Nothing more, nothing less

Chapitre 22

22

RILEY

SIX MOIS PLUS TÔT.

Durant ces cinq dernières années, j'ai toujours pensé que j'étai le seul à souffrir. Que c'est moi, et seulement moi qui souffrait en silence de ce drame qui a frappé notre famille, de la mort de ma mère, du remariage de mon père. Que cette peine ne faisait que me rongeait de l'intérieur. Que cet homme qui m'a élevé était incapable de comprendre ce que je pouvais ressentir, que ma mère n'était plus là pour le vivre, et que Kim...Kim était dans mon esprit la seule responsable de tout ça.

Elle a été ce caillou jeté sur le lac paisible de ma vie,

Celui qui a créé des vagues et semé le trouble dans nos vies.

Celui dont l'impatience à doublé le respect et n'a pas pu attendre le départ de ma mère.

N'a pas pu attendre que ma mère quitte notre monde pour mettre la main sur son mari.

Je relève les yeux de ma tasse de café noir et fumante sur la femme assis près de moi. Elle me regarde de la même façon depuis une heure, avec hésitation et trouble. Assise à mon opposé sur le canapé, les bras le long de ses jambes menues entravé dans son jean blanc, Mégane me regarde, m'analyse, attend que j'enregistre tout ce qu'elle vient de me dire.

- Riley, est-ce que, ça va ?

Sa voix me tire de mes pensées douloureuse d'un passé impossible à oublier.

- J'ai juste un peu de mal à encaisser. 

Je lui réponds en reposant ma tasse sur la table basse avant de me tourner assez vers elle pour lui faire face :

- Est-ce que mon père sait que tu es là ? C'est lui qui t'envoi, pas vrai ?

Un poids sur mes épaules semble disparaître lorsqu'elle secoue lentement la tête négativement :

- Non, pas du tout.

- Alors pourquoi est-ce que tu es là si ce n'est pas lui qui t'envoi.

- Je voulais te rencontrer, je voulais que tu réalises que tu n'es pas le seul à avoir dû endurer le mariage de nos parents.

J'ai encore dû mal à encaisser.

Après cinq ans de solitude familial, celle que je pensai n'être qu'une inconnue, celle qui se prénomme Mégane, et qui me déshabille du regard et dont le sourire est difficile, se trouve être ma sœur par alliance. Comment est-ce que je suis censé tout encaisser en une soirée après avoir bu plus que de raison ? Mégane relève les yeux vers moi avant de fixer ses mains jointes. Un anneau brillant et dorée attire mon attention. Je la regarde du coin de l'œil jouer nerveusement avec et le faire tourner autour de son annuaire.

Elle est peut-être la fille de Kim, mais elle n'a pas subit le mariage de nos parents. Elle l'a juste encaissé, l'a assimilé convenablement, et s'en est accommoder. 

- Et ton père, comment il a prit la relation de ta mère et mon vieux ?

Son sourire s'évanouit, elle me réponds plus doucement :

- Je ne l'ai pas connu. Il est partit avant ma naissance.

D'accord, c'est encore pire que ce que je pensai. Mégane à prit mon père pour un substitut du sien.