18 - الفصل

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12h39 | Paris, chez Inaïa.

Mes yeux s'ouvrent, l'intensité de la lumière aveugle mes yeux. J'entends beaucoup de bruit, d'après ce que je comprends, Myriam est de retour. Le lit est dorénavant vide, je ne ressens plus la chaleur corporelle d'Inaïa. Je me lève calmement avant de les rejoindre. 

Moi : Tu vas bien Inaïa ?

Inaïa : Oui et toi ? T'as bien dormit ?

Moi : Ça peut aller, et toi ?

Inaïa : Tranquille, tiens je t'ai fais ton petit dej. C'est pas grand chose mais c'est fait avec bon cœur, me sourit t'elle

Myriam : Même à moi elle m'fait pas ça

Inaïa : Mddr si parfois

Moi : C'est très gentil merci

Elle n'avait pas l'air de se souvenir. Elle avait sûrement oublié son cauchemar, cette envie de me garder près d'elle. Ma curiosité me pousse à l'interroger. Peut être que je ne devrais pas mais je voulais comprendre ce qu'il l'avait tant chamboulé. Je ne savais pas comment entamer ce sujet avant d'être clair.

Moi : Hier t'as fais un cauchemar Inaïa, tu pleurais. Tu refusais de me laisser partir.

Nous étions assis autour d'une table. Ma question avait refroidi l'ambiance. Je le sentais. Inaïa, qui trempait sa tartine dans son chocolat chaud, la fit tomber. Sûrement l'étonnement. Elle ne répondit pas et continua son petit déjeuné comme si, de rien n'était.

Moi : À quoi tu pensais ? Pourquoi tu hurlais « Stop, laissez moi » ? Ça t'arrive ...

Inaïa : Occupes toi de c'qui te regarde. Poses pas trop de question, cracha t'elle amèrement

Myriam : Wesh arrête de l'agresser miskine il s'inquiète juste

Inaïa : J'pense pas t'avoir parler à toi

Myriam : Wooh restes tranquille, tu mets pas ta mauvaise humeur sur moi. J'suis pas Jawahir qui reste h24 calme.

Je ne savais pas où me situer. Les deux amies se disputaient à cause de moi. Chacune faisait de grand geste et s'hurler des injures. J'étais gêné, voilà ce que ma curiosité entraînait. Prise d'une colère noire, Inaïa décida de s'enfermer dans la salle de douche pour se calmer. J'étais dorénavant qu'avec Myriam.

Myriam : Désolée pour tout ça, elle peut vite monter dans les tours.

Moi : Je comprends, ça doit être un sujet qui fâche.

Myriam : Ça l'est. Inaïa fait toujours des cauchemars, elle repense à son vécu. J'vais pas m'étaler dessus mais évite de lui en parler. Heureusement que t'étais là hier soir. Merci d'être rester avec elle.

Moi : Ne t'inquiète pas, je l'ai fait avec bonté.

Myriam : Tu parles toujours comme ça ? Pourquoi t'es toujours sérieux ? Regardes comment tu manges. Tu sais même pas te faire une tartine au beurre.

Moi : J'ai l'habitude que se soit mes sœurs qui s'occupent de moi, mentis-je

Myriam : Oh excuse moi, j'savais pas. Elles doivent te manquer.

Moi : Ne t'excuse pas, ce n'est rien

Inconsciemment, j'agissais comme un prince. Habituellement, tout est fait pour moi mais maintenant, je devais tenir mon couteau et remplir mon pain. C'est assez difficile, je l'avoue. Depuis mon séjour en France, j'ai appris de nombreuse chose comme prendre ma douche et nettoyer mes arrières.

Actuellement, je venais de mentir une nouvelle fois. J'inventais une fratrie alors qu'en réalité, je n'étais que fils unique. Il ne faut pas que je me perde dans mes mensonges. Vivement mon mariage avec Inaïa pour en finir.

Pour combler le silence, Myriam se mît raconter son séjour dans le sud, nous rigolions beaucoup avant d'échanger nos numéros de téléphones. Je pourrais m'en servir pour contacter Inaïa. D'ailleurs, cette dernière venait de sortir de la douche. Elle paraissait moins énervée. Inaïa finit par s'installer avant que je ne prenne la parole.

Moi : J'aimerai bien rester avec toi, une nouvelle fois

Inaïa : Non, tu rentres chez toi. Myriam est là maintenant.

Moi : Tu m'utilises à ta guise ?

Inaïa : Myriam elle emmène pas son gars ici, elle emmène personne. Tu vas pas dormir ici.

Moi : Je ne veux pas dormir ici, juste rester avec toi.

Inaïa : Et moi j'veux pas.

Moi : Comme tu voudras, bonne journée mes dames.

Avant de reculer ma chaise, pour m'en aller, je les salua de la tête. J'étais assez déçu. J'avais l'impression de faire des efforts inutiles. J'ignore ma direction avec Inaïa, j'ignore ce qu'elle pense profondément de moi. Je ne connais rien de sa vie personnel. Je n'aimais pas ce sentiment qui me dominait. Je n'avais jamais connu cela. J'étais comme frustré et triste. Nous nous quittions dans de mauvais terme.



Première dispute ...
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© lPanamienne.

Un prince dans la ville. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant