~ 11 ~

451 70 21
                                    


" Les apparences qu'on sauve, ne font que masquer la vérité. "

Jean-Yves SOUCY

*

- Génial ! Tout est parfait dit Nisrine, en contemplant son appartement totalement décoré.

- On a bien galéré mais on y est arrivé quand même. Je pense qu'il n'y a plus rien à ajouter. C'est trop beau ! Je sens que je vais venir squatter très souvent !

- Ah mais tu es la bienvenue ma belle ! Tiens. Je voulais t'offrir ça me dit-elle en me tendant un paquet élégamment emballé. Sans toi, tout ça n'aurait pas été possible. Alors...

- Oh! Mais ma Nini, tu n'aurais pas dû...

- Oh que si !

- Je ne t'ai pas aidé pour que tu me sois redevable tu sais ? Tu es mon amie et tu aurais sans aucun doute fait pareil pour moi.

J'ouvrais le paquet et y découvrais un magnifique bracelet.

- Je ne sais pas comment tu fais mais tu arrives toujours à trouver le cadeau parfait. Merci Nisrine. J'adore !

- Tu remercieras encore tes parents pour l'hébergement, la Bretagne... Enfin pour tout quoi.

- L'été est passé tellement vite. J'aurais voulu te garder encore un peu. Les vacances étaient magiques avec toi !

- Moi aussi qui l'eut cru ? Dit-elle dans un éclat de rire.

Maceo s'acharnait, mon téléphone portable ne cessait pas de sonner. Ce qu'il pouvait être embêtant à m'appeler tout le temps !

- Réponds-lui, c'est tout ! Sinon il ne va jamais te lâcher, tu le connais !

- Je ne comprends pas pourquoi Maceo pense que je suis sa mère ? Il est pénible à la fin !

- Réponds ! me pressa Nisrine. Et il faut vraiment que tu changes ta sonnerie Elsie. C'est juste insupportable ton truc-là ! Râla-t-elle à nouveau.

- J'y penserai... Allo ? Mais qu'est-ce que tu veux encore ? Tu ne peux pas me lâcher un peu Minus ?

À l'autre bout du fil, mon petit frère était en pleurs. Une grosse dispute venait d'éclater entre nos parents et il ne savait pas quoi faire. J'abandonnais Nisrine pour rejoindre aussi vite que possible le domicile familial. Une fois sur place, je ne pouvais que constater l'ampleur de la catastrophe. Maceo avait raison, C'était la dispute du siècle !

La dispute pendant laquelle Maman n'avait pas pu retenir tout ce qui pesait sur son cœur depuis tant d'années. Elle balançait des atrocités à Papa et celui-ci ne se retenait pas de lui rendre la pareille. Il était odieux, jamais je ne l'avais entendu être si abjecte avec Maman.

Plus elle criait, plus il la descendait. D'habitude lorsque Maman criait, Papa bougonnait sans que ça n'aille plus loin, mais cette fois-ci c'était autre chose !

Oeil pour œil, dents pour dents était leur nouveau mantra !

Jean-Patrick Le Kervelen avait décidé de ne pas se laisser faire. Franchement, ce n'était pas beau à voir. J'étais bouleversée d'assister à tout cela et je comprenais pourquoi Maceo avait tant insisté.

CHORUS     Où les histoires vivent. Découvrez maintenant