Chapitre 7

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Bien sûre que j'avais le temps.

"- Qu'est ce que tu veux?, demandais je en secouant mon poignet.

- Comment tu te sens?, voulut savoir Thomas. Il avait enfin lâché mon poignet et j'entrepris enfin à me le masser.

- Super, j'ai failli me faire tuer, je suis étonnée que personne ne se soucie vraiment de Ben et j'ai plus ou moins mal partout., ironisais-je.

- Au moins ton humour n'est pas blessé, rigola mon ami. T'as eu beaucoup de chance aujourd'hui, et je suis désolé de ne pas avoir pu te protéger.

- Thomas, comment aurais-tu voulu me protéger? Je sais très bien me débrouiller toute seule à ce que tu vois, assurai-je en mettant une main sur ma hanche.

- J'ai vu. Bon y a pas que ça. Viens il faut qu'on parle...plus discrètement", murmura-t-il.

A ces mots il trottina en direction de la forêt. Je reconnus l'endroit ou Ben avait failli me tuer et me tus.
Le brun vérifiait les environs.

"- R.A.S chef ?, me moquais-je.

- Euh, il se retourna, surpris. Ouais R.A.S lieutenante".

Nous éclatâmes de rire.

"- Bon sérieusement, faut que je t'avoue quelque chose, reprit-il d'un ton sérieux. J'ai trouvé une gravure avec Minho dans le labyrinthe.

- Et alors? C'est un indice?, le questionnais-je.

- Disons que...c'est très étrange.

- Dis moi Thomas. S'il te plaît. Qu'est-ce qu'il y a d'écrit?

- Nina.

- Oui je sais c'est mon prénom, c'est toi qui me l'a rappelé.

- Non je veux dire que c'est ce qu'il y a de marqué sur la plaque: Nina."

J'étais stupéfaite par cette révélation. Pourquoi mon prénom? Je suis au bloc seulement depuis peu de temps. Cela n'avait pas de sens.
Thomas m'avoua alors la décision qu'il avait prise avec le maton et le sous chef.
J'irai dans le labyrinthe demain.
Mon cœur rata un battement. Le sol se déroba sous mes pieds, je me sentais tellement faible. Il vint m'attraper à la taille et me fit m'asseoir lentement, dans l'herbe fraîche.
J'étais tellement fatiguée. Je m'endormais paisiblement dans la forêt, dans les bras de Thomas.

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" Allez viens. Faut pas qu'ils nous trouvent!"

Encore une de ces visons.

" Attends moi!", hurlais-je.

Le garçon se retourna. Il avait les cheveux d'un brun foncé, ressemblant à l'écorce des arbres. Ses yeux avaient eux aussi une couleur sombre, pourtant il y avait des reflets verts. Il mesurait au moins cinq centimètres de plus que moi. Il ressemblait beaucoup à Thomas.
Il me prit la main et nous courûmes dans différents couloirs, tous étaient blancs. A quelques endroits se lisaient les lettres W.C.K.D.
Sur notre chemin, plusieurs adultes en blouses blanches portaient des plateaux d'argent, sur lesquels des outils divers étaient disposés. Nous les bousculâmes de plein gré. Aucun de nous s'excusa. Je m'amusais tellement.
A gauche, à droite, encore à droite et à gauche. Nous traversâmes un réfectoire dans lequel plusieurs adolescents, en pull gris et pantalon noir, discutaient. Ils nous observaient, visiblement amusés de notre entrée.
Je ne m'attardais pas sur eux et déboulai dans un couloir qui me semblait encore inconnu. Le garçon me tira derrière un mur et plaqua sa main sur ma bouche. J'étais scotchée au mur et tremblais de tout mon corps. Des agents en uniformes noir courraient de partout. Personne nous vit.
Nous avions eu de la chance. Mais qui fuyait-on exactement?
Une fois les voix et bruits de pas éloignés, il enleva sa main de mon visage.
Nous nous regardâmes et rigolâmes de tout cœur.

"-Tu crois qu'on leur a échappé?",
l'interrogeais-je.

Pour seule réponse il se mit devant moi en posant ses mains près de ma tête. J'étais cernée. Il avança sa tête et m'embrassa. Au bout de quelques secondes je détournais la tête.

"- Arrête, tu veux?, le suppliais-je.

- Pourquoi Nina? Il nous a trahi. Il ne devrait plus faire partie de ta vie, expliqua-t-il.

- Tu sais très bien, ne m'oblige pas à le dire, l'implorais-je.

- Si justement je te le demande. Pourquoi Nina?, s'énerva-t-il en s'écartant.

- Parce que je ressens quelque chose pour lui, avouais-je.

- C'est un traitre putain!, hurla le garçon. Tu sais que je t'aime moi. Et jamais je ne te trahirai.

- Brice...on aurait pas dû. Je suis désolée, j'aurais pas dû passer la journée avec toi, déclarais-je.

- Et moi j'suis désolé que tu aimes la mauvaise personne", balança-t-il en s'éloignant.

Je baissais les yeux. J'avais honte.

" Et puis merde!", chuchotais-je.

Je marchais vers Brice, de plus en plus vite. Je mis mes bras autour de sa nuque et l'embrassai après un moment d'hésitation. Je sentis ses bras m'enlacer aux hanches. Je ne voulais pas que ça s'arrête.
Il était tellement attirant. Je ne pouvais pas résister. Pas face à lui. Il me hissa en l'air et mes jambes de serraient autour de son dos. Je déplaçais mes cheveux sur un côté et m'agrippais aux siens. Derrière nous un bruit de porte se fit entendre. Une silhouette féminine se tenait là.
Brice me fit descendre et je secouais mon pull. Des chocs de talons sur le carrelage se firent entendre.

" Pour une surprise, c'est une surprise."

C'était la chancelière.

" Frère et sœur entrain de s'embrasser. C'est très...original?", conclut la chancelière.

Je frissonnais, Brice me jeta un regard inquiet. Je ne savais pas quoi dire. Je me sentis tellement gênée, tellement mal. J'avais l'impression d'avoir fait la plus grande bêtise de ma vie. Mais le pire c'est que je voulais que cette erreur arrive.
Deux gardes apparurent derrière elle, me séparant de lui.
Il cria mon prénom, mais je ne répondais pas.
Puis, quatre mots s'échappèrent de ma bouche:

" Je n'aurais pas dû".

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La première épreuve: le Labyrinthe [En pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant