Chapitre 49 : L'appel du sang

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  La journée du lendemain se déroula de la même manière que depuis le début de la semaine. Les élèves chuchotaient toujours sur mon passage bien que je ne sus pas toujours déterminer ceux qui étaient de mon côté où non.Du moins, j'entendais pas là "ceux qui ne me considéraient pas comme un horrible hybride". Drago et moi étions toujours aussi distant l'un envers l'autre et j'avais surpris à plusieurs reprises le regard désapprobateur de Ginny lorsque j'étais avec Théodore.
Personne n'était au courant que j'allais sortir de Poudlard ce soir, mis à part Ginny, cependant je faillis attirer les soupçons de Ron, lorsque nous heurtâmes devant le portrait de la grosse dame.
- Tu vas où ? Me demanda-t-il étonné en tenant fermement son balais de quidditch dans sa main droite.
- Je vais à la bibliothèque, répondis-je.
- Elle est fermée ce soir exceptionnellement, tu le sais bien pourtant.... Ils veulent rénover la partie...
- Ah oui c'est vrai ! M'exclamai-je en me maudissant intérieurement.
- Bon et bien, puisque tu n'as plus rien à faire, tu pourrais regarder rapidement avec moi l'introduction de ma dissertation en histoire de la magie ? Demanda-t-il d'un air penaud.
Je le toisai avec hésitation. Si je refusais, il me demanderait certainement ce que j'avais de mieux à faire, donc le plus sûr serait de regarder ce devoir en question. Cependant, je ne pouvais pas me permettre d'arriver en retard et de louper ma demie-soeur. Je ne pouvais pas prendre le risque qu'elle comprenne que je l'avais piégé.
- Hermione ?
- Je ne peux pas Ron, je dois sortir... Répondis-je mal à l'aise.
Il fronça les sourcils d'un air inquiet.
- Qu'est ce qu'il se passe Hermione ?
- C'est juste que j'aimerais aller me baigner dans le lac.. Pour... Tu sais...
- Oh, fit-il en ouvrant de grands yeux ronds, tu veux que je t'accompagne ?
- Non, non, ne t'en fais pas, je préfère....
- Tu veux qu'on y aille ? Intervint soudain Théodore que je vis arriver. Je venais justement te voir pour..
- Je lui ais déjà proposé, le coupa cependant Ron de mauvaise humeur.
- Ah d'accord.... Je me disais juste que comme nous avions pris l'habitude d'y aller ensemble...
- L'habitude ? Répéta Ron d'un air soupçonneux.
- Je veux y aller seule, fis-je remarquer aux deux garçons qui se toisaient l'un l'autre d'un air peu amicale.
- Tu ne vas pas y aller seule enfin ! S'exclama Théodore en se rapprochant de moi. Ca ne me gêne vraiment pas de t'accompagner.
- Et moi non plus, insista Ron.
- C'est très gentil à vous les garçons, mais j'ai vraiment besoin de prendre du temps toute seule et....
- Hors de question que tu te baignes la nuit dans le lac de Poudlard sans protection ! S'offusqua Théodore.
- Je te rappelle, que de nous deux, intervint Ron, c'est moi qui ait passé le plus de temps avec Hermione dans des situations dangereuse et...
- Tu parles de Voldemort là ? Parce que laisse-moi rire, mais c'est du côté des Serpentards qu'il y a eu le plus de risques ! Nous mentions à Voldemort ! Nous risquions notre vie tous les jours nous !
- Ce n'est pas le même genre de danger ! Nous combattions toutes sortes de ...
- CA SUFFIT ! M'écriai-je.S'il y avait le moindre danger dans le lac de Poudlard, ce serait à moi de vous protéger. Ma condition de sirène me donne des atouts indéniables en matière de combat, que ce soit ma vitesse, ma capacité à contrôler l'eau où encore mon chant ! Donc poussez-vous, j'aimerais passer.
Mes deux amis me toisèrent d'un air hésitant avant de s'écarter de mon passage.

Une fois que je ne fus plus dans leur champs de vision je me mis à courir dans les grands escaliers du château. Ces deux imbéciles m'avaient fait perdre beaucoup de temps et il fallait impérativement que je sois à l'heure.
Je ne m'étais pas arrêtée de courir lorsque j'eus atteins le grand parc, mais une voix me força à me stopper alors que j'allais bientôt rejoindre le saule cogneur.
- Tu vas quelque pars ?
Drago était adossé dans l'ombre de l'arbre qu'il avait immobilisé à l'aide d'un sort. Préoccupée par mon retard, je ne m'étais même pas rendu compte de l'immobilité de l'arbre pourtant très agité habituellement.
- Je dois passer voir ta mère mais je ne vois pas en quoi cela te concerne, répliquai-je agacée.
Mentir était plus sûr au cas où il lui prenne l'envie de me suivre. Il n'aurait saurait pas que j'allais en réalité chez moi.
- Et à quel sujet ?
- Cela ne te concerne pas.
- Tu n'as pas le droit de sortir de l'enceinte de Poudlard de toute façon.
- Tu m'as suivis ? Demandai-je.
- Là n'est pas le problème.
- Je sors si j'en ai envie, dis-je.
- Je ne pense pas que Mc Gonnagal serait d'accord avec ça.
- Ce n'est pas la première fois qu'elle m'y autorise.
Il paru surprit par ma réponse, mais cela ne sembla durer que quelques secondes.
- Et bien nous allons aller ensemble dans son bureau pour vérifier les faits. Si elle t'a en effet donné son accord, tu n'y verras pas d'inconvénient, ajouta-t-il en s'écartant du tronc de l'arbre
- Je n'ai pas de temps à perdre ! Elle m'a déjà donné son accord.
- Menteuse, siffla Drago d'une voix dure.
Il s'était davantage rapproché de moi et je remarquai que de lourdes cernes encadraient son visage. Son teins était par ailleurs beaucoup plus blanc que d'habitude. Il semblait épuisé.
- Tu ferais mieux d'aller te coucher, lui conseillai-je.
- C'est toi qui ferais mieux d'y aller, au lieu de sortir je ne sais où ! Le monde n'est pas très sûr pour toi en ce moment. Je te pensais suffisamment intelligente pour le savoir.
Je lui lançai un regard surpris.
- Tu crois que les nombreuses lettres que tu as reçu et que tu reçois toujours passent inaperçu au petit déjeuné ? Tu es une hybride Hermione, ce qui signifie que tu es quelqu'un de dangereux pour beaucoup de sorciers.
- Je ne crains rien ! Je vais transplaner directement chez ta mère.
- Je t'accompagne ! Répliqua-t-il en attrapant fermement mon bras.
Je me dégageai avec force de son contact tout en sortant ma baguette magique.
- La discussion que je vais avoir avec ta mère ne te concerne nullement ! Remonte vers le château où je n'hésiterais pas à m'en servir, insistai-je en agitant ma baguette magique sous ses yeux.
- Vas-y, lance-moi un sort ! Après tout ce que j'ai fait pour toi ! Vas-y Hermione, si tu penses que c'est là que nous en sommes arrivés ! N'hésite pas, frappe fort, ajouta-t-il sur un ton de défis.
Je lui lançai un regard mauvais, était-il en train de me reprocher ce à quoi je pensais ?
- A quoi fais-tu références ? Demandai-je d'une voix aiguë.
- Tu sais très bien de quoi je veux parler. Depuis que tu es dans ma famille je te protège sans cesse. J'ai protégé le secret de ton existence, j'ai mis ma vie en danger face à Voldemort et ...
- Je suis vraiment désolée de t'avoir gâché toutes ces belles années, le coupai-je furieuse, mais rassures-toi, je te libère de ton devoir ! Dégage.
Il eu un petit rire avant de répondre.
- Ne crois pas que tu passeras sous l'arbre c'est hors de question.
A ces mots, il se jeta littéralement sur moi pour me clouer au sol, me faisant lâcher ma baguette magique. Alors que j'essayai de la reprendre il bloqua mes bras et planta son regard dans le mien.
- Mais regardes-toi ! S'exclama-t-il. Tu ne tiendrais pas dix secondes face à des sorciers près à te tuer parce que tu es une hybride.
- Arrête de m'appeler comme ça !
- Mais c'est ce que tu es Hermione, répondit-il d'une fausse voix mielleuse. Tu es une hybride, répéta-t-il à voix basse dans mon oreille. Et je ne te laisserai pas gâcher toutes ces années que j'ai passé à te protéger.
Drago continua de parler d'une voix toujours plus acide, cependant ce n'était plus qu'un bourdonnement dans mon oreille. J'étais préoccupée par quelque chose d'autre qui m'empêchait de me concentrer sur sa voix. Le goût d'attaque était remonté dans ma gorge, puis dans ma bouche. Et cette fois-ci je savait pertinemment que ce n'était pas parce que j'avais envie de lui. J'avais envie de l'attaquer comme s'il avait été n'importe quel ennemi. Mais après tout, il en était clairement un à cet instant. Je devais voir ma soeur, comprendre ce qu'il se tramait et lui, me faisait perdre un temps considérable. Je plantai alors brusquement mes dents dans son cou et un liquide tout bonnement divin coula le long de ma gorge. C'était si bon que je mis du temps à réaliser que c'était du sang. Drago qui avait cessé de parler ne hurlait cependant pas, il m'avait même relâché les mains, que je m'étais empressée de poser avec force sur le haut de son crâne pour le maintenir suffisamment près de moi afin que le contact de mes dents contre son cou ne se brise pas. Je ressentais un tel sentiment de puissance à cet instant, je me sentais invincible et je savais que j'étais capable de boire jusqu'à la dernière goutte de son sang tellement c'était bon. Cependant, je savais que Drago allait réagir à un moment donné, qu'il allait tenter de se défendre, surtout que je n'étais pas sous l'eau où j'aurais pu le maîtriser sans le moindre effort. Nous étions sur terre, nous étions dans son élément. Je m'accrochai davantage à sa tête si c'était possible pour maintenir le plus longtemps possible le contact, je ne voulais pas perdre une goutte de ce délicieux repas. Soudain, je sentis Drago m'empoigner fermement les hanches. Il allait commencer à se débattre, je me cramponnai alors à sa tête qui ne bougea cependant pas d'un pouce. Je sentis les mains de Drago remonter le long de mon buste tout en passant sous mon pull. Lorsque ses mains se posèrent sur ma poitrine, j'eu l'impression qu'une petite décharge électrique, pourtant très agréable, passait dans mon dos. Je sentis l'aspiration que j'exerçais sur son cou ralentir sans pour autant s'arrêter. J'avais finalement changé d'avis, je voulais faire durer le plaisir, je voulais sentir son sang couler lentement, très lentement dans ma bouche. Les mains de Drago redescendirent au niveau de ma jupe et je la sentis glisser le long de mes jambes. Avant que je n'ai pu réaliser ce qu'il se passait, Drago entra en moi et j'eu l'impression qu'un courant électrique reliait nos deux corps l'un à l'autre. Je n'avais jamais ressentis ça de ma vie, c'était la sensation la plus agréable au monde. Mes dents se décolèrent du cou de Drago alors qu'un profond soupir s'échappait de ma gorge. Drago en profita pour capturer mes lèvres avec envie et je l'embrassai avec une passion jusqu'à là inconnue. Alors que les mouvements de bassin de Drago se faisaient de plus en plus vigoureux, je replantai mes dents dans son cou afin de re-goûter à son sang qui m'électrifia de nouveau. Et soudain je compris ce qu'il se passait. Je le compris trop tard, car Drago laissa échapper un soupir d'aise tout en se laissant tomber plus mollement que d'habitude sur le côté. Il eu tout juste la force de remonter son pantalon que ses yeux se figèrent dans le vague.
Je découvris avec horreur son propre sang dégouliner de son cou. J'attrapai ma baguette magique afin de réparer la plaie, mais c'était trop tard. Moi qui l'avais trouvé particulièrement blanc tout à l'heure... Ce n'était rien comparé à maintenant.
- Drago ?
Il n'eu aucune réaction, ses yeux ne bougèrent même pas.
- Drago ! Insistai-je en lui secouant légèrement l'épaule.
- Tu devrais partir, intervint soudain quelqu'un.
Je relevai les yeux vers une ombre près de nous. Il s'agissait de Firenze, le centaure. Je me relevai alors aussitôt d'un air paniqué. Mon regard naviguait entre lui et Drago qui était étendu au sol.
- C'est donc vrai ce qu'on dit, l'Amerande est à Poudlard....
- Tu me connais ?
- Les hybrides se connaissent tous entre eux, répondit-il. Mais maintenant tu devrais partir.
- Mais Drago... fis-je en jetant un regard désarmé à son corps étendu sur le sol.
- Je pense que c'est trop tard pour lui, dit-il en lui jetant un regard désolé. C'est ta vie à présent que tu dois sauver.
Je lui lançai un regard interrogateur.
- A ton avis, que va-t-il se passer quand le monde apprendra qu'une hybride a tué un sorcier à Poudlard ?
- Non ! M'exclamai-je d'une voix forte. Je ne l'ai pas tué, il va survivre ! Il faut l'emmener à ...
- Il faut que tu partes l'Amerande, il faut que tu partes tout de suite si tu veux vivres, si tu veux éviter une guerre entre vos deux peuples.
- Une guerre ?
- Quand on s'apercevra que tu as tué un sorcier, soit ils te traiteront comme une sorcière et tu seras envoyée à Askaban soit ils te traiteront comme une hybride et tu seras tuée. Dans les deux cas, le peuple des sirènes ne se laissera pas faire et mettra tout en oeuvre pour te récupérer ou se venger.
- Drago est vivant ! Insistai-je.
- En effet, mais quoi que tu fasses il ne lui reste plus que quelques secondes à vivre. Tu ne peux rien faire pour l'aider.
Je fixai Firenze avec horreur. Je l'avais tué, j'avais tué Drago ! Ou du moins c'était déjà trop tard pour l'aider, son coeur battait si lentement. Et Firenze avait raison, j'allais être condamnée. Pas seulement comme une sorcière non, j'étais pire qu'une sorcière ayant commis un meurtre, j'étais une hybride qui avait tué un sorcier. Je fis alors quelques pas en arrière sans lâcher Drago du regard.
- Je t'aime Drago, je ... Je suis désolée. C'est ce que je voulais éviter, je suis désolée.

Après un dernier regard vers lui, puis vers Firenze je m'enfonçai sous le saule cogneur pour rejoindre la cabane hurlante.

Lorsque j'arrivai enfin sur la plage devant chez moi, je me laissai mollement tomber sur le sable au bord de l'eau. Je me fichais complètement des cachotteries d'Ondira à présent, je m'en fichais complètement ! A cause de ma curiosité j'avais tué Drago, le seul que je n'avais jamais aimé. Tout était de ma faute, Narcissa m'avait prévenu, j'avais été prévenu de ma condition de sirène, du danger que je représentais et pourtant, je n'avais pensé qu'à moi, qu'à mon bien être sans me préoccuper des autres, sans me préoccuper du danger que j'étais devenue. Mon regard se fixa vers l'horizon de l'océan. Là était ma place, sous l'eau avec les autres monstres qui représentaient ma famille. Là était ma place, moi aussi je devais être punie par Merlin pour avoir causé du tord à celui qui m'aimait. Moi aussi je devais être condamnée à vivre uniquement sous l'eau, loin de l'amour. J'étais condamnée à vivre comme le monstre que j'étais devenue. Si j'avais choisis ce chemin dès le début, Drago ne serait pas mort, si j'avais accepté d'être reine et rester parmi les sirènes, rien de tout cela ne serait arrivé. J'étais un monstre.
Je vis soudain une tête sortir lentement de l'eau et je connus bien vite Ondira. Elle parut plus que surprise par ma présence, face à elle sur le sable. Elle sembla passer les alentours au peigne fin avant de s'approcher davantage du bord de l'eau. Plus elle s'approchait de moi et plus elle fronçait les sourcils. La voir me détailler de la sorte eu raison de moi et les larmes que j'avais retenus tout ce temps, coulèrent le long de mes joues.
- Tu t'es nourri n'est-ce pas ? Me demanda Ondira d'une voix cristalline.
- C'est si évident ? Demandai-je dans un reniflement dédaigneux.
- Tu es couverte de sang, si tu n'es pas sur le point de mourir c'est que c'est le sang de quelqu'un d'autre. Quelqu'un de visiblement mort à présent...
Je sentis mes larmes redoubler d'intensité mais je me levai tout de même pour faire face à ma soeur et à mes actes. Je n'avais pas le droit de m'apitoyer sur mon sort alors que Drago était mort.
- J'accepte mon rôle de reine, déclarai-je alors en retirant mes chaussures pour entrer dans l'eau.
- Evidemment que tu l'acceptes ! Tu n'as pas vraiment le choix, mais ce n'est pas le moment. Tu devrais le savoir si tu es ici, déclara-t-elle d'un ton dur. Nous n'avons pas encore trouvé de solution.
- Pardon ?
- Reste à ta place sur terre, sinon tout est fichu, insista Ondira d'une voix paniquée. Je te promet que nous serons toutes les deux heureuses, c'est la meilleure solution. Je me fiche d'être reine tant que je suis avec Niven. Nous allons toutes les deux avoir ce que nous souhaitons, il faut juste s'armer de patience. Où est Drago ?
- Drago ? répétai-je la voix tremblante.
- Il a du nouveau ? S'il a décidé de t'en parler et de t'envoyer ici c'est qu'il y a du nouveau non ?
- POURQUOI PARLES-TU DE DRAGO ?? M'écriai-je exaspérée par son manque de précision.
Elle me fixa pendant quelques secondes d'un air hésitant.
- Ce n'est pas lui qui t'a envoyé n'est-ce pas ?
Je ne répondis pas, me contentant de la fixer d'un air féroce.
- Qu'est ce que tu fais là dans ce cas ? Continua-t-elle.
- Il parait que tu me vois tous les soirs, d'après la messagère de notre royaume. Qui est-ce que tu vois en cachette ?
Ondira me toisa une bonne minute en silence. Elle devait à présent réaliser qu'elle avait été piégée, mais je m'en fichais à présent. Je n'avais plus ma place sur terre, je devais partir avec elle.
- Je voyais Drago en cachette, déclara-t-elle alors.
Je crus que mes yeux allaient sortir de leurs orbites.
- Nous sommes sur le point de faire une découverte fantastique, insista-t-elle dans le but de me calmer. Si Tom Jedusor a pu donner des jambes à notre mère, il est possible de donner une queue de poisson à Drago.
- Mais qu'est ce que tu racontes ?! M'écriai-je agacée.
- Tu n'es vraiment au courant de rien ? Demanda Ondira d'une voix hésitante.
- NON ! JE NE SUIS AU COURANT DE RIEN DONC EXPLIQUE MOI SI TU NE VEUX PAS MOURIR A TON TOUR ! Hurlai-je en pointant ma baguette magique dans sa direction.
Ma soeur eut un mouvement de recul effrayée avant de se ressaisir.
- Lorsque tu es revenu sur terre, je te suivais de loin et lorsque vous êtes tous montés dans ta maison. Drago est restée un peu plus longtemps sur la plage. Je me suis approchée du bord de l'eau pour le rencontrer. Je ne voulais pas le mêler à ça, mais tu comprends.... marmonna-t-elle, c'était mon seul espoir, c'était NOTRE seul espoir. Vous vous aimez visiblement autant que Niven et moi. Nous devions trouver un arrangement ensemble ! J'ai donc parlé de ta condition de sirène avec Drago, de l'appel du sang, d'autant plus avec la personne que l'on aime, du fait qu'une guerre serait imminente entre nos deux peuples. Ne crois pas que notre mère soit aussi gentille qu'elle te l'a laissé paraître. Elle pensait que les sorciers te rejetteraient en apprenant ce que tu étais, elle pensait que tu reviendrais de toi-même. Tu es l'Amerande et rien ne pourra jamais y changer quoi que ce soit. Il fallait donc faire en sorte de transformer Drago en triton, en disant que c'était ta condition pour devenir reine. Tu accepterais ton rôle uniquement aux côtés de Drago, tu accepterais ton rôle uniquement si c'était avec Drago que tu t'accouplais et non Niven. Ma mère aurait accepté, le peuple a trop besoin de l'Amerande. Nous sommes proches du but Hermione, ajouta-t-elle pleine d'espoir. Drago a découvert l'une des cachettes de Tom Jedusor, la clef pour rentrer était de connaître l'existence de l'Amerande et sa condition. La clef c'était toi Hermione. Il a accès à plein de livres renferment les secrets de notre espèce et de notre transformation. Il a presque réussis l'autre soir, il est tellement doué ! Nous nous penchons sur le problème depuis seulement quelques jours et il a déjà réussi à transformer la peau de ses jambes en écailles. Il lui faut juste encore quelques jours je pense, pour opérer une transformation parfaite !
- Tu mens, Drago se fiche complètement de moi depuis que je suis rentrée.
- Bien sûr que non ! Drago t'aime autant que j'aime Niven. Il voulait juste te laisser de l'espace, il voulait juste que tu puisses te remettre de toutes les révélations que tu as eus ces dernières semaines. Il savait aussi que tu avais peur de lui faire du mal, je lui avais dis, il savait que tu étais préoccupée par cette guerre imminente, il savait que tu avais besoin d'être seule pour vivre avec ta condition d'hybride. Il voulait juste te laisser respirer ! Je sais qu'il n'a pas beaucoup dormis et qu'il est épuisé par ces dernières nuits à tenter de réussir son sort de transformation mais il fait tout ça pour toi, pour être avec toi sous l'eau. Il ne veut pas que tu renonces à celle que tu es pour lui, il ne veut pas que tu renonces à être une sirène. Je me souviens d'une de ses phrases, "je serais celui qu'Hermione veut que je sois, si je dois devenir une sirène, je le ferais".
Tout ce que me disait Ondira concordait parfaitement avec l'attitude qu'avait eut Drago à mon égard. Distant mais là à me surveiller où à veiller sur moi, d'une manière très discrète certes mais il avait été là. Un poids énorme s'écroula sur mes épaules lorsque je pris conscience de tous les sacrifices qu'il avait été en train de faire pour moi : renoncer à sa vie pour rester avec moi.
- Voilà tu sais tout, termina Ondira. Où est Drago ?
Etait-ce pour ça que nous nous étions rencontrés devant le Saule Cogneur ? Avait-il prévu de quitter Poudlard lui aussi ce soir ? M'avait-il vu au dernier moment, juste avant de passer sous l'arbre ? C'était certain à présent.
- S'il n'est pas venu c'est qu'il doit être sur le point d'y arriver j'imagine ! S'exclama Ondira pleine d'espoir.
Non Drago n'était pas sur le point d'y arriver et il n'y arriverait d'ailleurs jamais.
- Drago est mort, déclarai-je alors d'un ton plus froid que prévu.
Le visage de Ondira se décomposa et elle détailla avec précision mes vêtements rouges de sang.
- Qu...quoi ?
- Je l'ai tué, ajoutai-je.
Le prononcer était pire, c'était comme si la réalité me revenait violemment en plein visage. J'avais tué celui que j'aimais et qui était en train d'orchestrer notre vie à deux sous l'eau.   

Mon identitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant