Chapitre 7

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 On était jeudi ce jour-là, c'était la même semaine que mon rendez-vous dans le bar de rock avec Josh. J'étais en cours de maths, Rafael était à l'heure, pour une fois depuis bien longtemps, depuis le début en fait. Quand le prof l'a vu entrer, il a haussé les sourcils, à lui aussi ça ne lui avait pas échappé. Rafa ,lui, n'a même pas pris la peine de lui lancer un regard, il se dirigea directement vers le fond de la pièce, à côté de moi. Il portait un jean. Il était terriblement beau avec ce jean. Son pantalon était bien coupé, il retombait sur ses chevilles, il était assez serré la où il fallait, il lui donnait un effet à la fois sexy et décontracté. En haut il avait un sweat bleu foncé, assorti à ses baskets de ville. Et, Rafael étant Rafael, il arborait un sourire charmeur en s'approchant de sa place. Il se laissa choir sur sa chaise en baillant. Il posa son sac à dos ,noir, négligemment sur la table avant de sortir son cahier. Il laissa tomber le sac par terre. Il se tourna vers moi. 

-Salut toi. 

-Bonjour. Dis-je en fronçant les sourcils. 

-T'aurais pas un stylo ? 

-Pardon ? Il se fichait de moi ou quoi ? 

-Tu vois j'ai oublié ma trousse et...

Il ne termina même pas sa phrase à mesure que je levai les yeux au ciel, car je lui avais jeté un stylo dessus. 

-Oh merci ! Dit-il en me souriant, comme si je venais de lui signer un chèque à quatre 0. 

-De rien. Dis-je en laissant échapper un léger éclat de rire. 

-Quoi ? 

-Quand tu n'es pas en retard, tu oublies un truc. Je lui répondis sur le ton de la plaisanterie. 

-Pour se préparer il faut ce qu'il faut. 

-Heureusement que tu n'es pas une fille. 

-C'est clair. Tout à coup il détourna les yeux de mon stylo avec lequel il jouait pour les poser dans ma direction. Comment tu fais pour être à l'heure et toujours aussi belle ? 

Mon cœur rata un battement. Et j'éclatai de rire pour masquer ma gène. 

-Oh, oh. Joue pas sur ce terrain là avec moi. 

Il me regarda soudain dans les yeux, encore plus sérieusement que précédemment.

-Pourquoi ? C'est la vérité. 

J'allais ouvrir la bouche pour protester, quand la voix du Dragon s'éleva, forte et stridente à travers la pièce. 

-Bien ! Nous allons commencé. 

Le prof commença son cours après  avoir fait l'appel. Je prenais distraitement des notes. Je me fichais absolument de ce qu'il disait, tout ce qui me préoccupait à ce moment précis c'était, malheureusement, et intéressement Rafael. Parfois, je lui jetai un regard discret. Sa grande main, que je savais chaude, tenait fermement mon stylo en son cœur, et prenait à une vitesse phénoménal, tout ce que le prof s'évertuait  à nous faire assimiler. Sa feuille était bien plus noircie que la mienne. Mais ce qui m'intriguait, ce n'était pas cette espèce de passion bizarre, qu'il avait pour les maths, mais plutôt ce qu'il m'avait dit. Rafael et moi, on avait flirtait la dernière fois, au bar, mais on n'avait jamais vraiment été sérieux. Au moment précis où il me regardait, il y avait cette lueur taquine, qui avait été remplacée, par quelque chose de sérieux aujourd'hui. Il avait l'air de penser tout ce qu'il s'apprêtait à dire, et moi je m'apprêtais à le croire. Peut-être que j'étais trop crédule ? Je décidai de rester sur mes gardes, on ne savait jamais. Il était peut-être un très bon comédien en plus d'être un très bon danseur. Il aurait pu auditionner pour Dove Attia, il lui aurait trouvé un rôle. Tout d'un coup le silence se fit dans la salle, je compris que la leçon était terminée. Pour le prof, mais pas pour ma feuille, vu que la fin était constituée d'un petit damier. Je ne m'inquiétais pas outre mesure, je demanderais à Julia de me passer son cours. Elle n'était pas absorbée par son voisin, elle. Oh ! Si j'étais vraiment absorbée par lui, c'était mal, je repensais immédiatement à Josh, et je me fis l'effet d'un traînée. Mon cerveau s'échauffait, surchauffait, et imaginait des millions de trucs, allant de la culpabilité à un meurtre. Je finis par stopper la machine infernale au prix, d'un grand effort, et je me rendis compte, que rien ne m'empêchait d'être amie avec deux personnes différentes. Je lâchai un soupir de soulagement. 

L'amour est sur le court d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant