Chapitre 38

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Point de vue de Clara 

Je descendis les escaliers de ma maison, il était un peu plus de 10h du matin, et on était lundi. Autrement dit, on était en vacances, de Noël ! J'étais tellement contente, c'était mes vacances préférées. Le froid dehors, la chaleur de la cheminée, le sapin croulant sous les décorations, et l'odeur du pain d'épices, me rendait toujours euphoriques. Même à la télé, on repassait tous ces films de Noël, absolument niais et adorables, qui me gardaient scotchée à la maison. En plus, cette année grand-mère était à la maison, et c'était la reine des biscuits de Noël allemands. Apparemment, c'était à cause d'un amant qu'elle avait eu un Noël, quand elle était à Berlin, elle avait dit que c'était le meilleur de la ville, et pas seulement en pâtisserie, avait-elle ajouté avec un petit sourire entendu. Et c'est là que j'avais décidé de ne plus demander à Arielle de me raconter ses histoires de jeunesse, parce qu'il y avait toujours un amant meilleur que les autres, et les relations sexuelles de ma grand-mère n'étaient pas vraiment ma tasse de thé. En parlant de thé, il y avait ma mère dans la cuisine, en train de faire une énorme théière de thé aux épices de Noël, ça sentait tellement bon. Chaque année elle faisait son thé elle-même, à l'aide de plusieurs ingrédients, dont un secret, qu'elle m'avait promis de me révéler, dans au moins 50 ans, elle avait rajouté. J'avais donc abandonné l'idée aussi, me contentant de savourer le liquide chaud et sucré sur ma langue. Quand elle me vit, elle me sourit essuyant ses mains sur le tablier rouge autour de sa taille, et elle s'approcha de moi, pour m'embrasser.

-Bonjour ma chérie. Tu as faim ? Elle demanda en retirant ses bras d'autour de moi. 

-Oui ! Je répondis, en m'asseyant à table. 

En fait, c'était précisément ce qui m'avait sortie du lit. Sinon, à l'heure qu'il est, je serais encore en train de somnoler, sous la couette en plumes moelleuse. Heureusement, dans la maison, il faisait chaud, surtout que mes parents avaient allumé la cheminée, et on pouvait sentir la chaleur caractéristique du feu de bois. 

-Tu veux de la brioche ? 

-A la cannelle ? Je demandai, pleine d'espoir. 

-Bien sûr ! Elle répondit en présentant un plat sur la table. 

En plus, la brioche venait d'être faite, elle était encore fumante, et l'odeur de sucre et de la pâtisserie, embaumait la cuisine.  J'en coupais une tranche généreuse, comme dans mon enfance, me laissant submerger par les souvenirs d'une autre époque, où le Père Noël était encore un être de la plus haute estime, dans mon esprit d'enfant. 

-Et du thé ? Elle rajoutai en attrapant une tasse dans le placard juste derrière elle, se doutant déjà de ma réponse. 

-Oui je veux bien, je répondis tout de même. 

Elle se retourna vers moi avec un petit sourire, et déposa la tasse sur la table avant de la remplir du liquide brûlant. Elle me la tendit, et j'humai l'odeur chaude et sucrée de ma boisson préférée, avant d'en prendre une petite gorgée, qui me brûla légèrement la gorge. 

-C'était pas trop chaud ? Demanda ma mère en fronçant les sourcils, inquiète devant ma grimace. 

-Un peu, mais j'en ai vu d'autres, je répondis avec un sourire, avant de prendre un petit morceau de brioche, plus prudemment que précédemment. 

-Hola chicas. S'écria Arielle en pénétrant dans la cuisine,  Roberto sur les talons. 

Elle passait de plus en plus de temps avec lui, et son langage s'en ressentait, elle passait son temps à dire des mots en espagnol, et lui, la regardait amoureusement. C'était totalement adorable ! Je ne l'avais jamais vu aussi bien avec quelqu'un, et j'étais vraiment heureuse pour elle. 

L'amour est sur le court d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant