HYBRIDES |EN RÉÉCRITURE|

XXXI

Cela faisait maintenant cinq jours que nous avions quitté le Palais du Vent et le Sous-Monde. Cinq longs et durs jours. Frank avait refusé de nous dire ce que lui avait confié Razaoul avant le départ.

Le voyage jusqu'à la forteresse du plus grand et ancien groupe de Chasseurs les Argent Blood était terriblement difficile. Il faisait froid, mes mains étaient sèches, mon nez rougit agrémenté d'un constant frisson. La seule chose qui me réchauffait était mes cigarettes. Ah ! Que pouvaient-elles me sauver parfois ! Ma mère ne supportait pas l'idée de ces "cochonneries". Je n'avais jamais pris compte de son avis, et elle le savait. Mais à ce moment précis j'étais fière d'avoir un paquet dans ma poche.

- Eh ! Paula ! Éteints-moi cette cigarette et viens m'aider !

- J'arrive Amina.

La fumée flottait dans l'air, elle se contorsionnait en fonction du vent. Ce petit spectacle était magnifique, tout autour de moi la neige blanche régnait. Les arbres étaient vraiment splendides en cette saison, ils étaient vides mais si rustiques.

Au bout d'un moment je retirais ma cigarette de mes lèvres et l'éteignais. J'avais repris un ou deux kilos, ce qui était pour moi déjà beaucoup. Je me retournais et m'approchais d'Amina. Elle préparait au coin du feu de camp une soupe brûlante composée d'ortie et d'autres ingrédients m'étant pour la plupart inconnu.

- Ah enfin ! Tu pourrais aller me chercher un autre pull dans ma tente, j'ai vraiment froid à cuisiner dehors en pleine forêt, je ne me suis pas préparée, chez nous il fait beau et encore chaud, alors mon pelage ne me réchauffe pas assez ! Il ne sait pas encore suffisamment adapté à ce climat.

- Ne t'inquiète pas j'y vais tout de suite !

- Merci Paula.

Je me séparais donc d'Amina et me dirigeais vers sa toile de tente bleue. J'ouvris la fermeture et entrais dans son petit monde à elle depuis quelques jours. Devant moi apparut un matelas pneumatique avec un duvet violet déplié dessus. Juste à droite de ceux-ci y était ranger son petit sac de voyage. Je m'y approchais et commençais à fouiller à la recherche d'un quelconque pull-over digne de ce nom. Enfin j'en trouvais un large et rouge. Au moment où mes doigts l'effleuraient, je ressentis une vive douleur au niveau de mon cœur puis à ma tête. Sous l'effet ardent de ce supplice je tombais à plat ventre sur le matelas.

***

Soudain je rouvris les yeux, une pièce froide et horrible me faisait face, une prison à n'en pas douté. Puis, je me retournais, j'aperçus un garçon de dos. Il était remplit de coups et de blessures plus ou moins importantes. Un homme lui faisait face, il était habillé en noir mais je n'apercevais pas son visage. Il était grand et massif, il dominait le jeune homme de dos qui était à genoux enchaîné, le torse nu.

- Il l'a fait. Tu n'y croyais pas mais je peux te confirmer qu'il l'a fait.

- Vous... Vous bluffez ! Articula difficilement le garçon.

Cette voix, elle me rappelait quelque chose mais quoi ? Et qui ?

- Oh non mon ami, il a osé le faire, il l'a tué sans remords.

- MENTEUR !!!

- Voudrais-tu voir son cœur ?

Le jeune homme parut exprimé un immense dégoût et comme pour mimer ce qu'il ressentait il imita un vomissement. Son visage se trouva alors de profil, et c'est là que je le reconnus. Un cris s'échappa de moi, les larmes commencèrent à monter au niveau de mes paupières, c'était lui.

- DREW !!!

Le jeune homme blessé ne répondit pas, il ne m'entendait pas. C'est alors que je compris, tout ceci était une vision de son présent. Il était toujours en vie, et c'est ce qui comptait le plus pour moi.

- Je t'ai posé une question jeune homme.

- N... Non je... ne veux pas... le voir.

Il paraissait si faible, si fatigué, j'avais envie de lui hurler que j'étais là, que je tiendrais ma promesse et que je venais le chercher. Mais il ne m'entendait évidement pas.

- Je pensais que tu avais plus de... Cran. Pourtant pour te livrer à nous il fallait en avoir. Et tout ça juste pour cette fille... Ah pauvre petite, quand elle apprendra la nouvelle elle sera dévastée...

- Je...vous interdis de parler... d'elle.

- Tes paroles n'ont aucune valeur pauvre con ! Fiona est enfin morte, depuis le temps que j'attendais cela ! Quel PLAISIR !

- Taisez-vous.

P...Pardon ? Il avait dit quoi l'homme en noir ? Fiona... morte ? IMPOSSIBLE. Ma mère serait... Non, tout ceci n'a aucun sens. C'est... c'est...

***

- PAULA !! PAULA !! Est-ce que ça va ?

- Papa, calmes-toi elle reprend ses esprits.

Je rouvris lentement les yeux, j'étais toujours dans la tente d'Amina, j'étais allongée sur son matelas et je serrais contre moi un vêtement.

- Que c'est-il passé ? Tu as eu une vision ?

- Papa ça paraît logique, elle tient dans les mains son pull.

- Son pull ?

- Le pull de Drew, celui que j'ai pris avant de partir dans son armoire !

À l'annonce de son nom, ma vision me revint nettement, mon cœur s'emballait, très vite, trop vite. Drew enchaîné et blessé, l'homme en noir et surtout, la confirmation de la mort de ma mère. Une immense tristesse s'empara de moi et un long et éternel sanglot fit surface. J'explosais en larmes dans les bras de Frank sans pouvoir dire la moindre chose.

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Aloha !

On a dépassé les 600 lus ! Merci, merci et encore merci !

Mais au fait qui est cet homme en noir ?

Pourquoi cette vision est-elle différente des précédentes ?

Pourquoi Paula ne s'est-elle encore jamais transformée ?

Que caches sa mère ? Pourquoi a-t-elle été tué ?

Bon j'arrête la sinon il y en aurait pour des heures ! J'espère que vous passez de bonnes vacances !

Je vous laisse,

Ombeline

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