Deux mois. Tu me manques, c'est dingue, c'est tragique, ça pue la merde, l'insécurité, le manque maladif, la maladie, oui, ça pue le tabac, la drogue, toutes ces conneries qui me détruisent, mais qui ne me détruiront jamais autant que toi, c'est fatidique, c'est horrible, c'est terrifiant le manque d'affection, tu m'as sortis du vide pour me foutre dans le néant.
J'ai toujours eu peur de perdre les gens que j'aime. Mais parfois je continue à me demander : "Y-a-t-il quelqu'un qui a peur de me perdre ?"
Je ne pleure peut-être pas mais ça fait mal. Je ne dis peut-être rien mais je ressens les choses. Je ne montre peut-être rien mais tu es quand même important pour moi.
D'après mon psychologue, la douleur vous rend plus fort, la peur vous rend plus courageux et le chagrin vous rend plus sage. Enfin, c'est ce qu'il dit !
Mais ce soir, j'ai besoin de hurler, j'ai besoin d'ouvrir les vannes, tu comprends, de tout lâcher, de hurler mes mots pesants, de hurler ma peur de l'abandon, de ton abandon, mais aussi ma recherche phonétique d'attentions, mon besoin de reconnaissance, mes tentatives désespérées de me faire passer pour quelqu'un que je ne suis pas, et que je ne serais probablement jamais ! De hurler mon absence de courage, ma cruauté, ma politesse maladive, mon optimisme débile, mes zèles dangereux, mes réflexes à la con, mes excès de colère, ma culpabilité bidon, et mes fantasmes tordus. J'ai besoin de hurler ma peur panique des autres, ma mesquinerie sournoise, mes regrets, mes erreurs, mes névroses, ma phobie de la perte ... De ta perte.
Mais où es-tu ? Quand reviendras-tu ? Je ne sais pas, je ne sais plus ce qu'il m'arrive, tu es le seul qui puisse m'aider, me comprendre et me guider. Tout ceci est ton monde, moi, je ne suis rien. Saches que je viendrais te retrouver, qu'importe où tu te caches, je te le jure je viendrais, ceci est un promesse, ma promesse. Toi, tu m'as promis de m'aider et de me protéger mais alors où es-tu ? Je t'ai tellement attendues que maintenant je n'en peux plus, j'en fais des cauchemars ! Oui, des cauchemars, je te vois m'abandonner, me laisser tomber, me mettre de côté. Mais aujourd'hui je me rends compte que j'ai tellement besoin de toi ! Il faut que je te revoie, j'ai tellement de choses à te dire, à t'avouer ! Laisse-moi te trouver, laisse-moi comprendre, je t'en supplie. Chaque journée est un supplice chaque nuit est un pas de plus vers ma tombe.
Si tu pouvais me voir, tu aurais peur, moi-même je ne me reconnais plus dans la glace. Je suis blanche, les yeux creusés, de grosses cernes bleues, les joues creuses. Je suis maigre, si maigre que je nage dans tous mes vêtements, je ne mange plus, je ne vis plus. Ton père a beau essayer de me faire remonter cette longue pente que j'ai empreinté, il n'y arrive pas il n'y a que toi qui me fera revivre.
Je ne compte même plus toutes les conneries que j'avale pour tenir. Je fume, tellement que ma voix devient un peu rocailleuse, je me drogue, pour éviter de penser à toi et de me permettre de rêver un peu. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, peut être que je me rends compte que je tiens à toi. Frank m'a dit qu'il y a ce lien très fort entre nous qui nous relie, je ne m'en étais pas rendue compte quand tu étais toujours là mais maintenant si, il me bouffe, me ronge de l'intérieur. Je t'en supplie reviens. Je ne tiendrais pas. Reviens.
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HYBRIDES |EN RÉÉCRITURE|
Про вампиров" En une nuit, en un instant, notre vie bascule, notre avenir ne dépend plus de nos choix, il suit son cours sans votre autorisation. " Paula, dix-sept ans, va connaître la fatalité de la vie, se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment. S...