Chapitre 18

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- Et toi Broke tu as rencontré quelqu'un ?

Ma mère me coupe de mes pensées en me posant cette question, je la regarde et répond sans vraiment en avoir envie.

- Nan. Personne.

- C'est dommage, Jace et Juliette vont vraiment un beau couple tu ne trouve pas ?

- Mhhh si si.

Franchement cette conversation ne m'intéresse pas le moins du monde. Je veux juste retrouver mon ancienne chambre, sauter sur mon lit et attendre que ces 5 jours passent. Mais je sais très bien qu'ils vont durer une éternité, rien quand voyant le programme de "ma mère" à fait pour moi, je sais déjà que ça ne sera pas une partie de plaisir. Heureusement que pour les 2 derniers jours Juliette sera là. Car oui mon frère, l'ancienne bad boy du collège et du lycée, a réussi à rester 1 mois avec une fille, et j'espère que cela durera. En attendant moi je suis là assise sur la chaise de la cuisine, entrant d'observer mon poulet et mes pommes de terre, et joue avec ma fourchette. L'appétit n'est pas là, je pense à Aiden et ses manipulations, à Charly que je n'ai pas revue depuis 2 semaines bien trop occuper à fourrer sa langue dans la bouche d'Evan. Et pour finir mon frère qui depuis le début n'arrête pas de donner des coups dans ma chaise. Je sens que je vais l'étriper. Je lui lance un regard noir et lui donne un coup bien placé. Il se tortille sur sa chaise et mes parents le regardent sans comprendre ce qui vient de se passer. Je lui souris et me lève pour quitter la table, puis la pièce.

En entrant dans ma chambre l'odeur de la vanille et de l'enfermer remplisse mes narines. Rien n'a changé, les tableaux, les meubles, mes livres, mes photos, tout était placé comme je l'avais laissé. Je m'approche des cadres et vois les photos de mon enfance. Avant que Jace parte à l'université, il avait ce petit côté protecteur qu'il a perdu en rencontrant ses amis.

**********************

Au revoir Palo Alto et retour à San Francisco, au revoir maison de mon enfance et retour dans mon studio. J'ai cru que ces 5 jours ont duré une éternité, même avec la compagnie de Ju le temps ce faisant long. Mon frère et moi avons passé beaucoup mais alors beaucoup de temps ensemble, on a retrouvé en quelques jours notre complicité perdue depuis 1 an. Quand Juliette est arrivée il ne m'a pas laissé pour elle, mais cela ne m'aurait pas vraiment dérangé. Nous avons passé les 2 derniers jours à rester cloîtré sur le canapé et à regarder toute sorte d'anime, commencent par Tokyo Ghoul en enchaînant sur One piece. Oui mon frère et moi sommes de vrai Otaku, et je crois bien que nous avons contaminé Juliette, puisqu'elle m'a supplié d'emmener mon disque dur avec toute sorte d'anime chez nous.

Actuellement, Ju et moi sommes à l'arrivée du land rover de Jace. Nous traversons les différentes petites villes, et observons le paysage. Même si je passe mainte et mainte fois je ne m'en lasse pas.

- Tu crois qu'il pense à toi ?

Je me raidis à l'ente de sa phrase. Je sais exactement de qui elle parle, en franchement je me suis posé cette question chaque jour, chaque matin, chaque soir avant d'aller dormir. Je l'aime plus que je le déteste, c'est pour ça que je ne préfère plus m'approcher de lui. Au moindre touché, à la moindre parole je pourrais retomber dans ses filets. Comment suis-je devenu dépendante d'une personne comme lui.

- Je ne sais pas...

- Moi je crois qu'il pense à toi.

- Je n'en suis pas tellement sûre. Tu sais très bien qu'il m'a manipulé pour son stupide pari. Il ne m'a jamais à préciser.

- La situation lui a échappé des mains, il est tombé dans son propre piège. Moi je pense qu'il t'apprécie plus qu'il ne veut l'admettre.

- Et comment peux-tu en être si sûre ?

- Eh bien je dirais, que j'ai reçu quelque message de ton prince charmant.

Je tourne d'un geste sec vers elle, les yeux ainsi que la bouche grands ouverts.

- Quoi ? Il a quoi. Et c'est maintenant que tu m'en parle. Maintenant dans la voiture, à environ 1 heure de chez nous.

- Mhhh oui. Me dit-elle en souriant.

Je me replace correctement sur mon siège et recrois mes bras sur ma poitrine en boudant.

- Tu veux pas savoir ce qu'il m'a demandé. En secouant son téléphone devant mon nez.

Argh, non Broke, résiste, tu ne dois pas céder. Pourquoi Juliette veut tellement que je sois avec lui après tout ce qu'il m'a fait. Pourquoi ne voient tellement toujours que les bons côtés de chaque un. Mais je dois avouer que je meurs d'envie de savoir ce qu'il a écrit...

J'attrape son téléphone et cherche la conversation. Je la lis, une fois, puis deux, puis trois, durant une dizaine de minutes mon regard est figé sur trois petits mots. " Elle me manque." Je lui manque . Moi Broke Wilson manque à Aiden Parker. J'aimerais tellement le serrer dans mes bras et l'embrasser, lui toucher les cheveux...

Mais ce n'est pas tout Aiden, lui a demandé ou plutôt dit de l'avertir quand nous rentrons car il veut me voir. Peut-être que je devrais arrêter de lutter contre quelqu'un de plus fort que moi. Dans son dernier message, il demande à Juliette de me transmettre ce message : Quoi qu'il arrive bébé, je ne te lâcherais pas, tu es à moi. Sache-le. Tu pourras me repousser encore et encore ça ne ferait qu'amplifier mon désir de t'avoir."

Comment ne pas craquer ? C'est la première fois qu'un homme me dit, enfin m'écrit une chose comme ça. Là tout de suite, il peut m'avoir, il peut faire ce qu'il veut de moi. Car je suis tombé sous son charme le jour où je pensais le détester le plus au monde.

Je rends le téléphone à Juliette. Ce n'est pas Aiden qui a commencé la conversation, mais elle. Elle la commence par le remettre à sa place, puis le sujet s'est approfondi et il a retrouvé la raison, enfin c'est ce qu'il dit d'après ses messages. Si une future histoire est possible c'est grâce à elle. Cette petite rousse que j'ai rencontrée en début d'année et qui maintenant met indispensable. Je lui fais un énorme câlin et nous restons collés l'une à l'autre, adossé contre la vitre et elle adossé à mon épaule.

- Tu es la meilleure.

- Je sais.

Nous rigolons toute les deux, puis restons silencieuse durant le reste du trajet.

Je regarde le paysage, et souris bêtement face à la vitre. Je n'ai qu'une hâte rentrer. Il ne le sait pas, mais c'est déjà tout gagné.

Je lui t'appartiens déjà, il n'en a juste pas conscience.

BanaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant