Chapitre 4

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  Le silence. Il régnait dans la petite chambre où je me situais, il était présent et profond. Fiona s'était endormie sur une chaise juste à côté de la porte. Elle avait un air calme et paisible. Il était trois heures du matin, et je n'avais toujours pas réussis à fermer l'œil... J'étais beaucoup trop stressée !

  Enfin, mes paupières s'alourdissèrent peu à peu. Une fois les yeux clos, le sommeil me submergea.

                                                                             ***

  Devant moi apparaissait la jolie cascade des jours précédents, l'eau s'écoulait tranquillement sans interruption. Soudain, un long cri résonna dans mes oreilles, aigu et continu, je me retournais. Une haute silhouette noire était face à moi, son bras se leva doucement, dans sa main j'aperçus une arme, elle était argentée. Il la pointait sur moi, puis le coup partit, la balle qui en sortit fonça droit sur moi, elle s'infiltra immédiatement dans ma poitrine. Soudain, je sentis mon corps tombé, et la mort m'entourée dans ses bras. De longues convulsions prirent possession de moi, mes yeux s'entrouvrirent, des yeux dorés me fixaient, puis plus rien, mes yeux se refermèrent et les convulsions reprirent.

                                                                            ***


  J'entendais au loin les cris de ma mère, au fur à mesure de mes convulsions, ils se rapprochaient. Soudain, mes yeux s'ouvrirent en grands, au-dessus de moi le visage de ma mère et de ceux de deux infirmières me faisaient faces. Mais les convulsions qui avaient prit possession de moi ne cessèrent pas. Le visage du médecin qui s'était occupé de moi la veille apparut. Il essayait avec ses mains de maintenir mon corps sur mon lit d'hôpital, enfin l'une des infirmières réussit à m'administrer une piqûre dans la cuisse. Puis, je sentis mon corps se détendre lentement, mes muscles s'endormaient petit à petit.

  Lorsqu'enfin mes paupières se soulevèrent, je reconnus à ma droite le médecin, il avait un air assez grave.

— Mademoiselle, ça va mieux ce matin ?

— Pas vraiment, je suis fatiguée comme si j'avais couru un marathon de trente kilomètres, annonçais-je en frissonnant.

— C'est tout à fait normal, pendant la nuit nous avons été obligés de te donner un produit qui a fatigué tous tes membres en simulant un gros effort. Grâce à cela, tu as pu dormir le reste de la nuit. Nous t'avons en urgence fait passer des examens et ce que nous avons découvert est complètement incroyable !

— Qu'est-ce-qui est incroyable ? demanda soudainement ma mère, bien réveillée cette fois-ci.

— Madame, votre fille a reçu une balle dans le cœur ...

— P... Pardon ?

— Paula a reçu une balle d'un pistolet en plein cœur ! Et miraculeusement, Paula, ton cœur l'a "accueillit"...

— Comment ça mon cœur l'a accueillit ? demandais-je paniquée.

— Lorsque la balle a touché ton cœur celui-ci l'a "englobé" ! Il s'est reformé autour d'elle !

— Mais comment est-ce possible ? questionna ma mère curieuse.

— Je n'en ai pas la moindre idée, je n'ai jamais vu ça auparavant ! Paula tu as eu beaucoup de chance ! Tu es une miraculée !

— Mais enfin, chérie, comment as-tu eu cette balle dans le cœur ?

— Je... Je ne sais pas Fiona !

  Elle fit une petite moue à l'annonce de son prénom, elle préférait sûrement lorsque je devais l'appeler "maman".

— Mais qu'a-t-il bien pu t'arriver dans cette foutue forêt !! s'énerva-t-elle soudain.

— Je ne m'en souviens pas ...

  Au fond de moi, je le savais, le rêve, ou plutôt le cauchemar que j'avais fait cette nuit m'avait éclairé. Mais un détail me dérangeait et me perturbait, je me souvenais d'avoir vu ces yeux dorés au-dessus de moi, mais à qui pouvaient-ils bien appartenir ?

HYBRIDES |EN RÉÉCRITURE|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant