"Restez avec un amour qui vous donne des réponses et non des problèmes, de la sécurité et non de la peur, de la confiance et non des doutes."
Paulo COELHO.*
Léo m'exaspérait. J'essayais de lui faire passer le message de toutes les façons possibles mais il faisait comme s'il ne comprenait pas. Je voulais mettre fin à notre relation car je ne m'y sentais plus à l'aise mais dès que j'évoquais un la séparation, il désarmait mes arguments en m'assommant de mots gentils, de douceur et de cadeaux.
Je trouvais qu'on était à la limite du harcèlement et plus ça allait, plus je découvrais des parties sombres de sa personnalité. Allait-t-il un jour me laisser partir ? Je commençais sérieusement à en douter.
Il était même allé jusqu'à venir me rendre visite à la maison, pour me convaincre de reprendre le lycée. Maman qui ne jurait que par lui, l'avait mille fois remercié d'avoir au moins essayer. Tout ce cinéma était pathétique !
Et dès que j'élevais la voix, il lui prenait l'envie de m'embrasser (une façon comme une autre de me bâillonner). C'était de la folie. On ne jouait quasiment plus de musique ensemble. Et mon regard sur lui changeait, c'était comme si tout son talent s'était évaporé.
J'avais de plus en plus de mal à supporter sa possessivité et sa jalousie maladive. J'avais parfois l'impression que Léopold était un parasite, dont je ne me déferais jamais ! C'était paradoxal car je ne le détestais pas mais l'amour que j'avais pour lui s'effritait jour après jour.
Heureusement, il y avait Stan. Sa magnifique peau noire, ses yeux de félins, son charisme et son immense talent ne me laissaient pas indifférente. Je ne pensais pas que ça m'arriverait un jour mais j'étais très attirée par le cousin de Tanesha. D'habitude mes goûts se situaient entre Léonardo Di Caprio et Jake Gyllenhaal.
C'est dire combien j'avais fait le grand saut !
C'est vrai qu'il était plus âgé que moi mais il était tellement beau. Littéralement, il me plaisait. Ma rencontre avec Stan fit pencher la balance de mon cœur en sa faveur. Du coup, inévitablement, je m'éloignais de Léo !
Ceci dit, Stan restait très pro, il ne laissait rien transpirer. Aucune allusion à une éventuelle relation entre nous, aucune volonté de me plaire, aucun sentiment avoué ou geste affectueux. Absolument rien !
Notre relation était purement artistique. Entre lui et moi, il n'y avait que la musique. Pourtant, j'avais cru comprendre que je l'intéressais. Du moins c'est ce que Tanesha m'avait laissé entendre.
Peut-être avais-je seulement entendu, ce que je voulais entendre ?
Je n'y comprenais rien, j'avais l'esprit embué, et je mourrais d'envie que quelque chose se passe. C'était hypocrite de ma part mais je pensais que cela m'aurait aidé à virer Léo avec plus de fermeté !
Seulement, les jours défilaient et rien ne se passaient. Stan était toujours aussi pro, exigeant et accueillant. Jamais, il n'exprimait de sentiment amoureux vis-à-vis de moi. Je décidais donc d'en discuter avec mon amie, qui avait ri de mon soudain intérêt pour les hommes de couleurs.
- Elsie ! T'es sérieuse toi ? Tu veux t'attaquer à Stan ?
- Je ne veux pas m'attaquer, je veux juste... Je... Dis-moi au moins pourquoi tu te moques ?
- Tu n'es pas sans savoir que c'est un homme. Et pas un gamin de vingt ans. Tu es prête à assumer de sortir avec lui ?
- Tanny, toi tu sais quelque chose que je ne sais pas ? Ne dis pas non, je te connais par cœur!
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CHORUS
ChickLitLorsqu' Elsie, 17 ans, quitte secrètement le lycée pour vivre sa passion, elle n'imagine pas un instant que sa vie va changer. Alors qu'elle s'implique avec intérêt dans la musique et le chant, elle rencontre son premier vrai amour, en même temps q...