Chapitre 6

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Au bout d'une heure j'avais fini par trouver un cadeau pour Louis: un album du groupe The Fray. La dernière fois, sur la plage après avoir joué à Candy Crush sur son téléphone j'avais un peu fouillé dans ses musiques et découvert que c'était un de ses groupes favoris.

Le CD emballé bien au chaud dans mon sac à main, je m'accordai un peu de temps pour faire les boutiques. J'appuyai sur le bouton et la porte de l'ascenceur s'ouvrit. Une main se posa sur mon épaule.

"Louis ?

- Hey Clémentine ! Qu'est-ce que tu fais là ?

- Je venais faire un peu les boutiques, et toi ?

- Je viens d'acheter des bouteilles pour ce soir."

Il brandit le sachet plastique rempli de bouteilles de bières et autres boissons alcoolisées.

"Je peux t'accompagner ?"

Je lui souris en guise de réponse et on se retrouva tous les deux dans l'ascenseur. J'appuyai sur le bouton pour attteindre le deuxième étage où se trouvait les boutiques de vêtements et de chaussures. L'ascenseur vrombrit et je sentis le poids de mon corps se plaquer au sol. Puis d'un coup il y eut un bruit suspect dans le mécanisme et tout s'arrêta dans un long soupir. Il ne restait plus qu'une faible lumière qui éclairait à peine le minuscule ascenseur.

Je fus d'un coup paralysée. Je tendis l'oreille en espérant que ce n'était qu'un léger bug. Trois secondes, quatre secondes... Dix secondes... Ca devenait trop long, je me sentis soudain compressée.

"C'est quoi cette connerie ! C'est une blague ou ça se passe comment ? Louis, ne me dis pas qu'on est coincés dans un ascenseur ?

- Ne t'inquiète pas, ça fait ça des fois, ça redémarre au bout de quelques minutes."

Je savais bien qu'il disait ça dans le seul but de me rassurer mais ça ne marchait pas vraiment.

"Regarde, sur ce papier il est noté "En cas de panne ne paniquez pas" ce n'est pas pour rien, ajouta-t-il.

- Tu viens de faire une allitération, ça attaque mes oreilles ! Criai-je."

Il me regarda en plissant les yeux comme si j'étais la dernière des folles puis je me mis à matraquer le bouton de la sonnette d'alarme, appuyant dessus quinze fois par seconde.

"Tu vas marcher espèce de sonnette à la con ? Il y a quelqu'un ?"

Louis soupira et s'appuya contre le mur.

Une tonalité résonnait. Je commençai à taper les parois de l'ascenseur avec mes poings. Une voix féminine nous prévint d'une panne de courant en train d'être réglée au moment même. Les seuls mots que j'entendais étaient "panne", "paniquez", "techniciens" et je commencais à avoir du mal à respirer. Je regardais autour de moi en haletant.

"Louis je ne me sens pas bien, je fais une crise de panique ! Hurlai-je.

- Comme dans la voiture ?"

Je ne répondis rien et me remit à frapper les parois de l'ascenseur, faisant les cent pas. Il me semblait que le plafond se rapprochait ainsi que les parois; si ça continue j'allais finir écrasée par des murs d'ascenseur. J'essayais d'inspirer profondément mais c'était impossible, comme s'il n'y avait plus une bouffée d'oxygène présente dans l'air.

Je continuais à hurler puis je pris Louis par les épaules et commençai à le secouer comme un prunier en lui braillant des insultes. Soudain je me pris un seau d'eau glacé en pleine figure; en fait c'était Louis qui venait de me gifler. Décidement ça devait être la Semaine des gifles.

Ca eut pour effet de me calmer immédiatement; en fait j'étais plus paralysée qu'autre chose, les yeux et la bouche grands ouverts en fixant Louis. Je pensais qu'il attendait une réaction de ma part. Ma joue commença à brûler et je sentis mes yeux se noyer dans les larmes. J'éclatai en sanglots et me laissai glisser le long du mur jusqu'à être assise par terre.

Je quittai le regard de Louis, toujours autant choquée. Il s'accroupit et passa sa main sur ma joue.

"Désolée mais c'était la seule solution, tu devenais complètement folle. Ne pleure plus s'il te plait, je voulais juste te ramener sur terre. Encore un peu et tu allais tester ton super poing fulgurant destructeur de mur d'ascenseur !"

Sa main brûlante sur ma joue endolorie n'arrangeait pas les choses. Surtout que je ne sentais plus que ça, sa caresse. Comme si le reste de mon corps avait disparu et que tout mon système nerveux se concentrait sur le contact de sa peau sur la mienne. Foutues hormones.

Je me relevai, les jambes un peu tremblantes et essuyai les quelques larmes qui coulaient. Je me tournai face au miroir et découvrit mes yeux rouges et bouffis. Niveau glamour je bats tous les records. J'essuyai comme je pouvais le mascara qui coulait et je réussis à peu près à sauver les meubles.

"Arrête de me regarder avec pitié, murmurai-je en le voyant se tenir derrière-moi."

Je me retournai vers lui pour lui faire face.

"Il n'y avait vraiment pas d'autres solutions que de me balancer une claque ? Sifflai-je.

- Si, il y en avait une autre mais ça ne t'aurait pas plu si tu veux mon avis... Sourit-il malicieusement."

Il prit mon visage entre ses mains et pencha légèrement la tête en fermant les yeux. Je vis ses lèvres se rapprocher dangeureusement et lorsqu'elles effleurèrent les miennes j'avais les yeux écarquillés de surprise. Croyez-moi ça n'avait rien de romantique, j'avais l'air d'une autruche déplumée. Le baiser fut bref, après une simple pression il s'était écarté et avait remis les distances réglementaires entre nous.

"J'avais raison, ça ne t'aurait pas plu !"

Il avait dit ça sur un ton amusé, presque moqueur. Moi je ne quittais pas son regard mais restait de marbre, pas un sourire ne s'était immiscé sur mon visage. Il me défiai du regard puis se mit à rigoler.

"Clémentine, ce n'était qu'un bisou, tu ne vas pas m'en vouloir pour un simple... bisou ?

- Si. Tu n'avais pas le droit de me voler mon premier baiser comme ça.

Je lui donnai un coup dans l'épaule en parlant de plus en plus vite et de plus en plus fort.

"Est-ce que quelqu'un sur cette foutue terre est venu te voir habillé tout en vert, le pouce levé en chantonnant "C'est good bro, tu as le feu vert pour l'embrasser", non ? Voilà, alors tu n'avais pas à faire ça.

- Tu sais il n'y avait pas écrit sur ton front "Bonjour je suis vierge de la bouche"..."

Je le fusillai du regard.

Il se retint de rire puis reprit un air sérieux. Cette fois-ci il n'y avait plus cette étincelle de sarcasme dans son regard, ses traits étaient doux et semblaient me supplier de ne pas lui en vouloir.

"Si j'avais su ce que ça représentait pour toi je t'assure je ne t'aurais pas embrassé, je me suis dis que... Ca détendrait l'athmosphère. Tu me pardonnes ?"

Je croisai les bras, fachée, et restai le regard fixé sur la porte de l'ascenseur.

"On verra."

C'était à son tour de se laisser glisser le long de mur pour s'effondrer au sol. Je m'assis en face de lui et esquissa un mince sourire.

"Tu me le paieras Tomlinson."

***

New chap :) alors qu'est-ce que vous pensez de louis et clém ?

J'espère que le bisou n'est pas trop tôt mais étant donné qu'il n'y a pas de sentiments ni rien, voilà c'est plutôt une gaffe qu'un acte de séduction ^^

Starbucks Meeting (1D)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant