Chapitre 42

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Zack se décale sur le côté tandis que je laisse échapper un « Entrez ». Et quand je vois la personne qui entre, je chute six pieds sous terre.

??? – Oh, tu es en plein travail... avec un drôle d'employé.

Je soupire et me lève.

Moi – Il n'est pas mon employé.

Je me tourne vers Zack qui semble perdu. Je lui souris avant de me retourner de nouveau vers l'homme.

Moi – Excuse-moi, papa. Peut-être que si tu m'avais prévenu de ton arrivé, j'aurais pu t'accueillir comme il se doit.

Quand je prononce le mot « papa » j'entends un hoquet de surprise s'échapper de la bouche de Zack.

Papa – Rien ne vaut le plaisir d'une petite surprise fiston.

Je lui fais un sourire crispé en hochant la tête.

Moi – En effet.
Papa – Alors comme ça tu fais une petite pause ? Avec...
Moi – Zackäry. Je te présente Zackäry.

Je me tourne vers mon amour qui lui par contre n'a aucune réaction. Il est comme... suspendu dans le temps. Et évidemment, mon père n'en a rien à fiche. Il m'agace déjà.

Papa – Un ami ?

Je lève un sourcil.

Moi – Pardon, mon petit-ami. Zack ?

Je tends la main vers lui et il l'attrape un peu réticent. Je ne m'attendais pas à voir débarquer mon père. Lui et ses surprises. Là au moins, il est bien surpris ! D'ailleurs quand je le regarde de nouveau, sa mâchoire est crispé, limite, il grince des dents.

Papa – C'est une blague n'est-ce pas ? Bon sang Charles tu m'as fait peur !

J'ai envie de pété un plomb.

Moi – Isaac. Je m'appelle Isaac. Pas Charles. Et ce n'est pas une blague. Ça fait maintenant un peu plus de cinq ans que nous sommes ensembles. Maintenant si tu voulais vérifier quelque chose par rapport à ta ligne d'hôtel je t'en prie. Si tu veux virer ton propre fils, je t'en prie. Sinon... bon sang de bonsoir vas t'en.

Zackäry sort de sa torpeur à cet instant précis. Il se racle la gorge.

Zackäry – Pardon je... désolé... comment dire... ? Je... j'aime votre fils vraiment. Il m'a pratiquement sauvé de l'enfer dans lequel je vivais et... je sais que ce qu'il vient de dire n'est pas du tout ce qu'il pense simplement...

Il fronce les sourcils avant de souffler un grand coup.

Zackäry – Putain de merde Isa c'est le moment là !

Je secoue la tête et croise les bras.

Zackäry – Très bien. Comme tu voudras. Si c'est pas toi ce sera moi !
Moi – Zack putain !
Zackäry – Ta gueule. Monsieur Larryston ! Votre fils est un putain de type en or ! Il est méga intelligent et un super violoniste en plus de ça. Et ouwah... il vous admire. Énormément. Et je sais que ce ne sont pas mes affaires... mais bon sang pourquoi ? Comment faites-vous pour ne pas remarquer qu'il a besoin de vous ? De vous et votre femme ? De son père et sa mère ? Vous étiez unis. Vous l'êtes toujours, mais sans lui. Et il le vit très mal. Vraiment très mal. Et... ! Bon sang Isaac Killian Charles Larryston si tu n'arrêtes pas de broyer mon bras j'en aurais plus !

Je lâche son bras et me gratte la nuque tout en baissant le regard.

Moi – Désolé...

Je me détourne ne voulant pas croiser le regard de mon père. Malheureusement, celui-ci se racle la gorge, comme si elle était enrouée. Et je suis obligé de relever les yeux sur lui. Quand je vois son visage, je crois que là, je chute encore plus bas que six pieds sous terre.

La mélodie des sentiments...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant