Chapitre 18 : Being Diplomate

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- Il est quelle heure ? Me demande Park.

- Hum, commençai-je en regardant le tableau de bord, bientôt six heures et demi.

- Putain ça, c'est à cause des embouteillages ! On a encore une bonne demi heure de route ... Ma mère va nous tuer ...

- Ah ça oui !... Faut qu'on se change chez moi, on peut pas arriver chez toi habillé comme ça ...

- Tu peux demander à mon frère d'amener un polo et un short chez toi s'il te plaît.

- Bien sûr.

Je sors mon téléphone de ma poche et je vois que j'ai un message de Nathan.

~ T'es vraiment obligée d'aller à la soirée chez Parker ? ~

~ C'est pas une soirée comme t'as l'habitude de voir. Tu sais, ça ne m'amuse vraiment d'y aller ... ~

J'envoie un message à Ethan, le frère de Parker, il me répond positivement et j'informe mon conducteur qu'il a une tenue propre qui l'attend chez moi. Je reprendre, ensuite, ma discussion avec Nate.

~ Comment ça ? ~

~ En fait, c'est un espèce de cocktail organisé par la mère de Parker, dans le but de nous présenter aux "personnes qu'il faut connaître" pour la suite de nos études ... ~

- Tu parles avec qui ? Me demande Park.

- Nathan, je lui ai dit qu'on allait changer de route bientôt.

Je lui envoie alors un message pour l'informer de ce détail.

- C'est tout ce que tu as à me dire, sourit-il en tournant la tête vers moi.

- Non, c'est vrai, j'ai oublié de te dire que tu te dois de regarder la route quand tu conduis, répondis-je en souriant à mon tour.

Il secoue la tête de manière désespérée puis reporte son attention sur la route.

- Tu sais, je ne suis pas aveugle, ajoute-t-il, et que je te connais depuis quatorze ans.

Personne ne me connaît mieux que lui. Je sais que je ne peux rien lui cacher et je n'essaye même pas de le faire. Je ne lui parle pas beaucoup de Nathan parce que j'attend de voir comment les choses vont évoluer. S'il me pose des questions, j'y répondrais mais je n'en parlerai pas de moi même.

- Tu veux que je finisse la route, lui proposai-je.

Il conduit depuis presque deux heures et demi, j'adore les voyages en voiture, surtout quand je suis passagère, mais je peux tout de même conduire si Parker en a marre.

- Change pas de sujet, alors, j'attend un rapport de la plage, t'as vingt minutes avant qu'on arrive.

Je soupire et me résous à lui raconter les grandes lignes. Satisfait de m'avoir fait parler, Parker souris pendant tout le temps où je lui parle, une vraie commère celui-là !

Nous arrivons chez moi, Parker descend ma valise. Mes parents doivent déjà être chez les Anderson et ma sœur est chez une amie. Un sac est posé dans l'entrée avec des affaires pour Park. J'informe ce dernier qu'il peut prendre une douche dans la salle de bain du bas. Je monte à l'étage pour moi-même me laver. Sous l'eau, je réfléchie à ma tenue pour la soirée, mon choix se porte sur une chemise en jean et un jean blanc. Je les enfile et descend rejoindre Parker qui est habillé d'un short blanc et d'un polo bleu marine, puis, nous nous dirigeons vers sa maison. La maison des Anderson est magnifique, tout à l'opposé de la mienne, mais à mon goût tout aussi belle. Cela peut paraître prétentieux, mais j'ai toujours trouvé ma maison belle, après, je ne le crie pas sur tout les toits. Celle de Parker est très différente, mais je l'aime tout autant, et je m'y sens si bien, c'est ma deuxième maison. Nous passons la porte d'entrée et Daniela, la mère de Park, s'avance vers nous.

- C'est une blague ! Chuchote-t-elle, ça fait une demi heure que l'on vous attend !

- On avait pas prévu les embouteillages ! Se défend Parker.

- Je vous avais dit que ces vacances n'étaient pas une bonne idée, dit-elle en me regardant droit dans les yeux.

Daniela est un peu comme ma "seconde mère", il n'est donc pas rare que je me prenne des réflexions. En l'occurrence, elle n'approuvait pas ces vacances, je pense que c'est parce qu'elle ne les estimait pas "à la hauteur". J'ai parfois du mal avec sa mentalité, mon père, ma mère et Jimmy, le père de Parker sont sur la même longueur d'ondes, et je pense que Park et moi y sommes aussi, cependant, Daniela est plus ... Sainte nitouche ! Elle me reproche donc d'avoir emmené son fils dans un camping !

- Parker ! Libby !

Un homme habillé d'un pantalon en toile et d'une chemise se dirige vers nous. Je regarde Parker lui faisant comprendre que je ne vois pas du tout qui sait, la tête qu'il me fait en réponse montre qu'il n'en sait pas plus que moi.

- La dernière fois que je vous ai vu, vous deviez avoir ... Sept, huit ans ! Vous vous souvenez de moi ? Je suis Lee Bollinger, nous sourit-il.

Lee Bollinger. Je ne savais même pas que je l'avais rencontré quand j'étais plus jeune. C'est le directeur de Colombia.

- Vous êtes tous les deux devenus de jeunes adultes maintenant ! Cela me fait tellement plaisir de vous revoir, vous et vos parents bien sur !

Je ne sais déjà pas quoi lui dire alors que l'on vient d'arriver, et la soirée ne fait que commencer !

- Ne restons pas dans l'entrée, intervient Daniela, allons nous joindre aux autres sur la terrasse !

Nous nous exécutons, et nous rejoignons une bonne trentaine de personnes, Daniela n'a pas fait les choses à moitié, mais honnêtement, elle m'énerve à toujours vouloir nous promouvoir à tout le monde. Si moi je le vis mal, j'ose à peine imaginer comment Parker le vit. En balayant la terrasse du regard, j'identifie rapidement quelques personnes comme le directeur de UCLA, un ami de mon père que je vois régulièrement et dont j'aime bien la famille, notamment son fils James, dont j'ai été amoureuse lorsque je devais avoir treize, quatorze ans. Je reconnais également quelques professeurs de la même université. Parker se penche vers moi et me chuchote à l'oreille :

- La soirée va être longue, merci maman !

Je lui tapote doucement l'épaule et lui fait un sourire compatissant.

- Hey, comme on se retrouve !

James vient nous dire bonjour, comme nos pères sont amis, nous nous voyons à tout les cocktails ou soirées dans ce genre, il n'y a que Parker, lui et moi qui sommes dans nos âges. Je sais qu'il a un frère plus âgé d'au moins dix ans, je ne l'ai donc jamais vraiment côtoyé. Les autres familles ont pour la plupart des enfants plus jeunes que nous, donc nous ne parlons pas souvent avec.

- James ! Souris-je en le prenant dans mes bras.

J'ai toujours un léger mal être quand je le vois. Je sais que je ne suis plus amoureuse de lui, mais plus les années passent et plus il devient beau, cela mêlé au fait que je l'ai aimé pendant un moment me perturbe.

- Alors, vous visez toujours le MIT tous les deux ? Nous demande-t-il.

Depuis que nous avons treize ans, Parker et moi rêvons d'intégrer tous les deux cette université. C'est notre préférée parmi les meilleures. Daniela, qui est allée à Colombia n'est pas vraiment d'accord avec notre choix, et coïncidence, ce soir Lee Bollinger est présent contrairement à Leo Rafael Reif.

Parker lui répond que oui, mais que bien sûr, il n'y a pas que le MIT qui compte pour nous, ce qui est assez diplomatique lorsque l'on s'adresse au fils du directeur d'une autre école. Je laisse Park parler, je le laisserai d'ailleurs toute la soirée étant donné que la diplomatie et moi, ça fait deux, si ce n'est plus !

Terminée - Being A Producer DaughterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant