14h04 | Paris, A la Cité.Le soleil tape légèrement sur la capitale. Alors que l'un ronchonne, l'autre est motivé. Le vol de valise n'avait pas touché notre prince. Il pouvait avoir tout ce qu'il voulait, quand il le souhaitait. Si cela pouvait aider des personnes dans le besoin, alors il n'y avait aucun soucis. Azhar lève son bras pour interpeller un taxi, il avait finit par acquérir cette compétence. Il était fière de lui. Bientôt, il sera lasser ses chaussures.
Jawahir : Émir, elle est noire, chuchota t'il
Azhar : Et alors ? C'est bien la mixité
Dans leur petit pays, les noirs n'étaient pas présent. Les immigrés sont généralement des arabes, des indiens, des perses. Jawahir n'était pas habituer à autant de couleur. À Adjaïrah, la peau blanche d'une femme représente la pureté, la sophistication, l'innocence. En résumé : La beauté.
Le taxi : Où je vous dépose ?
Azhar : Dans un endroit où je peux me faire couper les cheveux
Le taxi : Strasbourg Saint-Denis.
14h36 | Strasbourg Saint-Denis, à la sortie du taxi.
Jawahir manqua de tomber dans les pommes. Il avait l'impression d'être dans une animalerie. Toutes sortes d'odeurs se mélangeaient, celle de la nourriture comme de l'encens. Tous les hommes noirs criaient et agressaient les passantes pour qu'elles viennent se faire coiffer.
Jawahir : Mon prince ! Ils vendent des cheveux. Ils ont certainement tué quelqu'un.
Azhar : Jawahir, beaucoup de femme mettent des extensions, rigola t'il face à la découverte de son ami
Au loin des indiens hurlaient « maïs chaud, marron chaud, oun euro oun euro » comme des arabes qui vendaient des cigarettes à la sauvette. À deux, ils venaient de faire une escale à Brazzaville, Yamoussoukro, Ouagadougou, Dakar, Bamako, Rabat, Alger, Tunis, New Delhi.
Jawahir : Mon prince, j'ai bien peur qu'il s'agisse d'une manigance
Azhar : Allons goûter le maïs chaud
Jawahir : Nous n'avons pas de goûteur, il se peut que leur nourriture soit infectée
Azhar : Allons Jawahir, combien de personne se sont servis avant nous ?
Jawahir trainait des pieds jusqu'à la vente. Les différentes nourritures dorées sur le grill. Azhar en avait jamais goûté mais, il avait hâte. C'était peut être la gastronomie parisienne. L'homme lui tendit un maïs emballé dans un mouchoir, avant qu'il ne le goûte.
Azhar : C'est très bon, il y'a du sel aussi. Tiens !
Gourmand comme il l'était, Jawahir termina son maïs. Il s'en était même acheter d'autres. C'était peut être pas mal Strasbourg Saint Denis.
Strasbourg Saint-Denis, dans un salon de coiffure.
Le coiffeur : Chef, j'te fais quoi comme coupe de cheveux ?
Le coiffeur était un jeune maghrébin. C'était un homme très avenant. Pour lui, le client est chef et c'est pourquoi, il l'appela ainsi.
Azhar : Il sait que je suis un émir
Jawahir : Faites comme si de rien n'était mon altesse
Le prince se racla la gorge avant de dire à haute voix : Coiffez d'abord mon ami, faites lui une coiffure jeune et fraîche
Le coiffeur : Ok fait moi confiance mon gros, rassura t'il en voyant le visage rouge de Jawahir, je vais te faire un dégrader à blanc avec des contours propres 360 degrés
Le coiffeur faisait très bien son travail, Jawahir était méconnaissable. Ses courts cheveux bruns étaient dorénavant en dégrader. L'émir trouvait sa coiffure sympathique cependant, il souhaitait une coiffure plus simple et c'est pourquoi, on le lui coupa légèrement.
Le coiffeur : 20 euros
L'émir sortit sa liasse de billet sous le regard de toute l'assemblée avant de le payer. Dorénavant, ils étaient de parfait parisien à un détail près, la tenue.
Jawahir avait troqué son costume militaire pour un style sport wear. Jawahir est un homme très frileux. Quitter les quarante degrés pour une vingtaine le rendait malade. Il avait opté pour un ensemble sportif du FC Barcelone. Quant au prince, il c'était contenté d'un style décontracté à savoir un jean, une paire de basket et d'un pull.
18h15 | Paris, À la cité.
Les hommes marchaient, à la recherche d'un hôtel. Ils finissent par le trouver. De l'extérieur, il faisait peur et de l'intérieur, c'était pire. Des tags étaient inscrits, l'odeur de l'urine se faisait ressentir. Entendant la porte grincer, le gardien sortit de sa loge. Il en avait marre des jeunes qui ne payaient pas leur nuit ou de ceux qui foutait la merde. L'émir Al Saoud fut accueillit par une pioche.
Le gardien : Qu'est ce que vous me voulez les connards ?
Azhar : Une chambre
Le gardien : Vous avez de quoi payer ?
Jawahir : Oui
Le gardien : Vous cherchez quel type de chambre ?
Azhar : La plus chère
Le gardien les dirigea vers les escaliers. Celle ci était tellement détérioré, que des trous y étaient. Jawahir avait peur qu'elles s'écroulent face à son poids. Ils finissent par monter, avant de voir un hommes dévaler les marches. Il sentait une odeur nauséabonde, il puait l'alcool.
Le gardien lui donna un coup de pied entre les jambes avant d'hurler : T'as un mois de retard sur ton loyer connard.
Azhar : Jawahir, note le mot connard sur une feuille
C'était la troisième fois qu'il entendait ce mot. Il comptait faire une fiche lexique pour apprendre davantage l'argot. Plus ils montaient les étages, plus ils découvraient des situations gênantes. Entre un homme qui bat sa femme, des relations sexuelle intensive puis une dispute volcanique. Ils avaient hâtes d'être en sécurité dans leur appartement.
Le gardien : Bon séjour, dit il t'en ouvrant la porte
Rien avoir avec leur confort. C'est juste le temps d'une année, ça va vite passer.
Comment se déroulera leur séjour ?
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© lPanamienne.
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Un prince dans la ville.
HumorÀ son 21ème anniversaire, selon les préceptes royaux, le Prince Azhar Al Saoud doit se marier à une femme qu'il ne connaît pas. Accompagné de son ami Jawahir, le prince décide de rompre cette tradition en allant chercher l'amour de sa vie en France...