Chapitre 18

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Zackäry - ... Notre mère a tout fait pour nous garder en vie... alors on s'est promis de vivre ensemble, pour elle.

Je ne dis rien pendant un long moment avant de le regarder.

Moi – Tu es tellement courageux...

Des larmes coulent de ses yeux tandis qu'il sourit. Il se relève quelque peu et s'assoie sur mes genoux, se laissant aller contre moi. Je passe mes bras autour de lui et nous berce tendrement. On reste longtemps comme ça. En fait, jusqu'au moment où son ventre se met à gronder. Il sursaute tandis que je ris.

Moi – On dirait que tu as faim.

Il fait une moue genre : « non tu crois ? » et je ris davantage. Il sort son téléphone et le retourne vers moi.

Zackäry – C'est normal ! Il est déjà midi et demi !

Je ris avant de hocher la tête. On se relève et nous installons dans la voiture. On met nos ceintures et je démarre.

Moi – Alors, qu'est-ce que tu veux manger ? Chinois ?

Il grimace. Je souris.

Moi – Japonais alors ?

Il tire la langue. Je secoue la tête.

Moi – Italien ?

Il se retourne vers moi les yeux brillants.

Zackäry – Pizza ?
Moi – Tu veux manger une pizza ?
Zackäry – Oh ouiii !

Je ris.

Moi – Ok. Une pizza à quoi ange ?
Zackäry – Aux olives !
Moi – Zack, il y a des olives dans toutes les pizzas.

Il plisse les yeux puis semble réfléchir. Longuement.

Zackäry – Une pizza avec... du jambon ! Et.... pleiiiin de fromage !
Moi – Plein de fromage cœur ?
Zackäry – Ouii ! Plein de froooomage !

Il sourit de toutes ses dents tandis que je secoue la tête. Soudain il se retourne vers moi brusquement. Tellement que je sursaute.

Moi – Qu'est-ce qu'il y a ?
Zackäry – Comment tu m'as appelé ?
Moi – Euuh... Zack ?
Zackäry – Non, non... avant ! Et après !

Je soupire...

Moi – Euh... j'en sais rien ange !
Zackäry – Là !!

Je sursaute de nouveau.

Moi – Quoi « là » ?
Zackäry – Tu la redis !
Moi – Oh... « ange » ?

Il bouge sur son siège, semblant mal à l'aise.

Moi – Mm... et « cœur »... Ça sort tout seul. J'y peux rien.

Je hausse les épaules tandis qu'il me regarde.

Zackäry – Alors... c'est comme ça que tu me vois ?

Je lève un sourcil. Il grogne.

Zackäry – Je ne suis pas faible tu sais...

Je ris.

Moi – Ces surnoms te font penser à quelqu'un de faible ?
Zackäry – Ça fait un peu...
Moi – Mais encore ?
Zackäry – J'sais pas...
Moi – Tu sais, dis-moi juste si ça te dérange et j'essaierais de... contrôler ce que je dis !

Il me regarde de nouveau, longuement avant de hausser les épaules.

Zackäry – Je ne crois pas que ça me dérange.
Moi – Eh ben voilà... !

Puis je me gare et on descend. Je commande une pizza personnalisée où Zack peut choisir de mettre tout ce qu'il souhaite dedans. Ça promet....
On s'assoie à une table et dégustons notre pizza que j'ai payé. Et d'ailleurs, j'ai dû presque gueuler pour qu'il n'en paie pas la moitié.
Il a ronchonné jusqu'à qu'on arrive à la table. Mais maintenant, il est actuellement en train d'enfourner la plus grosse bouchée de pizza que j'ai jamais vu de toute ma vie.
Je souris.

Moi – Dis-moi, ça fait combien de temps que tu n'as pas mangé de pizza ?

Il lève les yeux vers moi tout en mâchant son gros morceau de pizza. Et c'est la bouche pleine qu'il me répond.

Zackäry – J'sais pas... un an ou deux.

Je fais de gros yeux tandis qu'il hausse les épaules. Il mange au moins cinq parts de son chef d'œuvre tandis que je meurs à la deuxième part.
Après le repas, on retourne à l'hôpital et je le laisse avec son frère. Vers trois heures de l'après-midi, il ressort me disant que Tay est encore vraiment très fatigué. On retourne à la voiture et je roule longuement.

Zackäry – Et si... et si on retournait sur le toit ?

Je me retourne vers lui surpris.

Zackäry – Je sais... mais j'ai beaucoup aimé ce moment... surtout quand...
Moi – J'ai enroulé mes bras autour de toi pour pas que tu tombes ?

Il lève les yeux au ciel.

Zackäry – J'allais dire : surtout quand le soleil est parti se coucher mais... les bras autour de moi, c'était pas trop mal non plus.
Moi – Pas trop mal ? C'est tout ?
Zackäry – Eh bah qu'est-ce que tu espérais ?
Moi – Oh je ne sais pas... un « super extra formidable bon moment ».
Zackäry – T'as cru t'étais le mec le plus choc de la terre toi !
Moi – Quoi ? je ne le suis pas ?

Il me regarde longuement avant de sourire et de secouer la tête. Et puis après de longues minutes je l'entends répondre.

Zackäry – Si.... si, tu l'es...

Et il détourne les yeux vers la fenêtre. Je ne réponds rien mais mon cœur fait des bonds dans ma poitrine. On arrive rapidement et descendons de la voiture. Comme la dernière fois, on monte tous les escaliers et je sens que Zack commence à se tendre. Je prends alors sa main dans la mienne lorsqu'on arrive au toit. Cette fois-ci, je m'assoie à même le sol contre le muret et Zack s'assoie à côté de moi. On ne parle pas, le simple fait d'être ensemble, nous suffit et on se comprend. On se réconforte mutuellement.
On reste de longues heures comme ça. Perdus dans nos pensées. Jusqu'à que le soleil se couche et que Zack saute sur ses pieds pour contempler le ciel. Tout comme la fois dernière, je passe mes bras autour de lui et pose ma tête sur son épaule.

Moi – Tu viens demain ?
Zackäry – Comment ça ?
Moi – En cours ?

Il soupire avant de finalement hocher la tête. Je souris.
Après le coucher de soleil, on rentre chez moi. Je l'oblige carrément à venir et il finit par céder mais à la condition qu'on aille chercher des affaires chez lui. Et c'est donc ce que je fais. Il est allé prendre un sac de vêtements chez lui et nous sommes enfin chez moi.
On mange tranquillement et on finit par aller se coucher. Cette fois-ci, Zack décide d'aller dans la chambre d'ami.
Donc je me couche seul dans mon grand lit et m'endors totalement éclaté de ma journée.
Mais étonnement, je ne me réveille pas seul le lendemain. Une tignasse noir est posée sur mon torse. Je souris comme un con tout en lui caressant les cheveux. Il se réveille lentement tout en soupirant.

Moi – Bonjour...
Zackäry – 'Jour...

Je ris.

Moi – Pas du matin à ce que je vois.

Il grogne.

Zackäry – Ta gueule....
Moi – Qu'est-ce que tu fais là ?

Il semble mal à l'aise, mais il soupire encore avant de me serrer contre lui.

Zackäry – Cauchemar...
Moi – Je vois...

On reste encore quelques minutes comme ça avant de nous décider de nous préparer. Et on arrive devant l'établissement, ensemble.

La mélodie des sentiments...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant