Au nom du Père - A Star Wars Fanfiction

Chapitre 3 - Drôle de rêve

Il pleuvait une fois de plus sur Vjun. Le ciel plombé et le transparacier tacheté par l'acide rappelait plus que jamais à Vador le temps qui régnait sur Kamino. Mais en même temps, presque tout ce qu'il voyait lui rappelait la planète des cloneurs, ces derniers temps.

Comme à son habitude dès qu'il n'avait rien à faire, le seigneur noir était plongé dans ses pensées, planté face à une gigantesque baie vitrée rehaussée de transparacier, surveillant le paysage torturé et tempétueux de Vjun depuis sa forteresse, posée dans les hauteurs des falaises. En tant que Jedi, Anakin Skywalker avait été particulièrement mauvais dans l'art de la méditation. Et en tant que Sith, Dark Vador ne se débrouillait pas mieux. Il avait néanmoins fini par se rendre compte que l'observation de grandes perspectives, tel que le paysage actuellement sous ses yeux, pouvait l'aider à se plonger dans un état de réflexion profonde, ce qui lui suffisait.

Lorsqu'il était au Château Bast, son angle de vue préféré pour de telles activités était la baie vitrée de la bibliothèque. Elle présentait un panorama impressionnant de la vallée et de l'océan lointain. Habituellement, il contemplait la naissance des tempêtes venues de la mer, prêtes à déverser leur noirceur majestueuse sur le paysage alentours dans toute leur violence. Néanmoins, malgré l'approche d'une énorme masse nuageuse chargée d'éclairs crépitants, visiblement prête à engloutir le ciel entier dans sa gueule avide après l'avoir transpercé de sa foudre, Vador n'y prêtait aucune attention. Il était trop impatient pour s'intéresser à autre chose que ce qui lui occupait actuellement l'esprit.

Ses invités venus de Kamino étaient arrivés la veille au matin, accompagnés de leur équipement de laboratoire et de procédure. Ils avaient été emmenés dans les entrailles de la forteresse dès qu'ils avaient atterri, procédant à des tests sur les échantillons génétiques. Vador n'avait aucune idée de quand ils seraient prêts, mais ils avaient intérêt à l'être rapidement, car sa patience s'amenuisait vite. L'attente n'avait fait que gonfler encore et encore depuis que l'idée lui était venue, deux semaines plus tôt. Il fallait qu'il sache si c'était possible ! Ils avaient déjà travaillé 24 heures non-stop et aujourd'hui. A présent, c'était le soir, et toujours rien.

Il se raidit, contrôlant son excitation nerveuse. Patience. Les résultats seraient disponibles le moment venu et rien ne pourrait changer cela. Il était un Seigneur Sith, ne faisant qu'un avec le Côté Obscur, et il n'avait nul besoin d'éprouver ces ridicules bouffées d'impatience inutile. De façon délibérée, il posa son comlink sur un bureau inutilisé et se dirigea vers le terminal d'ordinateur à l'autre bout de la bibliothèque avant de commencer à regarder ses fichiers personnels, à la recherche d'une tâche qui aurait pu lui être confiée depuis la dernière fois qu'il avait vérifié.

Il y avait quelques messages en provenance des quartiers généraux de la Marine. La Rébellion avait apparemment trouvé un second souffle, et des rapports faisaient état d'incidents violents dans plusieurs systèmes de la Bordure Extérieure – Et plus alarmant, une attaque par un groupe de corvettes corelliennes non identifiées sur deux Destroyers de classe Impériale. Bien que les Destroyers n'aient pas été détruits, la plupart des corvettes avait pu fuir et des dégâts importants avaient été signalés. C'était l'attaque la plus téméraire qu'aient jamais fait les Rebelles. Vador ne pouvait se permettre de rester absent beaucoup plus longtemps, vu l'intensité croissante du conflit. Beaucoup d'officiers en chef de la Marine impériale voyaient la Rébellion comme une gêne mineure et temporaire, mais Vador n'était pas de leur avis. Si l'Empereur ne lui laissait pas le champ libre pour s'occuper des Rebelles maintenant, tant qu'ils étaient encore limités en moyens et quelque peu désorganisés, ils risquaient de se retrouver avec une guerre civile sur les bras...

A l'autre bout de la large pièce, son comlink personnel vibra brusquement. Sa tentative pour paraitre indifférent et calme fut tuée dans l'œuf lorsqu'il se rua du terminal jusqu'au bureau.