XVI

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Jour 17

Louis : Pourquoi t'es pas en cours ?

Harry : Je suis à l'hôpital, une voiture m'a percuté.

Louis : Percuté ?
Louis : Harry ?
Louis : Je dois venir ?
Louis : Pourquoi tu m'as pas appelé ? J'arrive !

Harry : Détends toi idiot, c'était une blague je commence seulement à dix heures.

Louis : Je vais te défoncer !

Harry : Oh ça ne rigole plus...

Louis : T'es carrément malade ! J'ai eu vraiment peur ! Abruti !

Harry : Moi aussi je t'aime.

Louis : J'ai pas dis que je t'aimais !

Harry : Mais oui. Allez va travailler.

Louis : Bouffon.

---

Harry : J'ai ma pause. Tu veux qu'on se voit ?

Louis : Je ne veux pas te voir.

Harry : Pourquoi ?

Louis : Je plaisante. Je t'attends au portail.

Harry : Connard, j'arrive.

Harry Styles

C'est reparti je stress. Je veux le voir, je veux vraiment le voir. Mais en même temps non... enfaite je ne peux pas l'expliquer. Je ne pense pas que ça soit une très bonne idée. Je me ronge les ongles, je lève la tête toutes les dix secondes pour voir si il est déjà au point de rendez-vous. Et après la trentième fois, il est bien là, contre le portail. Et bordel qu'il est beau, oui j'ai bien dit qu'il était beau.

- Oh. Harry.

Sa voix. Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas entendu. Mais aujourd'hui ça me fait bizarre, dans l'estomac. Sa voix est cassée, elle se brise comme un son de cristal. Son petit sourire me tord les tripes. Qu'est-ce qu'il m'arrive ?

- Louis. Je souffle.

Décidément je ne me comprends plus. Une partie de moi m'en veux de lui parler, de le voir sans le repousser. Mais l'autre partie en a besoin. Car Louis est vraiment attachant et je ne peux pas rester indifférent face à lui.

- Ça va depuis ?

J'aurai jamais su l'avouer avant, mais si Louis venait à arrêter de me parler du jour au lendemain je le prendrai vraiment mal. Il est revenu comme une fleur dans ma vie et je pense même que je le détesterai plus que maintenant. Parce que bon... comment dire que tous les matins j'ai un message de lui. C'est lui qui débute ma journée, avec sa bonne humeur... même si nos messages ne sont jamais très tendres.

- Harry ?

Je lève la tête vers lui, son sourire s'est transformé en une mine inquiète.

- Quoi ?

Je souris comme un abruti, oui un abruti. Je suis capable de me ridiculiser devant lui en l'espace de cinq minutes. Mais ce n'est pas de ma faute si sa beauté me plonge dans mes pensées. Je n'avais même pas remarqué qu'il me parlait.

- T'es sur que ça va ?

Il réalise que j'étais carrément perdu, donc aucune raison de s'inquiéter. Il commence même à pouffer. Non commence pas comme ça Louis, je vais devenir tout rouge. Rouge de honte.

- Ça va. Je soupire. J'étais dans mes pensées... et toi ?

- J'ai remarqué. Et moi ?

Je lève les yeux au ciel. Il me frappe l'épaule.

- Et toi ça va ?

- Moi ça va.

Il rigole.

- Mais Harry, tu es sûr que ça va ? T'as vu ta tête, on dirait que t'as vu Casper.

Il lâche un rire moqueur et c'est raté, j'ai atteint le summum du ridiculisme. Oui c'est pas français, ou anglais... bon ce n'est pas le sujet.

- La ferme Tomlinson.

Je croise mes bras sur mon torse. J'ai l'air énervé ? Oui. Ai-je vraiment l'air énervé ? Non.

- Tu veux qu'on aille boire un truc ? J'ai deux heures avant mon prochain cours et j'ai tellement... soif ! Il accentue sur le tellement.

- Pourquoi pas ?

Je me reconnais pas, et je crois que lui non plus parce qu'il me regarde bizarrement. En même temps, j'ai l'impression qu'on se voit la première fois alors que pas du tout. Il est quand même venu chez moi, on n'a quand même rigoler et manger ensemble.

On marche dans les rues de la ville à parler de tout et de rien, et je commence vraiment à me sentir alaise. Je pense que c'était simplement un petit coup de ridiculisme, et oui ça ne se dit pas je sais. Quelques minutes après on commande les boissons. Louis est vraiment tranquille et engager une conversation n'a pas l'air si compliqué pour lui. Nos Starbucks sont rapidement vidés et après avoir fait le tour des conversations il est temps pour lui de retourner en cours. 

- T'avais vraiment l'air coincé avant.

Il rigole à m'en faire sourire, non enfaite une fois de plus il me met mal à l'aise.

- Je me sentais ridicule.

- Ridicule ?

- Un petit coup de ridiculisme enfaite...

Bon, pour moi ce mot est vraiment très clair, mais apparemment lui, il me prend pour un con.

- Ridiculisme ? Mais ça...

- N'EXISTE PAS. Je sais.

J'ai atteint un haut niveau là et s'il pourrait se rouler au sol je suis sûr qu'il le ferait car en le voyant plier sur lui même comme ça il ne devrait pas tenir debout encore très longtemps.

- T'as vraiment un rire de phoque.

Il essuie ses yeux, franchement ça se fait pas de se moquer. STOP.

- Je ne me moque pas, il faut vraiment que j'y aille.

En plus de ça il lit dans mes pensées, et bien super.

- D'accord.

- D'accord ?

- D'accord.

Il rigole encore une fois, puis en regardant sa montre une cinquième fois, son regard paniqué m'indique qu'il est vraiment en retard.

- Ne fait pas style que tu es un étudiant modèle, jamais je ne te croirai.

- Dans le mile Styles. C'était vraiment cool Haz, à plus tard !

Il est déjà parti en courant, je n'ai même pas le temps de lui répondre.

- À plus Lou.

ÉPOUSE MOI - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant