Chapitre 9 : She Will Be Loved

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- Mon Dieu !

Alexis venait d'arriver dans mon dos, le ton qu'elle employa et les yeux qu'elle avait m'inquiétèrent.

- Quoi ? Demandai-je légèrement anxieuse.

- Je vois que nos deux sœurs de 9 ans ont chacune un garçon avec qui danser alors que nous, bah, nous on est toujours toutes les deux ! Finit-elle en explosant de rire.

- Oui, mais ma sœur a beaucoup souffert à cause de Park ce soir ... Alors que si je danse avec toi, je sais que tu ne me décevras jamais ! Dis-je en portant ma main droite vers mon cœur.

Alex et moi partîmes dans un fou rire et la musique derrière, "Dumb", n'arrangeait pas notre cas.

Pendant un petit moment, nous dansons toutes les deux, avec de temps à autres des lycéens et lycéennes qui viennent nous rejoindre.

Lorsque le DJ lance "She Will Be Loved" des Maroon 5, je souris, j'adore cette chanson et à chaque fois que je l'entend, je pense à Liam Hemsworth dans "The Last Song". Lors d'une scène, il chante cette chanson, aussi bien que moi, et on se rend comte qu'il valait mieux pour lui être acteur que chanteur !

Après mettre perdu dans mes pensées, je m'aperçois qu'Alex ne danse plus avec moi. Je décide d'aller m'assoir alors que je croise le regard de Nathan. Il se baisse et chuchote quelque chose dans l'oreille d'Alison. Cette dernière s'en va alors que Nathan se dirigea vers moi.

- Tu danses avec moi ? Me demande-t-il.

Bien-sûr que j'en avais envie ! Quelle question !

- Tu changes de partenaire comme ça, toi ? Demandai-je sur un petit ton de défi.

- Si tu n'es pas contente, je peux toujours m'en aller ... Me répond il, en plaçant sa main dans mon dos et en m'attirant vers lui.

Je ne réponds rien et me contente d'enrouler mes bras au tour de son cou. Mes yeux arrivent au niveau de son épaule, je crois qu'il fait littéralement une tête de plus que moi. J'ai toujours aimé les hommes plus grands que moi, je me sens en sécurité quand je suis avec eux.

Je suis sur une autre planète, dans les bras de Nathan, lorsque Will vient nous interrompre.

- Libby, désolé de vous déranger, mais le DJ veut te voir.

Franchement Will, ça ne pouvait pas attendre cinq minutes ...

Je soupire avant de regarder Nathan avec un air désespéré, il rapproche son visage du mien avant de déposer un baiser sur ma joue.

- C'est pas grave, on aura d'autres d'occasions de danser, me chuchote-t-il avant de me faire un clin d'œil.

Je lui souris et partit avec Will, un peu déçue. Nous traversons la pièce et je monte sur l'estrade dédié au DJ. Il s'appelle Tony et je ne peux pas le voir, mais c'est le fils du meilleur ami de mon père, donc si j'appelle un DJ, je n'ai pas le choix.

- Qu'est-ce qu'il y a Tony ? Demandai-je.

N'ayant pas de réponse, je répète ma question plus fort avant de commencer à m'énerver voyant qu'il m'ignorait.

- Ah Libby ! Je n'avais pas vu que tu étais là, me dit-il avec un grand sourire.

Connard, tu savais très bien que j'étais là.

- C'est quoi le problème ? M'impatientai-je.

- Ah oui, je voulais te parler.

Sans rire, sinon je danserai avec Nathan en ce moment !

- Alors tu vois, avec ma copine on voudrait partir à Miami pour les vacances de Thanksgiving, mais je me suis engueulé avec mon père et du coup, c'est moi qui finance ... Donc, je me demandais si ça te dérangerai de me payer un peu plus que d'habitude ?

Mais c'est une blague ? Je n'oserai jamais aller réclamé de l'argent à la famille du meilleur ami de mon père ! Surtout si je m'engueule avec lui ! Bref, je me vois mal lui dire non.

- Tu veux combien ?

- Hum 600 ça serait bien, m'annonce-t-il satisfait de lui.

Rien que ça !

- Je reviens et je te donne ça.

Je me dirige vers le bureau de mon père, pour aller chercher son chéquier. J'entre et je découvre Nathan. Étonnée qu'il soit là, je sors la première phrase qu'il me passe par la tête.

- Qu'est-ce que tu fais là ?

Le ton que j'emploie n'est pas le plus aimable ... Tant pis, je ferais mieux la prochaine fois ... Je me contente de sourire pour montrer que malgré mon ton, je ne suis pas fâchée.

Il me répond alors que je me dirige vers le tiroir où se trouve le chéquier.

- Hum ... Je marchais dans le couloir, et j'ai aperçu les plaques d'immatriculations donc je suis venu voir.

Dans le bureau de mon père, tout un mur est réservé pour les plaques, nous avons presque collecté les cinquante états des Etats-Unis, mais nous avons aussi plusieurs plaques venant du Canada, d'Australie, de France, d'Allemagne et une de la Suède ! C'est un pays que j'adorerais visiter !

- Ah ça, dis-je en souriant, c'est une collection que mon père fait depuis que j'ai cinq, six ans, comme ça, ça me fait un petit souvenir de tous les endroits où il va.

Il me fit un sourire et regarde le carnet de chèque d'un air intrigué.

- Oui, ça c'est la raison pour laquelle on a arrêté de danser, dis-je en levant les yeux au ciel.

- Non mais ne te justifie pas, je vois bien que tu ne veux pas danser avec moi... Fit-il mine de bouder.

Je rougis instantanément face à cette remarque. Pourquoi est-ce que mon corps réagit de cette manière ? J'en ai marre de rougir tout de temps ...

Ne savant pas quoi lui répondre, je reporte mon attention sur la raison de ma venue, j'imite la signature de mon père, ce n'est pas la première fois que je le fais, depuis que j'ai douze ans, je paye pleins de choses pour lesquelles mon père n'accorde pas assez d'importance pour prendre le temps de le faire lui même. Je prends ensuite le chèque et le secoue montrant à Nathan que je vais l'apporter au DJ.

Après avoir donné mon chèque, je retourne sur la piste de danse, qui soit disant passant, est mon salon. Je sens des mains se poser sur mes hanches, je sursaute, lorsqu'un visage s'approche du mien, je reconnaît le parfum Only The Brave de Diesel, celui de Parker.

- Bouh, me souffle-t-il à l'oreille.

Je souris et je pose ma tête contre la sienne et mes mains sur les siennes.

- Alors, tu me racontes ? Continu-t-il.

- Te raconter quoi ? Demandai-je intriguée.

- Le garçon avec qui tu dansais tout à l'heure.

Je pouvais deviner qu'il souriait car j'avais senti son visage bouger.

- Il n'y a rien à dire, finis-je par dire après un petit silence.

Ses mains bougèrent légèrement autour de ma taille me faisant pivoter afin que l'on se retrouve face à face. Il haussa les sourcils me montrant qu'il ne croyait pas du tout mon mensonge. Je fis mine de ne pas comprendre et porta mes mains, la paume en l'air, jusqu'à mes épaules. Il leva les yeux aux ciel puis, par désespoir, il prit ma main droite et me fit tourner.

Terminée - Being A Producer DaughterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant