* C H A P I T R E : D E U X *

347 28 52
                                    

La sonnerie retentit. Je range mes affaires à toute vitesse, prends la veste d'Ashton et me dépêche de sortir du local.

Le cauchemar est enfin fini.

Je n'attends pas mes amis et je descends jusqu'au rez-de-chaussée avant de sourire en voyant mon professeur de français ― qui est aussi mon professeur principal ― ouvrir la porte de notre classe. Je me précipite vers celle-ci. Lorsque j'arrive, mon prof est déjà à l'intérieur. Il est de dos ― et même comme ça, il est sexy. Les manches de son t-shirt sont relevées, laissant apparaître ses tatouages. Cet être humain est une oeuvre d'art.

― Bonjour, monsieur Tomlinson !

Son regard aussi bleu que l'océan vient percuter le mien. Un sourire se dessine sur son visage.

Dieu existe.

― Salut, Alana !

Je m'avance vers lui et lui tape dans la main. Je l'adore parce qu'il est plus notre ami qu'autre chose.

― Comment vas-tu ?

― Je vais bien.

Arrête de mentir. Tu ne vas pas bien.

― Et vous ?

― Ça va.

Je lui souris.

― On va faire quoi, aujourd'hui ?

― Tu verras bien, ça va te plaire.

Je m'assieds au deuxième banc dans la rangée du milieu. C'est ma place habituelle en cours de français. En fait, c'est le seul professeur que j'aime écouter parce qu'il arrive à me faire oublier l'existence de Zayn.

Ashton et Mia ne tardent pas à arriver.

― Bonjour, monsieur !

― Salut !

Mon meilleur ami vient s'asseoir à côté de moi ― ce qui fait soupirer ma brune préférée.

― C'est toujours moi la rejetée !

― On t'aime, tu le sais.

― Mais je voulais m'asseoir à côté d'Alana...

― Tu viendras près de moi en cours de dessin.

Ma réflexion la fait sourire. Elle s'assied tandis que le reste de la classe arrive et s'installe à son tour.

― Bien, bonjour tout le monde !

Toute la classe lui répond tandis qu'il s'assied sur le bord du premier banc qui se trouve devant lui.

― Je vais vous demander de m'écrire un texte. Vous pouvez choisir le thème : l'amour, l'amitié, la musique, le cinéma, la poésie,... bref, ce que vous voulez. Vous pouvez me faire un texte court comme un texte long ― quand je dis court, pour les fainéants ça signifie quand même plus de cinq lignes ― et vous avez une heure pour le faire. Ensuite, nous allons lire la suite du livre de Zola. Allez-y.

Je m'empresse de prendre une feuille et un bic. Je suis déterminée à écrire un beau texte. J'ai envie de parler de ce que je ressens, j'ai besoin de m'exprimer là-dessus.

« Ma vie ressemble à un bateau en train de couler. Je n'arrive pas à nager, mes bras sont paralysés. Je n'arrive plus à vivre. Il me retient en otage et m'empoisonne de son parfum pour m'empêcher de respirer. Je n'ai pas la force de me battre contre lui. Je le laisse me hanter, je le laisse prendre le contrôle de mes pensées. Ça m'en donne mal à la tête. Il n'y a aucun remède à la maladie de l'amour. Ça fait tellement mal que je n'en dors plus la nuit. Ça fait trembler mes os. Je n'ai plus de sang dans mes veines. Il n'y a plus que lui qui alimente mon corps et je sais que c'est nocif pour ma santé. Il me ronge intérieurement, ne laissant rien paraître physiquement pour pouvoir me tuer à petit feu comme si j'étais devenue une cigarette. Il m'allume et se nourrit de mon âme avant de m'écraser au sol une fois que je suis totalement consumée. Je ne suis rien à ses yeux. Je suis comme transparente, comme un fantôme. On dit que ça fait mal de tomber amoureux. Moi je dis que c'est atroce. C'est encore plus douloureux qu'être renversé par un camion citerne ou que tomber du haut d'une falaise. Ça laisse d'affreuses cicatrices. Ça ne nous laisse pas indemne. Il est ancré en moi comme un tatouage. Il me déchire le coeur. Il me bousille. Et ça me tuera probablement un jour. »

Vapor [Zayn Malik]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant