AMIS ET PLUS

-15-

Seule, je pense encore et toujours à Andrew. Il m'obsède.

Chaque pièce de l'appartement me rappelle ce qu'on y a fait.

Je le revois nu, son torse musclé juste ce qu'il faut, ses tatouages, sur l'omoplate droite, sur sa main ou encore celui à l'intérieur de son avant bras gauche, celui sur l'omoplate m'intrigue.

Il représente deux carpes koï entrelacées, ce n'est pas ce qu'il représente que je trouve mystérieux mais plutôt sa peau à cette endroit. J'ai l'impression qu'il a une cicatrice camouflée avec ce dessin.

Comme ses traces blanches qu'il a ici et là sur le dos et le torse.

Il faut que je sache ce qu'il cache, ce que tout ça signifie.

Même si nous ne sommes pas ensemble, on peut dire que nous sommes amis, des amis et plus... Donc il peut me parler comme à une amie.

Il faut que je sache.

Mon téléphone sonne, je sursaute et regarde qui c'est. C'est James, je crois rêver, il ne manque pas d'air celui-là!

Je fais glisser mon doigt sur l'écran de mon smartphone pour décrocher.

_ Allô, Sarah. C'est Lily. Ça va?

Alors là c'est le bouquet, il fait appeler les enfants pour me faire passer ses messages.

_ Oui Lily, ma puce, comment vas tu? Moi ça va. Et ton frère et ta soeur comment vont ils?

_ Tout le monde va bien.

_ Pourquoi appelles-tu?

_ Je voulais savoir si tu pouvais venir cet après-midi pour nous garder.

Je pousse un rire un peu étouffé.

_ Euh oui, je vais venir mais dis à ton père que ce n'est pas pour lui que je le fais.

_ Merci. Il faudrait que tu sois là pour 13h.

_ Ok à tout à l'heure.

Alors que j'allais raccroché, j'entends la voix de James.

_ Sarah, tu es encore là?

_ Oui, dis je d'un ton agacé.

_ Merci de venir, excuses moi de faire appel à toi, mais je...

Je lui coupe la parole en lui répondant:
_ Comme je l'ai dis à Lily ce n'est pas pour toi que je le fais mais pour les enfants. Tes excuses je m'en fiche royalement. Salut

Je raccroche.

L'heure avance, il est temps que j'aille chez James.

Le trafic est plus fluide que je ne le pensais, j'arrive donc avec dix minutes d'avance.

Je voulais attendre dans la voiture mais les enfants me regarde par la fenêtre, ils ont dû entendre le moteur de la voiture.

Je sors de la voiture et resserre mon manteau en soupirant. J'ai une montée d'angoisse et si c'était un piège de James pour me faire du mal une nouvelle fois.

J'entends un petit bruit, je me retourne, les enfants frappent aux carreaux et me font de grands signes, impatients que j'arrive dans la maison.

J'avance dans l'allée.

Arrivée devant la porte imposante en bois, je m'apprête à frapper avec le heurtoir quand la porte s'ouvre. Je suis accueillie par trois paires de bras qui s'enroulent autour de moi, ainsi que des rires et des petits cris de joie.