Chapitre 32

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  Une fois la voiture arrêtée et arrivée au milieu de nulle part, je sors en claquant la porte. Il fait nuit, une longue ruelle s'étend devant moi accompagnée de quelques lampadaires et maisons.

- Broke dépêches-toi, vient.

Maxence me fait signe de le suivre lui et Aiden dans une petite maison en face. Nous entrons et un salon avec un escalier à ma gauche nous fait face.

- Quelqu'un peu m'expliquer ce qui se passe ici ? dis je en criant.

- Viens, me dit Aiden sur un ton légerement froid

Nous montons tous les deux des escaliers laissant Max seul en bas. Arriver dans une chambre, il s'assoit sur le lit et tapote la place à côté de lui.

Auh que non.

Comprenant que je ne m'assiérai pas il se lève et vient me faire face, même avec son 1m85 il ne me fait pas peur, enfin pas dans cette situation.

- Je t'écoute, dis-je simplement.

Il ne dit rien. Il reste silencieux et m'observe de haut en bas.
- Tu as 5 min, on je descends et pars d'ici.

- NON...non reste, s'il te plaît. Je t'aime, je t'aime vraiment Broke, si tu sors et que tu retournes à l'appart ou chez moi, elle te retrouvera, et je ne veux pas qu'il t'arrive quoique se soit. Je ne veux pas que tu sois blessée.

- Mais je suis blessée, criais-je plus fort que je l'aurais voulu. Tu m'as blessé, tu m'as brisé et même trahie au moment même où tu étais sur cette piste et que la laisser te toucher et t'embrasser de la sorte. Je ne te pardonnerais pas, pas cette fois.

Je me retourne et m'avance furieusement vers la porte. Mais il m'attrape le poignet et me retient, il me dire vers lui et me colle au mur qui se trouve à ma droite.

- Écoute-moi bien, tu peux ne pas me pardonner, je vais attendre le temps qu'il voudrait Broke. Je peux même t'explique la situation si tu le souhaites, je te l'expliquerais en long en large et en traverss'il le faut. Mais tu ne quitterais pas cette maison avant que je ne te l'autorise, c'est clair, cris-il.

- Mais...je.  

  - Non, tu m'as compris ? me demande-t-il avec un tel regard que j'en ai froid dans le dos.

- Oui, dis-je tremblante.

- Très bien, la salle de bain est derrière la porte, en la désignant, quand tu aurais fini descend manger.

Il lâche mes poignets, et desserre son emprise sur moi, il ouvre la porte, me lance un dernier regarde et sort. Son regarde...Exactement le même que la première fois que je l'ai vu, froid, vide, sans expression.

J'entre dans la salle de bain, allume la douche et y entre après m'être déshabillée.

Ça fait un bien fou.

Je me glisse le long ton mur, et réfléchis à ses dernières 72 heures. Comment tout cela a pu arriver ? Et si l'histoire d'Aiden était vrai . Elodie est-elle vraiment dangereuse ? Et où sommes-nous ? Pourquoi ici ? Et que signifie le papier que j'avais trouvé dans sa poubelle, ses adresses, ses noms, ses mots...

Une chose est sure, quand je descendrais ses marches et que je serais face à lui je veux la vérité, TOUTE la vérité, dans les moindres détails. J'aimerais tellement lui pardonner, mais je veux lui résister, je veux qu'il comprenne qu'il ne peut pas tout avoir et que cette fois il a merdé. 

Je ne l'ai jamais, au grand jamais vu aussi énervé ou angoissé qu'à l'instant, il m'a presque fait peur, mais je sais qu'il ne me ferait rien, du moins physiquement.  

  Je coupe l'eau, entoure une serviette autour de ma taille et sort m'habiller. Je m'attache les cheveux en queue de cheval, n'ayant pas envie de les sécher. Je descends les escaliers à grande vitesse, voulant seulement arrivé face à lui et lui demander des explications avant que je me dégonfle. Il est là. Assit seul dans le salon, les deux pieds sur la table basse, deux bouteilles de bière vides sont déjà exposées sur la table, et la troisième se trouve dans ses mains. Je m'approche de lui, plus précisément je me place devant lui, plaçant mes deux mains sur mes hanches et en plus coupant la vue sur la télévision. 

- Aiden, on doit parler, je veux des explications, je veux la vérité, toute la vérité. Je veux savoir à partir de la venue d'Élodie en passant par le mot que j'ai retrouvé dans ta poubelle, de ton éloignant par rapport à moi jusqu'à maintenant, jusqu'à aujourd'hui, pourquoi sommes-nous là, pourquoi Maxence est avec nous ? Et tout simplement pourquoi JE suis là ? Demandais-je d'un souffle.

- Je... Euh, assit toi, s'il te plaît.

Je m'assieds près de lui, mais pas trop, voulant créer un minimum de distance entre nous.  

-Quand Élodie est réapparue, j'ai tout de suite su, qu'elle aillait mettre la pagaille dans ma vie, je voulais t'éviter tout ça, mais je ne peux pas rester loin de toi. J'ai alors appris après deux semaines, que ma mère était toujours en vie, je pensais qu'Élodie lui avait fait du mal comme j'en avais fait à son père. Mais non, elle m'a dit que ma mère était toujours en vie mais qu'elle ne souhaitait plus me voir. Je l'ai suivie plusieurs fois, voir où elle allait, je pensais quel vivant avec ma mère, et que si elle me voyait nous pouvions nous expliquer, parler, essayer de créer quelque chose de nouveau. Mais non elle se dirigeait toujours vers son appart, lors de la fête où tu m'as vu danser avec elle, je devais seulement créé une diversion pour que le super plan de ton frère fonctionne. Il m'avait dit que si l'on trouvait son téléphone, on trouverait toutes les réponses à mes questions. Broke je ne me suis pas posé la question si je devais ou pas. Je l'ai fait, mais quand j'étais avec elle je n'ai passé qu'à toi, je te le jure. Quand nous nous sommes rendu à l'appart et que je t'ai laissé à nouveau seule après notre dispute, je suis retourné là-bas et ton frère avait son téléphone, il avait l'adresse de ma mère. Il l'avait pris en photo et avait remis le téléphone à sa place, mais ce n'est pas tout. Nous sommes à 1h de route de chez ma mère, demain je veux aller la voir, je veux lui parler, je veux l'aider à quitter cette maison de l'horreur. Car ce..ce..

  Il marque une pause, et glousse, c'est la première fois, que je vois l'Aiden dans cet état, mon seul reflex fût de lui prendre la main. Il encre son regard dans le mien et sourit légèrement.

- J'ai appris que mon connard de beau-père, est toujours en vie, que ce connard n'est pas mort ce jour-là, durant 5 ans j'ai regretté, j'ai sa mort sur la conscience, j'ai regretté Broke, j'ai regretté chaque putain de jour, alors qu'il battait ma mère à mort.Elodie et son père menacent ma mère, chaque jour, chaque seconde, de me tuer si elle ne fait pas ce qu'ils leur ordonnent, crache-t-il.

Je le prends dans mes bras et il place sa tête dans mon cou, il respire rapidement et prononce qui je l'espère un phrase prononcé sous le coup de la colère.

- Je te promets, que quand je reverrai ce connard, je le buterais, et je nécessiterais pas une seconde.  


BanaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant