Chapitre 39

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Point de vue de Rafael

J'entendis claquer sur le carrelage du magasin les talons hauts de ses bottes, derrière moi, et je me retournai. Elle m'avait laissé il y a quelques minutes, entre le thé et le café, parce qu'elle avait oublié des plaques de beurre, ce qui était apparemment la base de tous gâteaux. Je souris au souvenir de son visage légèrement tendue par la panique, mais elle était toujours aussi adorable. Maintenant, elle revenait, ses bottes s'arrêtant au niveau de ses genoux, gainant ses jolies jambes. Sa robe en maille courte lui donnait une allure totalement sexy, et elle me faisait penser à Wonder Woman, qui cuisine. Je reposai la boîte de thé dont j'avais lu le descriptif, en l'attendant, et profitai du sourire radieux qu'elle me tendit en déposant le beurre dans le caddie. Je posai ma main sur le creux de sa taille et l'attirai vers moi, déposant un léger baiser sur sa joue. Et sous mes lèvres, je sentis ses muscles bougés, signe qu'elle souriait encore plus. 

-Tu as fini ? Je lui demandai en m'éloignant légèrement, la main toujours contre la chaleur diffuse de son corps, filtrée par le tissus de sa robe. 

-Oui je crois, il ne manque que le thé de Noël. Elle répondit en observant la liste de courses que lui avait donné Maria. 

Elle caressa doucement la main qui était sur sa hanche et s'en échappa pour accéder au dernier produit à acheter. Après l'avoir déposé dans le caddie, elle me sourit, et glissa timidement sa main dans la mienne. Je déposai un baiser sur son front avant de pousser le chariot vers les caisses. Parfois je lui jetai de discrets coups d'œil, enfin c'est ce que je croyais. 

-Pourquoi tu me regardes comme ça ? Elle demanda, légèrement amusée. 

Pourquoi ? Parce qu'elle était magnifique. Parce que j'adorais son sourire, le léger plissement de ses yeux quand elle souriait. J'aimais ses longs cils qui jetaient une petite ombre sur ses joues de lait et aussi ses sourcils qu'elle levait parfois, de manière exagérée quand quelque chose l'agaçait. Je la trouvais tellement belle, fabuleuse, talentueuse même, quand elle jouait au tennis, que les mots restaient bloqués dans ma gorge. Alors, je préférais jouer la carte de l'humour. 

-Quoi ? Tu préfères que je regarde...Cette fille ? Je demandai en pointant du menton quelqu'un au hasard. 

-Il me semble que c'est pas trop ton style, plutôt celui de Rob ou Will. Elle répondit avec un sourire en coin. 

-Hein ? Je demandai, trop perdu pour formuler une phrase cohérente. 

Pourquoi elle me parle de mon meilleur ami et son copain ? Je regardai vers l'endroit que j'avais pointé. Il y avait effectivement une jeune personne, mais ce n'était pas une jolie jeune femme. C'était un homme, il était plutôt beau, enfin je crois, sa barbe était légère et ses cheveux en bataille. 

-Un peu trop poilu non ? Me questionna Clara d'un air amusé. 

Je me sentais un peu con, j'avais essayé de me jouer d'elle et finalement c'était moi qui m'était fait avoir. Finalement, l'arroseur était arrosé, et c'était presque bien fait pour moi. Je lui jetai un coup d'oeil, et le sourire lumineux qui éclairé son visage comme une lanterne en pleine nuit, réchauffa ma poitrine, tel un feu dévastateur. Alors, je repassai un bras autour de sa taille, la rapprochement de moi. 

-Non, parfait. Tu peux arrêter de te raser Tesoro.

Elle me donna une petite tape sur le ventre, en souriant discrètement, mais je savais très bien qu'elle n'allait pas surenchérir. 

-Tu m'as fait mal, je murmurai, le souffle court. Je n'ai pas de muscles. Je gémis, plutôt fier de ma prestation d'acteur, portant ma main à mes abdos. 

L'amour est sur le court d'à côtéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant