Chapitre 44

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Point de vue de Clara 

-Tu rentres alors ? Je lui demandai en pinçant les lèvres, légèrement inquiète. 

Ma meilleure amie referma la housse qui contenait sa robe vintage, et se retourna vers moi, avec un petit sourire rassurant. Elle s'assit avec moi sur mon lit, et serra mes mains entre les siennes, chaudes et rassurantes. 

-Oui. Il faut bien que je rentre... Et puis je ne repars pas en Ecosse ! Je suis à 5 min à pied d'ici, elle me dit en riant légèrement, essayant de me rassurer. 

Mais elle et moi on ne parlait surtout pas de ce qui l'avait amenée ici, alors que c'était précisément pour cela qu'elle y retournai. Sa grand-mère lui manquait, et elle avait besoin de la voir, elle avait besoin de la serrer dans ses bras, même si elle risquait de ne pas être lucide, et je sais à quel point elle en souffrirait, alors mon cœur se compressa. 

-Merci, pour tout. Elle murmura. Je n'avais pas passé un aussi beau Noël depuis longtemps... 

Je l'attirai à moi, et la serrai dans mes bras, voyant déjà ses yeux s'embrumaient et les miens faire de même. Elle avait raison, elle ne serait pas loin, mais elle me manquait tellement que je n'avais pas envie de la laisser partir, ne serait-ce à quelques minutes de chez moi. Et je m'inquiétais pour elle, même si il était évident que je ne pouvais pas la protéger de tout, j'en avais quand même le besoin. 

-T'inquiète pas, ça va aller. Je me suis préparée, elle rajouta, comme si elle lisait dans mes pensées. 

-Hmm, je répondis, peu convaincue. S'il y a le moindre problème, appelle moi. Je rajoutai en caressant son dos. 

-Compte sur moi. Elle répliqua avec un petit rire. 

Elle se recula, et attrapa un mouchoir, essuyant le coin de ses yeux, avec un petit sourire, qui se voulait rassurant. Alors, je la serrai de nouveau contre moi, essayant d'oublier mon inquiétude. 

Je frappai à la porte, et attendis qu'on l'ouvre sur le seuil. Dehors, la neige avait arrêté de tomber, et avait légèrement fondu. Mais le froid mordait tout de même ma peau, recouverte simplement de la robe de Tango que Rafael m'avait offert, et d'un manteau. Il m'avait demandé de porter cette robe, avec une paire de talons hauts, il ne m'avait pas dit pourquoi, et secrètement, j'espérais qu'il nous emmène dans un endroit où on pourrait danser, même si je ne savais toujours pas le faire. La porte finit par s'ouvrit dans une bouffée d'air chaud et chargée d'une odeur de biscuits. C'est Rafael qui ouvrit la porte, et quand il me vit, un sourire s'afficha sur son visage. Il prit dans sa main le foulard autour de mon cou, celui qu'il m'avait offert, et m'attira doucement à lui. Je fermai les yeux quand je sentis la chaleur de sa bouche tout près de la mienne, et quand il m'embrassa je ressentis uniquement ses lèvres chaudes contre les miennes, plus froides. Il m'embrassa doucement, glissant ses mains dans mes cheveux, juste pour me dire bonjour, nos lèvres se caressèrent avec chaleur, et sensualité, quand quelques secondes après, il se recula de moi, je sentais déjà mon cœur battre un peu plus vite. 

-Tu es gelée, il murmura, en m'entraînant dans la maison avec lui. 

-Réchauffe moi, je murmurai. 

Mon regard plongea dans le sien, et je posai mes mains sur son torse chaud recouvert seulement d'un t-shirt en coton doux, moins doux que sa peau, je me dis en moi même, quand il me sourit avec un sourire de chat voyant une souris.

-Bien tentée, jolie sirène, mais on va être en retard. Il répondit avec un petit rire qui électrisa mon ventre. 

Il déposa un baiser sur mes cheveux, et se recula pour enfiler un pull en laine gris et son blouson de cuir, celui que je lui avais offert à Noël. Il lui allait parfaitement, la vendeuse scandinave avait tout à fait raison. Je me souviens de son ventre, et espérais qu'elle ait eu son bébé pour Noël, me souvenant que je lui avais promis, je sortis mon portable de mon sac, et je lui demandai si je pouvais le prendre en photo. 

L'amour est sur le court d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant