Chapitre 10

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 Point de vue de Clara

Quand je me réveillai, je ne vis pas tout de suite ce qui m'entourait. J'étais allongée sur quelque chose de moelleux, et quelque chose de doux m'enveloppait de sa chaleur. Je voulais bouger pour me réveiller complètement, mais une douleur lancinante traversa ma cheville. Cette fois j'ouvris nettement les yeux, j'étais dans ma chambre et la couverture qui traînait habituellement au fond de mon lit me recouvrait entièrement. Je fis le tour de ma chambre des yeux, et je vis que Rafael était parti. Le dernier souvenir que j'avais, était de lui, il me caressait les cheveux, puis je m'étais endormie. Je senti soudain un picotement au coin de mes lèvres, comme si un torrent brûlant avait décidé de se déferler ici, au même endroit. Sur le coup ça m'inquiétait un peu, mais en les touchant je ne vie pas de sang sur mes doigts, elles étaient sûrement gercées. Je me tournai vers le réveil, il affichait 14h30, j'avais dormi longtemps, la poche de glace sur ma cheville avait même fondue. Elle laissait un filet d'eau glacée sur ma peau, je ne l'avais pas remarquée en me réveillant, mais à présent je me penchai en avant pour me débarasser du sac de glace. La cheville avait un peu dégonflé, mais j'avais encore mal. Je m'assis sur mon lit et en tournant la tête vers le réveil pour allumer la radio, je vis une feuille de papier coincée en dessous. J'allumai la musique et pris la feuille, il y avait un mot dessus. L'écriture y était masculine et vigoureuse, les boucles des lettres étaient bien formées, comme dans un élan de tendresse. J'y lus ces mots :

"Holà toi, si tu lis ça, c'est que tu t'es révéillée. J'espère que tu te sens mieux, comme tu dormais je suis parti. Appelle moi, pour donner de tes nouvelles. Le numéro est en bas de la feuille.

Je t'embrasse. Rafael."

En bas de la feuille il y avait effectivement son numéro. Je me demandais si j'allai l'appeler. Mais il devait être en cours à cette heure là. J'entendis mon ventre criait famine à ce moment là. Je me levai du lit et réussis à atteindre le débarras. Dieu merci, il restait des glaces dedans, je ne me sentais pas capable de descendre les escaliers. Quand je fus revenu dans mon lit, je pensai à appeler Jo. Je devais au moins le prévenir, c'était mon entraîneur. Ce soir il aurait sa soirée de libre avec sa psy de petite amie. Cette fille avait l'air bien pour lui, elle le rendait plus détendu, je ne la connaissais pas, mais je l'aimais bien. Une fois que j'ai eu fini de manger, je l'appelai après avoir éteins la radio. Il décrocha à la deuxième sonnerie. 

-Oui ? 

-Jo, c'est moi, Clara.  

-T'es pas en cours toi ? Et oui, j'avais oublié qu'il connaissait mon emploi du temps. 

-En fait, si. Mais ce matin je me suis blessée, je suis rentrée à la maison.

-Oh c'est grave ? Sa voix avait l'air un peu inquiète, il devait s'attendre au pire. 

-Je me suis fais une déchirure du ligament extérieur. Pour l'intant je ne peux pas poser le pieds, mais ce genre de chose se règle en une semaine. 

-Ah oui ! Tu me rassure, ce n'est pas grave, ça passe rapidement. On se remettra au travail quand tu seras prête. 

-Oh d'accord. Tu m'en veux pas alors ? 

-Mais non, pourquoi ? 

-Je me suis blessée et déjà que j'étais pas au top. Au moment où je lui disais ça, j'étais plus stressée qu'autre chose, Jo était mon entraîneur, et chaque jour il se démenait pour moi. 

-Oui, mais c'est pas grave. Repose toi bien, et profite de cette semaine pour mettre les compteurs à 0. 

-D'accord, merci. Bisous. 

L'amour est sur le court d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant