Chapitre 6

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6

RILEY

SIX MOIS PLUS TÔT.

Tic. Tac. Tic. Tac.

Ces bruits ne sont que le fruit de mon imagination, mais je les entends résonner et emplir mon corps d'un stresse plus intense que jamais. Elle n'est toujours pas là. Je ne l'ai toujours pas rencontré. Mais Liv est déjà mon obsession. Je dirais même que le fait qu'elle soit hors de ma portée fait grandir ce désir que je ressent pour elle. Que mon corps développe pour elle. Elle n'a pourtant rien d'extraordinaire. Elle est même banale. Et en même temps si exceptionnelle d'avoir fait naître un tel désir ardent en moi.

Je la veux.

Je la désire.

Je veux m'enivrer de son odeur, du goût de sa peau, de la douceur de ses cheveux dans le creux de ma main en la prenant plus fort, plus vite.

Je ne peux pas l'avoir.

Je n'ai pas le droit de la désirer.

Mais je n'y peux rien.

Mon corps la désire.

Mais mon cœur et la raison me ramène à la réalité à chaque fois que je tente de me perdre dans des pensées intenables.

Liv est la petite sœur de Davis.

Liv est un interdit.

Liv ne sera jamais mienne et il serait tant que je me le rentre dans le crâne.

Il est à peu près dix-neuf heures lorsque je termine mon service. Et comme tous les jours, Davis et Casey m'attendent dans la voiture, prêt à partir. Changé, je longe le corridor du commissariat en me retenant d'imaginer toute ces choses que j'aimerai lui faire, lui dire, avant de le regretter. Cette tension n'en est que plus grande lorsque je m'installe dans la voiture à l'arrière, et que je croise le regard amical que me lance Davis dans le rétroviseur. Il me sourit, me demande si j'ai passé une bonne journée.

Je lui rends son sourire, lui dit que tout c'est bien passé, mais pas tout les scénarios que je me suis inventé avec pour seule actrice de mon imaginaire, sa sœur.

J'ai imaginé pouvoir l'avoir rencontré avant de savoir qu'elle était la petite sœur de mon meilleur ami.

Pouvoir la baiser et prendre un pied si grand que je crèverai en l'entendant hurler mon nom.

L'entendre me demander de lui faire toute ces choses que j'aimerai lui faire.

La voiture s'arrête, je relève les yeux sur le pare brise. Casey se tourne vers moi et m'indique un petit bar que nous avons l'habitude de fréquenter.

- On y va ? Dit-il.

- Pourquoi pas. Dis-je.

Davis relève les yeux vers moi tandis que Casey se détache et quitte la voiture à grand pas impatient.

- Ça ne va pas mon pote ? me lance-t-il.

Oui, nous sommes potes, Davis.

Mais je doute qu'il me considérait toujours comme tel si il savait tout ce que je pense, si il connaissait toutes mes pensées de débauche.

- Tout va bien. Pourquoi ?

- Je ne sais pas, t'as l'air ailleurs en ce moment.

Je me force à garder un sourire de façade puis lui donne un coup de poing amical sur l'épaule.

Nothing more, nothing lessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant