Chapitre 21 : L'elfe de maison

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 Drago et moi étions aussitôt redescendus dans le jardin et j'avais été heureuse de voir que mes amis de Serpentard n'avaient pas quitté Harry et Ginny d'une semelle. Peu à peu, les invités étaient partis et lorsque j'avais raccompagné Harry et Ginny jusqu'au grand portail, ma meilleure amie m'avait avoué qu'elle était d'accord sur le fait que Pansy s'intéressait à Dean. Elle n'avait visiblement pas pu s'empêcher de lui poser des questions sur le beau brun pendant que je n'étais pas là. Harry m'avait aussi dit que Blaise lui avait confié qu'il le trouvait bien meilleur joueur de quidditch que Drago, mais qu'il ne fallait surtout pas qu'il le répète. Je ne pus m'empêcher de rire en imaginant la tête que ferait Drago s'il l'apprenait.
J'avais serré dans mes bras mes deux amis, les avais remercié une fois de plus d'être venus et ils avaient transplané.

Quand je rejoignis enfin Drago dans le salon il était occupé à inspecter le moindre cadeau que j'avais reçu.
- C'est quoi ça ? Demanda-t-il en prenant un objet entre ses mains.
- C'est le cadeau de la mère de Pansy, dis-je en jouant des sourcils. C'est un miroir qui nous indique toutes les imperfections de notre visage. Sympa hein ?
Drago, intrigué, approcha le miroir de son visage mais se recula aussitôt effrayé.
- Alors ? Demandai-je curieuse. Qu'est ce qui ne va pas sur ton visage ?
- Rien, tout est visiblement parfait, mentit-il d'un air fière.
Je me contentai de lever les yeux au ciel et de prendre le miroir pour voir l'étendu des dégâts de mon propre visage. Des marques rouges apparurent aussitôt sur mon reflet indiquant les endroits à rectifier. Visiblement mes sourcils n'étaient pas bien alignés, les deux petits boutons que j'avais sur mon visage était entourés en rouge et mes cernes sous les yeux étaient soulignées d'un épais trait rouge. D'après ce miroir, j'étais visiblement affreuse. Je reposai le miroir sur la grande table de la salle à manger, parmi mes autres cadeaux en riant. J'étais certaine que la mère de Pansy trouvait ce cadeau indispensable.
- Au fait... dis-je en m'approchant de Drago pour que lui seul entende. C'était une blague l'histoire de la maison en France, au bord de l'océan ?
- Tu n'es pas croyable, lâcha-t-il en riant.
- Chut, fis-je effrayée que ses parents nous entendent.
- C'est bien sûr toujours d'actualité. Ils vont t'emmener la voir demain, ils préfèrent que tu puisses l'admirer en plein jour. Tu n'as vraiment aucun patience. Enfant gâté va !
Je lui répondis par un sourire et il m'aida à monter tous mes cadeaux dans ma chambre.

Alors que je montai les escaliers les bras chargées, je me retournai vers Drago et l'elfe de maison qui se disputaient pour je ne sais quelle nouvelle raison.
- Nous n'avons pas besoin de ton aide, insista Drago une énième fois à l'adresse de Mulin qui tentait désespéramment d'attraper ne serait qu'un petit paquet dans les bras de Drago.
- Tu as quel âge Drago ? Demandai-je dans un profond soupire. Laisse-lui porter quelque chose si ça lui faire plaisir.
Je repris aussitôt ma route pour enfin arriver en haut de l'escalier, tout en essayant d'ignorer les protestations de Drago.
Un fois arrivée dans ma chambre, Drago laissa tomber ce qu'il tenait sur le lit et s'y allongea à côté. Mulin, notre elfe posa également un petit paquet et je le remerciai d'un grand sourire.
- Je n'ai pas le droit à un sourire moi visiblement, grogna Drago.
- Oh merci Drago, comment aurai-je fais sans toi ! M'écriai-je d'un air désespéré en bonne comédienne.
- Tu attends un pourboire ou quoi ?
Je me retournai vers Drago qui fixait Mulin d'un air soupçonneux.
- Je me disais que je pourrais peut-être faire un grand ménage dans la chambre de Mlle Granger comme c'est son anniversaire, proposa l'elfe.
- Oh c'est très gentil, mais ce n'est pas la peine, assurai-je en lui souriant.
- Permettez à Mulin d'insister... implora-t-il.
- Hermione t'a dit non, alors dégage maintenant, cracha Drago.
Drago commençait réellement à m'agacer et je leur demandai à tous les deux de sortir. J'étais épuisée et je voulais dormir. L'elfe sortit aussitôt, Drago sur ses talons.

Lorsque la porte de ma chambre fut enfin fermée, le filai à la salle de bain prendre une douche. Lorsque j'en sortis, j'enfilai la belle nuisette que Ginny m'avait acheté, en me demandant s'il n'y avait pas d'arrières pensées derrière ce cadeau. Mais la connaissant, j'étais certaine qu'il y en avait. Je restai un moment face au miroir, de ma salle de bain, pince à épiler en main, pour corriger les défauts de mes sourcils. J'attrapai ensuite le miroir que m'avait offert la mère de Pansy et cette fois-ci aucune marque rouge n'apparut sur mes sourcils. Pour ce qui était du reste, mes cernes et mes boutons, je ne pouvais pas y faire grand chose malheureusement.
Une fois fin prête à me coucher, j'attrapai mon carnet, de quoi écrire et je m'allongeai sous ma couette.
Il n'y avait rien de nouveau d'écrit, mais ce n'était pas étonnant étant donné que nous avions passé notre soirée ensemble. Je plongeai alors ma plume dans l'encrier, puis la portai jusqu'au carnet.

"Harry et Ginny ont eu l'air de passer un bon moment. Tu n'imagines pas comme je suis heureuse. Il faudrait que j'envoie un hiboux à tout nos amis pour les remercier."

Je fus heureuse de voir que Drago était déjà en train de répondre.

" Espèce de folle, encore heureux qu'ils aient été sympas. Surtout que les filles attendaient ce moment depuis des années ! Qu'est ce que tu es en train de faire ?"

" Rien, j'ai pris ma douche, je me suis mis en pyjama et je suis dans mon lit. Et toi ?"

" Pareil, vu que tu m'as mis dehors parce que tu voulais dormir"

Je pouvais presque deviner le ton de reproche avec lequel il avait écrit cette phrase, ce qui me fit sourire.

" C'est juste que l'elfe et toi étiez très agaçants et que je voulais être au calme. Désolée"

" Ce n'est pas grave, c'est ton anniversaire, donc je te pardonne. Par contre j'insiste sur le fait que l'elfe m'espionne ! Il est venu frapper à ma chambre, il y a tout juste dix minutes, pour savoir si j'avais besoin de quelque chose"

" Il essaye de se faire pardonner "

Drago voyait vraiment le mal partout, c'était hallucinant.

" Non Hermione, je crois qu'il me surveille."

" Tu n'as qu'à sortir de ta chambre pour voir si il te cherche. Va te cacher dans la pièce d'à côté et claque ta porte de chambre, comme ça le bruit l'alertera".

Drago ne me répondit pas et au bout de quelques secondes, j'entendis sa porte claquer, signe qu'il avait suivit mon conseil. Je me levai alors de mon lit et collai mon oreille à la porte pour écouter ce qu'il se passait dans le couloir. Pour l'instant il n'y avait pas le moindre son. Cette fois-ci Drago serait obligé d'admettre que j'avais raison. Personne ne l'espionnait ! On frappa soudain à ma porte ce qui eut pour conséquence de me faire sursauter. J'ouvris alors la porte à Mulin, l'elfe de maison. Je le regardai d'un air interrogateur tandis qu'il me jaugeait d'un air étrange.
- Je dois venir récupérer vos serviettes de bain pour les laver, me lança-t-il alors.
Je ne répondis pas trop stupéfaite par sa requête. Il était plus d'une heure du matin et Mulin avait en tête mon linge ? Voyant que je ne répondais pas, l'elfe entra dans ma chambre et se dirigea vers la salle de bain. Reprenant mes esprits je le suivis alors en lui assurant que mes serviettes étaient propres et que je n'avais besoin de rien. Quand j'entrai dans la salle de bain je le surpris à regarder derrière la porte.
- Tu cherches quelques chose peut-être ? Demandai-je.
- Oui, les serviettes.
- Elles sont là, dis-je en désignant le porte serviette près de la douche, au même endroit que d'habitude.
- On ne sait jamais, répliqua l'elfe d'un air supérieur en attrapant mes serviettes pour sortir de la salle de bain, traverser ma chambre et refermer la porte derrière lui.
Je restai plantée debout, totalement hébétée pendant plusieurs secondes, avant de reprendre mes esprits et de me jeter à plat ventre sur mon lit pour récupérer le carnet noir. Cependant, je n'eus pas le temps d'écrire quoi que ce soit que ma porte s'ouvrit de nouveau, sur Drago cette fois, qui l'a referma rapidement et sans un bruit derrière lui. Il me regarda d'un drôle d'air en fronçant les sourcils.
- Quoi ? Fis-je en me redressant sur les coudes.
- C'est quoi cette tenue ?
Je me redressai aussitôt en me rappelant que je portai ce que m'avait offert Ginny.
- C'est le cadeau de Ginny, dis-je en tirant sur le bas de la nuisette dans l'espoir qu'elle se rallonge quelque peu.
Drago cligna des yeux un instant et sembla reprendre ses esprits car il s'approcha de moi pour me parler à voix basse.
- Alors ? Tu as entendu quelque chose ? C'était quoi ce claquement de porte ? C'était ta chambre non ?
- Oui, déclarai-je alors d'une voix grave. C'est l'elfe qui la fermé brutalement. Je crois que tu avais raison Drago...
- Comment ça ? Qu'est ce qu'il ta dit ?
- Il est rentré pour récupérer mes serviettes de douche, mais je crois qu'il te cherchait en réalité parce qu'il a regardé derrière la porte de la salle de bain. Et en repartant je suis presque sûr qu'il a hésité à ouvrir la porte de mes placards pour voir si tu n'y étais pas caché. Et de toute façon c'est bien la première fois qu'il veut faire une lessive à cette heure-ci.
Le visage de Drago se décomposa.
- Mulin a vraiment un comportement bizarre, ajoutai-je. Pourquoi est-ce qu'il t'espionnerait ? Et à cette heure-ci en plus ! C'est vraiment très louche.
- Et il est de moins en moins discret sur ses intentions visiblement. J'ai remarqué qu'il agissait comme ça depuis cet été, mais c'est de plus en plus flagrant.
Drago et moi nous regardâmes quelques instants en silence. Dans un sens, une petite voix intérieure me répétait que ce n'était que le fruit de notre imagination, que l'elfe était peut-être juste très maniaque, mais la scène que Mulin venait de me faire vivre était tout sauf normale. Il y avait vraiment de quoi se poser des questions.
- Ca se trouve il essaye de me tuer, murmura Drago à voix basse.
- Ne dis pas n'importe quoi ! C'est votre elfe de maison.
- Eh bien regarde Dobby ! Ils n'obéissaient plus à grand monde à la fin, me contredit Drago.
Il avait raison, cruellement raison, et si cet elfe n'était plus aux ordres des Malefoy ? Si il avait en réalité un autre maître ?
- Il faut qu'on retourne à Poudlard, déclara soudain Drago. On ne peut pas rester ici en compagnie d'un elfe complètement fou !
- Je rêve où tu as peur d'un petit elfe ? Demandai-je avec une pointe d'amusement.
Drago me lança un regard noir.
- De toute façon, on ne peut pas transplaner avant dimanche soir, ajoutai-je. Et puis quand tu dis "on"... Tu es le seul que l'elfe espionne, je n'ai donc aucune raison de partir.
- Ce n'est vraiment pas drôle, répliqua Drago d'une voix cassante.
- Je ne pense pas qu'il te veuille de mal, dis-je dans le but de le rassurer. S'il voulait te tuer il l'aurait fait depuis longtemps.
