Chapitre 8

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8

RILEY

SIX MOIS PLUS TÔT.

Je ne veux plus penser à elle.

Mais plus je me le répète.

Plus j'y pense.

Ça en devient invivable.

Comme tout les matins depuis quelques temps, une femme est à la recherche de ses vêtements entre ma chambre et le couloir de l'appartement, tandis que moi, je tente de fermer les yeux et de trouver le sommeil. Bien que cette fois, le sommeil semble plus dur à trouver.

Elle n'a pas les cheveux châtains.

Ils sont blonds.

N'a pas de grands yeux verts.

Ils sont bruns.

N'a pas une petite taille élancée.

Elle est juste grande.

Elle n'était pas mauvaise hier soir, et c'est une belle femme douée de son corps. Pourtant, le simple fait qu'elle n'ai aucun point commun avec Liv ne m'a pas aidé à prendre le même plaisir.

Elle a crié, hurlé mon nom.

Je n'ai pas dit le sien une seule fois.

Elle s'est donnée du mal à me faire plaisir.

Je n'ai fait qu'encaisser sans savoir apprécier.

Elle a tenté de m'embrasser.

J'ai évité ses lèvres avant, pendant, et après l'acte.

Je n'arrive pas à me l'enlever de la tête. Si elle ne lui ressemble pas, je ne peux pas profiter. J'en suis incapable, même si mon corps en a le besoin, l'envie. Je ne peux pas.

Une fois ses vêtements retrouvés, ma nouvelle conquête s'assoit sur le bord du lit, le matelas s'abaisse, et je rouvre les yeux pour fixer mon mur lorsqu'elle ouvre la bouche.

Elle me demande si c'était bon.

Je lui réponds que oui.

Elle me dit que je mens.

Je souris mais ne la contredit pas.

Elle me dit qu'elle ne me demandera pas si on se reverra.

Je la remercie mais ne m'en excuse pas.

Elle me souhaite une bonne journée, quitte ma chambre, et claque ma porte.

*

Après un début de journée décevant, un milieu de journée énervant garni de plainte à répétition et d'un footing dans le parc près de l'immeuble en rentrant, me voilà installé dans la cuisine, à chercher quoi me faire à manger sous le regard de Casey. Il épie, analyse, cherche dans le moindre de mes mouvements la cause de mon trouble que je n'ai visiblement pas sût masquer.

Nothing more, nothing lessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant