Ludovic

2.1K 163 22
                                    

Voici la première année de Fighting for happiness terminée en ce mois de mai 2016 ! Merci de lire, que vous ayez été là depuis le début ou non !

PDV Antoine

Il fallut bien que je quitte le lit un jour. Tandis que le soleil commençait à apparaître, je lâchais un petit soupir. Phil et Daisy étaient rentrés tard hier soir et m'avaient dit par le lien de meute qu'ils me feraient un rapport complet cet après-midi. Mon visage se tordit en un rictus lorsque je me rappelai que je devais entraîner certaines recrues pour les guerriers aujourd'hui. Tous les guerriers en qui j'avais confiance allaient au moins une fois par mois donner un coup de main aux instructeurs. Disons que Lucas a été retiré de cette fonction-et de celle de delta- il y a un bon moment. Jetant un coup d'œil au petit corps allongé à mes côtés, il me fallut une énorme quantité de courage pour m'échapper aux couvertures si douces et à l'odeur si alléchante de mon âme-soeur. Ouvrant la porte le plus délicatement possible, je sortis de la chambre, pour me figer presque aussitôt sur place.

Je ne pouvais pas laisser Joamy seule. Tandis que les scénarios catastrophiques se formaient dans ma tête, je réalisai à quel point je devais mettre fin à cette situation de traîtres au plus vite. Je ne laisserais pas mon âme-soeur passer les premières années de sa vie d'adulte dans la peur et l'anxiété.

Je souris en m'imaginant déchirer la gorge de Camille en deux, son sang coulant doucement sur ma mâchoire, mes canines pénétrant sa chair tendre et rouge. Puis, je me secouais. Joamy n'était pas encore habituée à notre monde lupin, hors de question de lui en montrer la sauvagerie tout de suite. Elle me frapperait si elle me surprenait en train de songer à de telles choses.

En descendant les escaliers, je sentis quelque chose se déchirer dans ma poitrine, sentis quelque chose attraper mon cœur et le tordre jusqu'à ce que j,ai envie de me l'arracher pour que la douleur cesse. M'accrochant au mur pour ne pas tomber et ainsi réveiller Joamy, je sentis mon crâne pulser et ma tête chavirer dans tous les sens tandis qu'un hurlement canin résonnait dans mon esprit. C'est alors que je compris. Mon loup avait besoin que je marque mon âme-soeur. Hors, je ne pouvais pas.

La cérémonie du marquage est différente lorsque l'âme-soeur s'agit d'un ou d'une humain(e). Lorsqu'il s'agit d'un couple loup, le loup possédant le plus haut rang reste dans sa meute et est rejoint par l'autre loup, qui est marqué par son partenaire et devient ainsi membre de la meute. Lorsqu'il s,agit d'un humain, on l'intègre à la meute en lui faisant avaler du sang (quand je parlais de sauvagerie...) de chaque membre de la meute, le loup marque son partenaire pour les besoins de sa moitié lupine, et puis le couple retourne chez soi ou en "lune de miel" et font vous savez quoi.

Je ne peux toutefois pas faire la cérémonie de marquage maintenant. Premièrement, la tradition est d'attendre trois mois après le 18ème anniversaire du partenaire humain lorsqu'il est trouvé jeune ou trois semaines lorsqu'il est trouvé après l'âge adulte. Deuxièmement, je risque de blesser Joamy car si j'entreprends de la marquer aujourd'hui, elle va se débattre et en tentant de l'immobiliser, j'ai beaucoup de chances de lui briser un membre. De plus, les chances qu'un de ces foutus traîtres empoisonnent son propre sang avant de le lui donner étaient immenses. Il existe plusieurs plantes toxiques pour les humains, comme le chèvre-feuille, qui sont parfaitement saines pour les loups. L'inverse est aussi vrai ; la campanule est une fleur qui peut affaiblir un loup jusqu'à la porte de la mort. Je l'ai fait interdire sur mon territoire, mais il serait diablement facile pour Camille de se procurer une telle arme. Heureusement, la campanule a une antidote, mais celle-ci est beaucoup plus difficile à trouver que la fleur.

Je descendis quelques marches tout en tentant de calmer mon loup, mais celui-ci était beaucoup plus agité qu'à l'ordinaire. Il faudrait que j'en parle à Rodrigo.

Fighting for happinessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant