Chapitre 7

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|Appel téléphonique|

Moi – Allô ? ... !
??? – Wow ! Du calme ?
Moi - C'est qui ?
??? – Le frère de Zack !
Moi – Ah... pourquoi tu m'appelle ? Zack n'est pas mon mec.
Tyler – Je sais. Simplement... il est avec toi ?
Moi – Pourquoi ?

J'entends un soupire à l'autre bout du fil.

Moi – Non, il n'est pas avec moi. Y'a un problème ?
Tyler – Ouais, y'a un problème. Il est déjà 18 heures et je ne le trouve nulle part !
Moi – T'as besoin d'aide ?
Tyler – Non, ça va, je vais le retrouver. Merci quand même.

|Fin d'appel téléphonique|

Il raccroche. Ok....
Je reste un long moment à rien faire avant de finalement composer le numéro de Zack. Évidemment, il ne répond pas. Non mais à quoi il joue ?
Ce ne sont pas mes affaires de toute manière.
Je vais dans ma chambre et attrape des vêtements avant d'aller dans la salle de bain. Je prends une douche rapide avant de m'habiller et d'aller me faire à manger. Malheureusement, pas moyen d'avaler quoi que ce soit. Où est-ce que Zack peut bien être ? Sérieusement ?
Je soupire de mécontentement avant de ranger ma bouffe et d'aller dans le garage, prenant mes clés de voiture au passage. Je démarre et sors de la bâtisse me retrouvant sur la principale. Je vais d'abord au lycée, dans la salle de musique, mais il n'y est pas. Je cherche ensuite au parc, où pratiquement tous le lycée traîne après les cours ou pendant les heures de pause. Mais il n'est pas là non plus. Je vais dans un studio de musique, dans une école de musique, je vais même chercher au cimetière mais pas de trace de lui. Je commence à m'énerver tout seul quand j'ai une illumination. Je change alors de trajectoire et me dirige vers la prairie. Je me gare mais laisse les feux allumés, m'aidant à y voir plus clair. Je sors du véhicule et me dirige vers les fleurs. Grâce à mon téléphone je m'éclaire un peu plus. Je marche un long moment avant de finalement le trouver. Son sac est en vrac un peu plus loin et il est replié sur lui-même. Il tremble de partout. Je m'accroupis et pose une main sur son bras. Il sursaute et se relève quelque peu en claquant des dents.

Zackäry – Qu'est-ce... Qu'est-ce que tu... tu fiches ici ?
Moi – Ce serait plutôt à moi de te poser cette question tu ne crois pas ? Aller, relève-toi !
Zackäry – Je suis bien là...
Moi – Non je ne crois pas. Tu crèves de froid !
Zackäry – J'ai pas froid...

Et là, un grand frisson le prend.

Moi – Ben tiens. Ne m'oblige pas à te relever.

Il se recouche comme il était et m'ignore totalement. Je grogne. Finalement je mets mon téléphone dans ma poche arrière et l'attrape par les épaules, le redressant. Il me regarde méchamment, mais claque tellement des dents qu'aucun son ne sort de sa bouche. Je le soulève sans mal et le ramène à ma voiture. J'ouvre la portière arrière et l'installe avant de chopper une polaire qui traine sur la plage arrière et de le recouvrir de celle-ci. Il me regarde longuement avant de baisser les yeux et de se serrer dans la polaire. Je lève les yeux au ciel. Je referme la portière sur lui et vais récupérer ses affaires qui trainent dans l'herbe avant de retourner dans ma bagnole. Je laisse tomber ses affaires sur le siège passager et me retourne vers lui. Il s'est allongé et s'est endormi. Il devait être bien fatigué... Génial. Je fais quoi moi maintenant ?
Je rentre chez moi et le porte jusqu'à la chambre d'amis. Je lui retire ses chaussures et le fou sous la couette avant de refermer la porte. Je retourne dans la cuisine et tout en sortant ma bouffe, je compose le numéro de son frère.

|Appel téléphonique|

Tyler – Allô ?!!
Moi – Oh ! Du calme... ton frère est chez moi. Il dort.
Tyler – Depuis quand il est là ?
Moi – Euh... quelques minutes pourquoi ?
Tyler – Je vais le tuer quand il va rentrer !
Moi – À mon avis, il a passé une assez mauvaise journée. Peut-être que tu devrais plutôt essayer de comprendre ce qu'il s'est passé ?
Tyler – Non mais... je sais comment faire avec mon frère merci ! Dis-lui, quand il se réveillera, de rentrer directement s'il te plaît.
Moi – Pas de soucis.
Tyler – Ouais, merci.
Moi – À plus.
Tyler – C'est ça.

|Fin d'appel téléphonique|

Après quoi, j'éteins mon téléphone et mange tranquillement devant un feuilleton de merde. Puis je range mon assiette et mes couverts, vais me brosser les dents, et tombe directe KO dans mon lit.
Quand je me réveille, j'ai l'impression d'avoir dormis à peine quelques heures. Je lève les yeux vers le réveil et grogne tout en enfouissant mon visage dans l'oreiller en captant qu'il n'est que cinq heures du matin. Je ronchonne tout en sortant de mon lit puis de ma chambre. Et juste quand je mets un pied en dehors de la pièce j'entends un gros boum.

??? – AÏE !

Je pouffe de rire avant de me diriger vers la chambre d'amis et d'ouvrir la porte. Je retrouve Zackäry par terre, de l'autre côté du lit. Il se frotte la tête et le dos. Puis il s'assoie sur ses fesses et regarde un peu partout avant que ses yeux ne tombent dans les miens toujours rieurs. Il fait une moue trop mignonne et je vais l'aider à se lever.

Moi – Bien dormis ?
Zackäry - Ta gueule...

Je ris tout en l'entraînant dans la cuisine avec moi.

Moi – T'as faim ? Tu veux manger quoi ?
Zackäry – Euh... en fait... j'ai pas très faim...

Je plisse les yeux.

Moi – Rien à foutre. Alors, tu veux manger quoi ?

Il s'assoie sur un des tabourets tout en soupirant.

Zackäry – J'sais pas, y'a quoi ?

J'ouvre le frigidaire lui montrant tout ce que j'ai et ses yeux s'ouvrent comme des billes.

Moi – Quoi ?
Zackäry – Putain de frigidaire ! c'est un container ton truc !

Je secoue la tête en levant les yeux au ciel. Il semble réfléchir un moment avant de soupirer de nouveau. Il choisit une pomme et du jus d'orange. Que je lui donne volontiers. Je me prépare un thé avant d'allumer mon téléphone qui est resté là toute la nuit. Puis je me souviens de ma discussion avec son frère.

Moi – Au fait...
Zackäry – S'te plaît, pose pas de question.

Je le regarde longuement, les sourcils levés avant de comprendre où il veut en venir.

Moi – Je n'allais pas te poser de question. Simplement te dire que ton frère est très inquiet et qu'il m'a demandé de te dire de rentrer directement.

Zackäry – Ah... oh... ok merci.
Moi – Pas de soucis.

Je prends mon petit déjeuner en silence avant d'aller m'habiller et faire ma toilette. Quand je redescends avec mon sac, Zackäry est planté, droit comme un piquet et semble concentré sur quelque chose. Quand son téléphone tombe par terre, je comprends sur quoi il était concentré. Je fronce les sourcils. Il ne bouge toujours pas. Je ramasse alors son téléphone et vais pour le lui rendre mais le mot « massacre » attire mon attention. Je lis alors le message.

#Je sais ce que tu as fait. Et si tu me files pas 3 000 000 de francs, je massacre d'abord tous tes proches et ensuite toi.#

Moi – Zack ? C'est quoi ça ?

Je lève mon regard vers lui et remarque que comme hier, il tremble. Je pose alors le téléphone et place mes mains sur ses épaules, me mettant en face de lui. Délicatement, je passe ma main contre sa joue et il sursaute.

Moi – Tu veux bien me dire ce qu'il se passe ?

Il se mord la lèvre inférieure avant de se dégager et de récupérer son mobilis.

Zackäry – Tu veux bien me ramener chez moi s'te plaît ?
Moi – Ok...
Zackäry – Merci... je... où sont mes affaires ?
Moi – Dans la voiture.
Zackäry – Merci...

Il passe avant moi et tout en soupirant je le suis. Il s'installe côté passager lorsque je déverrouille mon véhicule. Il m'indique la direction de son logis et je le dépose. Il me remercie encore une fois avant de disparaître. Et c'est plus qu'agacé mais aussi inquiet que je me rends au lycée. Je sors toujours dans mes pensées quand Andrew se précipite vers moi pour s'excuser de la dernière fois. Je pouffe de rire avant de passer mon bras autour de ses épaules et de lui dire que ce n'est pas grave et qu'il avait raison de me poser toutes ces questions. Mais je n'aurais pas dû car il recommence de plus bel. Je passe ma journée à essayer de fuir son questionnaire.

La mélodie des sentiments...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant