Point de vue de Rafael
Le soleil brillait fort dans le ciel bleu, et le froid mordait mon visage. Je montai sur ma moto, mis mon casque, et le contact. Noël était dans quelques jours, et en ce mois de décembre, la neige tombait à gros flocons par averses régulières. Je sortis de chez moi, et roulai en direction de chez Clara sur la route dégagée de neige. Le paysage était recouvert de gros flocons, et tout était silencieux, comme si la neige avait fait fuir les êtres vivants. Le seul son que j'entendais était le ronronnement de ma moto, et le bruit des pneus sur la route salée. Je sentais le vent contre mon torse, mais pas le froid, j'étais protégé par un énorme blouson. Je réfléchis, et pensais que ce n'était pas une si bonne idée que ça de partir en moto, ça ne serait pas très romantique. Je ne savais même pas pourquoi le mot romantique m'était venu à l'esprit, il y avait quelque chose quand je pensais à Clara. Je devenais un poète romantique, je pensais à elle avant moi, je crois que j'étais juste totalement amoureux. Je ne croyais pas que ça pouvait m'arriver un jour, mais si, il fallait croire. Je voyais au loin sa maison, avec son jardin recouvert de neige. Au milieu, son père était en train de dégager l'allée. J'aimais bien son père, il était drôle et sympa même si parfois il me regardait comme s'il allait me couper la tête quand je m'approchai trop de sa fille. Mais je le comprenais, lui et moi on voulait la même chose, que Clarissa, comme disait Arielle, soit heureuse. Je m'arrêtai devant la maison et descendis de ma moto. Je téléphonai à une personne pour mettre plan à exécution, et une fois que ce fut fait, je m'approchai du père de ma petite amie.
-Louis ? Je l'appelai pour ne pas qu'il soit surpris.
Il se retourna, pelle en main, et plissa les yeux. Quand il me reconnut, il me sourit et s'approcha de moi, avant de me serrer la main.
-Bonjour Rafael, tu viens chercher Clara ?
-Oui, je répondis et je sentis un sourire incontrôlable apparaître sur mon visage.
-Bon amusez vous bien, il dit en reprenant son travail.
-Merci Louis, je répondis avant de le dépasser.
Je marchais dans l'allée qu'il avait dégagé, mais il restait une fine couche glacée, et je sentis la neige craquée sous les semelles de mes chaussures. J'adorais ce bruit, il me rappelait celui des bottes de neige au ski, quand je partais en vacances avec mes parents. Noël était la période qui faisait resurgir la majorité de mes plus beaux souvenirs d'enfances. Et comme tous les souvenirs, c'était agréable mais aussi malheureusement douloureux. Je pris une profonde inspiration, essayant de chasser mes pensées nostalgiques, mais l'air était glacial. Il entra et mordit mes poumons comme du sel sur une plaie béante, mais obstiné, je repris une autre goulée d'oxygène, et petit à petit, c'était de plus en plus supportable. Finalement arrivé devant la porte je sonnai, attendant une réponse. La porte s'ouvrit sur Clara, et toutes mes pensées disparurent. Elle me sourit, et je lui rendis son sourire, et instinctivement, je la serrai dans mes bras. Elle me serra contre elle, ses doigts chauds s'enfoncèrent, sur ma nuque, dans mes cheveux glacés.
-Tu es gelé, elle murmura.
-Réchauffes moi. Je répondis sur le même ton, sans réfléchir.
Son rire cristallin résonna près de mon oreille, et une chaleur singulière mais que je commençais à connaître, s'insinua au creux de mon estomac. Mais, bien vite, Clara se recula, et toujours ses doigts dans mes cheveux, déposa un baiser sur mes lèvres. Il me fit l'effet d'ailes de papillons sur mes lèvres, c'était doux et léger, et en même temps j'eus l'impression de recevoir de petites décharges électriques dans ma poitrine. Elle se recula, me souriant, et comme à chaque fois que je voyais son sourire j'avais l'impression de me prendre une gifle en plein visage. Mais ce n'était pas désagréable, c'était comme si je rendais compte à chaque fois à quel point elle était magnifique, et que c'est moi qu'elle aimait. Cette sensation me donnait envie de m'améliorer, d'être à la hauteur, de donner le meilleur de moi-même pour elle.
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L'amour est sur le court d'à côté
Romance«Je suis désolée. Mais je ne peux pas. Je ne peux pas rester avec toi. Ce serait injuste, parce que c'est lui que j'aime. C'est lui qui fait battre mon cœur plus vite et qui fait trembler chaque cellule de mon corps. C'est lui la personne à qui je p...