Justement je serai là.

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Je suis tellement désolée du retard !! Pour m'excuser, voilà le plus long chapitre jamais publié : 3602 mots. Je sais que je suis passée un peu vite sur le moment mignon, mais je vais le retravailler plus tard. Bonne lecture !

PDV Antoine
Les yeux dans le vague, j'attendais tranquillement que le temps passe. Philippe et Daisy ont décidé qu'ils allaient passer une semaine dans le chalet, mais ne nous ont avertis que trente minutes avant leur départ, il y a bientôt une heure. Nous possédons un chalet, bien plus au sud que la localisation actuelle de ma meute. Voilà près de dix ans que nous l'avons acheté. Nous l'avons rénové juste après avoir signé le contrat de possession. Il vaut au moins trois fois plus que notre maison, qui coûte déjà une fortune, mais le chalet est au bord d'un lac privé. Il vaut donc entièrement la somme mise dessus. On l'appelle le chalet, mais il est presque aussi grand que notre maison. Lorsque les hivers sont rudes, nous allons y passer quelques jours ou semaines, histoire de changer d'air (et de température ambiante). Nous l'avons acheté l'été suivant la mort de notre dernier grand-parent vivant, à Philippe et moi. Trois ans après, nos parents les suivaient six pieds sous terre. Nous n'avons jamais su la cause précise de leur décès, mais nous avons saisi des traces de griffes et de morsures de loups sur leur cadavre. Philippe et moi avons plusieurs soupçons, mais nous ne pouvons accuser ainsi sans preuves pertinentes, puisque ce serait considéré comme une déclaration de guerre. Et avec Joamy dans le coin, une bataille est à oublier.

Justement, que fait-elle ? Elle m'a dit qu'elle souhaitait se reposer, mais je ne perçois pas des battements de cœur calmes, seulement des battements rapides, ce qui m'indiquait qu'elle était stressée ou agitée. Il n'y a cependant aucune raison qu'elle le soit, à ce que je sache... Me mettant sur mes pieds péniblement, je me dirigeais à une vitesse contradictoire vers les escaliers. Je montais les marchés à ma vitesse de loup lorsque je saisis une odeur de sang. L'inquiétude me saisit. Et si elle s'était fait mal en glissant, ou si elle s'était cognée la tête contre un meuble ? Je sentais mon loup s'agiter, hurler, tandis que ma vitesse augmentait encore. J'avais toutefois retenu la leçon ; je maintenais un contrôle de fer sur ma bête. Pas question que Joamy ne se renferme sur elle-même une seconde fois. Arrivant devant la porte de sa chambre, je l'ouvrais avec fracas pour la deuxième fois de la journée, je fais face à une Joamy lisant, bien calme, sans aucune trace de blessure. L'activité qu'elle pratiquait n'expliquait pas le rythme rapide de son cœur, ce qui me laissait perplexe. L'odeur de sang provenait tout de même clairement d'elle, ce qui me stressait. Et je savais qu'elle n'avait pas ses règles. Ça sent différemment dans ce cas. Là, c'était clairement une blessure.
-Ça va ? lui demandais-je. Où as-tu mal ?
Elle me semblait nerveuse.
-Je ne suis pas blessée, réussit-elle à articuler.
Soupçonneux, je lui jetais une œillade méfiante. Que me cache-t-elle ?
-D'accord, rendis-je les armes. Je t'attends en bas.
Elle acquiesça rapidement.
-Je te rejoins bientôt.
PDV Joamy
Je l'ai échappé belle. J'ai retenu la leçon, la prochaine fois que je voudrai me couper, j'attendrais d'être seule à la maison. Pour une fois, je ne me suis pas coupée parce que j'avais besoin du soulagement que ça m'apportait, mais parce que j'avais besoin de sentir que je me contrôlais, que mon côté sombre restait caché au fin fond de moi-même. Il cherche à sortir, je le sent, mais je l'en empêche, au moins jusqu'à demain matin.

J'ai eu de la difficulté à me couper, puisque je ne pouvais pas me couper sur le poignet gauche en raison de mon plâtre, que j'aurais normalement jusqu'à la cérémonie qui me désignera comme la compagne d'Antoine. J'ai donc dû me couper sur le poignet droit, puisque miraculeusement, les coupures sur mes cuisses ne font aucune cicatrice et que je ne désire pas avoir des cicatrices partout. Je n'ai donc des cicatrices que sur les poignets. Je me coupais un peu sur les cuisses, mais par chance ou hasard, elles guérissaient rapidement sans laisser de traces.

Fighting for happinessOù les histoires vivent. Découvrez maintenant