Drago se laissa tomber sur le lit et se retourna lentement vers moi.
- Très rassurant Hermione.
Je soupirai profondément et ouvris mon placard pour attraper une robe de chambre, en disant à Drago que nous allions aller voir ses parents. Il se leva aussitôt pour m'arracher le vêtement en question que j'allais enfiler. Je haussai les sourcils étonnée.
- Je ne vais pas allée voir tes parents dans cette tenue, expliquai-je.
- Et on ne va pas aller les déranger à cette heure-ci non plus, répliqua-t-il. Donc reste en nuisette c'est très bien comme ça.
- Où est passé le "c'est quoi cette tenue ? " que tu m'as balancé en arrivant dans la chambre ?
- Ca m'a surpris sur le moment c'est tout. Tant que personne ne te voit et que tu ne sors pas de ta chambre comme ça tout va bien.
- Cette tenue est très bien, répliquai-je.
- Ah ouai ? C'est pour ça que tu as voulu mettre ça pour aller voir mes parents ? Dit-il d'un air moqueur en secouant la robe de chambre qu'il m'avait arraché des mains.
J'ouvris la bouche pour répondre, mais aucun son n'en sortit. Je savais pertinemment que ce n'était pas le genre de tenue que je mettrais dans le dortoirs de Poudlard devant tout le monde. Je ne savais même pas si j'aurais osé porter cette nuisette devant mon copain si j'en avais eu un. Malgré tout, cela ne me posait aucun problème devant Drago, car je n'étais jamais gênée par quoi que ce soit devant lui. Cela ne me gênait pas qu'il me voit ainsi, je n'étais pas préoccupée par l'image que je lui renvoyais le matin au réveil sans maquillage et les cheveux dans tous les sens. Je n'aurais même pas été gênée qu'il me voit en train de baver en dormant. Finalement, c'était comme un frère, mais une étrange image s'insinua dans mon esprit. Jamais Ginny ne se serait baladée comme ça devant l'un de ses frères. D'autant plus devant Ron qui n'en aurait pas supporté la vue. Mais je n'avais pas besoin de cette image pour prendre conscience que je n'avais jamais considéré Drago comme mon frère. La vrai question était de savoir qui était Drago pour moi à présent ?
- Ca ne va pas ?
Drago était toujours assis sur le lit face à moi et me lançait un regard interrogateur.
- Comment tu me trouves dans cette nuisette ? Demandai-je alors contre toute attente.
- Comment ça ?
Je me contentai de lui lancer un regard insistant comme seule réponse.
- Tu veux savoir si je te trouve belle, où tu veux savoir si tu pourrais plaire à d'autres personnes dans cette tenue ?
- Je veux savoir si j'ai l'air d'une gourde, répondis-je mal à l'aise.
Drago me détailla de la tête aux pieds, mais au lieu de m'en sentir gênée, je me surpris à être anxieuse. Et si j'avais l'air totalement stupide dans cette tenue ? Et si il avait plus envie de rire qu'autre chose en me regardant ? De toute façon j'allais vite être fixée. Je reportai alors mon attention sur Drago qui n'avait toujours pas répondu. Il semblait par ailleurs mal à l'aise.
- Tu te poses vraiment la question ? Demanda-t-il enfin.
Voyant que je ne répondais pas il poursuivit.
- Mais évidemment que tu n'as pas l'air du gourde Hermione ! Comment pourrais-tu avoir l'air d'une gourde devant qui que ce soit, fit-il en levant les yeux au ciel. Tu es parfaite dans cette tenue.
Un immense soulagement s'empara de moi, suivit d'un intense bonheur.
- Tu veux dormir avec moi ? Demandai-je le cœur battant.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée, répondit Drago d'un ton ferme.
Je n'eus pas le temps d'avoir honte de ma proposition et de son refus car il ôta son tee-shirt, l'envoya valser à travers la pièce et s'engouffra sous ma couette.
- Je confirme ce que je dis, fit-il en relevant la tête pour me regarder. C'est une mauvaise idée. Mais comme je n'ai aucune volonté...
Il reposa sa tête sur l'oreiller et je fus contente qu'il ne puisse pas voir mon visage et l'immense sourire qui étirait mes lèvres. Drago était pour la première fois couché dans mon lit et je n'arrivais pas à mettre un pied devant l'autre pour le rejoindre. Ce n'était pas ma tenue qui m'en empêchait, mais j'avais l'impression d'avoir provoqué un certain tournant dans ma vie. Drago avait fermé les yeux, mais je savais pertinemment qu'il ne dormait pas, personne ne s'endormait aussi rapidement. Peut-être aurais-je préféré qu'il soit déjà en plein rêve d'ailleurs, car je n'arrivais toujours pas à bouger pour le rejoindre. Mon immobilité du l'agacer car il se remit en position assise pour me regarder.
- Tu attends quoi pour me sauter dans les bras ? Demanda-t-il.
Mon visage s'illumina de nouveau et contre toute attente mes pieds bougèrent enfin. Je me précipitai vers lui et me jetai littéralement dans ses bras qu'il avait tendus dans ma direction. J'atterris à califourchon sur lui et je me pris à détester la couverture qui nous séparait. Drago referma ses bras autour de moi tandis que j'attrapai son visage entre mes mains pour l'embrasser avec passion. Par Merlin que j'aimais l'embrasser. Son torse nu collé à moi, provoqua des frissons tous le long de mon dos et je me pressai davantage contre lui pour le forcer à se rallonger sur le dos. Nous n'avions jamais été dans une telle position, nous ne nous étions jamais embrassé dans cette tenue, je n'avais jamais été au dessus de lui. Cette fois je ne me laissais pas juste faire, j'étais celle qui le maintenait contre moi. Je l'embrassai avec une telle passion, ses mains se faisaient si pressantes sur mes hanches et mon dos, que l'intense chaleur que je connaissais bien à présent s'immisça de nouveau en moi. Ma respiration s'accéléra d'elle même et je n'avais qu'une envie le rejoindre sous la couette. Drago devait certainement penser à la même chose que moi car il me lâcha quelques secondes pour tirer la couette vers le bas et la passer par dessus mon dos. Je n'avais jamais été aussi proche de lui, au sens littéral du terme et pour la première fois je sentis qu'il en avait autant envie que moi. Bizarrement, le sentir comme ça contre moi ne me troubla pas, cela eut au contraire pour conséquence de me faire redoubler d'envie. Je sentis les mains de Drago passer sous ma nuisette tandis que je m'accrochai à son bassin d'une de mes mains, l'autre fermement accrochée à ses cheveux. Les lèvres de Drago s'écartèrent lentement de ma bouche pour descendre le long de ma mâchoire, de mon cou, jusqu'à mon oreille, le tout dans de multiple baisers sensuels.
- Si tu savais comme j'ai envie de toi, me susurra-t-il à l'oreille.
Sa voix était saccadée et implorante en même temps, et j'avais l'impression que j'allais exploser. C'était donc ça avoir envie de quelqu'un, avoir envie de coucher avec quelqu'un. Par Merlin, c'était la sensation la plus intense qu'il m'avait été donné de connaître.
- Hermione arrête, lâche-moi... fit-il d'un ton torturé en me repoussant quelque peu.
Non, je ne pouvais pas accéder à sa requête, plus maintenant. Je capturai ses lèvres avec envie alors qu'une des mains de Drago descendis s'enfoncer dans ma cuisse.
- Hermione, dit-il en rompant notre baiser. Je vais devenir fou si tu continues.Je t'en prie...
- Moi aussi j'ai envie de toi, parvins-je à lui répondre à voix basse.
Dans un mouvement brusque, Drago me retourna sur le dos pour me jauger de toute sa hauteur. Il s'était quelque peu écarté de moi et je crus que j'allais en mourir. Ses mains ne me touchaient plus alors que mon corps ne demandait que ça. Il les avait posé sur le matelas des deux côtés de ma tête et me regardait d'une manière que je ne lui connaissais pas. Ses yeux bleus ne m'avaient jamais paru aussi sombres.
- Je ne veux pas qu'il se passe quelque chose que tu regretteras, dit-il d'une voix implorante.
Je tendis mes bras dans sa direction et m'accrochai désespérément à son cou dans le but de le forcer à se rapprocher de moi. Cela marcha car son corps se recolla au mien et je re-capturai ses lèvres avec une fougue que je ne me connaissais pas. Les mains de Drago se refirent pressantes sur mon corps et cette fois-ci je ne pus réfréner un gémissement.
- Promets-moi que cela ne changera rien, que tu m'aimeras toujours autant, que tu ne m'en voudras pas, fit-il d'une voix suppliante.
- Drago, arrête de t'angoisser, dis-je dans un nouveau gémissement.
Je sentis ma nuisette remonter jusqu'à mon cou et quitter entièrement mon corps. Le caleçon de Drago disparu quelques secondes plus tard et ses lèvres se reposèrent sur les miennes avec ... oui, on aurait pu dire de l'amour. Il m'embrassa encore quelques secondes avant d'attraper sa baguette magique qu'il avait posé sur la table de chevet. Il lança deux sorts que je ne connaissais pas, et d'ailleurs je me fichais de savoir de quoi il s'agissait. Tout ce que je voulais, c'était concrétiser cette envie qui me brulait de l'intérieur. Drago avait reposé sa baguette, m'embrassa dans le cou et s'accrocha désespéramment à l'une de mes cuisses. Je crus même entendre un gémissement de sa part lorsqu'il concrétisa enfin le geste que j'attendais tant de sa part.  

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