Chapitre 6 : La salle commune des Serpentards

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Chapitre 6 : La salle commune des Serpentards


Lorsqu'il fut bientôt minuit je sortis de la salle commune de Gyryffondor pour rejoindre celle des Serpentard. Cependant, quand j'arrivai enfin, je trouvai une salle entièrement vide. Je m'installai néanmoins dans l'un des fauteuils en cuir noir. Je n'avais jamais vraiment aimé cet endroit, je le trouvais bien trop sombre. Et puis ces lampes rondes accrochés à ces chaînes... C'en était presque glauque. Mais ces lampes n'étaient finalement rien à côté de crânes et autres objets de ce genre qui servaient de décoration. Je consultai l'heure à l'horloge murale. Il était déjà minuit dix et j'étais certaine que Drago l'avait fait expert. Après quelques minutes supplémentaires d'attente, je finis par me lever pour rejoindre la sortie. Ils devaient déjà tous être couchés.
- Tu n'as aucune patience... souffla Drago en me rattrapant par l'épaule.
- Où sont les autres ? 
- Ils dorment.
- Comment ça ils dorment ?
- Et bien il est minuit passé et on commence tôt demain, donc ils sont allés dormir.
- Mais tu ne leur as pas dit que je venais ?
- Je ne savais pas que tu voulais les voir, répliqua-t-il surpris.  
Je laissai tomber mes bras contre mes cuisses dans un claquement.
- Tu l'as fais exprès.
- Tu n'avais cas être plus précise.
- Tu es vraiment trop con quand tu t'y mets ! Et puis c'était quoi ça ce matin ? Hein ? Ajoutai-je furieuse. Tu n'avais pas à parler de cette histoire de lettre devant les autres !
- Ça va, c'était marrant ! Et puis si tu t'étais vu ce matin au petit déjeuner.. Pathétique..
Je lui lançai un regard noir et tournai les talons. Je ne savais pas ce qu'avait Drago en ce moment, mais il semblait tout faire pour m'énerver et le pire c'est qu'il y arrivait.
- Hermione...  Allez reste !
Je ne répondis pas et passai la porte de leur salle commune.

Alors que je marchais dans le couloir, j'entendis Drago sortir à son tour. Je ne pus réprimer un sourire, il venait tout de même me chercher. Cela me soulagea dans un sens. Il couru jusqu'à moi et m'attrapa doucement par le bras.
- C'est bon je suis désolé, dit-il comme si cela lui demandait un énorme effort. Maintenant que tu es là, reste au moins un moment.
Il m'adressa une moue attendrissante et me prit par le bras pour m'emmener à sa suite. Je me laissai faire.

Vers une heure du matin Harry se réveilla en sursaut. Il fut soulagé de se rendre compte que son cauchemar remplit de mangemorts avait prit fin, mais il ne parvint cependant pas à retrouver le sommeil. Il se leva donc pour aller se passer de l'eau sur le visage et se contempla dans le miroir face au lavabo. Ses yeux étaient gonflés par la fatigue et pourtant, quand il se remit au lit, il ne parvint pas à les refermer. Dans la chambre tout le monde dormait à poing fermé et les affreux ronflements de Ron n'allait pas l'aider à retrouver le sommeil.
- Lumos, murmura-t-il.
Sa baguette magique éclaira les environs et il tira un vieux parchemin de sa table de nuit. Parchemin qu'il n'avait pas utilisé depuis très longtemps. Il s'enfouit sous sa couette pour ne pas réveiller qui que ce soit avec la lumière et déverrouilla la carte des maraudeurs. Malheureusement pour lui il était très tard, et personne n'était dans les couloirs à par Rusard. Ne dormait-il jamais ?! Il observant un peu plus la carte, il tomba sur le nom du professeur Slugorn. Il suivit alors son parcours avec intérêt. Son professeur descendait étage après étage pour finalement se retrouver au rez-de-chaussé. Il sortit dehors et se dirigea vers les serres. Harry ne pus réprimer un sourire quand son professeur s'arrêta à leurs niveaux, il allait surement récupérer quelques plantes discrètement pour sa réserve personnelle. Son regard s'arrêta cependant soudain sur le prénom de Hermione Granger. Mais son souffle se coupa quand il vit Drago Malefoy juste à côté d'elle. Il écarquilla les yeux en se demandant s'il n'était pas encore en plein rêve. Hermione Granger, sa meilleure amie était actuellement avec Drago Malefoy, chez les Serpentard ! Il rabaissa ses couvertures d'un mouvement brusque et se pencha vers le lit de Ron.
- Ron, l'appela-t-il en chuchotant.
Il n'eut aucune réponse, mais Harry insista une nouvelle fois et un grognement sortit finalement de la bouche de son ami.
- Ron réveille-toi, nsista-t-il toujours à voix basse.
- Quoi ? Grommela-t-il de mauvaise humeur.
- Hermione est avec Malefoy dans la salle commune des Serpentards.
- Et alors ? Répliqua son ami.
Harry l'observa d'un air médusé, et avant qu'il n'ai pu ajouter quoi-que ce soit, Ron s'était remis à ronfler.


Cela faisait une bonne quinzaines de minutes que Drago s'était lancé dans un récit totalement assommant sur un match de quidditch et je ne parvenais pas à le faire taire. J'avais finalement abandonné et avais entrepris de compter tous les objets hideux qui faisaient office de décoration dans leur salle commune.
- Tu m'écoutes ? Me lança soudain Drago, ce qui eut pour conséquence de me faire sursauter.
Il me jaugea d'un air blasé.
- Tu es en train de t'endormir où quoi ? Insista-t-il.
- Pas du tout, ton monologue est passionnant, répondis-je en lui lançant un sourire moqueur.
Mais maintenant qu'il le disait, oui, j'avais totalement perdu le compte dans mon énumération de la décoration depuis un bon moment et j'avais même fermé les yeux.
- Monte te coucher, me conseilla-t-il. Tu n'aura qu'à revenir demain.
- Pour que tu termines ton histoire de quidditch ? Merci bien, dis-je en riant. J'y vais dans cinq minutes, je n'ai pas la force de me lever là.
- Tu veux que je te raccompagne ?
- Très mauvaise idée, si tu te fais prendre à traîner dans les couloirs la nuit... Et à cette heure-ci en plus !
- Et toi alors ?
- Moi je suis préfète en chef, fis-je d'un air fière.
- Redescends sur terre, tu n'es préfète en chef que parce que tu es une insupportable miss-je-sais-tout, railla-t-il en se levant du canapé.
Il me tira par le bras pour me forcer à me lever et je consentis à me redresser sur mes jambes. Il fallait que je monte jusqu'au septième étage. C'était un calvaire rien que d'y penser.
- Allez raccompagne-moi en fait, déclarai-je en lui faisant un signe de tête pour qu'il me suive.
- Non mais je t'ai proposé ça pour être gentil Hermione, je n'étais pas sérieux. Je ne vais pas monter jusqu'au septième étage !
- Tu me dois bien ça !  Tu as fais exprès de ne pas dire aux autres que je venais ce soir.
Je vis Drago ricaner dans sa barbe, secouer la tête et finalement accepter de me raccompagner.

Nous venions de grimper d'un étage quand je lui racontais ce que m'avait appris McGongall la veille.
- Victor va venir enseigner le quidditch.
- Je sais, répliqua Drago de mauvaise humeur. Blaise me l'a déjà dit. Je comprends pas ce que vient foutre ce crétin ici.
- Ce crétin ? Répliquai-je en haussant les sourcils. Tu es comme Ron ! Vous rêviez d'un autographe de sa part en quatrième année, mais...
- Ne me compare pas à la belette s'il te plait ! Trancha Drago d'une voix forte.
Je lui tapai cependant l'épaule en fronçant les sourcils.
- Tu tiens à réveiller tout le château ?! Fis-je à voix basse.
Il leva les mains en l'air en signe d'excuse et nous montâmes d'un nouvel étage.
- Au fait, tu as pensé à te lancer le sort pour l'eau ?
- Évidemment. Pourquoi ? Je sens mauvais c'est ça ? Grondai-je en m'écartant de lui.
Il se rapprocha cependant de moi et passa son bras autour de mes épaules en riant. Ce n'était pas la première fois que Drago avait un geste affectif à mon égard, mais cette fois-ci je n'avais pas l'impression que ce n'était pas pareil que d'habitude, pas exactement. Je lui lançai un regard en biais et il m'interrogea du regard. Je détournai alors les yeux après quelques secondes, car pour lui, rien ne semblait anormal visiblement. Pourtant, le fait que je m'en fasse la réflexion me troubla. J'avais l'impression que son bras pesait dix tonnes sur mon épaule et je ne pus penser à autre chose que ça durant tout le trajet.
Quand il m'abandonna devant le portrait de la grosse dame d'un simple signe de la main, j'eus une étrange sensation de mal être. J'avais l'impression qu'il m'abandonnait facilement.
- Drago ! L'appelai-je alors qu'il allait disparaître dans le couloir.
Il se retourna aussitôt et me lança un regard interrogatif. Je restai cependant totalement silencieuse. Je n'avais rien de spécial à lui dire en fait et je devais avoir l'air totalement stupide à cet instant. Il se rapprocha de quelques pas en fronçant les sourcils.
- Quoi ? Me lança-t-il.
- Il est quelle heure ? Ne trouvai-je qu'à lui répondre.
Il me toisa d'un air étrange.
- J'en sais rien. Il doit être prêt de deux heures du matin, mais pourquoi ?
- Pour rien, répliquai-je en lui tournant le dos pour donner le mot de passe à la grosse dame et enfin entrer dans ma salle commune.
J'étais ridicule et Drago avait dû me trouver complètement stupide, et il aurait eu raison. Alors que j'avançais en direction des escaliers qui menaient au dortoir je m'arrêtais face à une silhouette assise un canapé près de la cheminé.
- Harry ? Demandai-je en m'approchant pour voir son visage dissimulé par la pénombre.
- Hermione ? Répliqua-t-il tout aussi étonné. Qu'est ce que tu faisais dehors ?
- Un problème avec des préfets, répondis-je en bonne comédienne. Et j'imagine que cela ne t'étonnera pas si je te dis que c'était ceux de Serpentard. Et toi qu'est-ce-que tu fais debout ?
- Un cauchemar, je n'arrivais plus à dormir.
Je lui lançai un regard compatissant. Voldemort avait beau être mort, les mangemorts avaient beau être à Azkaban, Harry n'était jamais totalement tranquille la nuit. Je m'excusai en lui disant que j'étais trop fatiguée pour rester avec lui et montai jusqu'à mon dortoir.
J'avais eu de la chance de tomber sur Harry et non sur Ron. Ce dernier m'aurait certainement harcelé de questions soupçonneuses. Cependant mes pensées se tournèrent vite vers un autre sujet : Drago. J'étais mal à l'aise en repensant à tout ce qu'il s'était passé depuis que j'avais quitté sa salle commune en sa compagnie. Il avait passé un bras autour de mes épaules et m'avait tout aussi rapidement abandonné une fois arrivé à la tour Gryffondor. Avait-il quelque chose contre moi ? Non c'était stupide. La vrai question était : pourquoi serait-il resté ? Il était deux heures du matin et il devait certainement être fatigué. Pourtant cet impression d'abandon que j'avais ressentis me perturba jusqu'à ce que je m'endorme.  

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