, s'il pensait à moi. Mais c'était devenu mes questions quotidiennes. J'avais l'impression de le tromper, de le trahir. C'est bizarre. Je ne devrais pas penser à lui pendant qu'on me salit.
Cheick : CRIE MON NOM SALE PUTE !
Il soupire le mien n'est ce pas suffisant ? Cheick n'arrêtait pas de grogner. J'avais envie de vomir. Il se mît à accélérer la cadence, sa fierté masculine était touché. Mes seins gigotaient dans tout les sens. Je ne parlais toujours pas. Voyant mon silence, il se vida en moi avant de me gifler. Quand je rentrerais chez moi, je me laverais à l'eau bouillante pour retirer ses empreintes de mon corps.
Moi : Tu m'as gifler, t'es content ? On a finit ?, demandais-je en remettant ma culotte
Sa main était dans les airs, il s'apprêtait à me gifler une seconde fois. Sa paume allait caresser ma joue, quand la porte se fracassa, Jawahir. Mais que faisait t'il là ? Une semaine qu'on ne c'était pas vu. Sans qu'on ne puisse comprendre quoi que se soit, il projeta Cheick contre le mur. Il le frappait avec une telle force que j'en fus impressionnée. Je ne savais pas qu'il savait se battre.
Des hommes finissent par les séparer. Cheick était bien amoché, il ne pouvait plus bouger. Son visage était enflé et sa respiration encore plus saccadée. Qu'il dégage tient ! Jawahir, avait les poings serrés. Des veines parcouraient ses grosses mains. Je ne l'avais jamais vu dans cet état. Plus viril, tu meurs.
Nous étions dorénavant que deux. Il s'approche de moi. Je ressens son haleine mentholé, des tourbillons se créent. Il caresse ma joue comme pour être sur que je n'ai pas mal. Je n'ose pas parler, je me tais.
Jawahir finit par se reculer me laissant seule. Je veux qu'il me prenne dans ses bras et qu'il me console. Je suis triste.
Des retrouvailles ...
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© lPanamienne.
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Un prince dans la ville.
HumorÀ son 21ème anniversaire, selon les préceptes royaux, le Prince Azhar Al Saoud doit se marier à une femme qu'il ne connaît pas. Accompagné de son ami Jawahir, le prince décide de rompre cette tradition en allant chercher l'amour de sa vie en France...