Chapitre 17

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  La journée du dimanche était passée rapidement, même si je n'avais pas adressé un mot à ma mère depuis la veille. Du matin jusqu'en fin d'après-midi, j'avais été chez Drew, et grâce à lui j'avais retrouvée une partie de mes souvenirs, enfin, les plus récents.

  Je terminai de dîner, enfin plutôt d'engloutir une bonne grosse pizza. Je décidais enfin de remonter dans ma chambre, il fallait que je me change. J'optais donc pour un Jean noir troué aux genoux et un pull à manches longues kaki. Mes nouvelles brûlures, qui étaient apparues durant la journée avec Drew, étaient cachées, personne ne les verrait. Même si maintenant elles me couvraient tout mon bras gauche et mon épaule droite. Bizarrement elles ne me faisaient pas mal, je ne les sentais pas.

  Vingt heures. Je descendis les marches et sortis dans le jardin. Il faisait déjà nuit noire, à part la lumière jaunâtre des lampadaires il faisait sombre et froid. Enfin, une Clio bleu marine débarqua dans la rue, elle était un peu déglinguée. Puis elle s'arrêta devant moi, la vitre se baissa et le visage de Mona apparut.

- Vas y monte, on va être en retard !

- C'est ta bagnole ?

- Bien sûr que c'est la mienne ! Je te rappelle que j'ai dix-huit ans moi !

  Mona avait un an de plus que moi, elle avait redoublé sa cinquième parce qu'elle avait déménagée en cour d'année.

- Te ventes pas ok ?

  Elle éclata de rire, et je fis de même, cette fille je l'adorais de plus en plus chaque jour.

- Heureusement Tristan habite à peine à quinze minutes de chez toi en voiture ! Mais en tout cas crois-moi cette soirée, ça va être le bordel !

- Ah bon tu crois ?

- Ouais il a invité quasiment tout le lycée !

- Quoi ? Mais on est environ cinq-cents !

- Ouais c'est pour ça que c'est pas chez lui mais dans sa maison de campagne, elle est immense !

  Le reste du trajet se passa en silence, autour de nous, il n'y avait ni immeubles, ni voitures, juste la nature. Enfin, de la musique résonna, si forte que j'étais certaine que tous les animaux qui pouvaient vivre autour avaient prit la fuite depuis longtemps ! Puis, une énorme villa nous fit face. De l'extérieur on apercevait déjà une foule d'adolescents.

  Mona se gara, elle coupa le moteur, et descendit de la voiture. Je fis de même, je me détachais et sortis. Nous sonnâmes, puis la porte s'ouvrit. Un garçon blond, les yeux bleus et un sourire ravageur nous ouvrit, instinctivement je savais qui c'était, Tristan.

- C'est pas trop tôt les filles on attendait plus que vous !

- Tristan c'est plutôt toi qui nous attendais !

- Oui enfin bref entrez, et surtout faîtes comme chez vous !

  Il m'adressa alors un clin d'œil et nous laissa entrer. Une fois à l'intérieur, il devait bien avoir au moins deux cents personnes juste dans le salon. Soudain, Mona se tourna vers moi, puis elle m'adressa un grand sourire et partit, me laissant seule dans cette foule. Tout à coup une main me toucha l'épaule, je sursautais.

- Paula c'est moi ! Je suis vraiment content que tu sois venue, c'est vraiment cool !

C'était tout simplement Tristan et son visage insolent mais magnifique.

- Ouais en tout cas c'est vraiment génial ici !

- Tu trouves ? C'est la maison de campagne de mes parents, mais puisqu'ils sont partis au Maroc pendant deux mois, il n'en seront rien !

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