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" Il n'y a plus grand coeur au monde, que le coeur qui pardonne."
Benoît Lacroix

*

- Alors raconte ! Raconte ! Je n'en peux plus d'attendre...

- Mais laisse-moi au moins déposer mes valises Elsie !

- Non assieds-toi et racontes maintenant. Tu ne m'as plus jamais appelé, je me suis inquiétée.

- Oh excuse-moi ! Problème de réseau dans la province dans laquelle réside mes Grands-parents.

- Oui, bon, alors ? Ces épousailles...

- Elsie tu peux arrêter de parler comme en l'an mille quatre cent ?

- Justement c'était en mille quatre cent qu'il y avait des mariages arrangés par les parents. Nous sommes au vingt-et-unième siècle Nilani !

- Ah ! Si je ne t'aimais pas autant, je t'aurai fait regretter tes paroles. Quel esprit étriqué ? T'es bien une bretonne de chez toi tiens !

- Oh Bon d'accord ! Pardon ! Pardon ! Chaque culture a sa culture. Mais venons en au fait... Alors ce fiancé il est comment ?

- Parfait !

- Oh c'est pas vrai ! Racontes vite stp ! Je dis en piaffant d'impatience.

- Il est parfait. Beau gosse, gentil, sérieux, travailleur et tout ce que tu veux. Mais il est parfait pour une autre. Certainement pas pour moi.

- Euh... Là... Y'a un truc que je ne comprends pas !

- Et bien Ijaz est quelqu'un de bien. Mais la connexion ne s'est pas faite. C'est aussi simple que ça !

- Mais je croyais que...

- Oui ! Oui ! Je sais. Je t'avais dit qu'il était parfait. Mais nous avons discuté, ri et échangé et je n'ai pas eu l'étincelle. Tu sais la petite étincelle qui fait que tu sais que ça marchera ou pas.

- Et lui ?

- Il était prêt à essayer.

- Oh non là Nilani, tu en as trop dit ou pas assez.

- Ça ne collait pas voilà tout !

- Mais dis-moi, ce n'est pas le principe d'un mariage arrangé de se marier que le courant passe ou pas ? Le but c'est bien de se marier sans étincelles dans les yeux non ?

- Oui je sais, mais je me suis rendue compte que j'avais envie d'aimer vraiment et je veux être aimer vraiment aussi. Là c'était du bricolage organisé par nos parents... Je n'ai rien ressenti ! Absolument rien. Ça m'a fait peur de m'engager.

- Olalala ! Ta mère doit t'en vouloir à mort ! ma pauvre

- Même pas ! C'est pourquoi je dis que ce type est parfait. Lorsque je lui ai expliqué que je ne me sentais pas prête à passer ma vie avec lui, mes larmes ont coulé deux bonnes heures je crois. Je m'en voulais de le rejeter car il avait fait tous les efforts possibles pour ne pas me brusquer. Mais bon, je n'avais plus le choix, la machine était lancé !

Ijaz a donc proposé qu'on dise que à nos parents que la décision venait de lui. Il ne voulait surtout pas que j'ai des ennuis et puis venant de l'homme ce serait tout aussi compliqué mais beaucoup moins grave que si ça venait de moi.

- Olalala ! Et donc t'es pas mariée ?

- Non. On a tout annulé. Ma mère est abbatue, et je ne parle même pas de celle d'Ijaz ! Elle dit que son honneur est perdu et patati et patata ! On se serait cru dans un Bollywood !

CHORUS     Où les histoires vivent. Découvrez maintenant